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Maghreb : quelle langue officielle ?

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  • Maghreb : quelle langue officielle ?

    VUE D’ENSEMBLE DES LANGUES AU MAGHREB
    D’un point de vue strictement juridique, le français au Maghreb est une langue minoritaire particulièrement brimée car ni officielle ni nationale ni même reconnue (des documents en français ne sont pas censés avoir de valeur juridique en Algérie), contrairement à l’arabe standard et aux langues berbères.

    Dans cette catégorie des « même pas reconnues » il rejoint la darija (arabe dialectal, parfois dénommé « le maghrébin »). Pourtant le français a un rôle important tandis que la darija est la langue majoritaire sur le plan oral.

    L’arabe officiel est lui aussi dans une situation paradoxale : langue officielle et langue d’enseignement, il serait ailleurs qualifié de « majoritaire ». Mais il n’est pas parlé. C’est la darija qui est la langue majoritaire à l’oral suivie des langues berbères puis du français. L’arabe est plus présent à l’écrit, mais y est fortement concurrencé par le français et maintenant par la darija.

    LE FRANÇAIS, « MINORITAIRE » MAIS TRÈS PRÉSENT
    Si le français est juridiquement nié, et donc peut être qualifié de langue « minoritaire », l’est-il démographiquement ? Faute de recensement et de définition précise d’un « francophone » (Parlé en famille ? Combien d’années d’études du français, avec quel horaire ? Quel niveau à l’oral ? Quel niveau à l’écrit ?) il est impossible de donner des chiffres. On peut dire que la majorité de la population en a une certaine connaissance, mais que les francophones de bon niveau se trouvent en général dans la bourgeoisie intellectuelle ou des affaires.

    Le français est donc probablement démographiquement minoritaire, mais cette situation sociale lui donne un statut envié et encourage son apprentissage, notamment pour des raisons professionnelles.

    En effet le français est très présent dans des entreprises et certains secteurs de l’administration dont les cadres ayant été formés par des enseignements français jusque dans les années 1975, et n’ont donc pris que récemment leur retraite. De plus, surtout au Maroc, une partie des cadres, voire des personnes qualifiées, est française, même si le patron est Marocain. Et cet usage professionnel du français n’est pas seulement le fait des grandes entreprises, comme l’illustrent quelques études quantitatives marocaines2.

    Le décor urbain du Maghreb est une autre illustration de la présence du français. La signalisation et les enseignes sont en général bilingues, et maintenant trilingues avec une traduction en tifinagh (alphabet touareg devenu officiellement celui de tous les Berbères). Les exceptions étant le français seulement dans les quartiers bourgeois, et l’arabe seulement dans les quartiers les plus populaires. Les publicités sont en général en français, avec une proportion d’affiches en arabe variable selon les quartiers.

    Faisant souvent semblant de m’en étonner auprès de Maghrébins « de base », j’ai en général comme réponse « Monsieur, vous ne savez donc pas que c’est notre deuxièmement langue officielle ». Seule une fraction du haut de la pyramide sociale parlera de « langue coloniale ».

    QUELLE LANGUE DANS L’ENSEIGNEMENT ?
    La hiérarchie juridique des langues y est mieux respectée, avec une place dominante donnée à la langue officielle, l’arabe standard. Mais de nombreuses exceptions chamboulent là aussi la situation.

    Dans le secteur public, l’arabisation du système scolaire, jusque-là en français, a eu lieu dans les années 1970/75 et est maintenant unanimement regrettée. L’enseignement du français a été renforcée ces dernières années, le Maroc a même rétabli en principe l’enseignement en français des sciences au lycée. Le français est toujours resté en vigueur dans une partie de l’enseignement supérieur, qui se plaint de devoir accueillir des étudiants au niveau de français insuffisant.

    Les langues berbères sont devenues langues nationales, voire officielles. Mais il s’agit à mon avis davantage de la proclamation d’un principe pour désamorcer la contestation berbère, que d’une mise en pratique, les difficultés étant multiples : usage dès le début du primaire d’un troisième alphabet, le tifinagh, non standardisation de ces langues, rareté des supports écrits, non formation des instituteurs3 … Par ailleurs la darija est –à juste titre à mon avis– employée informellement. Bref la notion de langue officielle a été encore chamboulée.

