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Edouard Philippe : "Ma visite confirme notre volonté d’accompagner le Maroc dans ses projets structurants"

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  • Edouard Philippe : "Ma visite confirme notre volonté d’accompagner le Maroc dans ses projets structurants"

    En exclusivité, le Premier ministre français en visite au Maroc donne une grille de lecture pour un agenda France-Maroc tout en continuité, malgré le renouvellement de la classe politique française.

    Edouard Philippe est en visite de travail les 15 et 16 novembre au Maroc. Telquel.ma publie ici les morceaux choisis d’une interview à retrouver dans son intégralité dans le magazine papier de TelQuel (numéro 787) en kiosques le vendredi 17 novembre, avec un scan des réseaux franco-marocains à l’heure de la "macronie".

    TelQuel : Votre visite s’inscrirait dans un contexte de "relation d’amitié exceptionnelle entre la France et le Maroc". La Rencontre de Haut Niveau que vous présidez avec Saad-Eddine El Othmani est pourtant la 13e du genre. Qu’a-t-elle d’exceptionnel ?

    Edouard Philippe : On ne l’imagine peut-être pas, mais il y a très peu de pays dans le monde avec lesquels nous avons ce type d’échanges interministériels régulier, présidé au niveau du Premier ministre. Or, c’est le cas pour le Maroc, et ce depuis longtemps, parce que nous tenons cette réunion quasiment tous les deux ans depuis 1997.

    Cette année marquera une étape supplémentaire, car cette rencontre s’orientera pour la première fois autour de cinq axes stratégiques qui ont été définis d’un commun accord. Il s’agit d’un signe fort de la densité et la maturité de notre partenariat. Ces cinq axes sont : la jeunesse, l’innovation, l’Afrique, la mobilité et la migration, la coopération décentralisée et la régionalisation. Avec cette architecture, nous visons à dépasser le cadre des échanges bilatéraux entre ministres et à avancer ensemble sur des objectifs communs, qui sont essentiels pour l’avenir de nos deux pays.

    La presse écrira que Saad-Eddine El Othmani est votre homologue. Au-delà de conduire un gouvernement, vous connaissez-vous des points communs ?

    Avec M. El-Othmani, nous partageons une obligation commune : être à la hauteur de la demande forte de coopération que nous sentons dans nos deux sociétés. Que ce soit en matière de sécurité, de développement économique ou de formation de la jeunesse, la France et le Maroc sont plus que jamais liés. Je me rends aujourd’hui au Maroc. C’est l’un de mes premiers déplacements internationaux, ce qui souligne l’importance et la vitalité des relations entre nos deux pays. L’objectif de la France est simple : c’est de rester le partenaire de référence du Maroc, dans tous les domaines. Pour ce faire, et nous en sommes conscients, il faut s’adapter aux attentes d’un pays qui se transforme, et qui s’affirme désormais comme un grand pays émergent en Méditerranée et en Afrique.

    Le Maroc veut se positionner comme un partenaire relais entre l’Europe et l’Afrique. Comment cela est-il perçu par la France ? Que pensez-vous de la politique africaine du Maroc ?

    C’est une évidence : le Maroc est un acteur important pour la stabilisation et le développement du continent. Son action prend plusieurs formes : participation aux opérations de maintien de la paix, déploiement d’une approche nouvelle sur la migration, politiques d’investissements ou encore promotion des énergies renouvelables…

    Permettez-moi de vous rappeler le discours prononcé par Sa Majesté le Roi à Addis-Abeba, en janvier 2017 : “L’Afrique est Mon Continent, Ma maison”. Cette affirmation forte a marqué le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, c’est une décision que nous saluons, tout comme la démarche d’adhésion à la CEDEAO. Cela nous permettra de renforcer notre dialogue stratégique, notamment sur les grands dossiers régionaux. En parallèle, nous travaillons à la manière de renforcer notre projection commune en Afrique. De nombreux domaines fondamentaux sont concernés : la culture et la connaissance, le développement, l’économie…

    Enfin, le Maroc est pionnier dans sa relation avec l’Union européenne, puisqu’il a obtenu le Statut avancé en 2008. Cette reconnaissance le place en première position pour jouer un rôle de “pont” entre les deux continents. Je suis convaincu que son action permettra une plus forte intégration. C’est l’un des objectifs que nos deux pays partagent.

