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Enquête sur le wahhabisme en Algérie- Au cœur de la nébuleuse salafiste

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  • Enquête sur le wahhabisme en Algérie- Au cœur de la nébuleuse salafiste

    Qui a dit que l’extrémisme religieux a reculé en Algérie ? Le salafisme avance dangereusement, sous sa nouvelle bannière, «la non-contestation de l’autorité du pays», que beaucoup considèrent comme «une véritable hypocrisie».

    Une enquête dans plusieurs régions du pays montre à quel point cette mouvance est très active sur le terrain. Elle a ses réseaux, ses méthodes et surtout des moyens colossaux pour prendre le contrôle du fait religieux en Algérie.

    A Alger, la capitale, les salafistes sont très actifs et parfois arrivent à faire main basse sur plusieurs mosquées. Les imams subissent d’énormes pressions.

    Certains résistent, d’autres cèdent. Au centre de la capitale, sur les hauteurs, Draria, Hydra, Bouzaréah, Kouba ou à Birkhadem, les wahhabites s’organisent, propagent leur idéologie et se ramifient. Un fidèle raconte que sa sœur qui porte pourtant le hidjab s’est vue un jour refoulée par «les sœurs» lors de la prière du vendredi au motif que son accoutrement ne respecte pas les règles rigoureuses de la religion en termes de soutra (voile intégral).

    L’événement s’est passé à la nouvelle mosquée de Birkhadem, à Safsafa exactement. Ici, le programme du prosélytisme salafiste est rigoureusement tracé. Ceux qui fréquentent ses cours le connaissent par cœur et se l’échangent sur internet. Ce qu’ils appellent «les assises des savants» y ont lieu tous les jours après la prière d’El fajr et après la prière d’Al asr.

    Les «fidèles» et leurs idéologues se livrent au jeu des questions-réponses durant toute la semaine sur des sujets aussi divers que variés, même sur la hauteur des talons des femmes. Les vendredis, ce sont Mohamed Ali Ferkous et Azeddine Ramadani qui donnent des cours sur El Aquida. Nordine Youtou, lui, dispense des cours sur les 40 hadiths de l’imam Al Nawawi. Les samedis, Najib Jerwah enseigne Tafsir Al Coran (L’explication du Coran).

    Dimanche, le tour revient à Azeddine Ramadani et à Lazhar Har Sinaqra et Najib Jerwah. Les lundis, c’est Réda Bouchama (40 hadiths de l’imam Al Nawawi), Najib Jerwah Kitab jana’iz de Sheikh Al Albani, un idéologue de la pure tradition salafiste. Les mardis, c’est Azeddine Ramadani qui y officie. Leur programme est bien rempli. Pas un seul moment de répit pour les idéologues salafistes qui sillonnent tout le pays.

    A Draria, il y a même des showrooms réservés exclusivement aux «akhawate» (sœurs). D’une pierre deux coups. Le commerce propose l’achat des produits du prêt-à-porter pour femme, de la lingerie, de la cosmétique bio, des jalabib, des vêtements et livres pour enfants, le Coran, des produits déco, mais pas seulement. C’est aussi un lieu d’échange et de partage entre «les sœurs». Ne laissant rien au hasard, les salafistes veulent à tout prix régenter la vie des Algériens, même dans les parties les plus intimes.

    Très actifs, ils arrivent à contrôler des mosquées entières et les imams subissent d’énormes pressions. C’est le cas à la mosquée de La Vigie, sur les hauteurs de Bab El Oued. La pusillanimité de l’imam, nous apprend-on, ouvre la voie aux activistes de la salafia qui s’affairent à occuper tous les espaces qu’on leur cède, souvent par l’intimidation et la force.

    Cela ne date pas d’aujourd’hui. A l’époque déjà, raconte un fidèle, au milieu des années 1990, lorsque Sassi Laâmouri était à la tête du ministère des Affaires religieuses, plusieurs imams de cette obédience ont été suspendus pour avoir refusé d’appliquer les directives émises par les autorités du pays. Mais Ghlamallah qui lui succéda à la tête du ministère les a réintégrés, on ne sait pour quelle raison, dans les années 2000. Depuis, dit notre interlocuteur, ils tentent vaille que vaille d’imposer leur vision de la religion.

    A Aïn Benian, Hammamet, Bouzaréah, à Chevalley, ils sont de plus en plus actifs. Si certaines mosquées, affirment des fidèles rencontrés à Alger, échappent à l’emprise salafiste, c’est surtout grâce à la forte personnalité des imams qui y officient. Seulement, dans certains quartiers de la capitale, leur prédominance est d’autant plus forte que ce sont eux qui dictent leur loi. Bordj El Kiffan en est l’exemple le plus édifiant. L’idéologie wahhabite n’arrête pas d’avancer. A tel point que même le ministère des Affaires religieuses n’a rien pu faire pour déloger un imam salafiste. Le comité de mosquée qui l’avait proposé à la tutelle a fini par regretter son initiative.

    L’imam s’était avéré d’obédience salafiste et a même pris racine qu’il est difficile de le révoquer, soutient notre source : «Quand ils sont en nombre dans une localité, ce sont eux qui font la pluie et le beau temps». L’idéologue en chef de cette tendance en Algérie, Mohamed Ali Ferkous, dit clairement dans une fatwa ce que doit être le comportement de ses troupes devant un imam qui n’est pas de leur tendance. Il l’a écrit sur son site officiel.

