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En défense d’El Mortada Iamrachen, victime de l’impéritie du régime

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  • En défense d’El Mortada Iamrachen, victime de l’impéritie du régime

    LE GOULAG MAROCAIN
    Détenus des prisonniers politiques, adversaires supposés du régime.


    El Mortada Iamrachen (au premier plan) avec Ali Amar et Fatima Zahra Lqadiri à leur domicile à Bouskoura le 9 juillet 2017.

    El Mortada Iamrachen, figure du Hirak rifain, a été condamné à cinq ans de prison ferme sur des accusations kafkaïennes. Le Desk avait démontré les tenants de cette vengeance d’Etat. Il faut aujourd’hui nous interroger sur cette justice d’abattage et exiger des comptes à nos gouvernants, pour notre bien commun

    Je peux valablement dire que je connais l’homme, ses principes, son engagement, ses idées et ses valeurs pour l’avoir côtoyé des mois durant.

    Oui, il a été salafiste par le passé, comme d’autres ont été gauchistes révolutionnaires et antimonarchistes,*so what*?**C’est leur passé, voire leur présent de militants pour des causes que la société marocaine et les événements du monde ont forgées dans l’esprit de nos concitoyens. Je ne partage pas certaines de leurs idées, l’islamisme en particulier, mais je salue pour beaucoup leur prise de conscience politique, alors que la majorité d’entre nous se complait dans sa zone de confort, aussi ténue soit-elle. Rasons les murs, abreuvons-nous du conservatisme ambiant, c’est là où réside toute notre défaite d’hommes vertébrés et supposément libres.

    El Mortada n’a pas trente ans. Il a grandi à Al Hoceima, dans ce Rif martyrisé, dans un environnement où l’accès à une vie décente et au savoir est un combat de tous les jours, souvent perdu d’avance. Le roi en a constaté les plaies béantes avec le rapport*Jettou,*mais aussi des années auparavant, ayant pris pleine conscience de ce gâchis à son accession au trône lorsqu’il a entrepris à sa manière de briser l’enfermement de cette région, maudite par son père pour les raisons historiques que l’on sait. Il a cependant donné blanc-seing aux sécuritaires à l’aune de la crise sociale d’Al Hoceima, alors que tout démontre que leur gestion a été aussi pathétique, catastrophique que dangereuse.

    J’ai, aux prémisses de la mise au pilori d’El Mortada, démontré que*les accusations qui l’accablaient étaient fallacieuses,montées de toutes pièces par les tenants de la vengeance d’Etat et de leurs suppôts médiatiques. Ceux qui malmènent les figures du Hirak, ceux qui se jouent de leur vie, de leur engagement, ceux aussi et surtout qui en font un commerce détestable ont été épargnés, et même plus, ont gagné en galon en fustigeant la contestation.

    La veille de son audience et de sa condamnation aussi choquante qu’inattendue pour terrorisme, El Mortada était mon hôte à domicile, affable et courtois comme à son habitude. Moi, le «moderne», mon verre de whisky à la main, lui «le barbu» sirotant son thé, nous avons, cette soirée, brièvement parlé du fracas du monde. Je parle de cette scène, non pas pour débattre de nos choix de vie en particulier, mais pour vous questionner justement sur ce que vous pensez de la modernité. Est-ce le fait de vivre hors sol, calfeutrés et absents de ce qui est dérangeant, perturbateur, qui fait ainsi de vous des mollusques? Vous qui dirigez, gérez, participez à la gestion des administrations, offices, entreprises, associations, communautés, vous, élus, politiques, fonctionnaires, acteurs de la société civile, journalistes, artistes, intellectuels, écrivains, créatifs, entrepeneurs libéraux, ouvriers, employés, étudiants, militants, simples citoyens etc., que dites-vous de cela? Etes-vous devenus amorphes, inertes, désespérants à ce point?

    Ai-je accueilli sous mon toit un dangereux terroriste? Si oui, je mérite alors de le rejoindre en cellule. Ai-je été séduit ou trompé par ses idées centristes comme pourraient faussement le prétendre certains? Non, il n’est pas de ce type. Il est de ceux qui veulent réconcilier cette société perdue, fracturée et désemparée. Il est laïc comme personne ne pourrait encore comprendre ce concept chez nous. Cet homme à qui on vient de voler son avenir, qui débecte la violence, qui se cherche encore mieux que la plupart d’entre nous, vient d’être anéanti sans raison, ou plutôt pour la raison d’Etat.

