De la trahison chez les Algériens
« Urbem venalem et mature perituram, si emptorem invenerit. »
(Une ville à vendre et condamnée à la destruction rapide, si elle devait trouver un acheteur)
Ainsi Jugurtha décrivit Rome !
Les autochtones de ce pays s'irritent de ma franchise, qu'ils appellent de l'insolence ; mais
leur colère est impuissante.
L’Algérie est perdue pour eux !
Comment?
L'aventure n'est pas nouvelle. Ecoutez Démosthène, expliquant aux Athéniens comment les Grecs ont perdu la Grèce, an -343 avant J.C. :
Les Grecs ont aujourd'hui autant de goût pour la servitude qu'ils en avaient jadis pour la liberté. Il y a une raison.
Dans vos âmes régnait alors un sentiment qui a triomphé de l'or des Perses, qui vous a donné la victoire sur terre et sur mer, qui assurait votre indépendance. Il s'est éteint. Et vous avez marché de désastre en désastre.
Quel était ce sentiment?
Le plus simple et le plus naturel : la haine de tous les citoyens contre quiconque se vendait aux ennemis de la patrie. L'homme qui se laissait corrompre était châtié sans faiblesse, sans pitié ni merci...
Maintenant, tout se vend comme à la foire.
Le corrompu n'excite que la jalousie ; son aveu ne soulève que le rire ; quand son crime est prouvé, on lui pardonne ; on n'en veut qu'aux honnêtes gens capables d'indignation.
Nous avons des soldats, des revenus publics, des armes et des approvisionnements plus que nous n'en avons jamais possédé ; notre pays devrait être plus puissant que jamais ; tout devient inutile par le crime des vendus.
[Aux Grecs :]
Montez à l'Acropole : vous y lirez, gravés sur une colonne d'airain, l'exemple et le précepte que vous avaient légués vos pères :
« Qu'Arthmios, fils de Pythonax, le Zélite, soit voué à l'infamie, qu'il soit tenu pour ennemi du peuple, des Athéniens et de leurs alliés, lui et toute sa race - car il apporta dans le Pèloponèse l'or des Perses. »
Telle est l'inscription.
Au nom de Dieu, réfléchissez ! Comprenez quelles étaient la pensée des Athéniens d'alors, et l'élévation de leur âme.
D'après nos lois criminelles, l'homme ainsi noté d'infamie doit mourir ; point n'est besoin d'autre procès ; le premier citoyen qui le rencontre peut le tuer sans crime.
La mort contre ceux qui corrompaient nos hommes ! La mort contre ceux de nos hommes qui se laissaient corrompre.
Voilà comme on veillait au salut de la Grèce.
Mais vous ne voyez plus ces choses, ni bien d'autres, de la même façon...
Eh bien, Algériens, vous qui avez la vanité et la prétention de vous comparer aux « grands » de ce monde, aux Athéniens, vous pouvez vous vanter en effet de leur ressembler sur ce point.
Vous ne manquez pas d’accuser de trahison tous ceux qui en exil servent les desseins d’un autre gouvernement, et leur soi-disant patrie contre « la vôtre » à chaque fois que vos intérêts tant à l’étranger qu’en Algérie sont menacés !
Mais c'est vous qui avez la trahison dans le sang ; quand vous n'êtes pas traîtres vous-mêmes,
vous gardez aux traîtres une indulgence infinie.
Vos militaires, vos politiciens, vos journalistes vivent dans une atmosphère de trahison,
n'attendent pour trahir qu'une occasion avantageuse, et comptent sur votre pardon.
Comme les Grecs, vous rirez ; vous envierez la fortune du traître ; vous direz: « C'est un
habile homme! » Et comme les Grecs, vous réserverez votre colère pour les importuns, pour
les empêcheurs de « trahir en rond », pour les candides citoyens qui peuvent encore s'indigner.
C'est par là que vos ennemis vous tiennent.
Votre vénalité, la vénalité de tous vos hommes, vous met à leur discrétion.
Vos pères coupaient la tête aux généraux même victorieux qui n'avaient pas su tirer tous
les fruits de leur victoire. Mais vous avez porté Bouteflika au premier rang de l'État…
« Vous ne voyez plus ces choses, ni bien d'autres, de la même façon. »
La carrière de vos hommes publics n'est qu'une suite de trahisons. Chacun d'eux semble n'avoir d'abord choisi un parti que pour faire fortune en le trahissant ; et chaque parti croit
atteindre aux sommets de la grande politique en achetant la trahison de ses adversaires.
Nous avons vu des chefs de partis se louer aux grandes compagnies capitalistes, aux pouvoirs capitalistes, aux financiers, aux spéculateurs de la corruption.
