L’affaire de la banderole anti-saoudienne d’Ain Mlila n’est pas restée sans conséquences. Ce week-end, à l’occasion des matchs des 32e de final de la Coupe d’Algérie de football, les services de sécurité ont fait en sorte pour qu’il n’y ait aucune affiche ou banderole sur les gradins des différents stades concernés. Samedi, des policiers ont investi le stade du 20 août 1956 de Bélouizdad (ex-Belcourt) (CR Belouizdad – ARB Ghriss) et celui du 5 juillet (MC Alger – WA Tlemcen) pour décrocher toutes les banderoles accrochées sur les tribunes par les supporters, que ce soit pour exprimer des slogans politiques ou autres. L’affiche du stade d’Ain Mlila, brandie il y a trois semaines à l’occasion d’un match de championnat (Ligue 2) sur laquelle figurait l’image du président américain Donald Trump au côté du roi saoudien Selmane Ben Abdelaziz, avec l’inscription : «two faces of the same coin», qui signifie «les deux faces de la même pièce», avait irrité au plus haut point les dirigeants de ce royaume. L’ambassadeur saoudien à Alger a même exprimé une protestation officielle. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a présenté quelques jours plus tard les «excuses du gouvernement et peuple algérien». Entre temps, des responsables de la police locale ont été démis de leurs fonctions. Le club d’Ain Mlila lui a écopé d’une sanction. A l’occasion de ces 32e de final, les autorités avaient peur que d’autres supporters expriment leur soutien avec ceux d’Ain Mlila. D’où la mobilisation des différents services de sécurité de parer à n’importe quel risque.
Elyas Nour
Elyas Nour
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