    Dans le secteur privé, la langue demandée par les parents est le français et parfois l’anglais, que ce soit en maternelle, en primaire, dans le secondaire, dans le supérieur, et surtout dans l’enseignement professionnel (gestion, informatique…). Les « grandes écoles » locales sont souvent en coopération avec des grandes écoles françaises, qui ont aussi leurs filiales sur place, Centrale à Casablanca par exemple.

    Cette demande de français par les parents est en général respectée, sauf, en principe, en Algérie.

    LES MIGRATIONS
    La diaspora maghrébine se trouve principalement dans les pays francophones du Nord, France, Belgique, Québec, même si on la trouve accessoirement aux Pays Bas, en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis. La deuxième génération est donc en général francophone et ne parle que quelques mots de darija ou de berbère. C’est donc en français qu’elle communique avec la famille lors des vacances au pays.

    Il y a maintenant une migration de plus en plus importante de subsahariens vers le Maghreb. Ces migrants sont en général francophones ou du moins ont une certaine connaissance du français qui est donc leur langue de communication avec les Maghrébins. Les étudiants ayant un bon niveau de français et qui préfèrent rester au Maghreb où le séjour et les études sont moins onéreux qu’en France, obligent des enseignants à s’exprimer en français, alors qu’entre Maghrébins on passerait informellement à la darija.

    Les migrations sont donc une cause supplémentaire de l’implantation du français, bien qu’il ne soit pas officiel.

    L’APPARITION DE L’ANGLAIS
    L’anglais est peu utile au Maghreb, sauf dans quelques entreprises ou certains domaines scientifiques pointus. Néanmoins son prestige et notamment sa réputation très exagérée de « langue universelle » pousse à son enseignement dans le public comme dans le privé. Il est de plus en plus fréquent que les diplômés maghrébins de l’enseignement supérieur local ou français accomplissent un troisième cycle ou équivalent aux États-Unis. Ce phénomène est démographiquement secondaire, mais ajoute au prestige de cette langue.

    Après avoir évoqué le français et les langues berbères, quel rôle reste-t-il à l’arabe officiel ?

    L’ARABE, OFFICIEL, EST-IL POUR AUTANT « MAJORITAIRE » ?
    Dans le contexte de ce colloque, une langue « majoritaire » est en général officielle, comme c’est le cas de l’arabe au Maghreb. Cela se caractérise par son usage dans les discours des responsables politiques, par sa place prépondérante dans l’enseignement, dans le système juridique … et par un fort pouvoir de coercition. Voir notamment la formule classique : « ce qui distingue une langue d’un dialecte, c’est que la langue a une armée » … et plus fréquemment encore, une police.

    Au Maghreb les discours politiques sont très majoritairement en arabe, avec quelques exceptions pour le français, et maintenant pour la darija et une langue berbère. Nous avons vu que la situation dans l’enseignement, bien que majoritairement en arabe, est beaucoup plus nuancée. Quant au système juridique, il est scindé : le droit civil est en arabe car formant un tout avec l’islam, le droit commercial est en pratique en français. Cette dualité est illustrée par les deux branches de notariat : les adouls pour l’arabe (avec transcription possible en français, source de litiges) et les notaires, dont les actes sont en français.

    Quant au pouvoir de coercition, il a été surtout exercé en Algérie, en général contre les Kabyles ou les francophones. Une formule en usage il y a quelques décennies était : « un francophone est un traître et un berbérophone un séparatiste ». Les écoles primaires et secondaires privées ont été sommées d’adopter le programme public, donc l’arabe, le renforcement en français étant toléré en supplément.

    La pratique est plus détendue aujourd’hui avec la promotion, à mon avis limitée aux proclamations de principe, des langues berbères et une meilleure tolérance envers le français, quoique subsistent des campagnes sporadiques d’arabisation de sociétés nationales écrivant en français à leurs usagers. Au Maroc et en Tunisie, les pressions politiques en faveur de l’arabe se limitent à des discours, jadis des partis nationalistes et aujourd’hui des islamistes.

