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Comment un banquier français se retrouve prisonnier en Arabie saoudite

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  • Comment un banquier français se retrouve prisonnier en Arabie saoudite

    Patrice Couvègne, ex directeur de la banque Saudi Fransi dont le Crédit Agricole détient 15% du capital, est interdit de quitter le territoire saoudien. Riyad reproche à ce dernier, ainsi qu’à d’autres cadres de la banque saoudienne, d’avoir perçu illégalement 90 millions d’euros de bonus.

    L'Arabie saoudite n'en finit plus de jouer les chevaliers blancs de la transparence. Selon nos informations, Patrice Couvègne, ex directeur de la banque Saudi Fransi dont le Crédit Agricole détient environ 15% du capital, est interdit de quitter le territoire saoudien depuis près de deux mois et ses moyens logistiques (portable) sont limités au strict minimum. Riyad reproche à ce dernier ainsi qu'à d'autres cadres de la banque saoudienne de s'être auto-octroyés 90 millions d'euros de bonus ces dernières années via un compte externe à la banque. Contacté par Challenges, le Quai d'Orsay affirme être en "contact permanent" avec Patrice Couvègne qui a assuré aux autorités françaises et saoudiennes n'avoir jamais "profité à titre personnel" de ce système.

    Le prétendu pot aux roses a été découvert courant octobre par les autorités saoudiennes qui ont ensuite porté plainte contre la plupart des membres du "top management" de la cinquième banque du pays, valorisée 7,7 milliards de dollars en Bourse. "Ils vont être jugés prochainement, précise une source proche du dossier. Le gouvernement saoudien n'a pas du tout goûté ce système, qui même s'il est en vigueur dans d'autres banques du pays, symbolise l'opacité que MBS (le surnom du prince héritier du royaume, Mohammed ben Salmane, NDLR) entend désormais combattre". Les mesures contre Patrice Couvègne et les autres "top managers" de la banque ont été prises quelques jours avant la grande purge anti-corruption orchestrée par MBS le 4 novembre, qui a embastillé plus de 200 princes ou hommes d'affaires.

    Soucieux de se recentrer sur ses marchés domestiques, le Crédit Agricole a vendu mi-septembre 16,2% de ses parts dans Saudi Fransi à la holding du milliardaire Al-Walid ben Talal, actuellement en résidence surveillée à Riyad, contre 1,3 milliard d'euros. Une cession qui ramène la participation de la "banque verte" à 14,9% dans Saudi Fransi. Celle-ci pourrait encore fondre dans les mois qui viennent puisque le groupe bancaire a mandaté JP Morgan en vue de céder la totalité de ses parts dans la cinquième banque saoudienne. Quant à Patrice Couvègne, après avoir longtemps travaillé en Asie pour le compte du Crédit Agricole, il avait rejoint Riyad et Saudi Fransi au début des années 2010. Il devait également prendre la tête du comité des conseillers du commerce extérieur de la France en Arabie saoudite dans les prochaines semaines. Un poste qu'il n'a désormais plus aucun espoir d'occuper.

    L’Arabie saoudite n’en finit plus de jouer les chevaliers blancs de la transparence. Selon nos informations, Patrice Couvègne, ex directeur de la banque Saudi Fransi dont le Crédit Agricole détient environ 15% du capital, est interdit de quitter le territoire saoudien depuis près de deux mois et ses moyens logistiques (portable) sont limités au strict minimum. Riyad reproche à ce dernier ainsi qu’à d’autres cadres de la banque saoudienne de s’être auto-octroyés 90 millions d’euros de bonus ces dernières années via un compte externe à la banque. Contacté par Challenges, le Quai d'Orsay affirme être en "contact permanent" avec Patrice Couvègne qui a assuré aux autorités françaises et saoudiennes n'avoir jamais "profité à titre personnel" de ce système.

    Le prétendu pot aux roses a été découvert courant octobre par les autorités saoudiennes qui ont ensuite porté plainte contre la plupart des membres du "top management" de la cinquième banque du pays, valorisée 7,7 milliards de dollars en Bourse. "Ils vont être jugés prochainement, précise une source proche du dossier. Le gouvernement saoudien n’a pas du tout goûté ce système, qui même s'il est en vigueur dans d'autres banques du pays, symbolise l'opacité que MBS (le surnom du prince héritier du royaume, Mohammed ben Salmane, NDLR) entend désormais combattre". Les mesures contre Patrice Couvègne et les autres "top managers" de la banque ont été prises quelques jours avant la grande purge anti-corruption orchestrée par MBS le 4 novembre, qui a embastillé plus de 200 princes ou hommes d'affaires.

    Antoine Izambard l
    Challenges
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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