:Un quadragénaire féru d’informatique a fait croire pendant des années à son épouse qu’il travaillait pour la DGSE afin de pouvoir s’absenter et la tromper, puis a fabriqué un faux certificat de divorce pour se marier avec une seconde femme, et de faux bulletins de salaire pour faire des emprunts, acheter des voitures et un appartement. Il sera bientôt jugé à Annecy pour bigamie, usage de faux documents administratifs, faux et usages de faux en écriture publique et privée et escroquerie.
Âgé de 44 ans, il savait parfaitement monter des scénarios, tromper son monde – et notamment sa femme -, raconter des histoires, escroquer les gens comme les administrations. Employé en informatique, il excellait dans son domaine au point de pouvoir réaliser de faux documents criants de vérité. Tous ses incroyables montages se sont écroulés le jour où sa femme a découvert la vérité, raconte le Point. Voici son histoire, en cinq actes bien ficelés.
Acte I : je suis un agent secret
Avant même de se marier, en 2003, l’homme assure à sa future femme qu’il occupe, en plus de son emploi d’informaticien, un poste d'« agent de liaison » à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE).
De ce fait, il doit aller à l’étranger. S’absenter souvent. Parfois longtemps. D’autant plus qu’il prétend plus tard être nommé « agent de terrain ». Ce qui lui permet de ne regagner le domicile familial, où l’attendent sa femme et ses trois enfants, qu’à de rares reprises – « quatre heures de temps en temps » ou « quelques week-ends » – entre 2013 et l’été 2015.
Acte II : je me marie une seconde fois
En fait, l’homme rejoint une autre femme, rencontrée sur le site Meetic en 2011. Pour elle, il a quitté son emploi et s’est installé à Lyon. Avant de l’épouser au mois de juin 2013.
Comment ? En produisant un faux certificat de divorce, soigneusement créé par ses soins, auprès de la mairie d’Aix-en-Provence.
Inutile de dire que sa seconde épouse ignore tout de sa bigamie.
Acte III : je mène la belle vie
Après avoir fabriqué un faux certificat de divorce, l’homme crée aussi de faux bulletins de salaires et des contrats de travail montés de toutes pièces afin de contracter plusieurs emprunts pour acheter des voitures et un appartement, alors qu’il est en fait fiché à la Banque de France.
Acte IV : je nie même l’évidence
La mythomanie de l’homme ne semble pas avoir de limites. Alors que, pour une fois, sa première femme s’absente un week-end, le laissant seul avec ses enfants, elle a une très désagréable surprise en revenant chez elle : son fils aîné (un enfant) lui raconte qu’une femme « est venue à la maison ». Et qu’elle semblait très tendre avec lui, l’appelant « chéri » et « dormant dans, la chambre d’amis avec lui ».
Mais quand sa femme le questionne, l’homme a une réponse toute prête : cette femme est, comme lui, un agent secret et elle a endossé le rôle de son épouse pour mieux la protéger.
Acte V : je passe aux aveux
Toutes ces tromperies, ces escroqueries, tous ces mensonges s’effondrent quand sa première épouse se rend, un jour de 2015, à la Caisse d’allocations familiales pour régler un problème. On lui tend alors le faux certificat de divorce fabriqué par son mari, avec une imitation de sa signature apposée en bas du document.
La femme porte plainte. Interrogé en septembre 2015 par les gendarmes d’Annecy, le quadragénaire passe rapidement aux aveux. « Il a enchaîné les mensonges pour tenter de maintenir ses deux vies. Il s’est très vite enfermé dans cette spirale, devenue spirale de délits », justifie son avocat.
« Cet homme a littéralement brisé deux vies, celles de ces deux femmes, sans compter ses enfants », déplore de son côté l’avocate de la deuxième épouse auprès du Point.
Quoi qu’il en soit, le quadragénaire comparaîtra prochainement devant un juge pour bigamie, usage de faux documents administratifs, faux et usage de faux en écriture publique et privée ainsi que pour escroqueries
source ouest france
Âgé de 44 ans, il savait parfaitement monter des scénarios, tromper son monde – et notamment sa femme -, raconter des histoires, escroquer les gens comme les administrations. Employé en informatique, il excellait dans son domaine au point de pouvoir réaliser de faux documents criants de vérité. Tous ses incroyables montages se sont écroulés le jour où sa femme a découvert la vérité, raconte le Point. Voici son histoire, en cinq actes bien ficelés.
Acte I : je suis un agent secret
Avant même de se marier, en 2003, l’homme assure à sa future femme qu’il occupe, en plus de son emploi d’informaticien, un poste d'« agent de liaison » à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE).
De ce fait, il doit aller à l’étranger. S’absenter souvent. Parfois longtemps. D’autant plus qu’il prétend plus tard être nommé « agent de terrain ». Ce qui lui permet de ne regagner le domicile familial, où l’attendent sa femme et ses trois enfants, qu’à de rares reprises – « quatre heures de temps en temps » ou « quelques week-ends » – entre 2013 et l’été 2015.
Acte II : je me marie une seconde fois
En fait, l’homme rejoint une autre femme, rencontrée sur le site Meetic en 2011. Pour elle, il a quitté son emploi et s’est installé à Lyon. Avant de l’épouser au mois de juin 2013.
Comment ? En produisant un faux certificat de divorce, soigneusement créé par ses soins, auprès de la mairie d’Aix-en-Provence.
Inutile de dire que sa seconde épouse ignore tout de sa bigamie.
Acte III : je mène la belle vie
Après avoir fabriqué un faux certificat de divorce, l’homme crée aussi de faux bulletins de salaires et des contrats de travail montés de toutes pièces afin de contracter plusieurs emprunts pour acheter des voitures et un appartement, alors qu’il est en fait fiché à la Banque de France.
Acte IV : je nie même l’évidence
La mythomanie de l’homme ne semble pas avoir de limites. Alors que, pour une fois, sa première femme s’absente un week-end, le laissant seul avec ses enfants, elle a une très désagréable surprise en revenant chez elle : son fils aîné (un enfant) lui raconte qu’une femme « est venue à la maison ». Et qu’elle semblait très tendre avec lui, l’appelant « chéri » et « dormant dans, la chambre d’amis avec lui ».
Mais quand sa femme le questionne, l’homme a une réponse toute prête : cette femme est, comme lui, un agent secret et elle a endossé le rôle de son épouse pour mieux la protéger.
Acte V : je passe aux aveux
Toutes ces tromperies, ces escroqueries, tous ces mensonges s’effondrent quand sa première épouse se rend, un jour de 2015, à la Caisse d’allocations familiales pour régler un problème. On lui tend alors le faux certificat de divorce fabriqué par son mari, avec une imitation de sa signature apposée en bas du document.
La femme porte plainte. Interrogé en septembre 2015 par les gendarmes d’Annecy, le quadragénaire passe rapidement aux aveux. « Il a enchaîné les mensonges pour tenter de maintenir ses deux vies. Il s’est très vite enfermé dans cette spirale, devenue spirale de délits », justifie son avocat.
« Cet homme a littéralement brisé deux vies, celles de ces deux femmes, sans compter ses enfants », déplore de son côté l’avocate de la deuxième épouse auprès du Point.
Quoi qu’il en soit, le quadragénaire comparaîtra prochainement devant un juge pour bigamie, usage de faux documents administratifs, faux et usage de faux en écriture publique et privée ainsi que pour escroqueries
source ouest france
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