Nouveau retournement de situation dans la crise au Liban. Alors qu'il avait annoncé sa démission du poste de Premier ministre du pays le 4 novembre dernier, depuis Ryad en Arabie saoudite, Saad Hariri est en partie revenu sur cette décision, trois semaines plus tard.
De retour dans son pays après des jours d'une crise intense dans le monde arabe, avec des tensions exacerbées entre l'Arabie saoudite et l'Iran, au milieu desquelles s'est retrouvé le Liban, il a effectivement annoncé ce 22 novembre qu'il mettait "en suspens" sa démission. Elle n'était ainsi pas effective puisque le président libanais, Michel Aoun, ne l'avait pas encore acceptée.
Vers "un dialogue responsable"
"J'ai discuté de ma démission avec le président de la République, qui m'a enjoint d'attendre avant de la présenter (...) pour permettre davantage de consultations", a-t-il indiqué au terme d'un entretien avec le président de la République libanaise, Michel Aoun. "J'ai accepté cette requête", a continue Saad Hariri.
Revenu après avoir passé quelques jours en France au cours desquels il a été reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron, Saad Hariri a assisté au défilé militaire organisé en ce jour de fête de l'Indépendance du Liban. Il a déclarer espérer que le gel de sa décision "permettrait d'entamer de manière sérieuse un dialogue responsable, qui réglerait les différends".
Au cœur des tensions entre Arabie saoudite et Iran
"J'aspire aujourd'hui à un véritable partenariat avec toutes les forces politiques en vue de mettre les intérêts du Liban au-dessus de tout autre", a encore ajouté le Premier ministre libanais, proche de l'Arabie saoudite dont il possède également la nationalité.
Le 20 novembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait semblé adopter un ton conciliant. "Nous sommes ouverts à tout dialogue, toute discussion dans le pays", avait-il affirmé. Le Hezbollah, chiite et sous influence directe de l'Iran, est perçu comme une menace par l'Arabie saoudite sunnite. Or, coincé entre les deux puissances régionales, le Liban est directement influencé par eux ainsi que par les volontés des groupes confessionnels qui le composent.
Poids lourd de la politique libanaise, le Hezbollah est le seul mouvement à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990) et son arsenal divise les Libanais. Son intervention dans la guerre en Syrie auprès des troupes du président Bachar al-Assad a provoqué l'ire de ses détracteurs ainsi que des Saoudiens, qui soutenaient les rebelles.
huffpost
De retour dans son pays après des jours d'une crise intense dans le monde arabe, avec des tensions exacerbées entre l'Arabie saoudite et l'Iran, au milieu desquelles s'est retrouvé le Liban, il a effectivement annoncé ce 22 novembre qu'il mettait "en suspens" sa démission. Elle n'était ainsi pas effective puisque le président libanais, Michel Aoun, ne l'avait pas encore acceptée.
Vers "un dialogue responsable"
"J'ai discuté de ma démission avec le président de la République, qui m'a enjoint d'attendre avant de la présenter (...) pour permettre davantage de consultations", a-t-il indiqué au terme d'un entretien avec le président de la République libanaise, Michel Aoun. "J'ai accepté cette requête", a continue Saad Hariri.
Revenu après avoir passé quelques jours en France au cours desquels il a été reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron, Saad Hariri a assisté au défilé militaire organisé en ce jour de fête de l'Indépendance du Liban. Il a déclarer espérer que le gel de sa décision "permettrait d'entamer de manière sérieuse un dialogue responsable, qui réglerait les différends".
Au cœur des tensions entre Arabie saoudite et Iran
"J'aspire aujourd'hui à un véritable partenariat avec toutes les forces politiques en vue de mettre les intérêts du Liban au-dessus de tout autre", a encore ajouté le Premier ministre libanais, proche de l'Arabie saoudite dont il possède également la nationalité.
Le 20 novembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait semblé adopter un ton conciliant. "Nous sommes ouverts à tout dialogue, toute discussion dans le pays", avait-il affirmé. Le Hezbollah, chiite et sous influence directe de l'Iran, est perçu comme une menace par l'Arabie saoudite sunnite. Or, coincé entre les deux puissances régionales, le Liban est directement influencé par eux ainsi que par les volontés des groupes confessionnels qui le composent.
Poids lourd de la politique libanaise, le Hezbollah est le seul mouvement à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile (1975-1990) et son arsenal divise les Libanais. Son intervention dans la guerre en Syrie auprès des troupes du président Bachar al-Assad a provoqué l'ire de ses détracteurs ainsi que des Saoudiens, qui soutenaient les rebelles.
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