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Donald Trump autorise la fabrication de virus mortels, une décision qui fait craindre le pire à certains chercheurs

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  • Donald Trump autorise la fabrication de virus mortels, une décision qui fait craindre le pire à certains chercheurs

    Le gouvernement a donné son feu vert, mardi 20 décembre, aux recherches sur des virus mortels. Si cette décision est officiellement motivée par la prévention de pandémies, certains scientifiques craignent le pire.

    La semaine dernière, Donald Trump a donné son feu vert à la fabrication de virus mortels. Une mesure destinée à "développer des stratégies et des mesures offensives contre les éléments pathogènes qui menacent la santé publique", explique dans un communiqué Francis S. Collins, le directeur du National Institutes of Health, l'un des instituts américains de la santé. Trois maladies sont concernées par cette autorisation : le virus de la grippe, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS).

    Les recherches arrêtées suite à divers incidents graves

    Cette décision met fin à un moratoire vieux de trois ans. En 2014, le gouvernement avait mis fin aux recherches après plusieurs incidents graves incluant la mauvaise gestion de virus potentiellement pathogènes. Les "Centers for Disease Control and Prevention" avaient accidentellement exposé 75 travailleurs à l'anthrax – la maladie du charbon – suite à un mauvais suivi du protocole. Des investigations avaient démontré que d’autres instances avaient elles aussi négligé les règles.



    Dans le même temps, des fioles contenant le virus de la variole avaient été retrouvées dans un carton rangé dans un réfrigérateur non sécurisé du National Institutes of Health. Lors de l’annonce de cette levée du moratoire, les instituts américains de la santé ont assuré que la recherche ne débuterait que si les chercheurs et les institutions où étaient conduites les recherches démontraient leur "capacité et leur engagement à suivre cela sans accroc et de manière sécurisée, et à réagir rapidement" en cas de problème. Un panel de scientifiques doit également déterminer, avant le début de tout travaux, si les bénéfices surpassent les risques.

    De nombreux chercheurs américains ont salué la décision du président. "De telles études aident les scientifiques à mieux comprendre comment fonctionnent des organismes dangereux, avec l'ultime but de les arrêter", s'est réjoui auprès de CNN Tom Frieden, ex-directeur du Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Samuel Stanley, le directeur du National Science Advisory Board for Biosecurity a quant à lui déclaré à BBC penser que "la nature est le pire bioterroriste et que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour avoir une longueur d’avance sur elle

    D'autres en revanche, s'inquiètent d'un tel revirement de situation. Marc Lipsitch, épidémiologiste à l'école de médecine d'Harvard, à Boston, Massachusetts, estime que les expérimentations précédentes n'ont "quasiment rien fait pour améliorer notre préparation aux pandémies". "Et maintenant, ils risquent de créer une pandémie accidentelle", ajoute-t-il. "Si quelqu'un trouve un moyen de rendre le virus Ebola plus dangereux, je ne crois pas que cela devrait être accessible à quiconque dans la rue, qui voudrait l'utiliser à des fins néfaste", s'inquiète également dans le New York Times Michael T. Osterholm, directeur du "Center for Infectious Disease Research and Policy" à l'université du Minnesota.

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