Nous voyons ces chefs nationalistes se vendre aux hommes d'affaires exotiques, au gouvernement d'Israël, aux banquiers juifs, aux officines qui combattaient rudement leurs idées et traquaient furieusement leurs électeurs.
Nous avons vu des politiciens islamistes maquignonner de louches trafics avec les laïcs et avec les Juifs.
Comment se peut-il que vous soyez devenus les serviteurs et les complices de la juiverie internationale ?
Ah! le noble peuple que vous êtes!
Pour quelques dollars, pour un petit euro, vous
livrez votre foi, votre conscience, vos espoirs,
votre dignité ; vous livrez votre patrie!
Et vous avez toujours des prétextes si touchants!
L'un déclare : « Je ne suis pas un ascète ; il
me faut la vie large ».
Un autre: « Ce sera le pain de mes vieux jours ».
Celui-ci: « Ma bien-aimée ne peut vivre que
dans un appartement de luxe à Paris ».
Jadis, l'homme qui n'avait pas une conscience ferme était affermi dans la bonne voie par la crainte. Il était sûr de ne pas savourer en paix le produit d'un marché honteux. Il était sûr du châtiment. Il était sûr de l'infamie.
« Et cette haine générale contre les corrompus triomphait de l'or des Perses, vous donnait la
victoire sur terre et sur mer, garantissait votre indépendance ».
Pauvre vieux peuple! Votre suprême chance de salut serait dans ce sentiment naturel et simple.
Si le traître parmi vous était par vous accablé d'infamie ; si son infamie autorisait n'importe quel citoyen à le tuer ; si vous prononciez la mort contre ceux de vos hommes qui se vendent et contre les agents ennemis qui achètent vos hommes, peut-être encore réussiriez-vous à garder l’Algérie.
Mais vous ne le ferez pas. Vous n'en avez plus l'énergie. «Vous ne voyez plus ces choses de la même façon.»
En effet, vous donnez l'exemple :
Un pourboire des Rothschild, une commandite de la CIA, un soutien ou une invitation d’un Macron vous paraît une réalité pratique, un bénéfice immédiat, bien supérieur au patriotisme ombrageux, à la scrupuleuse intégrité de vos pères.
Et voilà pourquoi l’Algérie est perdue pour vous !
« Urbem venalem et mature perituram, si emptorem invenerit. »
(Une ville à vendre et condamnée à la destruction rapide, si elle devait trouver un acheteur)
Ainsi Jugurtha décrivit Rome !
Les autochtones de ce pays s'irritent de ma franchise, qu'ils appellent de l'insolence ; mais
leur colère est impuissante.
L’Algérie est perdue pour eux !
Comment?
L'aventure n'est pas nouvelle. Ecoutez Démosthène, expliquant aux Athéniens comment les Grecs ont perdu la Grèce, an -343 avant J.C. :
Les Grecs ont aujourd'hui autant de goût pour la servitude qu'ils en avaient jadis pour la liberté. Il y a une raison.
Dans vos âmes régnait alors un sentiment qui a triomphé de l'or des Perses, qui vous a donné la victoire sur terre et sur mer, qui assurait votre indépendance. Il s'est éteint. Et vous avez marché de désastre en désastre.
Quel était ce sentiment?
Le plus simple et le plus naturel : la haine de tous les citoyens contre quiconque se vendait aux ennemis de la patrie. L'homme qui se laissait corrompre était châtié sans faiblesse, sans pitié ni merci...
Maintenant, tout se vend comme à la foire.
Le corrompu n'excite que la jalousie ; son aveu ne soulève que le rire ; quand son crime est prouvé, on lui pardonne ; on n'en veut qu'aux honnêtes gens capables d'indignation.
Nous avons des soldats, des revenus publics, des armes et des approvisionnements plus que nous n'en avons jamais possédé ; notre pays devrait être plus puissant que jamais ; tout devient inutile par le crime des vendus.
[Aux Grecs :]
Montez à l'Acropole : vous y lirez, gravés sur une colonne d'airain, l'exemple et le précepte que vous avaient légués vos pères :
« Qu'Arthmios, fils de Pythonax, le Zélite, soit voué à l'infamie, qu'il soit tenu pour ennemi du peuple, des Athéniens et de leurs alliés, lui et toute sa race - car il apporta dans le Pèloponèse l'or des Perses. »
Telle est l'inscription.
Au nom de Dieu, réfléchissez ! Comprenez quelles étaient la pensée des Athéniens d'alors, et l'élévation de leur âme.