    Selon lui, «le comportement qu’il faut adopter avec les partisans des hérésies est variable selon les circonstances de faiblesse et de force». «Il faudrait, conseille-t-il, distinguer entre une personne qui cache son hérésie et une autre qui la montre et invite les gens à l’exercer». «Dans une situation de faiblesse dans laquelle les innovateurs se manifestent librement, ce serait une obligation de faire preuve de bienveillance et de patience.

    Il ne faudrait pas agir avec des manières qui pourraient les encourager à opprimer les gens de la sunna, ou les chasser de la mosquée et restreindre leurs activités». «Tandis que lorsque ce sont les gens de la sunna qui se trouvent en position de force, à ce moment-là il faudrait réprimer les hérésies suivant les normes que la religion prescrit, notamment : la rudesse, la dureté et l’abandon des innovateurs si nécessaire».

    «Ceci jusqu’à ce qu’ils se remettent à la droiture qui est l’ensemble des ordres et des interdictions de la charia». «Les fidèles» appliquent à la lettre les directives du «maître», en passant à l’action dans plusieurs mosquées du pays. A Constantine, à Aïn El Bey, ils ont défrayé la chronique il y a quelque temps. Des étudiants salafistes, sortis de l’annexe locale des sciences islamiques, ont tenté de mettre à l’écart l’imam de la mosquée. Ils ont même fait usage de violence.

    Quand ils sont en force, ils s’affichent sans vergogne et vont jusqu’à défier les représentants du ministère des Affaires religieuses. Cette ville située à l’est de la capitale et ses alentours sont devenus le bastion de la propagation du salafisme. L’idéologie takfiriste revient pas à pas. Les mosquées qui la dispensent sont très connues. Les salafistes se passent les adresses comme on se passe celles des bons médecins. Sont en vedettes la mosquée de Lazhar aux Pins maritimes, celle de Azeddine Ramadani à Aïn Naâdja, et celle de Rafik Taouint à Bab Ezzouar, à la cité «Douzi».

    Inforba, le centre de production industrielle du salafisme

    Un peu plus à l’est, Rouiba ne leur échappe pas. Selon une source bien au fait des questions religieuses et qui a requis l’anonymat, cette ville à réputation industrielle est devenue la plaque tournante de la diffusion de l’idéologie wahhabite. Le centre de l’apprentissage du Coran appartenant à un privé, un homme d’affaires, s’avère, selon notre source, être une véritable machine de propagation du salafisme. Il dispose de toutes les commodités, des commerces, un internat, un terrain de foot et abrite une agence de voyages spécialisée dans le pèlerinage aux Lieux saints.

    Les alentours du centre sont transformés chaque week-end en marché hebdomadaire fréquenté par les frères. Le témoignage d’un «Mohadjir», appellation donnée à celui qui quitte «le pays des koufar, des impies, la France entre autres» pour s’installer en Algérie (terre d’islam) a été fait au centre «Hijra en Algérie», un site internet où les salafistes s’échangent des informations sur le pays. Il y a «un merkez» (centre) salafi à Rouiba spécialisé dans l’apprentissage du Coran. Il est situé dans le quartier Inforbat. C’est la mosquée «Umar Ibn Khattab».

    «Il y a un espace réservé pour les femmes avec des cours de tajwid et d’autres cours comme le tafsir». «A vrai dire, la mosquée et l’école coranique sont considérées comme le centre ou le minhadj essalafi est bien diffusée», indique une source rencontrée dans la région. Le témoignage d’une étudiante qui a eu à fréquenter les bancs de cette école donne ainsi le ton sur les contenus enseignés.

    Cette école, que le ministère des Affaires religieuses tolère bien, semble-t-il, comprend «un réfectoire et un dortoir pour hommes ; les femmes sont admises à titre externe». La madrassa, confie-t-elle sur les réseaux sociaux, «propose des cours de tajwid et des cours de langue arabe.

    C’est selon la période». Les références en matière religieuse qui y sont enseignées ne sont en fait rien d’autre que celles des idéologues salafistes : Aqida (de Cheikh Abdelrazzaq Al Badr avec le charh (l’explication) de cheikh Ibn Al Outheymin). Et cela se fait au nez et à la barbe des autorités. «Les profs sont diplômés et ont même l’autorisation d’enseigner suivant le minhaj essalafi», soutient un témoignage. Pour les salafistes, «les meilleurs quartiers sont ceux qui abritent des mosquées où officient de bons imams, telles que la mosquée de Azzedine Ramadani, cheikh Aouissat».