    Lors de votre visite au Maroc, doit-on s’attendre à ce que de nouveaux partenariats économiques soient lancés ?

    Ma visite vise en premier lieu à confirmer notre volonté d’accompagner le Maroc dans ses projets structurants. Les tramways de Casablanca et Rabat en sont les meilleurs exemples. Ils bénéficieront de nouveaux prêts de l’Agence française de développement (AFD).

    Par ailleurs, de nouveaux secteurs émergent et deviennent l’objet d’une coopération renforcée entre la France et le Maroc. Ainsi les secteurs maritime et portuaire sont en plein essor. Cela ouvre la voie à de nouvelles coopérations. En faveur de l’amélioration de la sécurité et la sûreté, du renforcement de la réglementation portuaire et maritime, du développement du secteur de l’industrie navale et de l’amélioration de la formation technique et scientifique.

    Il nous faut également renouveler sans cesse le partenariat économique qui nous lie par de nouvelles ambitions. À ce titre, nous allons soutenir le Maroc dans le développement du numérique et le financement de l’innovation et accompagner la mise en place de l’Agence du Développement du Digital. Nous nous sommes aussi mis d’accord pour mettre à disposition des financements (40 millions dirhams) pour appuyer le Fonds Innov Invest, qui a pour objectif de devenir une structure pérenne de financement de l’amorçage des start-ups marocaines. C’est en procédant de cette manière que nous pourrons encourager l’innovation et la jeunesse et contribuer du même coup à rendre nos économies plus compétitives.

    Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire sont arrivés le 12 novembre à Alger. Est-ce que la diplomatie française fait en sorte d’avoir des relations équivalentes avec le Maroc et l’Algérie ? La France a-t-elle un rôle à jouer pour faire retomber la tension entre le Maroc et l’Algérie ?

    Notre intérêt, comme celui de la région Maghreb, est que ces deux grands acteurs entretiennent de bonnes relations. Le Maroc et l’Algérie sont deux partenaires essentiels pour la France. Nous ne faisons pas dépendre notre dialogue avec l’un de la relation que nous entretenons avec l’autre.

    Tel quel

  • #2
    Être accompagner c'est mieux que de marcher a l'aveugle avec une canne blanche depuis des décennies et de se faire écraser sur la route économique par la première crise qui passe
    Dernière modification par galaxy, 16 novembre 2017, 17h48.

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    • #3

      Le Premier ministre français Édouard Philippe a centré jeudi sa première visite au Maroc sur les moyens de soutenir les percées économiques en Afrique en partenariat avec son "allié historique".
      La coopération antiterroriste, notamment face à la menace posée par le retour des combattants de Syrie et d'Irak, constitue aussi une priorité pour Paris et Rabat, selon la déclaration finale publiée à l'issue des rencontres officielles.
      Les deux pays y réaffirment également leur engagement à combattre la radicalisation et l'obscurantisme.

      Leurs positions respectives sont en phase sur la question sécuritaire dans la région du Sahel et la recherche d'une solution politique durable en Libye, selon cette déclaration.
      Sur le plan économique, M. Philippe, avec son homologue marocain Saad Eddine El Othmani, a appelé à développer les échanges pour faire du Maroc une "plate-forme" de développement commun vers l'Afrique, "terre d'opportunité".
      La France est le premier partenaire économique du Maroc - ancien protectorat devenu indépendant en 1956- et fut longtemps son premier partenaire commercial avant de se voir supplantée par l'Espagne.

      Lors d'un forum économique franco-marocain, Edouard Philippe a aussi invité les "entreprises françaises à se développer à partir de la plate-forme marocaine".
      Saad Eddine El Othmani a, lui, rappelé que le royaume ambitionnait de devenir "le pôle d'excellence du continent africain" en appelant à "davantage de coopération pour investir en Afrique" pour développer "ce continent d'avenir (...) dans une logique de gagnant-gagnant".
      Le roi Mohammed VI a mené ces dernières années une politique africaine très active, marquée en début d'année par le retour du royaume au sein de l'Union africaine (UA) après plus de trente ans d'absence.

      Soutenu par la France dans ses ambitions, le royaume se prépare à intégrer la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), une adhésion qui doit être actée d'ici la fin de l'année.

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