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Le Conseil de sécurité donne son quitus pour un soutien logistique à la force G5 Sahel

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  • Le Conseil de sécurité donne son quitus pour un soutien logistique à la force G5 Sahel

    Après un premier soutien politique il y a environ six mois, le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d'adopter à l'unanimité une résolution autorisant à la Minusma d'apporter un soutien logistique et matériel aux forces antiterroristes du G5 Sahel. Une décision que la France a qualifiée de «base solide» sans plus.

    Les forces communes antiterroristes du G5 Sahel vont pouvoir bénéficier de l'appui logistique et matériel de la Minusma. Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies a approuvé cette décision à l'unanimité ce vendredi 8 décembre. Il s'agit d'une résolution qui porte sur un accord technique qui sera signé très prochainement entre Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, et les pays du Sahel, apprend-on du côté de l'ONU.

    L'organisation justifie sa décision en indiquant que «les activités d'organisations criminelles et terroristes dans la région du Sahel constituent une menace à la paix et la sécurité internationales».

    Selon les termes de la décision du Conseil de sécurité, la Minusma sera chargée de fournir de l'eau, de l'essence, des rations alimentaires et participer possiblement aux évacuations médicales des soldats du G5, mais «uniquement lorsque ceux-ci se trouvent à l'intérieur des frontières maliennes» et à condition que cette intervention ne porte pas préjudice à la mission des Casques bleus, souligne le texte.

    Le déploiement de la G5 Sahel a été opéré pour la première fois le 31 octobre dernier avec des troupes maliennes, nigériennes et burkinabè. La force G5 dispose d'états-majors dans différents pays et a pour objectif de mobiliser 5 000 hommes.

    Grand soutien à cette initiative, le président français Emmanuel Macron avait estimé la veille du déploiement que le succès de cette force anti-terroriste, composée de soldats du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Tchad, était une «obligation collective» dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

    Face à la lenteur du processus, le président français a évoqué la convocation d'une réunion internationale à Paris le 13 décembre pour accélérer le déploiement de la force G5.

    «Une base solide», selon Paris
    Cette résolution, «simple accord technique», n'est pas tout à fait du goût de la France. Porteur du projet dont elle a rédigé le texte, la France aurait voulu un soutien plus large et pérenne, mais s'est confrontée à l'Administration Trump qui a refusé que les fonds de l'ONU soient engagés dans la force du G5.

    La France a alors proposé la mise en place d'un fonds spécial géré par l'Union européenne pour obtenir un consensus. Pour Paris, cette résolution constitue toutefois une «base solide».

    Notons que la résolution a fait l'objet d'une négociation ardue avec les Etats-Unis. «Le dialogue a été franc, constructif et, je crois, productif», tout au long de la négociation avec l'ambassadrice américaine Nikki Haley, a laissé entendre François Delattre, diplomate français à l'ONU. De son côté, Nikki Haley évoquera «la créativité» du texte, en insistant sur le fait que son pays tient à soutenir les pays africains dans leur combat contre le terrorisme.

    la Tribune fr
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