    En quittant Alger, c’est dans la wilaya de Boumerdès que la propagation de l’idéologie wahhabite est ostentatoire et des mieux organisées aussi : Djenat, Boudouaou, Khemis El Khechna, ouled Moussa et Hamadi, entre autres, sont sous leur influence. Même des associations sportives organisent des conférences sur la religion, comme celle qui a eu lieu à Khemis El Khechna et qui a été animée par Abdelghani Aouissat.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Selon des témoignages recueillis sur place, dans ces régions les salafistes mènent une incroyable offensive contre les mosquées qui diffusent selon eux le polythéisme. C’est là qu’ils ont trouvé le terrain propice pour livrer la guerre à l’islam tel que pratiqué en Algérie depuis des lustres, contre «l’islam de Cordoue», promis par le ministre des Affaires religieuses et des wakfs,

    Mohamed Aïssa. Leurs agents ne reculent devant rien. Le prosélytisme se fait au grand jour par l’organisation de multiples halakate animées par «les cheikhs» salafistes. Incalculable est le nombre de prospectus qu’ils diffusent et placent dans les mosquées de la région. Les dépliants appellent les fidèles à ne pas fêter le Mawlid Ennabaoui, l’anniversaire de la naissance du Prophète (QSSSL). «Les fêtes impies» sont carrément répertoriées dans le registre de «la célébration du diable».

    Ils traitent même de «la hauteur réglementaire des talons des femmes», de l’interdiction de prendre des photos, d’écouter de la musique, parlent des dangers que représentent ce qu’ils pensent être des pratiques hérétiques du soufisme. Les documents contenant la propagande salafiste sont «inlassablement placés dans les salles de prière entre les livres du Coran», indiquent des fidèles rencontrés dans la région.

    Des fatwas d’El Albani et d’ibn Taymia dans les mosquées Algériennes

    Ces fatwas (exégèses) sont inspirées des idéologues de la salafia, entre autres El Albani, El Otheimine et Ibn Baz. En point de mire, le soufisme et la tradition de l’islam algérien distribués à profusion, soutiennent que «le soufisme glorifie même satan». Les inspecteurs des Affaires religieuses en ramassent des centaines de milliers sinon des millions à travers tout le territoire national. Des fouilles périodiques sont organisées pour «nettoyer» les mosquées.

    D’où provient cette masse considérable de documents propagandistes dont les salafistes inondent les mosquées en Algérie ? Si certains sont édités en Arabie Saoudite, à Riyad et distribués gracieusement dans le pays, d’autres ne portent aucune indication : ni de la maison éditrice ni de l’endroit où ils ont été imprimés.

    On soupçonne en effet que des imprimeries sont carrément dédiées à la cause. Dans la wilaya de Boumerdès, comme à Alger d’ailleurs, le prosélytisme salafiste se fait même à l’intérieur des cabinets médicaux où les prospectus sont introduits à l’insu des propriétaires et abandonnés volontairement par d’indélicats militants salafistes sur les tables des salles d’attente. Un spécialiste du courant salafiste indique que le mouvement associatif, le circuit des commerces de la médecine alternative, et le commerce informel sont le terreau où prospèrent et activent les propagandistes du wahhabisme qui, sans aucun doute, bénéficient d’importants financements.

    Il y a beaucoup d’argent qui circule dans ces réseaux et ce n’est pas normal, indique-t-il. Les salafistes ciblent et essaient de contrôler les édifices situées dans des endroits enclavés où il y a un très grand nombre de mosquées et de salles de prière. Ils se portent volontaires pour se rendre dans des contrées où beaucoup refusent d’aller. A l’est d’Alger, leurs réseaux ne cessent de grandir. En Kabylie surtout.

    La Kabylie et le Sud terre du djihad contre «les hérétiques»

    Au sud-ouest de Tizi Ouzou, notamment dans la région qui englobe Draâ Ben Khedda, Aït Yahia Moussa, Boghni..., les salafistes ont déjà pris le contrôle de plusieurs mosquées. Dans certains villages, ils ont été jusqu’à refuser les imams envoyés par le ministère des Affaires religieuses.

    Selon une source digne de foi, 8 sur 10 mosquées sont sous leur contrôle. Pourquoi les salafistes arrivent-ils à activer dans certaines régions du pays plus que dans d’autres ? L’explication, c’est un ancien cadre des Affaires religieuses qui nous l’a fournie. «C’est la Kabylie qui compte le plus grand nombre de mosquées dans le pays auxquelles le ministère des Affaires religieuses n’arrive pas à offrir un encadrement.» Une faille dont les salafistes profitent.

    Ces derniers sont prêts à aller même dans les faubourgs les plus reculés d’Algérie pour propager leur idéologie. Là où ils rencontrent la résistance des imams algériens, ils procèdent carrément à la construction de leurs propres mosquées. Et quand ils se sentent en force, ils passent à l’acte.

    Ils sont prédisposés à faire usage de tous les moyens pour aboutir à leurs fins. Un imam raconte toutes les pressions qu’il a eu à subir : «Ils ont essayé de me corrompre avant de menacer de me frapper.» «Au départ, ils pensaient, raconte-t-il, que j’étais un des leurs, un adepte du manhadj essalafi vu la longueur de ma barbe. Ils m’ont proposé alors de l’argent, puis d’autres services, avant de formuler leur demande qui consistait à supprimer le ‘‘dars’’ d’avant le prêche du vendredi. Et quand ils ont essuyé un refus, ils m’ont envoyé une personne pour me menacer. N’ayant rien obtenu, ils ont déserté depuis la mosquée, mais ils sont partis à l’assaut des mosquées situées dans les autres villages.

