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Nouvelles approches des images rupestres du Sahara central

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  • Nouvelles approches des images rupestres du Sahara central

    La beauté des "fresques du Tassili" a été popularisée par Henri Lhote dès 1958, mais plusieurs avancées techniques récentes autorisent maintenant de nouvelles approches des arts préhistoriques sahariens. Divers exemples seront présentés, montrant comment nos connaissances sont actuellement renouvelées, tant du point de vue du contenu des images que de leur interprétation.

    Jean-Loïc Le Quellec est docteur en anthropologie, ethnologie et préhistoire. Il est directeur de recherches au CNRS et membre honoraire de la School of Geography, Archaeology and Environmental Studies de la Wits University.

    Il a écrit de nombreux livres sur l’art rupestre du Sahara, en particulier de la Libye, qui font aujourd’hui référence.
    Il a effectué plusieurs missions d’expertise pour le compte de l’UNESCO et préside l’Association des amis de l’art rupestre saharien (AAARS).

    Cette conférence a eu lieu dans le cadre des Rendez-vous du Muséum :

    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Art rupestre.. La mémoire dans la pierre

    Art rupestre aux sud maroc...
    Les gravures rupestres de la province de Tata à la province d’Es-Smara, les premières découvertes de l’art rupestre au Maroc remontent à la fin du XIXème siècle.
    Actuellement, on dénombre plus de 300 sites répartis sur l’ensemble du territoire.
    Ces sites, dans lesquels l’homme préhistorique avait pris l’habitude de graver, sont souvent de plein air et généralement situés en bordure des oueds.

    Suivant leur situation géographique, ils peuvent être classés en trois grandes concentrations :

    les plateaux du Haut-Atlas, le long de la vallée du Draâ et près des oueds desséchés des provinces sahariennes.
    Le patrimoine culturel du Maroc est représenté par toutes les périodes allant de la préhistoire (du paléolithique ancien au néolithique) à l’histoire, en passant par la protohistoire. Certains sites font l’objet de recherches archéologiques actives.
    Ils nous permettent de discerner les différentes étapes de l’histoire du Maroc sur une période de près d’un million d’années.
    L’art rupestre est une des composantes du patrimoine historique marocain. Pendant près de 8000 ans l’homme avait pris l’habitude de graver de majestueux « tableaux » sur des roches gréseuses pour illustrer les activités de sa vie quotidienne et ses croyances.
    Certains sites font l’objet de recherches archéologiques actives.
    Ils nous permettent de discerner les différentes étapes de l’histoire du Maroc sur une période de près d’un million d’années.
    L’art rupestre est une des composantes du patrimoine historique marocain.
    Pendant près de 8000 ans l’homme avait pris l’habitude de graver de majestueux « tableaux » sur des roches gréseuses pour illustrer les activités de sa vie quotidienne et ses croyances.


    La répartition dans l’espace géographique des différents types d’art rupestre est inégale, avec une forte concentration dans les zones montagneuses (Haut Atlas, Anti-Atlas, Adrar de Mauritanie, Dhar Tichitt-Oulata), et les bassins hydrographiques (vallées du Dra et de la Seguiet
    el Hamra). Cette situation montre bien le lien avec l’eau et les pâturages dont dépendent les groupes humains ainsi que la faune sauvage et domestique.

    Les caractéristiques majeures sont les suivantes :
    - Les peintures rupestres sont les moins nombreuses.
    - Les gravures rupestres sont les plus nombreuses :
    - Inscriptions en caractères « libyco- berbères »
    - Gravures rupestres poinçonnées
    - Art rupestre historique
    - Art rupestre « libyco-berbère »
    - Art rupestre « pseudo-bovidien »
    - Gravures rupestres polies « style de Tazina »
    - Gravures rupestres incisées

    En l’état actuel des recherches, l’art rupestre n’a pas encore pu être rattaché aux complexes culturels éventuellement définis dans les différentes régions. Manifestement, un contexte archéologique est présent, mais il est pour le moment impossible d’établir le rapport entre l’art rupestre et les monuments pré- et protohistoriques existants (notamment les monuments funéraires) dans le contexte des sites.
    Nous n’avons pas encore de datations absolues disponibles.

    Relations avec les zones voisines :

    La situation politique en Afrique du Nord, depuis plus d’un quart de siècle, n’a pas favorisé des recherches propices à étudier les chevauchements éventuels entre traditions d'art rupestre.

