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Comment le manque de sommeil ralentit le fonctionnement des neurones

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  • Comment le manque de sommeil ralentit le fonctionnement des neurones

    Il a été établi que le manque de sommeil a une influence sur le temps de réaction, mais des chercheurs ont montré plus exactement comment il affecte l'activité cérébrale et les comportements ultérieurs.

    Le sommeil est indispensable pour reprendre des forces, pour le développement cérébral, mais aussi pour la production d'hormones comme le cortisol, l'insuline et les hormones de l’appétit. Il est connu que les privations chroniques de sommeil exposent à des risques concernant la vigilance, l’apprentissage, le surpoids et même à une chute des réponses immunitaires de l'organisme, comme l'explique l'Inserm.

    Des chercheurs de l'université de Tel Aviv démontrent une nouvelle fois l'importance d'une bonne nuit, en affirmant dans leur étude qu'un mauvais sommeil a un réel impact sur le cerveau puisqu'il "ralentit" le fonctionnement des neurones, ce qui affecte la perception visuelle et la mémoire. "Quand un chat surgit sur la route la nuit, le processus même de le voir est ralenti. Nous sommes donc lents à freiner même lorsque nous sommes éveillés", explique le Dr Yuval Nir, principal chercheur de l'étude.

    Ce dernier ajoute : "Quand nous sommes privés de sommeil, une intrusion d'ondes cérébrales proches de celles qui caractérisent le sommeil perturbe l'activité cérébrale normale pendant que nous effectuons des tâches." Pour leur étude, les scientifiques ont enregistré l'activité cérébrale de douze patients épileptiques qui ont tous été placés en observation à l'hôpital pendant une semaine, avec des électrodes destinées à localiser dans leur cerveau l'endroit où les crises apparaissent.

    Les neurones ne fonctionnent plus aussi bien

    Pendant leur hospitalisation, leur activité neuronale a été continuellement enregistrée. Après avoir été gardés éveillés toute la nuit, les patients ont regardé des images de personnes et de lieux célèbres, et devaient les identifier le plus rapidement possible. Selon le Dr Nir, "les données tirées de l'expérience ont permis d'avoir un aperçu unique du fonctionnement interne du cerveau humain, révélant que la somnolence ralentit les réponses des neurones individuels, ce qui conduit à des défaillances comportementales."

    En tout, l'équipe de recherche a enregistré l'activité électrique de près de 1500 neurones, dont 150 se sont clairement activés lors de la présentation des images. Les scientifiques ont examiné comment les réponses de ces neurones dans le lobe temporal, la région associée à la perception visuelle et à la mémoire, ont changé lorsque les sujets privés de sommeil étaient lents à répondre à une tâche.

    "A ce moment, les neurones ont cédé la place à des défaillances neuronales, des réponses lentes, faibles et léthargiques", indiquent les chercheurs. Les scientifiques ont ensuite examiné les rythmes cérébraux en étudiant les champs électriques locaux mesurés pendant ces périodes de "défaillances." "Nous avons découvert que les défaillances neuronales cosurviennent avec des ondes cérébrales lentes dans les mêmes régions", affirme le Dr Nir.

    Mieux appréhender la somnolence au volant

    "Au fur et à mesure que le sommeil montait, des régions spécifiques du cerveau s'endormaient localement. La majeure partie était en marche, mais les neurones du lobe temporal étaient endormis et les défaillances suivaient", conclut-il. Comme la conduite en état de somnolence est tout aussi dangereuse que la conduite en état d'ivresse, les chercheurs espèrent pouvoir traduire ces résultats en un moyen pratique pour mesurer la somnolence chez les conducteurs fatigués.

    Conduire en état de somnolence est en effet véritablement dangereux puisque cela multiplie par huit les risques d'accident corporel selon les chiffres de la Sécurité routière. "Un accident sur cinq est dû à l’endormissement au volant sur autoroute. Un automobiliste qui prend la route en ayant dormi cinq heures ou moins la veille de son départ a trois fois plus de risques d’avoir un accident qu’un conducteur reposé", explique-t-elle.

    C'est pourquoi il est recommandé de privilégier des horaires de conduite où le risque d’accident est plus faible (la somnolence au volant augmente entre 13 h et 16 h, et entre 2 h et 5 h), de dormir correctement la veille du voyage de manière à ne pas constituer une dette de sommeil et de ne pas partir après une journée de travail sans s’être reposé. Dans le cas d’un voyage s’effectuant en soirée, mieux vaut s’arrêter de conduire avant minuit et ne pas reprendre le volant avant 6 h du matin.



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