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L’Algérie s’apprête à rééditer l’échec Renault avec Peugeot

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  • L’Algérie s’apprête à rééditer l’échec Renault avec Peugeot

    Alors que la majorité des experts considèrent que les usines automobiles qui produisent moins 150 000 unités/an sont conçues pour mourir, l’Algérie s’apprêtent à ouvrir avec PSA une usine pour monter 75 000 véhicules par an.

    Peugeot va s’installer en Algérie. C’est officiel. Pour la partie algérienne comme pour la partie française, il s’agit là d’un grand projet. « La capacité totale de cette usine sera de 75.000 unités/an à terme », a souligné M. Quémard, responsable de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA, en marge de la signature du protocole d’accord portant sur la création de la société PCPA. La même source a indiqué aussi qu’il s’agit d’un investissement de l’ordre de 100 millions d’euros en précisant que le capital de la société est réparti selon la règle 51/49% avec, côté algérien, 20% pour l’entreprise nationale de production de machines-outils « Algérie-PMO Constantine », 15,5%pour le groupe privé Condor et 15,5% pour Palpa Pro (un opérateur pharmaceutique algérien), et 49% pour PSA. M. Quémard a, par ailleurs, expliqué que le taux d’intégration sera, à terme, de 40%. En somme, rien de nouveau par rapport à ce qui a été dit concernant le projet Renault qui, économiquement, s’avère une farce de mauvais goût.

    De la fausse alerte à la fausse réforme
    Il y a quelque mois, l’éphémère ministre de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, a évoqué la possibilité d’arrêter « les projets relevant de l’industrie automobile » car, a-t-il précisé, « le taux d’intégration de l’activité d’assemblage et de montage de véhicules n’a pas atteint le niveau souhaité ». Plus alarmiste, il a qualifié ces projets d’importation déguisée ». Ces déclarations ont donné naissance à un débat houleux sur l’industrie automobile et ont, dans la foulée, conduit à la mise en place d’un comité d’experts pour réformer le cahier des charges relatif au secteur. Entre temps, tout discours officiel sur l’automobile, a été suspendu. « Jusqu’à ce que le nouveaux cahier des charges soit prêt », a-t-on expliqué. Mais, depuis, aucune nouvelle. Par contre, on vient nous annoncer en grandes pompes l’installation de Peugeot en Algérie sans nous préciser si cela se fait dans le cadre de « l’ancien cahier des charges » tant décrié ou « le nouveau » dont, visiblement, personne ne parle.

    Recommencer l’échec « Renault »
    Le secteur de l’automobile a été présenté par le gouvernement comme une locomotive de la relance industrielle. C’est à travers ce secteur qu’il entend mettre fin au caractère mono-exportateur de l’économie algérienne et la diversifier. Toutefois, cette « ambition » a vite été contrariée par le terrain tant les conditions d’un décollage industriel sont encore loin d’être réunies. Le constat est aujourd’hui amer : le tissu industriel balbutie, la sous-traitance n’existe quasiment pas, les véhicules « fabriqués » en Algérie coutent presque le double de leur prix sur le marché international, les intrants qui aliment « l’industrie automobile » sont importés à plus de 90%, le nombre de postes d’emploi crées ne dépasse pas les 1000, etc. Toutes ces données illustrent parfaitement l’échec du projet d’industrialisation par le secteur automobile. Cette industrie s’est, bel et bien, avérée une « importation déguisée ». Mais le Gouvernement Ouyahia ne semble tirer aucune leçon de cet échec. Au contraire, il semble trouver un malin plaisir à le reconduire.

    Le fond du problème
    Pour qu’une usine automobile soit viable et génère une plus-value, certaines conditions sont indispensables, entre autres, la taille de l’usine et le taux d’intégration des véhicules. Or, les usines mises en place en Algérie sont de tailles trop petites pour qu’une quelconque intégration ou aptitude à l’exportation soit possible. Plusieurs experts industriels et économistes ont alerté sur ce handicap.

    « Pour amortir l’investissement dans la phase tôlerie-peinture-cataphorèse, il faut produire entre 150 000 et 200 000 véhicules/an. Ensuite, la mise en place des équipements nécessaires pour cette phase coûte environs 160 millions d’euros. Or, pour l’heure, la première usine, Renault, espère atteindre, au mieux, 60 000 véhicules/an, ce qui la place dans l’impossibilité de s’engager dans la phase tôlerie-peinture-cataphorèse, sans quoi elle risque de travailler à perte. Autrement dit, « elle est condamnée à faire du montage», nous explique également M. Chahboub, expert industriel. Même chose pour Peugeot qui, avec 75 000 véhicules/an à terme, n’atteindra que la moitié du volume nécessaire pour qu’un amortissement des investissements à consentir dans l’emboutissage soit possible.