    Toutefois, il existe apparemment un certain nombre de ressemblances stylistiques et thématiques entre les régions suivantes :
    - Relations entre les Monts de Figuig et les Monts des Ksour (Algérie).
    - Relations entre le Haut Atlas – notamment pour ce qui est des figurations d’armes datant de l’Âge du Bronze – et l’Europe.
    - Relations entre le Présahara marocain et l’Atlas saharien (Algérie), notamment pour ce qui est des gravures du style dit de « Tazina ».
    - Les peintures du Sahara atlantique et de la Mauritanie évoqueraient des relations avec l’art rupestre du Sahara central.
    - Relations entre la sous zone 1 et les Îles Canaries (Espagne), pour ce qui est des inscriptions libyques.

    Sites connus :

    Aucun site d’art rupestre de la sous zone 1 n’a été inscrit sur les listes indicatives.
    Maroc/Sahara atlantique marocain : à l’heure actuelle, il faut certainement estimer le nombre de sites d’art rupestre connus à plus de 300. L’inventaire officiel publié en 1977 (Catalogue
    1977) énumère 243 sites d’art rupestre pour la zone Maroc/Sahara atlantique marocain. Cet inventaire a été établi entre les mois d’août et décembre 1976, dans le cadre du projet « Inventorisation du patrimoine culturel marocain (UNESCO-MOR 74/005) » du Centre d’Inventaire du Patrimoine Culturel du ministère de la Culture. Il se basait essentiellement sur la connaissance du terrain et de la littérature de M. André Simoneau (†), à l’époque enseignant en histoire et géographie à Marrakech. Il est à noter que la majorité des sites d’art rupestre fut signalée sans faire l’objet d’une étude scientifique.

    Les recherches que nous avons entreprises dans différentes aires rupestres du Maroc, nous ont permis de découvrir plus de 42 nouveaux sites majeurs et stations mineures.
    Quelques-uns de ces sites ont fait l’objet de notes à titre signalétique et d’autres ont été publiés sous forme de synthèses traitant différents aspects de l’art rupestre de la zone Maroc/Sahara atlantique marocain. Ainsi, il faut signaler :

    - Sites de peintures rupestres connus : 32
    - Sites d’art rupestre « libyco-berbère » connus : 22
    - Sites de gravures rupestres connus dans la province de Tata : 135
    Mauritanie : 29 sites d’art rupestre (peintures et gravures

    Les sites d'art rupestre importants :
    Maroc/Sahara atlantique marocain : pour cette zone, il est plus convenable de parler d’aires rupestres (complexes de sites d’art rupestre) importantes. Il s’agit notamment des aires suivantes :

    - Le Haut Atlas
    - L’aire rupestre de l’Oukaïmeden
    - L’aire rupestre du plateau du Yagour
    - L’aire rupestre du Jbel Rat
    - L’Anti-Atlas et ses marges sahariennes (Sud-atlasiques)
    - L’aire rupestre du Jbel Saghro
    - L’aire rupestre du Dra moyen (province de Tata)
    - L’aire rupestre du bassin hydrographique Oued Eççayad-Noun
    - Le Sahara atlantique marocain
    - Les abris peints de Lm’Seid (province de Tan Tan)
    - L’aire rupestre de la Seguiet el Hamra-Zemmour
    - L’aire rupestre de l’Adrar Soutouf (Oued Ed-Dahab)

    Mauritanie :
    - La zone de Bir Moghreïn-Zemmour
    - La bordure occidentale de l’Adrar de Mauritanie
    - Le site de gravures d’El Ghallaouiya
    - Les sites de peintures de Tenses
    - Les sites de peintures d’Amogjar
    Dernière modification par katiaret, 19 février 2018, 20h45.
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    • #3
      Sahara Algérie: gravures rupestres de Tefgount et de Larouiya [Tindouf]

      dz(0000/1111)dz

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      • #4
        L'art rupestre en mauritanie

        La Mauritanie est un des pays les moins bien connus dans le domaine de l'art rupestre saharien.

        Pendant des décennies, les conditions politiques et logistiques n'ont pas été réunies pour assurer des visites sans risque dans nombre d'endroits du pays. Certaines des régions n'ont pas été visitées depuis les années 1950-1960 et les informations sont très lacunaires lorsqu'elles ont été publiées.

        C'est le cas de la province Nord de la Mauritanie, entre Choum et la frontière nord avec la zone occupée par les Saharawis.