    Depuis qu’ils sont partis, les gens qu’ils faisaient fuir ont commencé à revenir et, Dieu merci, notre mosquée est pleine», s’enorgueillit notre interlocuteur. A Beni Douala, les salafistes ont construit leur propre mosquée, considérant que la plus ancienne du village propage l’hérésie. Dans la région, ils sont facilement identifiables à leur accoutrement. Un habitant du village souligne qu’ils vivent «comme une secte». «Ils refusent même de saluer les gens, de débattre avec eux, de fréquenter ceux qui ne partagent leurs idées de peur d’être influencés».

    Les gens ici se demandent d’ailleurs «d’où leur vient l’argent pour construire une mosquée propre à eux aussi rapidement». Plus que cela, soulignent les villageois, des personnes qui ne possédaient pas un rond se sont enrichies subitement grâce au commerce. Nous, habitants de la région, on remarque le mouvement de personnes étrangères qui viennent d’autres wilayas du pays, notamment d’Alger, de Boumerdès et de Blida. A Bouzeguene, dans la daïra d’Azazga, les salafistes veulent à tout prix contrôler la mosquée du village.

    L’imam qui a résisté à leurs assauts a fini par être menacé. Selon des sources dignes de foi, il aurait porté plainte. Ne laissant aucune contrée du pays, les salafistes ont aussi jeté leur dévolu sur le sud du pays où ils pensent mener une guerre contre l’ibadisme à Ghardaïa et l’islam confrérique de la Tidjania à Adrar. Dans ces deux villes activent deux idéologues salafistes qui dirigent des centres (marakez) où ils dispensent ce qu’ils pensent être la vraie voie.

    Dans la capitale du M’zab, ils ont tout un quartier dénommé Echaâba, situé en plein chef-lieu de wilaya. Abou Abdillah, Salem Al Mourida El Adrari viennent jusque dans ce quartier pour donner des cours selon le minhadj essalafi. Il y a même un prédicateur qui y vit et enseigne à ceux qui ont choisi de s’établir dans la région et leurs enfants.

    Un spécialiste de la pensée islamique alerte sur le danger de la propagation du salafisme dans ces régions sensibles du sud du pays. Cela finira, selon lui, inévitablement par créer des conflits d’ordre confessionnel. Ceux qui ont, dit-il, concocté cette stratégie, ne sont partis là-bas pour faire du tourisme.

    Said Rabia-elwatan
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Le plan de guerre des salafistes

      Les mosquées, les réseaux sociaux, les forums et les radios web, le mouvement associatif, le circuit des commerces de la médecine alternative et le commerce informel sont les moyens d’une nouvelle guerre contre l’«islam de Cordoue».

      Plus organisés que ce que d’aucuns pensent, les salafistes occupent le terrain, les réseaux sociaux et ont leurs propres sites internet, leurs blogs et leurs forums. Ils ont un plan et une stratégie. Un ancien cadre du ministère des Affaires religieuses pense vrai lorsqu’il dit que les autorités du pays «n’ont tiré aucune leçon de la tragédie des années 1990». Jamais l’offensive des propagandistes du wahhabisme n’a atteint de telles proportions.

      Les mosquées, les réseaux sociaux, les forums et les radios web, le mouvement associatif, le circuit des commerces de la médecine alternative et le commerce informel sont les moyens d’une nouvelle guerre contre l’«islam de Cordoue». Juste après la décennie noire, plusieurs tendances salafistes sont nées en Algérie.

      En plus des résidus de la salafia djihadia takfiria issue et nourrie par le parti dissous, d’autres courants de cette même obédience ont fait leur apparition à la fin des années 1990 : salafia El Harakia et salafia El Ilmia. Un courant inspiré, selon des spécialistes de la pensée islamiste, par un Saoudien, en l’occurrence Rabbie El Madkhali.

      Toutes ces tendances, disent nos interlocuteurs, descendent d’une seule et dangereuse matrice : le wahhabisme, dont le père fondateur est Mohamed Ibn Abdelwahab, et le précurseur Ibn Taymia, qui a constitué la référence doctrinale des groupes terroristes algériens dans les années 1990.

      Selon une source très au fait des questions religieuses, depuis deux ou trois ans, les salafistes ont pris d’assaut les annexes et les structures locales de l’Association des oulémas algériens (Djamiate El Oulama El mouslimine Al Djazaïriine et les associations dont la ligne religieuse s’est considérablement inclinée vers le radicalisme. Ils investissent même dans les associations sportives. C’est par ce biais, entre autres, que les idéologues de la salafia arrivent à animer des conférences ou tenir ce qui est appelé dans leur jargon des assises.

      Ces dernières se déroulent dans les quatre coins du pays. Au Centre, ce sont les têtes de pont du salafisme, ses véritables chefs d’orchestre, qui mènent la «daawa» : Mohamed Ali Ferkous, enseignant à l’université des sciences islamiques au Caroubier (Alger), Azeddine Ramadhani et Abdelghani Aouisset.

      Ce dernier étant kabyle semble spécialisé dans le prosélytisme en Kabylie, où il a animé plusieurs assises, à Oued Ksari qui est situé à quelques kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou, ou encore à Azeffoun dans la localité d’Aghribs, où l’activisme d’un groupe de salafistes a défrayé la chronique ces dernières années. Dans le sud du pays, c’est un certain Abou Abdillah Salem Al Mourîda Al Adrari, relativement lié à la ville d’Adrar, qui propage la daâwa salafia.

