Je ne crois pas que le pétrole irakien finance les frais de l'armée américaine en Irak...il faudrait investir des milliards dans les infrastructures pétroliére irakienne avant de pouvoir se servir...
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Bush réclame 660 milliards de dollars au Congrès pour financer les guerres d’Iran et d’Irak. Qui va payer ces dépenses faramineuses ? Nous tous, le jour où les comptes US seront soldés.
Dans un article publié par Antiwar, le Sénateur Ron Paul considère que le coût des guerres en Irak et en Afghanistan est financé en faisant tourner la planche à billet.
Pouvons nous payer [pour nos dépenses de guerre] ? Si chaque contribuable US devait verser 5 ou 10 000 dollars supplémentaires au fisc pour financer la guerre, je suis à peu près certain qu’elle s’arrêterait très vite.
Le problème, c’est que le gouvernement finance la guerre par l’emprunt et la planche à billets, plutôt que de présenter la facture sous forme d’augmentation d’impôts.
Le Congres et la FED (banque centrale) ont un confortable arrangement implicite qui rend la guerre facile à financer. Le Congrès a un appétit insatiable pour les dépenses, mais augmenter les impôts est politiquement impopulaire. La FED, par contre, est ravie de s’occuper des déficits en créant de la monnaie via le Département du Trésor. En échange, le Congrès laisse la FED agir à sa guise, débarassée d’une surveillance jugée agaçante et des contrôles parlementaires.
Le résultat de cet arrangement, c’est l’inflation. Et l’inflation finance la guerre.
L’economiste Lawrence Parks a montré comment la création de la FED en 1913 a permis notre participation à la première guerre mondiale. Sans la possibilité de créer de la monnaie, le gouvernement Fédéral n’aurait jamais pu faire face aux énormes besoins en hommes et en matériel.
Avant cette décision, les guerres US étaient financées par l’impôt et l’emprunt qui ont tous deux leur limite. Mais la planche à billet du gouvernement, au moins en théorie, n’a aucune limite. Voila pourquoi la masse monétaire a quasiment doublé depuis les années 1990.
Le point de vue du sénateur Paul peut surprendre, puisque tous les indicateurs des économies développées affichent une inflation très basse, depuis que le monétarisme est devenu la boussole des gouvernements.
Les prix des biens de consommation courants sont effectivement plus ou moins contenus. Ceci grâce aux importations en provenance des pays à bas coût de main d’oeuvre, et par une politique de « rigueur » salariale qui a permis, par exemple, de diminuer de 10 points la part des salaires dans le PIB en France.
Mais l’inflation, cela ne concerne pas seulement le prix de la baguette de pain.
La politique d’argent facile du directeur de la banque centrale US, le soi-disant sorcier Greenspan, qui a augmenté la masse monétaire sans commune mesure avec l’activité économique réelle, s’est traduite par des bulles spéculatives.
Bulle spéculative du Nasdaq, tout d’abord, avec le résultat que l’on sait, puis bulle immobilière dans un deuxième temps, qui est en train de crever, provoquant un accroissement considérable du nombre des faillites personnelles des ménages US.
Quand on appelle un chat un chat, la hausse de l’immobilier ou des actions, cela s’appelle de l’inflation, et non pas un « miracle patrimonial », comme la presse économique le prétend.
L’accroissement de la masse monétaire sans contrepartie de richesse que dénonce Ron Paul, non sans orthodoxie monétariste, existe effectivement. Ces bulles spéculatives en apportent la preuve.
Mais le sénateur, tout en mentionnant l’emprunt, ne développe pas son analyse sur ce point. Il mérite pourtant que l’on s’y arrête.
Tous les adeptes du « moins d’état », de Reagan à Bush, de Thatcher à Sarkozy, ont une politique consistant à « affamer la bête » à coup de baisses d’impôts profitant aux classes supérieures, puis constatant ensuite - faussement surpris - que le privé fera mieux le travail, ils dérégulent et privatisent à tout va.
Leur théorie prétend que ce traitement de choc est générateur de miracles économiques - la fameuse woodo-économie de Reagan (economie vaudou).
La réalité est assez différente. Si Reagan a effectivement tordu le coup à la stagflation à coup de remèdes de cheval, il a aussi laissé filer le déficit dans des proportions considérables. Ce sont les énormes dépenses militaires qu’il a engagées à crédit qui ont eu pour effet de soutenir l’économie, et non pas on ne sait quels tours de magie noire ultra libérale.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette politique qui prétendait rompre avec le Keynesianisme, que d’avoir utilisé fidèlement ses recettes en finançant l’activité par la dette, tout en prétendant faire le contraire.
Bush 43 suit le même chemin. Il a présenté ses réductions d’impôts pour les contribuables les plus fortunés comme une incitation à la relance de l’activité économique qui allait produire un enrichissement des plus fortunés, censé ensuite ruisseler (trickle-down) vers le reste de la société.
