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Najib Akesbi: « Le retard des pluies impacte l’économie toute entière ».

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  • Najib Akesbi: « Le retard des pluies impacte l’économie toute entière ».

    Le retard des pluies, particulièrement conséquent cette année, inquiète le monde agricole mais menace également l’économie marocaine. L’économiste Najib Akesbi, nous donne son point de vue sur l’impact du retard des pluies sur la campagne agricole et l’économie nationale.

    AgriMaroc.ma: Le retard des pluies est-il plus considérable d’année en année ?
    Najib Akesbi: Si nous observons le siècle qui vient de s’écouler, le climat change c’est une évidence. Au début du siècle, il y avait une année de sécheresse tous les 10 à 15 ans, dans les années 60, nous sommes passés à une année sur 7 ou 8, puis dans les années 90, il y avait quasiment une année sur deux de sécheresse. On prend donc ici la pleine mesure de l’évolution de cette sécheresse qui gagne du terrain.

    De 2008 à 2015, nous sommes passés sur un cycle relativement humide : les années étaient plutôt pluvieuses. Maintenant, depuis 2015, nous sommes à nouveau dans un cycle de sécheresse. La situation est difficile puisque nous sommes en plein dans une période de changements climatiques. Nous savons que le Maroc est un pays semi-aride depuis longtemps. En revanche, ce facteur combiné aux changements climatiques engendre une situation difficile. Les mouvements météorologiques deviennent très irréguliers et intenses.

    Nous vivons actuellement une année sur deux de sécheresse, et ce, depuis quelques décennies. Mais cette année ne serait-elle pas l’année qui marque le début d’une intensité certaine des aléas climatiques ? La question se pose!

    AgriMaroc.ma: Quel est l’impact du retard des pluies sur la campagne ?
    Najib Akesbi: Pour les céréales, la période de tallage a une date de fin fixe (fin de la deuxième quinzaine de décembre) mais sa date de début dépend des pluies. Par conséquent, s’il commence à pleuvoir en octobre, la période de tallage est suffisamment longue pour permettre la multiplication des graines. En revanche, sans pluies, la période de tallage ne débute pas : plus nous avançons dans le temps et plus la date de fin approche et la période de tallage se réduit. Or, le tallage est un paramètre important qui conditionne le rendement. Plus la période est courte, moins il y aura de multiplication des graines et donc le rendement réduit au fur et à mesure que la période réduit.

    Nous sommes mi-novembre, les agronomes sont très pessimistes et les agriculteurs du monde rural sont bien plus inquiets que ce que disent les médias. Malheureusement, les sites météorologiques internationaux ne sont pas plus optimistes : aucune pluie n’est prévue avant fin novembre voir même début décembre ! Cela signifie que la période de tallage risque d’être réduite à seulement deux petites semaines. L’agriculture est dans une situation bien plus sévère que ce que nous pensions il y a encore quelques jours.

    AgriMaroc.ma: Nous nous dirigeons donc vers une campagne agricole difficile ?
    Najib Akesbi: Ce qui est dramatique, ce n’est pas seulement la situation du monde agricole mais la situation dans laquelle le retard de pluie met l’économie marocaine. 60 ans après l’indépendance, nous n’avons toujours pas réussi à autonomiser un tant soit peu l’économie face aux aléas climatiques. Nous sommes toujours dans un schéma économique tel que celui des années 50, c’est-à-dire que le PIB du pays est déterminé par le PIB agricole lequel est déterminé par la production de céréales, elle-même dépendante des conditions météorologiques.

    L’économie toute entière dépend donc de la campagne agricole et plus particulièrement de la production céréalière. Rappelons que les céréales couvrent 5,5 millions d’hectares soit presque les 2/3 des surfaces cultivées au Maroc. Prenons par exemple l’année 2016, la production céréalière était de 33 millions de qx, et le taux de croissance était de 1,1% et en 2017, 96 millions de qx ont été produits et la croissance sera supérieure à 4%.

