Ou bien en tous les cas cesser de se complaire en parent pauvre et s'autoriser à traiter d'égal à égal avec le Vieux- Continent?
Question?
- Afrique-UE: Dépasser la relation bailleurs de fonds-bénéficiaires
Ce renouveau est dicté tout d’abord par les changements que connaît le monde aujourd’hui, que ce soit au niveau économique, géopolitique, sécuritaire ou climatique. "Les temps ont changé, nous avons le président de la plus grande puissance économique mondiale qui annonce vouloir prioriser son pays, à l’heure où les changements climatiques se font de plus en plus menaçants sur fond de tension sécuritaire et de terrorisme. Il est impératif de négocier un partenariat de nouvelle génération", explique Moussa Mara, ancien Premier ministre malien.
"Rénover le partenariat ne veut pas dire que le modèle actuel n’est pas valable, tient toutefois à préciser Martin Ziguele, ancien Premier ministre de la République de Centrafrique, mais il est indéniable qu’il comporte certaines limites qui ont conduit à des échecs". Pour dépasser ces limites, Africains et Européens sont appelés à parler sans ambages. "Il ne faut plus avoir peur de dire les choses. Il est essentiel de savoir concrètement ce que veut l’Afrique de l’Europe et ce que cherche l’Europe en Afrique", souligne Lawrence Gonzi, ancien Premier ministre de la République de Malte.
Ce nouveau dialogue est amené à remettre en question la nature même de la relation entre les deux continents. Il ne s’agira plus d’une relation entre bailleurs de fonds cherchant par tous les moyens à réduire le nombre de migrants sur leur terre et bénéficiaires dépendant de l’aide et des fonds, mais plutôt d’une relation entre pairs.
"L’Afrique a besoin d’une transformation économique tandis que l’Europe cherche de nouveaux relais de croissance. Il serait approprié de mettre en place des politiques migratoires européennes concertées avec la promotion d’une approche basée sur la colocalisation et la modernisation des infrastructures en Afrique", propose Mohammed Tawfik Mouline, directeur général de l’Institut royal des études stratégiques (IRES).
"Aucun pays européen ne devra investir en Afrique tant qu’il n’a pas contribué au FAD"
Pour ce faire, une importance doit être accordée au secteur industriel comme capteur des investissements. En effet, plusieurs économies africaines ont migré vers le secteur tertiaire délaissant l’industrialisation. Cela implique une perte de transfert de technologie à l’heure où les pays africains ont le plus besoin de maîtriser l’innovation, seule garante de création d’emploi pérenne. À cet égard, les politiques publiques doivent être plus efficaces pour diriger les fonds vers les secteurs prioritaires.
Source: All Huffington Maghreb
Question?
- Afrique-UE: Dépasser la relation bailleurs de fonds-bénéficiaires
Ce renouveau est dicté tout d’abord par les changements que connaît le monde aujourd’hui, que ce soit au niveau économique, géopolitique, sécuritaire ou climatique. "Les temps ont changé, nous avons le président de la plus grande puissance économique mondiale qui annonce vouloir prioriser son pays, à l’heure où les changements climatiques se font de plus en plus menaçants sur fond de tension sécuritaire et de terrorisme. Il est impératif de négocier un partenariat de nouvelle génération", explique Moussa Mara, ancien Premier ministre malien.
"Rénover le partenariat ne veut pas dire que le modèle actuel n’est pas valable, tient toutefois à préciser Martin Ziguele, ancien Premier ministre de la République de Centrafrique, mais il est indéniable qu’il comporte certaines limites qui ont conduit à des échecs". Pour dépasser ces limites, Africains et Européens sont appelés à parler sans ambages. "Il ne faut plus avoir peur de dire les choses. Il est essentiel de savoir concrètement ce que veut l’Afrique de l’Europe et ce que cherche l’Europe en Afrique", souligne Lawrence Gonzi, ancien Premier ministre de la République de Malte.
Ce nouveau dialogue est amené à remettre en question la nature même de la relation entre les deux continents. Il ne s’agira plus d’une relation entre bailleurs de fonds cherchant par tous les moyens à réduire le nombre de migrants sur leur terre et bénéficiaires dépendant de l’aide et des fonds, mais plutôt d’une relation entre pairs.
"L’Afrique a besoin d’une transformation économique tandis que l’Europe cherche de nouveaux relais de croissance. Il serait approprié de mettre en place des politiques migratoires européennes concertées avec la promotion d’une approche basée sur la colocalisation et la modernisation des infrastructures en Afrique", propose Mohammed Tawfik Mouline, directeur général de l’Institut royal des études stratégiques (IRES).
"Aucun pays européen ne devra investir en Afrique tant qu’il n’a pas contribué au FAD"
Pour ce faire, une importance doit être accordée au secteur industriel comme capteur des investissements. En effet, plusieurs économies africaines ont migré vers le secteur tertiaire délaissant l’industrialisation. Cela implique une perte de transfert de technologie à l’heure où les pays africains ont le plus besoin de maîtriser l’innovation, seule garante de création d’emploi pérenne. À cet égard, les politiques publiques doivent être plus efficaces pour diriger les fonds vers les secteurs prioritaires.
Source: All Huffington Maghreb
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