D'après nos lois criminelles, l'homme ainsi noté d'infamie doit mourir ; point n'est besoin d'autre procès ; le premier citoyen qui le rencontre peut le tuer sans crime.
La mort contre ceux qui corrompaient nos hommes ! La mort contre ceux de nos hommes qui se laissaient corrompre.
Voilà comme on veillait au salut de la Grèce.
Mais vous ne voyez plus ces choses, ni bien d'autres, de la même façon...
Eh bien, Algériens, vous qui avez la vanité et la prétention de vous comparer aux « grands » de ce monde, aux Athéniens, vous pouvez vous vanter en effet de leur ressembler sur ce point.
Vous ne manquez pas d’accuser de trahison tous ceux qui en exil servent les desseins d’un autre gouvernement, et leur soi-disant patrie contre « la vôtre » à chaque fois que vos intérêts tant à l’étranger qu’en Algérie sont menacés !
Mais c'est vous qui avez la trahison dans le sang ; quand vous n'êtes pas traîtres vous-mêmes,
vous gardez aux traîtres une indulgence infinie.
Vos militaires, vos politiciens, vos journalistes vivent dans une atmosphère de trahison,
n'attendent pour trahir qu'une occasion avantageuse, et comptent sur votre pardon.
Comme les Grecs, vous rirez ; vous envierez la fortune du traître ; vous direz: « C'est un
habile homme! » Et comme les Grecs, vous réserverez votre colère pour les importuns, pour
les empêcheurs de « trahir en rond », pour les candides citoyens qui peuvent encore s'indigner.
C'est par là que vos ennemis vous tiennent.
Votre vénalité, la vénalité de tous vos hommes, vous met à leur discrétion.
Vos pères coupaient la tête aux généraux même victorieux qui n'avaient pas su tirer tous
les fruits de leur victoire. Mais vous avez porté Bouteflika au premier rang de l'État…
« Vous ne voyez plus ces choses, ni bien d'autres, de la même façon. »
La carrière de vos hommes publics n'est qu'une suite de trahisons. Chacun d'eux semble n'avoir d'abord choisi un parti que pour faire fortune en le trahissant ; et chaque parti croit
atteindre aux sommets de la grande politique en achetant la trahison de ses adversaires.
Nous avons vu des chefs de partis se louer aux grandes compagnies capitalistes, aux pouvoirs capitalistes, aux financiers, aux spéculateurs de la corruption.
Nous voyons ces chefs nationalistes se vendre aux hommes d'affaires exotiques, au gouvernement d'Israël, aux banquiers juifs, aux officines qui combattaient rudement leurs idées et traquaient furieusement leurs électeurs.
Nous avons vu des politiciens islamistes maquignonner de louches trafics avec les laïcs et avec les Juifs.
Comment se peut-il que vous soyez devenus les serviteurs et les complices de la juiverie internationale ?
Ah! le noble peuple que vous êtes!
Pour quelques dollars, pour un petit euro, vous
livrez votre foi, votre conscience, vos espoirs,
votre dignité ; vous livrez votre patrie!
Et vous avez toujours des prétextes si touchants!
L'un déclare : « Je ne suis pas un ascète ; il
me faut la vie large ».
Un autre: « Ce sera le pain de mes vieux jours ».
Celui-ci: « Ma bien-aimée ne peut vivre que
dans un appartement de luxe à Paris ».
Jadis, l'homme qui n'avait pas une conscience ferme était affermi dans la bonne voie par la crainte. Il était sûr de ne pas savourer en paix le produit d'un marché honteux. Il était sûr du châtiment. Il était sûr de l'infamie.
« Et cette haine générale contre les corrompus triomphait de l'or des Perses, vous donnait la
victoire sur terre et sur mer, garantissait votre indépendance ».
Pauvre vieux peuple! Votre suprême chance de salut serait dans ce sentiment naturel et simple.
Si le traître parmi vous était par vous accablé d'infamie ; si son infamie autorisait n'importe quel citoyen à le tuer ; si vous prononciez la mort contre ceux de vos hommes qui se vendent et contre les agents ennemis qui achètent vos hommes, peut-être encore réussiriez-vous à garder l’Algérie.
Mais vous ne le ferez pas. Vous n'en avez plus l'énergie. «Vous ne voyez plus ces choses de la même façon.»
En effet, vous donnez l'exemple :
Un pourboire des Rothschild, une commandite de la CIA, un soutien ou une invitation d’un Macron vous paraît une réalité pratique, un bénéfice immédiat, bien supérieur au patriotisme ombrageux, à la scrupuleuse intégrité de vos pères.
Et voilà pourquoi l’Algérie est perdue pour vous !
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