    J’ai donc décidé de me battre pour cet ami improbable selon les critères convenus, parce que non seulement il est victime d’une grave injustice, mais parce qu’il est en plus le symbole vivant de notre grand malaise. J’ai dans l’espoir que vous serez tous – quelles que soient vos convictions –intelligents pour ne pas être réduits à la vision de sa barbe ou des bêtises qui ont participé à son envoi au cachot. Il a pris cinq ans, comme d’autres, certains anonymes, formant le contingent expiatoire du Hirak, qui ont été jetés en prison pour avoir crié leur désespoir, jeté une pierre, crié un soir de mobilisation, ou simplement pour rien.

    Des ministres et sous ministres ont été démis de leur fonction, à tort ou a raison. Mais, où sont les attendus de l’enquête qui justifie de telles sentences que seules quelques images officielles d’un maroquin en cuir tendu au roi nous ont attesté de l’existence d’un rapport les accablant*? Où est la logique d’envoyer au bûcher des centaines de jeunes protestataires alors que l’Etat reconnait pour se soustraire à sa responsabilité que le raz-le-bol est justifié*?

    Dans quel monde surréaliste vivons-nous? Je ne vous demande pas d’être favorable au Hirak ou pas, ni d’être conciliants avec El Mortada Iamrachen ou Nasser Zafzafi et consorts, je vous demande d’être absolument exigeants avec notre justice, nos gouvernants dans cette logique de reddition des comptes que Mohammed*VI lui même fait l’alpha et l’oméga de ses discours. Il en va de l’avenir de notre société, de sa cohésion, de notre bien-être, de notre sécurité. L’espoir de voir nos générations à venir, celles de nos enfants, vivre sereinement tient à notre capacité aujourd’hui de l’être dignement, et surtout ensemble, en toute liberté.

    Source: Le Desk 02.12.2017
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

  • #2
    La justice du colon marocain au Rif n'y est pas allé de main morte lors de ces procès staliniens.

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    • #3
      Je suis vraiment curieux de lire la position d'un seul marocain que je trouve ses interventions intelligentes et bien mesurées le reste des marocains ne m'intéresse pas ce qu'ils disent.
      Rago avez-vous remarqué ;le mot l’impéritie du régime?

      J'ai a maintes reprises écris Le régime royale.
      Dernière modification par El_Hour1, 03 décembre 2017, 11h16.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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      • #4
        Dans les montagnes du Rif, les figuiers et les oliviers continuent à pousser. De jeunes rifains grandissent et mesurent les erreurs de leurs ainés. Ils peuvent en arrêter 500 ou 1000, en tuer 10000...La survie des rifains ne dépend que d'eux même...celle du régime Alaouite dépend de la géopolitique et lorsque les desseins de la France n'auront plus besoin de ces relais...ils disparâitront comme de nombreux avant eux...
        asghoun jevdith, jevdith ad i-neqdou...
        une corde ne peut etre tendu, et encore tendu, sans finir par rompre.

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        • #5
          à titre personnel et d’après les articles que j'ai pu lire je trouve cette décision scandaleuse...et plus scandaleux encore: le silence de la classe politique.

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          • #6
            victime comment?
            il a été condamné sous quels chefs?