La suite...
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Bush réclame 660 milliards de dollars au Congrès pour financer les guerres d’Iran et d’Irak. Qui va payer ces dépenses faramineuses ? Nous tous, le jour où les comptes US seront soldés.
Dans un article publié par Antiwar, le Sénateur Ron Paul considère que le coût des guerres en Irak et en Afghanistan est financé en faisant tourner la planche à billet.
Pouvons nous payer [pour nos dépenses de guerre] ? Si chaque contribuable US devait verser 5 ou 10 000 dollars supplémentaires au fisc pour financer la guerre, je suis à peu près certain qu’elle s’arrêterait très vite.
Le problème, c’est que le gouvernement finance la guerre par l’emprunt et la planche à billets, plutôt que de présenter la facture sous forme d’augmentation d’impôts.
Le Congres et la FED (banque centrale) ont un confortable arrangement implicite qui rend la guerre facile à financer. Le Congrès a un appétit insatiable pour les dépenses, mais augmenter les impôts est politiquement impopulaire. La FED, par contre, est ravie de s’occuper des déficits en créant de la monnaie via le Département du Trésor. En échange, le Congrès laisse la FED agir à sa guise, débarassée d’une surveillance jugée agaçante et des contrôles parlementaires.
Le résultat de cet arrangement, c’est l’inflation. Et l’inflation finance la guerre.
L’economiste Lawrence Parks a montré comment la création de la FED en 1913 a permis notre participation à la première guerre mondiale. Sans la possibilité de créer de la monnaie, le gouvernement Fédéral n’aurait jamais pu faire face aux énormes besoins en hommes et en matériel.
Avant cette décision, les guerres US étaient financées par l’impôt et l’emprunt qui ont tous deux leur limite. Mais la planche à billet du gouvernement, au moins en théorie, n’a aucune limite. Voila pourquoi la masse monétaire a quasiment doublé depuis les années 1990.
Le point de vue du sénateur Paul peut surprendre, puisque tous les indicateurs des économies développées affichent une inflation très basse, depuis que le monétarisme est devenu la boussole des gouvernements.
Les prix des biens de consommation courants sont effectivement plus ou moins contenus. Ceci grâce aux importations en provenance des pays à bas coût de main d’oeuvre, et par une politique de « rigueur » salariale qui a permis, par exemple, de diminuer de 10 points la part des salaires dans le PIB en France.
Mais l’inflation, cela ne concerne pas seulement le prix de la baguette de pain.
La politique d’argent facile du directeur de la banque centrale US, le soi-disant sorcier Greenspan, qui a augmenté la masse monétaire sans commune mesure avec l’activité économique réelle, s’est traduite par des bulles spéculatives.
Bulle spéculative du Nasdaq, tout d’abord, avec le résultat que l’on sait, puis bulle immobilière dans un deuxième temps, qui est en train de crever, provoquant un accroissement considérable du nombre des faillites personnelles des ménages US.
Quand on appelle un chat un chat, la hausse de l’immobilier ou des actions, cela s’appelle de l’inflation, et non pas un « miracle patrimonial », comme la presse économique le prétend.
L’accroissement de la masse monétaire sans contrepartie de richesse que dénonce Ron Paul, non sans orthodoxie monétariste, existe effectivement. Ces bulles spéculatives en apportent la preuve.
Mais le sénateur, tout en mentionnant l’emprunt, ne développe pas son analyse sur ce point. Il mérite pourtant que l’on s’y arrête.
Tous les adeptes du « moins d’état », de Reagan à Bush, de Thatcher à Sarkozy, ont une politique consistant à « affamer la bête » à coup de baisses d’impôts profitant aux classes supérieures, puis constatant ensuite - faussement surpris - que le privé fera mieux le travail, ils dérégulent et privatisent à tout va.
Leur théorie prétend que ce traitement de choc est générateur de miracles économiques - la fameuse woodo-économie de Reagan (economie vaudou).
La réalité est assez différente. Si Reagan a effectivement tordu le coup à la stagflation à coup de remèdes de cheval, il a aussi laissé filer le déficit dans des proportions considérables. Ce sont les énormes dépenses militaires qu’il a engagées à crédit qui ont eu pour effet de soutenir l’économie, et non pas on ne sait quels tours de magie noire ultra libérale.
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette politique qui prétendait rompre avec le Keynesianisme, que d’avoir utilisé fidèlement ses recettes en finançant l’activité par la dette, tout en prétendant faire le contraire.
Bush 43 suit le même chemin. Il a présenté ses réductions d’impôts pour les contribuables les plus fortunés comme une incitation à la relance de l’activité économique qui allait produire un enrichissement des plus fortunés, censé ensuite ruisseler (trickle-down) vers le reste de la société.
La suite...
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