      Selon le témoignage des mouhadjirine sur le site Hijra en Algérie, «il enseigne, entre autres, la aqida, la langue arabe, le hadith et le fiqh». A Ghardaïa, «les étudiants vivent dans des demeures modestes et le cheikh dispense des cours juste après la prière du sobh réservés à ses étudiants confirmés, puis d’autres dans la journée plus généraux». «Grâce à lui, la daâwa salafia se répand dans la région d’Adrar et les frères affluent de toute l’Algérie pour étudier chez lui», indique le même témoignage.

      A Bordj Bou Arréridj, soutiennent ces sources, officient deux imams salafistes, Abdelhamid Bouta’a et Mustafa Ketfi. Un quart d’heure de marche sépare les mosquées où ils donnent des cours. Bachir Sari, lui, s’est installé à El Eulma, dans la wilaya de Sétif, où active l’association El Kalima tayiba. A Blida, Abdelillah Mohamed Tchalabi s’occupe de la daâwa salafia. Les idéologues de la salafia organisent aussi des rencontres et des assises partout sur le territoire national. Il y a deux années, la wilaya de Béchar les a accueillies.

      Tissant une véritable toile à travers laquelle ils livrent une guerre sans merci à l’«islam de Cordoue», pour reprendre Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses, les salafistes très actifs sur le terrain ne manquent d’ailleurs pas de ruse pour infiltrer même les rouages des institutions de l’Etat, le département des Affaires religieuses et des Wakfs, les mosquées et les associations.

      Selon une source digne de foi, leur stratégie consiste surtout à approcher précocement de jeunes lycéens dans le but de les incérer dans un long processus d’endoctrinement. Une fois mûris au salafisme, ils sont intégrés dans les réseaux, conseillés et orientés, après l’obtention du baccalauréat, vers les études en charia islamia, de l’université du Caroubier à Alger et les autres universités des sciences islamiques dans les grandes villes du pays.

      Infiltration des structures relevant des affaires religieuses

      Après l’obtention du diplôme, nous apprend notre source, les étudiants déjà acquis aux thèses salafistes reviennent pour s’insérer dans le département des Affaires religieuses par le biais du concours au poste d’imam sur tout le territoire national. «Personne ne peut le leur refuser, puisqu’ils disposent d’un diplôme reconnu par l’Etat», indique notre interlocuteur.

      Et c’est de cette manière que le département des Affaires religieuses se retrouve confronté à des imams plus prompts à diffuser le wahhabisme que l’islam majoritairement pratiqué par les Algériens. Quand le ministère de Mohamed Aïssa s’en est rendu compte, c’était trop tard, le mal était déjà fait.

      Ce sont des centaines de jeunes, précise notre source, à avoir pris part aux concours de recrutement des Affaires religieuses. «Si un tiers des imams de la République est aujourd’hui salafiste, dans dix années, et si cela continue à fonctionner de la même manière, 80% des imams seront salafistes», prévient notre source.

      Les réseaux salafistes travaillent insidieusement en profondeur la société algérienne et se donnent les moyens de leur politique. Ils ont un «markez salafi» à Rouiba, contrôlent plusieurs mosquées dans lesquelles ils dispensent des cours et organisent périodiquement des séminaires aux quatre coins du pays.

      Ils ont monté une véritable machine de propagande qui leur permet aussi de distribuer des centaines de milliers de prospectus, de dépliants et des flyers contenant des fatwas sur plusieurs sujets de société, allant de la hauteur des talons des femmes, jusqu’aux questions de sexualité les plus taboues dans la société.

      Chaque imam salafiste possède un site web officiel, où on peut consulter ses exégèses, et où l’on peut aussi entrer en contact avec lui pour obtenir des explications et des orientations sur diverses questions. La Toile foisonne de forums, de débats où officient les idéologues salafistes.

      Ils ne lâchent rien, Youtube, Paltalk Scene est un logiciel permettant aux utilisateurs de discuter instantanément, de rencontrer des gens ou encore de visionner des vidéos, Facebook, Twitter, Snapchat, des radios web, à l’instar de Radio El Houda dédiée au salafisme. Avec quels moyens les têtes pensantes du salafisme entretiennent-elles toute cette logistique ?

      «Cela nécessite des moyens colossaux», affirment des spécialistes. Les donations d’hommes d’affaires et la zakat qui tourne uniquement au sein des réseaux salafistes constituent autant de sources de revenu. Ils ont des librairies dans chaque ville du pays, où sont vendus les livres des exégètes wahhabites. Les imams salafistes paradent en tenues qui coûtent au bas mot 50 000 DA et effectuent plusieurs omras et le hadjs. Ce n’est un secret pour personne, soutient notre source, l’affiliation des salafistes est idéologiquement établie.

      Téléguidés à partir de Riyad, en Arabie Saoudite, les idéologues wahhabites, selon un ancien étudiant revenu de ce pays, considèrent que l’Algérie est un pays hérétique. Qui finance tous les livres qui viennent de ce pays et sont vendus par des librairies ayant pignon sur rue ? L’exemple le plus édifiant est la maison d’édition qui porte le nom de Dar El Fadhila à Mohammadia, à Alger, présidée, jusqu’à très récemment, par Mohamed Ali Ferkous.