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            • #7
              salam El_Hour1
              D'abord je n'ai pas la prétention d'être plus au moins intelligent que les autres, néanmoins, je ne vais pas faire l'âne, qui entend tout, baisse ses oreilles et continue son pas.
              L'article en lui même est intéressant sur la forme, sur le fond il ne renseigne que sur une réalité qui est connu pour les plus avertis et les moins "nez sur le guidon".
              J'ai grandis, du temps de HII, il existait une contestation interne, milieu intellectuel Ben berka... artistique (nass el guiwan...) dont le chanteur boujmi3 y a laissé sa vie, l'extrême gauche qui tenait ses thèses de Lénine, Staline, le Ché...et des antimonarchistes. La répression était féroce, Tazmamart et la prison de Kenitra ont été les plus célèbres.
              Sans oublié les contestations populaires, celle du Rif, celle de Casablanca....
              Le Maroc a mis beaucoup d'espoirs avec l'avènement de son fils, certes il y'eu quelques changements au niveau de la constitution, le premier ministre sort du rang du partie élu, alors qu'avant HII c'était selon ses humeurs, les hauts fonctionnaires sont choisis par le gouvernement et validé par le roi, donc ça reste limite d'après moi.
              Donc revenons à notre sujet, pour ne parler que de la justice, il y'a trois sortes, celle corrompu et je l'ai constaté moi même des magistrats qui passent des dossiers à coup de gros bakchich, la justice qui ne pardonne pas en matière de sécurité de terrorisme (plus au moins notre cas) et la justice des intègres qui font leurs devoirs en craignant d'abord le divin et après leurs consciences professionnelles.
              Ainsi, si les gens qui sont en haut ne changent pas, comment voulez vous changer une mentalité encrée dans la tête du peuple depuis fort longtemps qui plus est entretenu par ceux qui ne veulent pas que le peuple se réveille.
              Le seul salut viendra de cette génération qui veut un autre pays que celui qu'ils ont, du moment qu'ils restent dans les clous pourquoi pas, même si la révolution Française ne s'est pas faite avec des fleurs.
              Pour finir, il y'a ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux à moitié vide, ce système véreux doit disparaître; à 99% les Marocains sont content de leurs monarchie c'est un constat, ils estiment qu'elle est garante de la stabilité du pays et avec les temps qui courent (Syrie, Irak...), ils sont frileux et ne veulent pas de changements, je ne suis pas du tout royaliste mais après tout pourquoi aller contre la volonté de tout un peuple???
              C'est un constat sans partie pris, des magistrats, des médecins, des ministres, des walis, des policiers, des douaniers.....voleurs, quand on aura fini avec ça on passera à autre chose.
              Tout compte fait en lisant les postes sur l'Algérie, la pourriture est presque la même des deux côtés, je parle des dirigeants.
              J'espère que j'ai répondus un tant soit peu à ton questionnement EL_Hour1.
              Cordialement.
              Dernière modification par azed164, 03 décembre 2017, 22h18.

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              • #8
                @azed164
                Je vous remercie d'avoir répondue a l'Article en question. Je dirai qu'a 90% nos deux pays se ressemblent. Sans allez dans le détails je n'ai pas compris qu'un salafiste qui n'est plus radicalisé depuis des années se trouve en prison. Il n'a commis aucun acte terroriste a l'encontre du Maroc et de son roi. Il est devenue un citoyen normal qui militait seulement pour le développement de sa région. Le système de la justice marocaine doit etre JUSTE envers les citoyens si le Maroc a des ambitions de développement a l'échelle internationale il doit etre démocratique.
                Si le Maroc a des salafistes radicalisés il faut les déradicaliser sous une reconciliation au lieu de les jeter dans des prisons. Enfin Le Maghreb restera le même s'il n'y a pas une bonne préparation des générations futures.
                Merci
                Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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                • #9
                  El_Hour1 de rien
                  Si le Maroc a des salafistes radicalisés il faut les déradicaliser sous une reconciliation au lieu de les jeter dans des prisons
                  Le salafisme au Maroc ne date pas d'aujourd'hui; j'en entendais parler dans les années 80, il a pris son essor dans les années 90; mais après les attentats de 2003, il y'eu une rafle des salafistes, après 2011 il y'a eu libérations des détenus salafistes, dont beaucoup seront progressivement graciés par le roi et réinsérés, il y'en a même qui sont rentré dans l'échiquier politique à travers divers étiquettes pour les élections et honnêtement ça a façonné l'approche de la lutte contre l'extrémisme.
                  Quant au jeune homme, si j'ose m'exprimer ainsi; il s'est retrouvé au mauvais moment et mauvais endroit, il traînait la réputation de salafiste malgré son ouverture et sa modération, membre du mouvement du 20 février et s'est allié avec le hirak, c'est peut être la goutte qui a fait débordé le vase.

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                  • #10
                    j'ai pas confiance aux mortada,,,
                    est il un pions des gehraybos,?!!
                    est il un salafiste ou chiite???
                    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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