        Des sites rupestres y ont été signalés et ont fait l'objet de publications sommaires: un exemple typique est celui d'Aouineght qui recèle une centaine de chars qui ont conduit à une publication ouvrant un nouveau domaine de recherche (Monod-Cauneille 1951). Seuls des relevés des chars ont été fourni, et aucune photo n'est jointe à ces documents. Il en va de même avec Lhote qui a repris le travail et se contente lui aussi de relevés.

        L'inventeur (Cauneille) signale que les gravures s'étalent sur des kilomètres, le long d'une ride. Il est plus que probable qu'une partie seulement des gravures (celles aux alentours immédiats des Oglats d'Aouineght) a été relevé, laissant la place pour des découvertes. A toute proximité, le même militaire a trouvé deux ensembles de sites à peintures, Oummat Cheggag et Oummat el Ham.

        Les relevés de Monod et quelques très rares photos montrent que ces figurations sont certainement à relier à celles du Western Sahara et notamment celles de Bou Dheir (juste au Nord) ou bien encore à celles du sud marocain, ce qui en relève l'intérêt. Par ailleurs, la région n'a certainement pas été explorée in extenso et il reste assurément de la place pour découvrir des sites non signalés jusque là :

        Une reconnaissance rapide, effectuée en Novembre 2016, a permis de localiser beaucoup de sites à peintures connus ou pas et, lors d'une visite préliminaire au banc rocheux d'Aouineght, nous avons pu détecter des figurations de chars apparemment inédits. Le circuit proposé traversera cette région avec l'objectif de nouvelles découvertes dans des zones rocheuses repérées alors.
        Dernièrement, la région a été pacifiée par les militaires et s'ouvre, timidement, aux sahariens en mal de terrains nouveaux.
        Nous vous proposons de participer à un circuit totalement inédit dans ce secteur, circuit qui passe par les sites répertoriés au siècle dernier mais aussi par des paléolacs autour desquels on espère observer des traces d'implantation ancienne.
        C'est le cas d'Oummat el Ham où les sites rupestres sont à proximité d'un lac que, en raison de pluies diluviennes en octobre 2016, nous avons pu observé rempli à son plus haut niveau, certainement le niveau permanent qu'il atteignait au Néolithique.
        Cette zone septentrionale (Tiris, région de Bir Moghrein) sera la destination privilégiée du circuit. Néanmoins, comme il s'agit d'une exploration en territoire presque inconnu - nous ne l'avons parcouru que très rapidement et très partiellement - il est très difficile de maîtriser le timing : une partie du trajet est en hors piste et nous n'avons jamais visité les pitons du Tiris pour juger de sa richesse en sites ornés.
        Si d'aventure cette traversée se révèle très rapide et libère du temps pour la fin du circuit, une variante / extension est prévue sur la zone NE de l'Adrar (à partir du jour 15) les sites rupestres y sont aussi très nombreux.
        La traversée d'un grand massif dunaire, le Maqteïr, nous amènera à El Ghallawiya.
        Enfin, le circuit offre l'opportunité de traverser des paysages sahariens variés dans une zone non touristique et débutera par une visite au parc national du banc d'Arguin, dont la faune est réputée.

        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Peintures et gravures rupestres du désert libyen

          Le désert libyen, dans la région du Fezzan, renferme dans ses massifs arides, l'Akakus et le Messak Settafet des témoignages artistiques des hommes de la préhistoire.

          L'Akakus est un massif rocheux situé à proximité de la frontière algérienne, s'étendant sur 250 km².
          Dans ces grottes ont trouve de nombreuses peintures représentant l'activité des hommes et des animaux . Elles datent de 12 000 avant J-C jusqu'au 1er siècle de notre ère.


          A l'est de l'Akakus, le Messak est un plateau de grés en forme de croissant long d'environ 300 km, où les oueds ont creusé de longues vallées encaissées. C'est dans la partie septentrionale, le Messak Settafet que l'on trouve gravé sur les parois de ces vallées, des milliers d’œuvres dont les thèmes sont d'une diversité remarquable.

          Ces peintures et gravures reflètent les changements importants intervenus dans la flore, dans la faune, ainsi que dans le style de vie des populations qui se succédèrent dans cette zone du Sahara.

