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Algérie : Yousfi veut multiplier la production de phosphate par dix

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  • Algérie : Yousfi veut multiplier la production de phosphate par dix

    « Nous estimons à peu près à deux milliards de tonnes les réserves connues de phosphate. En explorant davantage, nous sommes persuadés que nous découvrirons que les réserves sont beaucoup plus importantes ».


    Le secteur des mines est sous-exploité mais l’Algérie est en train de revoir sa politique en la matière, et le phosphate dont les gisements sont d’une très grande importance, occupe une place de choix dans la démarche du Gouvernement. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien accordé à OBG. « Le secteur des mines est hélas sous-exploité. Nous nous attelons sur le court terme à la réalisation du projet d’exploitation et de la transformation du phosphate en engrais dans la région de Tébessa. Les études sont bien avancées, et nous avons une idée bien établie sur les partenaires, cela devrait nous permettre d’aller vite dans cet objectif », a-t- déclaré, optimiste.

    S’agissant de la situation actuelle du secteur, M. Yousfi a indiqué que « le secteur produit un million, voire un million et demi de tonnes par an ». Toutefois, dans le cadre des nouveaux projets en cours d’élaboration, l’Algérie projette de multiplier par dix cette production. « Nous projetons de produire au minimum dix à douze millions de tonnes/an », a-t-il affirmé en précisant que « le phosphate est destiné à être traité, puis enrichi, et, sera transformé en acide phosphorique ». M. Yousfi a également fait savoir que cette transformation se réalisera à Oued Kebrit dans la wilaya de Souk-Ahras et que, parallèlement, une usine d’ammoniac sera réalisée à Hadjar Soud, Skikda, d’une capacité d’un million de tonnes de nitrate destinée à la transformation de cet ammoniac. Le ministre de l’Industrie et des Mines a, par ailleurs, déclaré que les réservés algériennes en phosphate sont extrêmement importantes. « Nous estimons à peu près à deux milliards de tonnes les réserves connues de phosphate avec le taux d’exploration actuelle. En explorant davantage, nous sommes persuadés que les réserves sont beaucoup plus importantes », a-t-il dit.

    Le problème du transport

    Youcef Yousfi a néanmoins indiqué que le développement du secteur minier est tributaire du développement du transport car ces deux secteurs sont intimement liés. « Il est important de savoir que l’exploitation de ce méga-gisement ne peut être dissociée de son acheminement, pour cela il faudra évacuer les 10 millions de tonnes de phosphates de Bir Attar jusqu’à l’usine. Une ligne de chemin de fer électrifiée est actuellement remise à niveau et renforcée à cet effet. Les trains qui transportent un million de tonnes ne sont pas les mêmes, ils sont différents. Cette nouvelle situation est mise à profit également pour remettre à niveau la ligne de chemin de fer, qui va sur les mines de fer de l’Ouenza et de Boukhadra. Elle devra les relier sous la forme d’une bretelle », a-t-il avancé en soulignant que « l’État a dégagé les moyens pour la réalisation dans les plus brefs délais de cette ligne pour exploiter ces gisements de phosphates ».

    La problématique de l’eau et de l’acide sulfurique et de la main-d’œuvre
    Le ministre de l’Industrie et des mines a aussi insisté sur l’indispensabilité de l’eau pour une exploitation rentable du phosphate. « Il faut aussi savoir que la fabrication d’acide phosphorique nécessite beaucoup d’eau, deux barrages existent déjà et la réflexion se décline pour la mobilisation de l’eau au sud de la wilaya de Tébessa dans la région de Negrine, où il existe beaucoup d’eau », a-t-il avance. De plus, selon lui, pour fabriquer de l’acide phosphorique, il faut non seulement du phosphate mais aussi de l’acide sulfurique dont la fabrication passe par l’importation du soufre. Mais pas seulement. Car le problème du secteur minier est aussi le manque de moyens humains. « Le problème numéro un auquel nous sommes confrontés est lié à la réduction drastique de la ressource humaine. Il s’agit d’un sérieux problème auquel nous sommes confrontés, auquel nous essayons d’apporter des solutions, en considération des ressources dont dispose notre pays dans ce domaine et qui sont considérables», a-t-il ajouté.
    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote
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