    LES LANGUES BERBÈRES
    En complément de ce que nous avons indiqué plus haut, voici le contexte historique et psychologique de cette question, puis quelques données pratiques.

    Deux visions de l’histoire longue s’opposent : l’officielle, du moins jusqu’à ces dernières années, et celles des berbérophones. La vision officielle commençait avec la conquête arabe (647-711) et « l’adoption de l’islam ». La vision « berbère » met l’accent sur la période antérieure : l’alliance avec les Romains contre Carthage (202 avant JC), l’évocation des grands rois berbères de cette époque (Massinissa, Juba I et II), l’adoption du christianisme, Saint Augustin (354-430), la résistance à l’invasion arabe (le terme « première colonisation » est parfois employé), et la persistance du christianisme pendant plusieurs siècles.

    La période contemporaine est également vue différemment, avec un scepticisme berbère sur « l’identité arabo-musulmane » ravivée par les différences de sensibilités avec les Arabes « orientaux ».

    Aujourd’hui, si l’acceptation officielle des langues berbères est un problème en principe réglé, tout reste à faire en pratique. Faut-il standardiser les différentes langues ? Comment les transcrire ? L’habitude bien ancrée en Kabylie est celle des caractères latins, mais c’est celle des caractères arabes au sud du Maroc, d’où le choix d’un troisième alphabet, le tifinagh. Mais il est plus simple de l’utiliser sur les frontons officiels ou les panneaux de signalisation (voir la photo en introduction), que d’y former les instituteurs et de le faire adopter par les populations. Enfin la Kabylie est une fois de plus une exception, la deuxième langue pratiquée y étant le français…

    Le chamboulement de la situation linguistique vient aussi de la montée de la darija

    LA DARIJA
    Ce parler4 a longtemps été connu en France sous le nom d’arabe dialectal. C’est la langue maternelle de la grande majorité de la population. Passons sur les querelles la qualifiant de dialecte ou de langue (le maghrébin, le marocain …), celles sur ses racines berbères ou son vocabulaire en partie d’origine française. Je rappellerai simplement qu’elle ressemble étrangement au maltais, langue officielle de cette île à côté de l’anglais, donc langue officielle à Bruxelles avec les 23 autres langues européennes. Et donc standardisée, enseignée et riche d’un important corpus d’origine européenne.

    Longtemps méprisé, ce parler gagne aujourd’hui du terrain dans les médias (chansons, sms, presse écrite, radio, télévision …). Les islamistes sont bien entendu opposés à cet « arabe dégénéré ».

    QUELLES CONCLUSIONS EN MATIÈRE DE « MINORISATION LINGUISTIQUE » ?
    Le Maghreb, comme bien d’autres régions du monde, est différent du modèle occidental, mais aussi japonais, chinois etc. où la langue officielle est également nationale et démographiquement majoritaire, ce qui pose de manière relativement simple le problème de la minorisation linguistique.

    Certes, on peut reconnaître certaines problématiques classiques dans l’opposition arabe-langues berbères, surtout si l’on se souvient que ces dernières sont fractionnées en isolats plus ou moins dispersés de l’Égypte au sud marocain. Mais les grandes lignes sont néanmoins différentes avec une langue officielle non parlée, mais ayant une assise religieuse très prégnante, tandis que le prestige économique social va au français qui n’a aucun droit juridique.

    On peut néanmoins dire que toutes les langues autres que l’arabe standard officiel sont minoritaires ou du moins en pratique traitées comme telles. En effet elles dépendent du bon vouloir, très variable, des politiques, souvent sensibles aux arguments religieux, et par ailleurs ne contrôlant pas toujours l’ordre public. Souvenez-vous de la guerre civile algérienne (1989-2000) et des enseignantes de français égorgées par les islamistes pour la double faute d’être des femmes travaillant à l’extérieur et francophones ! Fort heureusement la masse de la population est moins dogmatique que les politiques et certains religieux, et vit cette situation pacifiquement.