      Un journal écrivait, noir sur blanc, que cet organisme est lié à l’autorité saoudienne. Il est impossible de ne pas soupçonner l’existence de financements qui échappent au contrôle au sein de ses réseaux. Les salafistes ont compris qu’il fallait investir massivement les mosquées, les comités et les associations religieuses. «L’Association des oulémas est, depuis quelque temps, sous leur emprise», indique une source digne de foi. Ils pensent que Ben Badis était salafiste. Ils construisent leurs propres mosquées auxquelles ils affectent des imams de leur obédience dont ils assurent eux-mêmes les salaires.

      Comment les salafistes tentent de déconstruire l’islam algérien

      A l’assaut contre l’islam selon la tradition malékite, les salafistes ciblent et essaient de contrôler les mosquées situées dans des endroits enclavés, le pays profond, où il y a un très grand nombre d’édifices et de salles de prière. Ils sont prêts à se rendre dans des endroits où beaucoup refusent d’aller, notamment en Kabylie.

      Quand ils arrivent aux commandes dans les mosquées, la première chose à laquelle ils s’attellent c’est la déconstruction du référent religieux national. Ils interdisent de fêter le Mawlid Ennabaoui (la célébration de la naissance du Prophète ; QSSSL), ils interdisent zakat el fitr sous forme de monnaie et aux musulmans de psalmodier en groupe le jour de l’Aïd, ainsi qu’à l’imam de s’appuyer sur une canne et de tenir un tasbih au minbar.

      Ils interdisent «le ders» qui précède le prêche du vendredi. Un imam que nous avons rencontré est catégorique : «Les salafistes se considèrent en guerre contre le soufisme et le rite achaarite inhérent au courant malékite en vigueur en Algérie.» Pour lui, «la lutte contre la propagation du chiisme et le courant ahmadite en Algérie n’est qu’un alibi pour légitimer leur activisme et montrer à l’Etat qu’ils sont importants et capables de jouer un rôle pour prémunir la société de ces courants».

      «Ils sont convaincus que les référents religieux nationaux Sidi Touati, Sidi M’hand Oumalek, Sidi Mohamed Boukabrine et Sidi Boumediène El Ghouth sont des hérétiques», indique notre interlocuteur, pour qui «ce procédé ne vise rien d’autre que détruire et démolir l’islam de tolérance et de l’amour». Pour certains spécialistes et des hommes de culte algériens, il n’y a aucun doute : «Tous les wahhabites du monde, où qu’ils se trouvent, sont soutenus par l’Arabie Saoudite.»

      Et l’allégeance au royaume wahhabite est clairement déclarée, ses promoteurs ne le cachent pas : «Le roi d’Arabie est même considéré comme wali El Amr» (tuteur). Selon des imams qu’on a pu rencontrer dans diverses régions du pays, il n’y a aucun doute qu’entre la salafia el djihadia pure et dure et ce qu’ils appellent salafia el ilmia, il n’y a qu’un pas à franchir.

      Dans leur conception de la pratique religieuse et l’interprétation du Coran, «si tu n’es pas salafiste, tu iras en enfer». C’est sur cette question qu’ils arrivent à capter l’intérêt des fidèles, et à partir de laquelle ils considèrent les musulmans qui n’épousent pas leur voie comme hérétiques et polythéistes.


      Said Rabia
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      Commentaire


      • #4
        Leur masque est leur alibi

        Les salafistes, qui considèrent que la démocratie est...

        Les salafisltes font croire — c’est ainsi depuis quelques années — qu’ils constituent un rempart contre l’opposition politique et les mouvements de contestation que connaît le pays ces dernières années. Ils propagent l’idée de ne pas contester l’autorité du gouvernant (wali el amr).

        Comment les néosalafistes justifient leur existence, comment ils se rendent utiles, et se font accepter et tolérer par les autorités du pays ? Née à la fin des années 1990, la nouvelle version du salafisme qui, selon un spécialiste de la pensée islamique, porte en son sein les mêmes idées takfiristes que la version qui a mené à la décennie noire, a développé un discours qui n’incommode pas le pouvoir.

        Bien au contraire, elle se propose et se présente comme le rempart objectif contre toute contestation sociale et politique. Les salafisltes laissent croire — c’est ce qu’ils font depuis quelques années — qu’ils constituent un rempart contre l’opposition politique et les mouvements de contestation que connaît le pays ces dernières années.

        Ils propagent l’idée de ne pas contester l’autorité du gouvernant (wali el amr). Ils l’ont exprimé officiellement à plusieurs occasions. Au lendemain des «révoltes qui ont secoué le monde arabe», tous les idéologues du salafisme en Algérie ont signé un appel dans lequel ils demandaient au peuple algérien de ne pas adhérer à la vague de contestation contre les régimes politiques dans la région.

        Ils l’ont réitéré lors de l’élection présidentielle d’avril 2014, en l’exhortant à «rester soudé autour du gouvernant». Selon eux, le plan (les révoltes qui avaient secoué le monde arabe) avait pour «objectif d’anéantir la religion de la nation et de mettre fin à son unité, de minimiser l’attachement à la communauté musulmane réunie autour de son gouverneur, de minorer la liaison intime avec son corps».