    AgriMaroc.ma: Pour contrer le manque de pluies, des mesures politiques comme le Plan Maroc Vert ont quand même eu un impact ces dernières années ou la situation est-elle plus sérieuse?
    Najib Akesbi: D’après moi cette situation est le résultat de l’échec d’une stratégie de développement qui n’a pas réussi à autonomiser l’agriculture. Les situations comme celles que nous vivons actuellement sont des moments de vérité : le Plan Maroc Vert est un échec. Malgré le discours politique des ministères sur le PMV, mis en place il y a 10 ans, nous sommes une fois de plus dans une situation critique. Il n’y a pas l’ombre d’un impact du PMV sur l’autonomisation de l’économie. Comment se fait-il que les politiques de développement agricole n’aient pas réussis à sécuriser, un tant soit peu, la production ?

    Les politiques mises en place jusqu’à maintenant ont échoué et n’ont pas réussi à modifier cette contrainte. Ce raccourcissement de la période de tallage est considérable. Espérons que les conditions météorologiques soient favorables en décembre et pendant l’hiver. Ne soyons pas pessimistes même si une chose est sûre : la campagne ne sera pas magnifique.

  • #2
    Trop fragile le Maroc.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      L’agriculture plombe la croissance française
      16.12.16

      © C. Le Gall/GFA
      Hier, le 15 décembre 2015, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a abaissé de 1,3 % à 1,2 % sa prévision de croissance en France pour 2016, en raison notamment des mauvais résultats agricoles.

      À l’origine de cette nouvelle révision à la baisse : « l’intégration des mauvais résultats en matière de production agricole », souligne Dorian Roucher, responsable de la synthèse conjoncturelle à l’Insee.

      Les mauvaises conditions météorologiques en 2016, avec notamment les inondations du printemps, ont en effet fortement pénalisé les récoltes céréalières et viticoles. Et par ricochet les exportations françaises, à la peine ces derniers mois.

      « Au total, les mauvaises récoltes vont coûter 0,2 point à la croissance française. Ce n’est pas négligeable », souligne Dorian Roucher, qui estime que les à-coups trimestriels observés en 2016 ne remettent pas en cause la dynamique globale de reprise. Outre un retour à la normale de la production agricole, l’économie française devrait ainsi bénéficier de plusieurs facteurs favorables, qui pourraient lui permettre de retrouver quelques légères couleurs au cours des prochains mois.
      Trop fragile le Maroc.
      Que dirais-tu de ceux qui dépendent du prix du baril, à tel point que ca provoque une déferlance de harragas sur les cotes espagnoles ?
      (Je ne parle pas des différentes limitations/interdiction d'importation)

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      • #4
        C'est la panique à bord.

        La saison agricole menacée par la sécheresse: Akhannouch ... (H24info)
        Saison agricole : Rien n'est encore perdu (Leseco.ma)
        En attendant la pluie, le plan B d'Akhannouch (Nouvelle Tribune)
        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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        • #5
          Nous sommes toujours dans un schéma économique tel que celui des années 50
          lawah lawah

          n3al chitan


          durant les années 80 et 90 une année de sécheresse c'est une DEcroissance (ou croissance negative) du pib nationale de plus de 5 pts

          Depuis 2000, il n'y a plus d'année à croissance négative et la volatilité a nettement diminué malgré les années de secheresse plus fréquentes

          https://donnees.banquemondiale.org/i...ame_desc=false

          Akesbi est aveuglé par son militantisme de gauche qui l'empèche de voir les chiffres et d'analyser sereinement les tendences

          Dommage

          Dernière modification par Pihman, 23 novembre 2017, 16h38.
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

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          • #6
            Akesbi est ce qu'on appelle un démagogue tout simplement.

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            • #7
              Depuis 2000, il n'y a plus d'année à croissance négative ...
              Quelle prouesse !!!
              Et au delà de cela, les propos d'Akesbi sont clairs pour ne pas avoir à les travestir : c'est la pluie qui définit le niveau de la croissance.
              Nous sommes toujours dans un schéma économique tel que celui des années 50, c’est-à-dire que le PIB du pays est déterminé par le PIB agricole lequel est déterminé par la production de céréales, elle-même dépendante des conditions météorologiques.
              Que dirais-tu de ceux qui dépendent du prix du baril,
              Les cours du Brent n'ont que peu d'incidence sur la croissance.
              Dernière modification par jawzia, 23 novembre 2017, 17h43.