    De son côté, Samir Bellal, économiste, considère que « les usines automobiles installées chez nous, sont conçues pour mourir par ce qu'elles ne produisent pas assez pour être compétitives ». « Elles n’ont pas été conçues pour être compétitives, mais juste pour satisfaire le marché local. Pour être compétitive, une usine automobile doit produire au moins 150 000 véhicules par an, voire le double dans certains cas. Il n’y a aucun intérêt à installer une usine qui produit 30000 ou 60 000 véhicules/an », affirme-t-il en soulignant que « ce type d'usine ne fait que pomper les ressources en devises du pays » et qu’ « une usine automobile n'a d'intérêt que si elle destine l'essentiel de sa production à l'exportation ».

    maghrebemergent

  • #2
    côté algérien, 20% pour l’entreprise nationale de production de machines-outils « Algérie-PMO Constantine », 15,5%pour le groupe privé Condor et 15,5% pour Palpa Pro (un opérateur pharmaceutique algérien),

    Comme ça à la reception de ta peugot "Boulonned in Algeria", tu auras un smartphone Condor (Boulonned in Algeria lui aussi) et des suppositoires Palpa Pro comme cadeaux.

    Commentaire


    • #3
      L’Algérie s’apprête à rééditer l’échec Renault avec Peugeot ....
      Renault a tellement échoué qu'elle annonce un investissent de 300 millions € pour développer son usine d'Oran
      -------------
      L’usine Renault Algérie Production investira pour son développement près de 300 millions d’Euros, a annoncé ce matin le PDG du groupe mécanique au ministère de l’industrie et des mines. Avec la mise en place de la troisième ligne d’assemblage de son usine d’Oued Tlélat, Renault Algérie Production va " faire 300 autres en investissement" a déclaré M.Dehim

      Envoyé par Agadiri
      Comme ça à la reception de ta peugot "Boulonned in Algeria", tu auras un smartphone Condor (Boulonned in Algeria lui aussi) et des suppositoires Palpa Pro comme cadeaux.
      Les suppositoires sont prescrits par la france pour le maroc a Tanger et Knétra
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      Usine Peugeot-Citroen Algérie

      Officialisée suite à la signature du protocole d’accord portant sur la création de la Société Peugeot Citroën Production Algérie (PCPA) et dont l’usine sera totalement opérationnelle en 2019. Mais qu’en est-il dans le détail ?

      Durant les deux années de négociations autour de l’installation de cette usine du Groupe PSA en Algérie, beaucoup de détails avaient été annoncés sur nos colonnes et sur lesquels nous revenons avec ce "feu vert" à la Société Peugeot Citroën Production Algérie.

      - Détails techniques

      Avec une capacité annuelle de 25.000 unités dans un premier temps puis une fourchette allant entre 75.000 et 100.000 unités/an, comme annoncé par le patron de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA, Jean-Christophe Quémard, l’usine PCPA devrait permettre "dans un premier temps" la création de 1.000 emplois directs et de nombreux emplois indirects. L’investissement total est de l’ordre de 220 millions d’euros pour la co-entreprise, détenue à 49% par PSA. Les 51% restants sont répartis entre trois sociétés algériennes (PMO 20%, Condor Electronics 15.5% et Palpa Pro 15.5%).

      La rencontre du mois de mars dernier entre le patron de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA, Jean-Christophe Quémard, avec le réseau algérien a été l’occasion de découvrir les détails techniques de l’usine grâce à des photos partagées sur les réseaux sociaux par certains agents.

      S’étalant sur une surface de 120 hectares, l’usine a été présentée au réseau comme étant une usine compacte, répondant aux meilleurs standards internationaux tout en étant flexible. Un site qui sera composé de plusieurs bâtiments telles que celui du montage, du ferrage et autre bâtiment de peinture ainsi qu’une piste d’essai. Pour revenir aux différents bâtiment, le ferrage est la deuxième étape importante de la construction d’une voiture, après l’emboutissage et avant la peinture, et qui mobilise quelques centaines de pièces nécessite pour produire la caisse en blanc avec l’utilisation de robots. Notons que le PDG du groupe mécanique au ministère de l’industrie et des mines, M. Bachir Dhimi, a laissé entendre ce matin que "les 220 millions d’Euros ne concerne que le lancement de cette usine PSA , un investissement qui est appelé à augmenter avec le temps" et qui devrait donc concerner le ferrage et la peinture, entre autres.