        Ils considèrent en effet «qu’au nom des libertés, de la revendication des droits et de la succession au pouvoir, les mécréants ont embelli aux musulmans de mener des manifestations, d’occuper les rues et les espaces publics, d’élever le ton des protestations et d’attiser le feu des tentations et des haines à travers les médias et les moyens de télécommunication».

        Tout cela, avaient-ils expliqué, mène «inéluctablement la répulsion entre le gouverneur et le gouverné, entre le chef de l’Etat et ses concitoyens, et occasionne le désordre sociétal et le trouble dans les affaires de la vie quotidienne, ainsi que la disparition de la sécurité et l’accroissement de la corruption». Y croient-ils vraiment ? Les salafistes peuvent changer au gré des événements. Leur position n’est pas dogmatique, explique un analyste. Ils s’adaptent selon leur position de force ou de faiblesse dans la société.

        Et c’est exactement, dira notre interlocuteur, ce qui est pratiqué à l’échelle d’une mosquée. Ce n’est, en effet, qu’une pure tactique de leur part. Une manière pour eux de bénéficier de la bienveillance des autorités au moment où ils s’occupent à livrer une véritable guerre au rite malékite, le référent national en matière de pratique religieuse.

        Ils appartiennent tous à la même matrice qui est le wahhabisme. Comme l’idéologie du parti dissous (le Front islamique du salut, FIS) qui considérait que la démocratie est «kofr», celle de ce qu’on peut appeler les néosalafistes véhicule également de la violence, de l’exclusion et l’anathème.

        Selon Mohamed Ali Ferkous qui prodigue des fatwas à profusion, «la charia considère que les régimes démocratiques par leurs méthodes sont tout à fait contraires aux préceptes de l’islam». «C’est plutôt des formes de chirk (polythéisme, association) dans la législation religieuse ; car ces régimes, selon lui, annulent la souveraineté du Créateur ainsi que Son droit absolu de légiférer des lois, pour le rendre un droit appartenant aux créatures.»

        «En islam, explique-t-il, la souveraineté appartient à la charia et la nation ne peut légiférer en matière de religion ce qu’Allah n’a pas permis.» Selon Mohamed Ali Ferkous, «les grèves, les sit-in et les manifestations ainsi que toutes les méthodes inhérentes à la démocratie font partie des habitudes des mécréants et des méthodes par lesquelles ils se conduisent avec leurs gouvernements».

        «Ces méthodes-là, estime-t-il, n’ont aucune relation avec la religion de l’islam.» Pour lui, «il n’appartient aucunement aux gens de la foi de revendiquer des droits, même s’ils sont légitimes, par le moyen d’arrêter le travail, de propager le désordre et le soutenir, de provoquer les émeutes et médire des personnes qui n’y participent pas».

        C’est ainsi que les salafistes, qui considèrent que la démocratie est «kofr», tentent de rester dans les bonnes grâces des autorités pour avoir toute la latitude de travailler en profondeur la société algérienne. C’est une erreur de croire, indique un spécialiste du fait religieux, qu’ils peuvent constituer un rempart contre l’apparition dans le pays de certains courants religieux comme les ahmadites que les autorités combattent, et les chiites.

        Said Rabia
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          من راقب الناس مات هما

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          • #6
            Deja ou est le probleme, puisque on veut laisser la place au shia, ahmadia, athée ,laics pourquoi pas eux ?

            ensuite cette article est ancien puisque 2 sheikh cité ici on arreté leur cours, donc ...

            tout ceci sans entré dans certain details ridicule de l'article

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            • #7
              Deja ou est le probleme, puisque on veut laisser la place au shia, ahmadia, athée ,laics pourquoi pas eux ?
              because eux ils obeissent aux desseins de l axe imperialo sionniste

              comme votre roi salmane
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                because eux ils obeissent aux desseins de l axe imperialo sionniste
                Qu'elle argumentation !!! je suis !!!!

                lool esma3 peut tu prouvez comment ces shyoukh rabi yahfadhoum obeissent aux desseins de l'axe imperialo sinniste ??!!


                mais j'ai posté des noms pourquoi tu n'a jamais parlé de shiisme et leur axe irano iranien, et ahmadya et leur axe anglo anglais(puisque c'est eux qu'il l'ont crée en inde pour combattre l'islam) et athée , laic avec leur axe mama franca

                comme votre roi salmane
                hadi nkhelliha lil joumhour pour qu'il rigole chouia lol


                sinon on s'est habitué aux diffamation des laics sur dawa salafia, mais avec le temps inchallah et avec l'internet beacoup de personne connaissent la verité

                une de raison de penser que l'auteur de l'article rahou ytiri , c'est qu'il melange salafisme et takfirisme, alor que ,tout les sheikhs cité ici sont contre la takfirisme , daesh et le fis , mais bon lmouhim ont fait peur aux gens

                en plus l'article est rempli de selon "une source digne de foi" qui cette source ? une methodologie scientifique est contre cette maniere de faire, mais bon puisque c'est contre la dawa salafia on accepte ...
                Dernière modification par Omar12, 27 décembre 2017, 07h39.

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                • #9
                  Deja ou est le probleme, puisque on veut laisser la place au shia, ahmadia, athée ,laics pourquoi pas eux ?
                  A partir du moment où des citoyens algériens oppressent d'autres citoyens algériens pour des motifs ideologiques alors c'est dramatique et il faut combattre ce fléau.