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              • #8
                Les cours du Brent n'ont que peu d'incidence sur la croissance.
                Autant, sinon plus, que la pluviométrie au Maroc.

                Algérie : la BM prévoit une croissance de 1,8% en 2017

                La Banque Mondiale (BM) a abaissé dimanche ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2017 et en 2018 du fait de la baisse des cours de pétrole en tablant sur des estimations légèrement inférieures à celles de janvier dernier, rapporte l'APS.

                Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié dimanche à Washington, la BM a ramené ses projections de croissance pour l’Algérie en 2017 à 1,8% contre 2,9% projeté dans son rapport de janvier dernier, soit une baisse de -1,1 point. Pour 2018, la croissance du PIB réel de l’Algérie devrait s’établir à 1% en baisse de -1,6 point comparé au 2,6%, anticipé en janvier.

                Selon les pronostics ajustés de la BM, la croissance de l’économie algérienne devrait légèrement s’améliorer en 2019 à 1,5% mais restera en baisse de -1,3 point par rapport à la prévision de janvier.

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                • #9
                  Autant, sinon plus, que la pluviométrie au Maroc.


                  Je ne vais pas te donner la fin du film mais je vais t'aider à le deviner. Puisque ton instinct te dicte qu'il y a corrélation entre les cours du brent et la croissance (en Algérie), pourquoi lorsque ce Brent caracolait au dessus des 140 dollars l''Algérie ne faisait pas des croissances à deux chiffres ?

                  Essaye avec cela, je t'aiguillerai un peu plus (et mieux) plus tard !!

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                  • #10
                    Jamais le Maroc ne sortira de cette dépendance à la pluie ; peut importe la diversification. Dont fera preuve son économie........ la seule chose qui nous sauve a chaque fois c'est le secteur de l informel qui permet d'absorber les chocs .....
                    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                    • #11
                      Je ne vais pas te donner la fin du film mais je vais t'aider à le deviner. Puisque*ton instinct*te dicte qu'il y a corrélation entre les cours du brent et la croissance (en Algérie), pourquoi lorsque ce Brent caracolait au dessus des 140 dollars l''Algérie ne faisait pas des croissances à deux chiffres ?
                      Vraiment...... jawz ....... ta aucune idée


                      Des autoroutes a 7 voies ....

                      Des ports pouvant accueillir 100 titanic par heure

                      Des logements sociaux en veut tu en voilà .....

                      LES mig29 les sukhoi 34 les S500 ....

                      1000 milliards DÉPENSÉS ( ET PAS ...INVESTIT) EN 10 ANS .

                      Et toi tu te demande pourquoi un pays qui achète beaucoup ne fait pas de croissance a 2 chiffres.....


                      Yaaaaaa 3ajab
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

                      Commentaire


                      • #12
                        Il faut augmenté les surface irriguées , construire des unité de dessalement d'eau de mer pour compensé et surtout continuer la politique des barrages
                        Droite des Valeurs
                        Gauche du Travail
                        Centre "Intérêt de Mon Pays"

                        Commentaire


                        • #13
                          Le Maroc est un pays agricole quoi de plus normal que sa croissance soit sensible à la pluviométrie, en France , en Espagne, aux USA, au Mexique, au Brésil, en Argentine, en Ukraine, en Inde la croissance baisse pendant une année agricole difficile, il n y a que dans les pays ou l’agriculture n’est pas développée (Algérie, Qatar, Koweït…) que la croissance n’est que très peu affecté par l’agriculture.
                          ce Aksbi veut faire l’agriculture sans eau …pour ce qui ne connaissent pas cet Aksbi est un communiste qui rêve du pays des merveilles…le Maroc est chanceux que les idées d’Aksbi et ses semblables sont rejeté par l’opinion public.

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                          • #14
                            Un pays où la moitié de la population active travaille dane le secteur agricole on.appelle cela une économie primaire
                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                            • #15
                              Vraiment...... jawz ....... ta aucune idée
                              Moi, si !!

                              Moi je sais que la croissance mesurée est celle du PIB. Et le PIB mesure la richesse produite. Et cette production mesurée, on doit la quantifier sans se faire induire en erreur par la fluctuation des prix ! D'où l'assertion de départ.

                              Bon, je voulais garder la fin du film pour plus tard mais vu ton insistance

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