Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Trois chiffres édifiants démontrent que la corruption gangrène le monde

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Trois chiffres édifiants démontrent que la corruption gangrène le monde

    Ce samedi marque la journée mondiale de lutte contre la corruption. Un phénomène qui touche tous les pays et qui entraîne de lourdes pertes pour l'économie mondiale. Le Figaro fait le point.

    Comme tous les 9 décembre, ce samedi sera celui de la journée internationale de lutte contre la corruption. Un «crime grave qui sape le développement économique et social dans toutes les sociétés», rappelle l'ONU. Aujourd'hui, «les gouvernements, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les médias et les citoyens du monde entier unissent leurs forces pour lutter contre ce crime (…) La campagne internationale conjointe de 2017 met l'accent sur la corruption en tant qu'un des principaux obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD)», précisent les Nations Unies sur leur site.
    La corruption est multiforme, du billet de foot offert lors d'une Coupe du monde au versement d'un pot-de-vin pour l'attribution d'un marché public. Elle aboutit à un enrichissement personnel du corrompu. Quelle que soit sa forme, elle entraîne des conséquences économiques et sociales graves. «La corruption contribue à l'instabilité et la pauvreté, et constitue un facteur dominant de conduite vers l'échec des pays fragiles», souligne l'ONU. La nature et les impacts de la corruption dans le monde sont difficilement quantifiables, mais certaines ONG ou organisations internationales comme le FMI ont donné un aperçu du phénomène. Voici leurs conclusions, en trois chiffres.
    •1500 à 2000 milliards de dollars
    C'est le coût des pots-de-vin versés chaque année dans le monde selon le FMI. Cela représente près de 2% du PIB mondial. Et il ne s'agit là que de l'un des aspects de la corruption! Les détournements de fonds publics représenteraient quelque 2600 milliards de dollars, soit plus de 5% du PIB mondial. «Nous savons que dans des pays où la corruption est endémique, les détournements de fonds peuvent être un problème très grave. Par exemple, si on se limite aux plus hautes autorités des pays, l'organisation Transparency International estime que l'ancien président Suharto de l'Indonésie a détourné entre 15 et 35 milliards de dollars. Ferdinand Marcos aux Philippines, Mobutu dans l'ex-Zaïre et Abacha au Nigeria ont chacun détourné environ 5 milliards de dollars», expliquait Daniel Kaufmann, ancien directeur du programme gouvernance de la Banque mondiale, dans une note publiée en 2013. Selon l'ONU, la corruption entraîne «moins de prospérité, moins de respect des droits, moins de services et moins, moins d'emplois».
    • Entre 179 et 990 milliards d'euros
    Cette large fourchette est celle du coût annuel de la corruption au sein de l'Union européenne. Le scénario le plus optimiste l'évalue entre 179 et 256 milliards, le plus pessimiste le situe à 990 milliards, soit 6,3% du PIB européen. Ces chiffres, publiés en 2016 par le parlement européen, sont dans tous les cas largement supérieurs à ceux diffusés en 2014 et qui évaluaient le coût à 120 milliards. Les auteurs du rapport expliquent cette différence par le fait que l'étude porte à la fois sur les coûts directs et indirects de la corruption dans les 28 États membres, contrairement à la précédente. Le coût de la corruption sur les marchés publics est, lui, évalué à 5 milliards d'euros par an. Les pays les plus touchés sont la Croatie, Chypre, la Lituanie, la Roumanie et la Pologne. Le trio de tête se compose du Luxembourg, de la Suède et de la Belgique. La France est cinquième.
    C'est la place de la France dans le classement mondial des pays les plus corrompus en 2016, publié par Transaprency international. Au total, 176 pays figurent dans ce classement établi à partir d'un «indice de perception de la corruption» qui note les pays de 0 (pays perçu comme très corrompu) à 100 (pays perçu comme très peu corrompu). En 2016, la France a obtenu la note de 69, très loin du trio de tête formé par le Danemark (90), la Nouvelle-Zélande (90) et la Finlande (89). Pour la dixième année consécutive, la Somalie est le pays le moins performant de l'indice avec une note de 10 seulement. Globalement, Transparency fait un constat alarmant: «l'année 2016 a montré que, dans le monde entier, la corruption systémique et l'inégalité sociale se renforcent mutuellement, conduisant à une désillusion populaire vis-à-vis du monde politique et fournissant un terreau fertile à la montée des politiciens populistes».
    LE FIGARO.FR
Chargement...
X