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Algérie: "L’usine de montage Peugeot n’est pas un investissement viable" (Bellal-économiste)

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  • Algérie: "L’usine de montage Peugeot n’est pas un investissement viable" (Bellal-économiste)

    L’économiste Samir Bellal soutient que l’ouverture d’une usine Peugeot en Algérie est un autre épisode de la série des mécanismes « importations déguisée ». Il estime que ce projet n’apportera pas grand-chose à l’économie du pays.



    Maghreb Emergent : Le Gouvernement a déclaré, par la voix de l’ex-ministre de l’Industrie Mahdjoub Bedda, que l’industrie automobile algérienne est une « importation déguisée ». Une réforme avait été promise. Mais rien ne fut. On nous annonce l’installation de Peugeot en Algérie. Peugeot fera-t-elle aussi de « l’importation déguisée » ?


    Samir Bellal : Absolument. On nous annonce la mise en place d'une capacité de montage de quelques milliers d'unités alors que chez notre voisin de l’Ouest il est question de centaines de milliers. Tous les spécialistes du domaine de la construction automobile vous diront que ce type d'investissement n'est pas viable. Pour le constructeur Peugeot, il s'agit simplement de préserver (ou de récupérer) une part de marché, mais pour le pays, il s'agit bel et bien d'une importation "déguisée", mais nullement d'un projet industriel crédible. A voir la nature et surtout le nombre des projets de montage lancés ou annoncés, on constate aisément que le phénomène prend une telle ampleur qu'on ne peut même plus qualifier l'opération d’importation déguisée.

    Le Gouvernement algérien a présenté l’industrie automobile comme étant la locomotive de l’industrialisation. Or, concrètement, il n’en est rien, la taille des usines installées en Algérie (Renault, Hyundai, Volkswagen) étant trop petite pour qu’une quelconque chaine de sous-traitance émerge. Pourquoi le Gouvernement s’obstine-t-il dans cette voie ?


    La question reste posée. Tels qu'ils sont configurés, les projets lancés ou annoncés fonctionneront comme de véritables pompes à aspirer les ressources en devises du pays. Leur impact sur l'emploi est faible, pour ne pas dire marginal, et le transfert de technologie absent. Selon toute vraisemblance, l'industrie de sous-traitance dont on nous annonce un avenir florissant se limitera aux composants de plastique. Telle qu'elle est conçue, cette industrie n'a pas d'avenir. Elle continuera à exister tant qu'elle bénéficiera d'une protection extérieure (blocage des importations) et d'avantages fiscaux faramineux, et surtout tant que le pays dispose de ressources en devises larges et suffisantes.

    Les IDE en Algérie se déclinent davantage sous forme de partenariats commerciaux que de partenariats économiques gagnant-gagnant. C’est patent dans le secteur automobile et latent dans les autres secteurs. Est-ce une fatalité ?

    Le problème en Algérie est qu'il n'y a pas véritablement une politique nationale en matière d'accueil et d'encadrement des IDE. L'espace économique national est exposé à une grande ouverture (ouverture des frontières, désarmement douanier, monnaie surévaluée...) et l'IDE n'est pas soumis à des priorités nationales.

    La règle des 51/49 % en est l'illustration caricaturale. Il n'est en effet nul besoin d'être un grand expert en économie pour comprendre qu'il est préférable d'avoir un investissement détenu à 100% par le partenaire étranger mais qui rapporte des devises au pays (en exportant sa production) que d'avoir des projets détenus à plus de 51 % par le capital national mais dont la vocation finale n'est que l'extraction, dans le double sens du terme, des ressources nationales et leur transfert vers l’extérieur. Le spectacle auquel nous assistons aujourd’hui ne doit pas nous surprendre.

    Il nous rappelle la vieille contradiction, connue dans la théorie économique, entre la libre circulation internationale des marchandises et celle des capitaux, puisque l’une et l’autre tendent, en cherchant à égaliser les conditions de production à l’échelle internationale, à s’exclure mutuellement. Mais comme nos décideurs politiques, et notamment Ouyahia, ne croient pas à la théorie économique, il y a malheureusement tout lieu de croire que nous avons affaire à une fatalité.



    maghrebemergent

  • #2
    J'ai ma petite idée les anti Algériens sont inquiets, pour qui exactement , que ça marche pas ou au contraire que ça marche trop bien l’économie Algérienne

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    • #3
      Notre porte de sortie au bled c al fila7a, on était le grenier de l'europe...

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      • #4
        Où sont ils les élites formés par ce charlatan économiste Samir Bellal enseignant a l'université de Boumerdès

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        • #5
          Envoyé par galaxy
          J'ai ma petite idée les anti Algériens sont inquiets, pour qui exactement , que ça marche pas ou au contraire que ça marche trop bien l’économie Algérienne
          Il ya une guerre a l'intérieur et a l'extérieur entre ceux qui veulent que le pays avance et ceux qui veulent sa destruction

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          • #6
            La règle des 51/49 % en est l'illustration caricaturale. Il n'est en effet nul besoin d'être un grand expert en économie pour comprendre qu'il est préférable d'avoir un investissement détenu à 100% par le partenaire étranger mais qui rapporte des devises au pays (en exportant sa production) que d'avoir des projets détenus à plus de 51 % par le capital national mais dont la vocation finale n'est que l'extraction, dans le double sens du terme, des ressources nationales et leur transfert vers l’extérieur. Le spectacle auquel nous assistons aujourd’hui ne doit pas nous surprendre.
            Je trouve que cet économiste a entièrement raison.