      - Sous-traitants


      Autre information à avoir pris la fuite lors de cette même réunion du mois de mars est celle révélant quelques uns des sous-traitants qui accompagneront cette usine et qui s’installeront, pour certains, sur une partie du terrain octroyé pour le projet. Ainsi on note la présence du géant allemand Leoni, spécialiste du câblage automobile, des japonais de Yazaki, également spécialiste dans le même domaine. Pour sa part, l’équipementier automobile Trèves, spécialiste de l’intérieur du véhicule et de son environnement acoustique, aura à intervenir dans l’isolation des modèles ainsi qu’à la fourniture des tapis de sol, ceux du coffre ainsi que les panneaux de portes. Notons que Trèves est le partenaire des grands constructeurs automobiles tels que Renault, Nissan, Volkswagen, Seat, Skoda, BMW, Honda, Toyota, General Motors, Ford, Suzuki, Maruti, Tata, Jaguar, Land Rover ... Autre intervenant, Plastic Omnium dont le portefeuille-client est aussi chargé que celui de Trèves, aura à fournir le réservoir en premier lieu puis la fabrication des pare-chocs.

      Notons que depuis cette date, un autre manufacturier s’est annoncé pour ce projet avec le lancement de "Sealynx Automotive Algeria", activant dans le domaine de l’étanchéité (Lécheurs EPDM ou TPE, joints de porte, joints de coffre, systèmes d’étanchéité de Coupé/Cabrio, anti-salissures, joints sous capot, entre portes) et dont les clients sont Peugeot, Renault, Volkswagen, General Motors, Citroën, Dacia et autre McLaren.

      Cette liste de sous-traitants est également ouverte à des entreprises algériennes, une des photo permettant de voir que 20 fournisseurs locaux importants à terme figurent dans le plan de développement de l’usine PSA. D’ailleurs, on remarquera que la fourniture des batteries sera 100% locale, tout comme celle des fluides (lave-glace, refroidissement...).

      En marge de la signature du contrat, M. Quemard a indiqué que le taux d’intégration sera, à terme, de 42%, ajoutant que le contrat prévoit également la création d’une académie de PSA en Algérie, permettant de former la main d’œuvre algérienne et de développer les compétences dans le domaine de l’assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA. L’objectif de ce projet est de développer une filière automobile complète en Algérie, assure le même responsable qui relève que les équipementiers de Peugeot, qui s’implanteront également en Algérie, développeront d’autres partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller et delà des 42% du taux d’intégration. Dans une autre déclaration à l’AFP, Jean-Christophe Quemard a clairement indiqué que "PSA "veut mettre en place un véritable écosystème" local, notamment par le développement d’une industrie locale en incitant les sous-traitants français à conclure des partenariats en Algérie.

      - Les modèles à venir

      Les différents communiqués et déclarations n’ont à aucun moment abordé les modèles qui seront assemblés au sein de l’usine Peugeot Citroën Production Algérie mais le patron de la région a avancé à plusieurs reprises les Peugeot 301, C-Elysée, la Peugeot 208 et le Pick-up Peugeot avant que ce dernier, selon des sources internes, ne soit retiré de la liste pour laisser place à un autre modèle. Et si les premières envies penchaient vers la Peugeot 308 et le SUV 3008, le choix semble finalement se porter sur un utilitaire dans le but de répondre à un marché professionnel en grand manque d’outil de travail. Par ailleurs, le lancement de la Peugeot 208 n’aurait lieu qu’en 2019, une fois l’usine totalement opérationnelle mais également avec un modèle accueillant une nouvelle génération.

      - Pour quel marché ?


      L’obligation d’exporter une partie de la production étant l’une des priorités du gouvernement, le communiqué de presse de PSA laisse néanmoins planer un doute sur ce point important en affirmant que l’usine aura " à produire des véhicules destinés au marché algérien". Certes, l’objectif premier du Groupe PSA est de récupérer les parts de marché qu’il détenait avant la mise en place des quotas et des licences d’importation mais des sources du groupe ont déclaré au journal Le Monde que "si la finalité première du site sera de fournir le marché algérien, l’usine a aussi vocation à exporter. »
      Dernière modification par MEC213, 14 novembre 2017, 15h14.

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