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Des ovaires artificiels pour abolir les effets de la ménopause ?

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  • Des ovaires artificiels pour abolir les effets de la ménopause ?

    Et si s'offrir de nouveaux ovaires devenait une alternative aux traitements hormonaux pour éradiquer les symptômes de la ménopause

    La ménopause entraîne l'arrêt du fonctionnement des ovaires et celui de la sécrétion des hormones sexuelles féminines. Objet de nombreux effets secondaires incommodants – bouffées de chaleur, prise de poids, insomnies, ostéoporose –, des scientifiques ont cherché des solutions à ce changement hormonal brutal. Les chercheurs de l'institut de Wake Forest, en Caroline du Nord (États-Unis), explorent la possibilité de transplanter des ovaires artificiels, élaborés en laboratoire, pour remédier à ces symptômes handicapants. C'est ce que nous révèle une étude publiée dans Nature Communications .

    « Ce travail est étonnant et innovant, affirme le Pr Philippe Touraine, chef du service endocrinologie et médecine de la reproduction de la Pitié-Salpêtrière. C'est une reconstruction d'ovaires via un modèle adapté et optimal de sécrétion d'hormones. » Il y voit une initiative futuriste et prometteuse : « Cette ingénierie médicale est une révolution, il s'agit d'une création artificielle à partir de matériaux qui ne sont plus humains, et c'est un peu ça, la médecine de demain. »

    Faisant l'expérience sur des rats, l'équipe de scientifiques a utilisé les techniques de l'ingénierie tissulaire pour la fabrication d'ovaires artificiels, qui seraient capables de fournir des hormones féminines comme l'œstrogène et la progestérone de manière personnalisée. Pour concevoir des tissus ovariens artificiels, l'équipe de chercheurs a combiné deux types de cellules : la granulosa et la cellule de la thèque, prélevées sur des rats femelles, puis cultivées en laboratoire pour former des tissus tridimensionnels opérationnels.
    Une alternative plus sûre

    Après une semaine d'implantation sur les cobayes, les ovaires artificiels avaient déjà commencé à sécréter œstrogène, progestérone et deux autres hormones naturelles qu'on ne trouve pas dans les traitements hormonaux de substitution actuels. Testé sur les rats, le tissu artificiel offrait de meilleurs résultats que les médicaments hormonaux traditionnels pour la prévention de la prise de poids et l'amélioration de la santé osseuse.

    Les traitements délivrés aujourd'hui accentuent les risques de développer des maladies du cœur ou des cancers du sein et ne sont pas recommandés pour des usages à long terme. Emmanuel Opara, professeur à Wake Forest et directeur de cette recherche, voit dans les ovaires artificiels une solution plus sûre et efficace que les traitements sur le marché aujourd'hui, que prennent des millions de femmes ménopausées. « En délivrant une quantité personnalisée d'hormones à chaque femme, il n'y aurait plus de risques cardio-vasculaires et cancéreux », appuie le professeur Touraine, qui tempère : « Cependant, ce dispositif peut présenter de nouveaux risques médicaux, notamment de potentielles infections dans ce micro-environnement. »
    Les recherches avancent à grands pas, mais les essais cliniques sur des femmes ne sont pas pour tout de suite. Il reste difficile de savoir précisément où trouver les cellules nécessaires à la conception de ces ovaires artificiels. Une solution émise dans l'étude évoque la possibilité de prélever le tissu ovarien sur de jeunes femmes qui en feraient don.

    « Mais on est dans un climat de peur vis-à-vis de la délivrance de traitements hormonaux, c'est une mode, confie le docteur Philippe Touraine. Beaucoup de femmes préfèrent vivre avec les effets indésirables de la ménopause, car c'est naturel, plutôt que de trouver des solutions ». Il en conclut que « ce modèle – bien que fabuleux – risque de se confronter à une défiance des femmes qui craindront cette bio-ingénierie complexe qui délivre des hormones ».

    le Point

  • #2
    C'est ridicule depuis tout temps les femmes ont connus la ménopause , ils veulent en créer un problème aujourd'hui , qu'ils se fabriquent plutôt une conscience .

    Commentaire


    • #3
      Il faudrait voir quand cela sera testé sur les humains s'il n y a pas d'effets secondaires graves.
      Sinon cela pourrait aider beaucoup de femmes, notamment celles en ménopause précoce, ou les femmes traitées par chimiothérapie qui induit également une ménopause précoce.
      Etre ménopausée à 25 ou à 30 ans peut entrainer de grave effets sur la santé.
      Et puis on n'arrête pas le progrès.
      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

      Commentaire

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