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Les groupes européens de télécoms pourraient lever 75 milliards

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  • Les groupes européens de télécoms pourraient lever 75 milliards

    Les grands opérateurs européens de télécommunications disposent des marges de manoeuvre leur permettant de lever 75 milliards d'euros de dettes, à condition de porter leur ratio d'endettement à 2,5 fois leurs bénéfices, pour financer des acquisitions susceptibles d'améliorer le rendement pour les actionnaires, estime BNP Paribas.

    Si l'on prend en compte l'augmentation des profits engendrée par des opérations de fusions-acquisitions, le chiffre potentiel approche de 100 milliards d'euros, ajoute l'analyste crédit Roger Appleyard dans une étude publiée cette semaine à partir des estimations de résultats pour la fin 2007.

    L'étude conclut qu'une telle augmentation de l'endettement conduirait à un abaissement des notes de crédit plus sévère que celui anticipé actuellement par le marché. Appleyard note toutefois que l'augmentation de la dette n'est pas inéluctable.

    "Je met un point d'interrogation car on peut débattre du fait que cela n'est pas inévitable", a-t-il déclaré à Reuters lors d'un entretien téléphonique.

    "Elles (les entreprises de télécoms) sont soumises à la pression des actionnaires mais certaines d'entre elles ont démontré par le passé que, sans endettement supplémentaire, on peut bel et bien faire monter son cours de Bourse en gérant bien ses activités."

    Il a cité en exemple le britannique BT Group, dont la dette est restée stable alors que sa valeur boursière a augmenté de près de 50% l'an dernier.

    MAUVAIS SOUVENIRS


    L'entreprise du secteur disposant de la plus importante capacité d'endettement supplémentaire sur la base des estimations à fin 2007 est le géant de la téléphonie mobile Vodafone Group, y compris après l'acquisition pour 11,1 milliards de dollars cash d'une participation majoritaire dans l'indien Hutchison Essar, note l'étude.

    Le groupe pourrait lever 15,75 milliards d'euros en portant son ratio d'endettement à 2,5 fois l'Ebitda (bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement), celui-ci étant attendu à 18,6 milliards d'euros pour cette année, précise l'étude.

    Les dix entreprises sur lesquelles portent l'étude affichent pour l'instant un ratio dette/Ebitda inférieur ou égal à 2,0.

    Appleyard estime que les souvenirs de ce qu'il appelle "la débâcle de 2001-2002", période durant laquelle les notes de crédit de France Télécom étaient tombées au dernier échelon de la catégorie d'investissement, pourraient dissuader certaines entreprises d'aller trop loin en matière d'endettement.

    "Les équipes de direction actuelles, les PDG actuels ne sont pas du tout à l'aise par rapport aux (notes) triple B", souligne-t-il. "Les équipes de direction sont encore assez prudentes (...) Elles n'ont pas sorti leurs jumelles pour traquer leur prochaine proie."

    Les notes pourraient toutefois baisser par rapport à leur niveau actuel, proche de A ou du haut de la tranche triple B, pour revenir au milieu de cette dernière, précise-t-il.

    Parmi les candidats possibles à une telle dégradation, il a cité le néerlandais KPN, le grec OTE, Telekom Austria, Telecom Italia et BT.

    "Le secteur reste sous-endetté d'un point de vue d'actionnaire", estime l'étude.

    Par Reuters
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