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Takaddoum-dernier-ghetto-avant-leldorado

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    Le Maroc est la terre de transit de milliers de migrants venus d’Afrique subsaharienne. Dans le quartier de Takaddoum situé au cœur de la capitale marocaine, ils seraient un peu de plus 2000, selon une estimation effectuée par le sociologue-chercheur Sébastien Bachelet. Contraints à vivre dans la clandestinité jusqu’au moment de leur départ vers les lieux de traversée, ces hommes et ces femmes doivent le temps de cette escale s’adapter pour survivre. Témoignages de migrants prêts à tout pour rejoindre l’eldorado européen.

    Un seul but: partir devant. Malgré plusieurs échecs, et autant de refoulements dans le sud du pays, Franck ne rebroussera pas chemin. A 24 ans, ce jeune camerounais originaire de Douala retentera une nouvelle fois la traversée du détroit de Gibraltar, sous peu. « Je ne peux plus faire marche arrière, je dois poursuivre malgré tout. Revenir au pays sans avoir eu de départ c’est très angoissant, car je sais que je vais retrouver un calvaire auquel je ne peux rien changer, je ne peux que partir devant, c’est-à-dire rejoindre l’Europe. » confie-t-il.

    Travail de forçat

    Pour survivre et poursuivre la conquête de l’eldorado, il est essentiel d’avoir un emploi. Le jour se lève donc tôt chez les migrants. Dès l’aube, par grappe les hommes se postent à l’orée du quartier en quête d’un éventuel employeur. L’attente peut être parfois très longue et infructueuse. Célestin, un jeune Ivoirien de 23 ans qui fait le guet ce matin là, reconnaît que ces derniers temps l’emploi se fait plus rare. « Depuis le début de l’année, je ne parviens plus à trouver du travail pour la semaine entière alors qu’auparavant* je n’avais aucune difficulté.*» confie-t-il, avant de reconnaître: “Quand la période d’inactivité dure, je suis contraint à la mendicité, c’est difficile…» lâche-t-il l’air gêné.

    Franck lui, a plus de chance. Il a trouvé une activité plus durable. Il travaille six jours sur sept, dix heures par jour sur des chantiers de construction situés à la périphérie de la ville. Un travail harassant, au tarif horaire dépassant rarement 10 dirhams (0,97 Euros). «*J’ai bien conscience que de porter tous ces sacs de ciments et ces briques tous les jours à ce tarif c’est de l’exploitation, des travaux forcés, mais je n’ai pas le choix. Si je veux poursuivre l’aventure, je dois travailler à la sueur de mon front. Je m’accroche, j’ai la foi. Avec de la patience et de la persévérance, je sais que j’arriverais au bout.*J‘ai vraiment l‘espoir que tout changera bientôt.» explique t-il.

    https://www.youtube.com/watch?time_c...&v=ZmCSvMjVDEM

    Le Desk.ma
    Dernière modification par rago, 18 décembre 2017, 14h32.
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