            Le ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi a déclaré le mois dernier que son département ministériel a reçu pas moins de 36 demandes de réalisation d’usines de montage de véhicules.

            C'est trop ! 2 ou 3 constructeurs qui produisent plus de 100 000 véhicules dès la première année suffisent largement pour implanter une industrie automobile en Algérie.

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            • #7
              36 demandes de réalisation d’usines de montage de véhicules.
              Il veut dire 36 hangars d'import déguisé


              Il n'est en effet nul besoin d'être un grand expert en économie pour comprendre qu'il est préférable d'avoir un investissement détenu à 100% par le partenaire étranger mais qui rapporte des devises au pays (en exportant sa production) que d'avoir des projets détenus à plus de 51 % par le capital national mais dont la vocation finale n'est que l'extraction,
              en effet cela parait evident, mais si les caporaux bac moins 10 et leurs chiates comprennent cela, ils n,auraient pas gaspiller 1000 milliards de $ sans résultat oeilfermé

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              • #8
                Ce que je remarque c'est que les décideurs algériens quand il veulent faire quelque chose, ils voient toujours trop gros:

                Quand les autres veulent créer 4 ou 5 zones industrielles, les autorités algériennes veulent en créer 50 !

                Quand les autres veulent lancer 10 projets touristiques et 500 lits (et même moins), en Algérie, on parle de 2500 projets et de 500 000 lits !

                Quand les autres veulent juste augmenter leur débit Internet, l'Algérie veut se doter d'un méga Data Center et attirer les GAFA (rien que ça !).

                Quand les autres veulent attirer 2 ou 3 constructeurs auto, les décideurs algériens veulent en attirer 40 !

                ...etc...

                Résultat: rien ne se fait.

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                • #9
                  Ce que je remarque c'est que les décideurs algériens quand il veulent faire quelque chose, ils voient toujours trop gros:
                  Heureusement que les remarques personnelles n'ont pas vocation à être des vérités générales...
                  Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                  • #10
                    La règle des 51/49 % en est l'illustration caricaturale. Il n'est en effet nul besoin d'être un grand expert en économie pour comprendre qu'il est préférable d'avoir un investissement détenu à 100% par le partenaire étranger mais qui rapporte des devises au pays (en exportant sa production)
                    Combien rapporte de devises Renault au Maroc?Au dernières nouvelles,elle exporte pour 5 milliards d'euros qui sont reversé au "reserve de change"?
                    Si quelqu'un connait le montant exact,merci pour le renseignement

                    Maintenant que cet économiste critique a juste titre la règle 51/49,je suis d'accord,sauf que son ex ne tiens pas la route surtout que cette mafia affirme que c'est une question de souveraineté.Comme si la symbole avec le losange affirme notre souveraineté,voila la critique a faire.
                    Au lieu de se demander pourquoi l’Algérie n'honore pas ses 51%,il nous explique qu'il vaut mieux que Renault vienne s'installer avec une usine de montage clé en mains ou tous est soit importé ou fabriqué sur place par des sociétés étrangères dans une zone franche avec tous les avantages qui vont avec.

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                    • #11
                      ca m'intrigue moi aussi toutes ces petites usines qui se multiplient et qui se réalisent aussi vite.

                      J'espère que dans le lot, y en ait une ou deux qui serviront à jeter une vraie base d'industrie automobile.

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                      • #12
                        Magneti Marelli: Peugeot creates joint venture for production in Algeria

                        Engineering news: Peugeot launches joint venture to build cars in Algeria

                        Automobil news.eu: Peugeot launches three way partnership to construct automobiles in Algeria

                        Uk.news.com :French carmaker PSA to begin Algeria production in 2018

                        Newsnow.co.uk
                        : Groupe PSA sets eyes on Algeria’s manufacturing industry with new partnership


                        ....

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                        • #13
                          Il n'est en effet nul besoin d'être un grand expert en économie pour comprendre qu'il est préférable d'avoir un investissement détenu à 100% par le partenaire étranger mais qui rapporte des devises au pays (en exportant sa production) que d'avoir des projets détenus à plus de 51 % par le capital national mais dont la vocation finale n'est que l'extraction,
                          à part des maigres salaires données aux employés locaux
                          et les quelques taxes données au fisc (si taxe à payer, il ya biensur !),

                          je me demande comment et par QUEL STRATAGEME cet économiste du DIMANCHE a-t-il pu arriver à la conclusion qu'une usine à Full-investment étranger peut-elle ramener des devises au pays ??!

                          perso, je n'en vois A...U...C...U...N
                          Dernière modification par Pomaria, 16 novembre 2017, 20h07.
                          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                          • #14
                            Tous les économistes du monde ont tord.
                            Changez rien.

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                            • #15

                              perso, je n'en vois A...U...C...U...N
                              l'économiste a tort, une usine qui exporte n'apporte pas de devise pour le pays

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