Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Agressions sexuelles : 456 actrices suédoises accusent

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Agressions sexuelles : 456 actrices suédoises accusent

    Elles sont 456. Des actrices et comédiennes. Certaines abonnées aux premiers rôles. D’autres moins connues. Sofia Helin, que les amateurs de séries télés scandinaves ont vu dans Bron. Lena Endre, qui incarnait la rédactrice en chef Erica Berger dans Millénium. Moa Gammel, qui tient le rôle principal dans l’étrange Jordskott diffusé en 2016 sur Arte… Toutes ont signé le très long texte, publié jeudi 9 novembre dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles racontent le harcèlement sexuel, et même les viols, pour certaines, dont elles ont été victimes, sur les planches des théâtres et les plateaux de cinéma suédois.
    Tout a commencé avec le grand déballage derrière le hashtag #metoo. Elles ont formé un groupe pour en parler. En moins de vingt-quatre heures, elles avaient recueilli 1 100 témoignages. Mais certains hommes, qui suivaient la discussion, se sentant visés, se sont mis à contacter leurs victimes. Elles ont décidé alors de « rompre la culture du silence », en publiant une compilation d’une vingtaine de récits, qu’elles ont choisi de garder anonymes, et qui par leur accumulation et la répétition dans les descriptions suscitent la nausée.

    Leurs agresseurs sont des acteurs, avec lesquels elles partagent l’affiche ; des réalisateurs et des metteurs en scène, qui les dirigent. « Il était ivre et m’a ordonné de tenir son sexe quand il pissait dans l’évier. » « Lors d’une fête, il m’a suivi dans une chambre d’hôtel, poussée violemment par terre, s’est jeté sur moi et m’a tenu fort en rigolant avec un regard noir. » « Il s’est assis sur moi et a commencé à me masser. Puis, il a sorti son truc et s’est mis à se masturber. Il a soulevé mon tee-shirt et arrosé mon dos. » « Alors que nous répétions, il m’a demandé en chuchotant s’il pouvait sucer le lait de mes seins gorgés (il savait que j’allaitais alors) en pressant son sexe en érection contre moi. »
    « Choquée, dégoûtée, carrément furibonde »
    Aucun nom n’apparaît. Mais « nous savons qui vous êtes », mettent en garde les 456, qui accusent : « Les agressions sexuelles sont liées à la structure du pouvoir qui entoure notre branche, toujours assimilée à un culte du génie défini par les hommes, qui depuis l’époque d’Ingmar Bergman a laissé les génies mâles s’en tirer avec n’importe quel comportement aussi longtemps que ce qu’ils créent a une haute valeur artistique. »
    Elles promettent qu’elles ne seront « plus jamais silencieuses » et exigent de leurs employeurs – « compagnies de production, théâtres, maisons d’édition et chaînes de télé » – qu’ils « arrêtent de protéger, d’embaucher et de gagner de l’argent sur des délinquants ».
    Quelques heures à peine après la publication du texte, la ministre de la culture, Alice Bah Kuhnke, « choquée, dégoûtée, en colère et carrément furibonde », a convoqué les patrons de toutes les grandes institutions culturelles de la capitale, exigeant qu’ils agissent immédiatement. Un peu plus tôt, le théâtre royal Dramaten a organisé une réunion de crise. Soixante-dix-huit des signataires ont joué sur ses planches.
    La mezzo-soprano Birgitta Svendén, qui dirige l’Opéra royal de Stockholm, a, elle, évoqué un incident sur la scène du Metropolitan Opera House à New York : un soliste « pensait qu’il pouvait jouer avec mes seins pendant que je chantais » et a forcé sa langue dans sa bouche. « Tout le monde autour a vu ce qui se passait mais personne n’a réagi. »
    Le monde du spectacle en Suède n’est pas le seul à faire les frais des révélations en séries apparues dans le sillage de l’affaire Harvey Weinstein. Plusieurs personnalités des médias ont déjà été suspendues par leurs directions, après des accusations de harcèlement sexuel.
    Le Monde

  • #2
    La comédienne de 77 ans, vue notamment chez Eric Rohmer, Maurice Pialat et Luis Bunuel, a tenu des propos qui ont choqué de nombreux internautes.
    Invitée par Léa Salamé dans le cadre de son émission Stupéfiant sur France 2, l'actrice Macha Méril a répondu à des questions sur le harcèlement sexuel dans le milieu du cinéma français. La comédienne de 77 ans, vue notamment chez Eric Rohmer, Maurice Pialat et Luis Bunuel, a tenu des propos qui ont choqué de nombreux internautes.
    Evoquant son expérience personnelle dans le cinéma, Macha Méril raconte: "Il est impossible qu'un metteur en scène ne tombe pas amoureux de son actrice. Et c'est même malsain". Elle poursuit: "S'il doit faire un film et que tout le public doit ensuite adorer cette actrice ou ce personnage, il faut que lui le premier soit amoureux. Ça fait partie du jeu, ça fait partie de cette espèce de zone un peu trouble dans laquelle, quand on veut faire du cinéma, on se lance.
    "Une vie d'actrice, ce n'est pas une vie normale"
    "Quelquefois ça me plaisait et quelquefois ça ne me plaisait pas", confesse-t-elle, avant d'ajouter toutefois: "et je trouve qu'il n'y a rien de mal à ça". A propos de Belle de jour, célèbre film de Luis Bunuel avec Catherine Deneuve, Macha Méril raconte que le producteur du film "adorait les actrices" et se rendait dans des hôtels avec elles: "Tout le jeu c'était ça, de voir jusqu'où il pourrait aller".
    "Une vie d'actrice, ce n'est pas une vie normale. Dans ces métiers-là, on va pas loin du feu. On va dans des zones extrêmement brûlantes...", a-t-elle poursuivi. Au journaliste qui lui explique que de nombreuses victimes de viols et de harcèlement n'ont pas eu sa "force", Macha Méril répond: "Alors, il ne faut pas être actrice. À ce moment-là, il ne faut pas faire ce métier-là".

    Commentaire


    • #3
      On dirait qu'on est en train de rédecouvrir l'être humain avec son côté bestial. Yew, on est pas dans un monde idéal peuplé d'anges.
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

      Commentaire

      Chargement...
      X