          Les sites sont des musées à ciel ouvert. Ils n'ont jamais bénéficié de protection particulière, mais les touristes venaient régulièrement le visiter du temps de Kadhafi. Il y avait donc des guides touristiques et des étrangers, ce qui suffisait à dissuader les vandales.
          Depuis 2012, avec la montée de l'insécurité en Libye, ces sites sont en dangers.
          Des actes de vandalisme sont commis, notamment sur les peintures de l'Akakus.

          dz(0000/1111)dz

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          • #6
            L'art rupestre au Tchad

            Le Massif de l’Ennedi n’est pas seulement un miracle de la nature dans le Sahara tchadien, caractérisé par un paysage d’une incomparable beauté. Mais il retrace aussi à travers l’art rupestre une histoire très ancienne.

            L’art rupestre dans le Massif de l’Ennedi représente l’évolution de la vie humaine dans cette zone et couvre une période très longue, d’environ 7 000 ans. Des centaines de sites abritant des milliers de peinture et de gravures permettent d’avoir un bon aperçu de la vie quotidienne et des valeurs culturelles de nos ancêtres ainsi que des grandes étapes du développement humain et naturel.

            Dans le nord-est du Tchad, l’Ennedi est, entre Sahara libyen et Soudan, un massif désertique étonnant par les proportions exceptionnelles de ses structures de grès et la végétation abondante qui s’y maintient.

            Encore peu fréquenté, la gorge d'Archeï habitée par un peuple nomade que sont les Toubous, offre faune, flore, gueltas, peintures rupestres comme étant les seuls et unique témoins du temps où le Sahara n’était pas un désert…
            Parmi toutes ces œuvres, certaines sont tout à fait uniques et propres au Sahara. De nombreux experts ont démontré que les particularités et qualités de l’art rupestre dans le Massif de l’Ennedi sont d’une valeur exceptionnelle, tant pour son style, sa qualité et sa quantité que pour son état de conservation.
            dz(0000/1111)dz

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            • #7
              L’art rupestre à gravures naturalistes de l’Adrar des Iforas (Mali)

              Étude contextuelle d’une quarantaine de gravures rupestres de style naturaliste réalisées au nord-ouest de l’Adrar des Iforas.

              Ces œuvres et quelques gravures stylisées associées, sont les plus anciennes manifestations artistiques de la région.

              Des gravures rupestres apparentées sur les plans des thèmes et des styles sont présentes dans une aire géographique recouvrant la majeure partie du Sahara central et méridional.

              Les données issues des fouilles archéologiques alliées à celles enregistrées sur les paléomilieux holocènes en regard des thèmes traités sur les rochers, permettent de situer l'âge d’expression de cet art rupestre du Sahara à gravures naturalistes entre le VIe millénaire et la fin du IVe millénaire av. J.-C. À cette époque, le Sahara était soumis à des régimes de précipitations différenciées dépendant de la latitude.
              Le caractère animalier prédominant des œuvres et leur densité variable suivant la latitude, conduisent à en attribuer les réalisations à une société pastorale qui était composée de groupes d’éleveurs mobiles.

              Certains de ces éleveurs atteignirent le nord-ouest de l’Adrar des Iforas où ils réalisèrent une quarantaine de gravures rupestres semblables à celles que l’on retrouve sur les rochers des régions plus septentrionales.

              Film présenté à l’occasion des rencontres des Amis de l’Art Rupestre Saharien (AARS), Aix-en-Provence, 15-16 mai 2015.

              Christian Dupuy (texte et relevés relatifs à l'art rupestre)
              Robert Di Popolo (rushs en 4:3 réalisés au format Hi8 en 2005-2006, montage en mai 2015 )

              Traversée de la Méditerranée au départ de Marseille. Puis transsaharienne avant d’atteindre le massif de l’Adagh des Ifoghas situé au nord-est de la république du Mali.

              Différentes prises de vue sur la faune, la flore, les points d’eau, les vallées, les traditions des Kel Tamasheq (= Touaregs) visent à une présentation géographique sommaire de la région. L’essentiel du film est consacré aux gravures rupestres du secteur d’Aguel’hoc. Les plus anciennes d’entre-elles sont datables du IIe millénaire av. J.-C.

              Elles traduisent l’existence d’une société d’éleveurs de taurins à une époque où le métal était connu et l’humidité suffisante pour la survie de la grande faune africaine.
              A partir des IVe-Ve siècles apr. J.-C., les gravures nouvelles de dromadaires associées à des inscriptions libyco-berbères témoignent de la mise en place d’un peuplement berbère aux traditions apparentées à celles des Kel Tamasheq.
              Les mentions dans les sous-titres de « zone de non droit » et de « barbarie humaine » font référence aux dramatiques évènements qui secouent l’Adagh des Ifoghas depuis 2013.
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              • #8
                Merci du partage.
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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