                  Les Chiite , Soufi , Ibadite , Chrétiens , Athée , Deiste , Agnostique ect... ne derangent personne en Algérie. Ils vivent dans leurs coins.

                  Celui qui a peur de ces groupes religieux ou ideologique en algérie c'est celui qui dit implicitement que le peuple Algérien a une foie très faible et serait capable de se convertir a n'importe quel religion ou ideologie d'un claquement de doigt.

                  En revanche lui l'islamisme takfiriste wahabite , ce que vous voulez , est bien dangereux. Car pour argumenter avec les musulman il essaie de faire culpabiliser en lui disant que leurs barbes n'est pas reglementaire , que leurs voiles ne l'est pas , que ce sont des taghout , des munafiq, des faux musulman , ou qu'ils sont sur le point de bruler en enfer. Les Arabes et assimilés détèstent le sentiment de honte et de deshonneur , donc ces sectaires jouent sur ça pour convertir les masses.

                  Et surtout , ils ont un but politique , et on sait très bien que niveau politique , les islamiste suunite c'est zéro pointé , en plus de crée des sociétés de frustrés , de malade mentaux et d'arriéré.

                  Commentaire


                  • #10
                    en plus de crée des sociétés de frustrés , de malade mentaux et d'arriéré.
                    Et c'est leur choix . Que chacun s'occupe de ses oignons, ça serait mieux pour tout le monde.

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                    • #11
                      Les Chiite , Soufi , Ibadite , Chrétiens , Athée , Deiste , Agnostique ect... ne derangent personne en Algérie. Ils vivent dans leurs coins.
                      Eux ils voudrais bien ne s'occuper que de leurs oignons, mais on ne leur permet pas
                      Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

                      La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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                      • #12
                        Eux ils voudrais bien ne s'occuper que de leurs oignons, mais on ne leur permet pas
                        L'Algérien au sens générale veut la tolérance chez les autres , mais jamais chez lui.

                        On en voit des Algériens qui vivent à l'étranger et qui se plaignent du traitement qui leur est reservé , mais une fois en Algérie ils seraient prêt à caillasser des mosqués chiite. Ou pour les moins téméraire à justifier par la parole ces actes.

                        Cette société est profondément malade.

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                        • #13
                          L'Algérien au sens générale veut la tolérance chez les autres , mais jamais chez lui.
                          En quoi le français ou l’américain ou l'espagnol est différent?

                          L’équation est simple. Chez eux ils font ce qu'ils veulent, et chez on fait ce qu'on veut.

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                          • #14
                            A partir du moment où des citoyens algériens oppressent d'autres citoyens algériens pour des motifs ideologiques alors c'est dramatique et il faut combattre ce fléau.
                            C'est le probleme je pense , c'est l'amalgame ici, on ne fait de difference entre salafi et takfiri , soit c'est par ignorance soit c'est par mauvaise intention.

                            TOUS LES SHEIKHS CITE ICI SONT CONTRE LE TAKFIRISME ,DAESH , FIS , ET TOUS SONT CONTRE L'OPPRESSION , et je defis n'importe qui de montrer le contraire

                            Les Chiite , Soufi , Ibadite , Chrétiens , Athée , Deiste , Agnostique ect... ne derangent personne en Algérie. Ils vivent dans leurs coins.
                            Ca c'est toi qui le dis et c'est ce qu'on veut nous faire croire , mais dans la realité beacoup font du prosyletisme d'une maniere brutale de sorte de perturber la foi de certaine personne , et j'en connais meme par des atheé donc...


                            Celui qui a peur de ces groupes religieux ou ideologique en algérie c'est celui qui dit implicitement que le peuple Algérien a une foie très faible et serait capable de se convertir a n'importe quel religion ou ideologie d'un claquement de doigt.
                            Tu sais la foi d'une personne n'est pas la meme chez tout le monde, y'en a qui ont une grand foi et d'autre moins

                            En revanche lui l'islamisme takfiriste wahabite , ce que vous voulez , est bien dangereux
                            ne pas faire de difference fait que tu melange beacoup de choses

                            Car pour argumenter avec les musulman il essaie de faire culpabiliser en lui disant que leurs barbes n'est pas reglementaire... , donc ces sectaires jouent sur ça pour convertir les masses.
                            ceci est trés générale il faut etre précis, parcque la maniere de faire dawa differe d'une personne a une autre , ensuite c'est la preuve qui donnera raison pas la tradition

                            Et surtout , ils ont un but politique , et on sait très bien que niveau politique , les islamiste suunite c'est zéro pointé ,
                            Tous ont un but politique ,mais répond moi : les laics(pas tous mais y'en qui le sont) qui nous gouverne en ce moment sont ils super en politique?

                            en plus de crée des sociétés de frustrés , de malade mentaux et d'arriéré.
                            Et pourtant les sheikhs cité ici on aidé beacoup de personne de sortir de la drogue , l'alcool, le vol etc... mais ca on le lira jamais des laics , pourquoi? alor qu'il dise qu'ils veulent du bien pour le pays ca ce n'est pas bien ?
                            Dernière modification par Omar12, 28 décembre 2017, 07h49.

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