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"Ma semaine en tant que musulman": la vraie histoire n'est jamais racontée

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  • "Ma semaine en tant que musulman": la vraie histoire n'est jamais racontée


    Ma semaine en tant que musulman a été diffusée sur Channel 4. Le programme a été une nouvelle tentative de Channel 4 pour aborder la question des musulmans britanniques, cette fois sous un angle très différent, mais qui ne remettait pas nécessairement en cause les stéréotypes dominants ou les processus sociaux plus larges qui conduisent à la déformation et à la méconnaissance.

    Au cours des deux dernières décennies, tous les aspects de la vie des musulmans ont été épluchés.
    Nous en savons plus sur les musulmans que sur n'importe quelle autre communauté du pays, mais nous ne les comprenons toujours pas. Ce qu'ils mangent, comment ils vivent, ce qu'ils portent, ce qu'ils croient, ce qu'ils craignent et ce dont ils ont besoin ou ce qu'ils veulent, ont été ruminés à d'innombrables reprises.

    Ce n'est peut-être pas eux, mais en fait la société dans son ensemble qui doit changer. Peut-être est-ce une question d'assimilation plutôt que d'intégration.

    Différents points de départ

    Il semblerait que, pour le moment, la Grande-Bretagne ait abandonné le multiculturalisme fondé sur la diversité, l'égalité et l'inclusion. Elle s'est repliée sur une approche beaucoup plus ancienne de l'accueil des différences dans la société, qui consiste à les absorber, à les rendre invisibles à la lumière de la plus grande image.

    Cependant, les musulmans en Grande-Bretagne ne se sont pas intégrés, que ce soit par choix ou en raison de déterminants structurels plus larges. Cela dépend beaucoup des circonstances, car chaque musulman en Grande-Bretagne a un point de départ différent, un ensemble restreint de cadres de choix et un héritage historique de migration et d'établissement dans un contexte d'après-guerre.
    Le manque de choix est une fonction de la discrimination, du racisme, de l'orientalisme, de la xénophobie et de l'islamophobie.

    Le manque de volonté des musulmans de changer, de s'adapter et de s'intégrer pleinement dans la société est dû à la peur, à une faible estime de soi, à un manque de confiance, à des ressources limitées et à des occasions manquées. Rien de tout cela ne concerne l'Islam en tant que système de foi.

    Un problème de contenu pas d'intention

    Il y a un certain nombre de problèmes liés à certaines des idées qui étaye le programme, mais certains aspects positifs peuvent également être éliminés.

    Sans aucun doute, c'était une histoire humaine touchante, reflétant le parcours d'une Anglaise dont le manque de connaissance, d'interaction et d'information objective sur les musulmans étaient tordus, déformées et totalement calomniées ses perspectives.

    Un changement basé sur la réalisation de soi était merveilleux à voir et, parfois, émouvant. Il reflète les compétences de la grande réalisation documentaire. Kate, l'Anglaise sur son voyage, était prête à défier ses peurs, ses compréhensions actuelles et son sens de la désillusion avec ces «autres».

    Alors que le brunissement de Kate, le fait de revêtir le vêtement et le nez prothétique un peu branlant étaient une tentative de tromper les autres, cependant, il a eu le résultat négatif de la racialisation.

    Les responsables du programme ont clairement confondu la race et la religion, chargeant la catégorie des musulmans avec des caractéristiques génotypiques et phénotypiques particulières, suggérant qu'être musulman équivaut à des catégories racialisées historiquement chargées telles que le blanc, le noir et l'asiatique.
    Les musulmans du monde entier sont de toutes les couleurs. Ce sont les différences qui se rassemblent pour former un ensemble unique qui fait des musulmans une communauté mondiale.

    De plus, le programme a normalisé les formes existantes d'islamophobie en ne contestant pas la dynamique institutionnelle et culturelle de ses formations. Le message global était superficiel, c'est-à-dire que si nous sommes tous simplement gentils les uns envers les autres et que nous nous parlons les uns aux autres, nous pouvons changer les résultats.

    Bien que ce soit un mémo positif, les problèmes qui se cachent derrière l'islamophobie sont beaucoup plus profonds et plus longs à se faire. Toute tentative de rapprochement dans le climat actuel sera toujours sensible aux facteurs institutionnels et structurels plus larges en jeu. Cela signifie que toute positivité à venir du programme ne durerait que peu de temps avant que les souvenirs s'effilochent ou que les événements, malheureusement, modifient à nouveau le paysage.

    Et il y avait plus qu'une bouffée d'orientalisme disséminée dans le programme. Les filles de Saima étant «exposées» à Kate alors qu'elles ne montraient que leurs pieds et leurs mains devant la caméra jouaient dans les fantasmes victoriens de certains.

    'Ce n'est pas moi, c'est toi'

    Ma semaine en tant que musulman , en fin de compte, n'a jamais été destinée au public musulman mais à une proportion claire de la société qui n'a jamais rencontré un musulman en personne, ayant seulement lu sur la catégorie, le groupe ou les associations. titres et des histoires dans la presse grand public.

    Si nous pouvons aller au-delà des problèmes de contenu et raconter l'histoire plus large, la transformation de Kate et les paroles sages et solennelles de Saima, son hôte pendant une semaine, restent un rappel poignant que le bien est dans le cœur de tous . Mais il peut être contrecarré par les intentions malveillantes des autres qui fomentent des divisions en règle générale.

    À la lumière de la façon dont l'attentat à la bombe de Manchester Arena en 2017 était devenu un point focal, le résultat global, en particulier pour les Britanniques majoritaires qui ont besoin de convaincre que les Musulmans sont des gens ordinaires, doit être considéré comme positif.

    Pas tellement pour les musulmans, qui restent dans l'œil de la tempête, mais pour la société dans son ensemble, dont les éléments continuent d'obtenir leurs nouvelles et informations auprès de sources peu intéressées par l'objectivité, l'analyse ou même régulièrement l'honnêteté.

    Source:middleeasteye
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,
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