  • #2
    suite

    Cette communication se situe dans le cadre du colloque : « Creuser la question de minorisation linguistique », 4-7 octobre 2017.

    Cette communication n’est pas le résultat d’une recherche universitaire au sens classique, mais « un rendu d’expérience » d’une activité universitaire en économie et géographie humaine combinée à une carrière en entreprise. Ces activités m’ont fait profondément ressentir la situation paradoxale du français au Maghreb, à la fois ultra minoritaire comme langue maternelle et juridiquement brimé, tout en étant « majoritaire » à d’autres points de vue. Avec bien sûr un parallèle avec l’arabe officiel, qui est dans une situation lui aussi paradoxale : « majoritaire » juridiquement et dans l’enseignement, mais non parlé.

    Ce « rendu d’expérience » m’a néanmoins paru utile, ayant constaté l’information très inégale du public mondial qualifié, notamment dans les Amériques non francophones. Ce public estime souvent que le Maghreb est purement arabophone et que le français est une survivance coloniale en voie de disparition. C’est particulièrement net dans les articles consacrés aux langues sur Internet, et pourtant… Le fait qu’il n’y ait pas de recensement linguistique au Maghreb, contrairement au Canada qui est une exception dans ce domaine, explique en partie cet ignorance.

    Une enquête poussée sur la place des langues dans les PME marocaines illustre l’importance qu’a pris le français comme « langue de la modernité » et de l’ascension sociale sans en général susciter de réaction négative. « Images associées à l’usage du français en milieu professionnel marocain : Cas des PME » par Toufik Majdi, professeur à la Faculté Pluridisciplinaire de Khouribga, Université Hassan 1erSettat, Maroc.

    Voir aussi Lahcen OUASMI, Professeur de linguistique à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’sik dans « Le français dans le monde arabe » publié par cette université, qui a centralisé de nombreuses données intéressant bien que pas toujours chiffrées, dont :

    – L’enquête d’Elgherbi (1993) « Aménagement linguistique et enseignement du français au Maroc ». Imprimerie La Voix de Meknès, auprès d’un échantillon composé d’élèves et d’enseignants dans la région de Meknès pour déterminer leur attitude à l’égard du français. Les sujets étaient priés de classer les langues (l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol) selon leur ordre d’utilité et d’importance. Ce classement donne sa première place naturelle à l’arabe, mais le fait que le français soit mis au premier rang pour près du tiers des répondants et au premier ou deuxième rang pour les trois-quarts est impressionnant. (l’implantation de français a encore nettement progressé depuis 1993).

    – Boukouss, A. (2005). Dynamique d’une situation linguistique : Le marché linguistique au Maroc. Rapport des 50 dernières années du développement humain.

    El Maadani Université Mohamed V Souissi, Rabat, Maro, Le Nouveau tifinagh, Un alphabet disparu sauvera-t-il les langues et cultures berbères ? Synergies Monde Méditerranéen n°4 – 2014 p. 25-38. ↩
    Selma el Madani, idem, Le dialectal marocain progresse, mais reste à standardiser dans le n° 3 de Synergies, Monde méditerranéen

    contrepoints

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    • #3
      Yves Montenay a de quoi s'en faire pour sa langue française, au moment où chaque semaine on assiste à la mort d'une langue. Officialiser la langue française au Maghreb la maintiendrait en vie pour quelques temps, ybouss 3einou.
      Il essaie une intrusion par les nouveaux stratagèmes que sont ''les langues berbères et la daridja'', ... tiens ça me fait penser à Benghabrit.

      علم اللغة الكوني , صفعة لكل كافر..!!

      علم اللغة الكوني*

      في العشرين سنة الماضية دخل العالم في عصر موت اللغات حيث أصبحت تموت لغة كل أسبوع مقابل عدم ولادة لغات جديدة .
      هذا ما جعل علماء اللغة يتساءلون عن اللغة التي ستهيمن على العالم في نهاية الأمر وتفرض سيطرتها على جميع الألسن مما ساعد على نشأه علم جديد وهو علم اللغة الكوني "وهو العلم الذي يدرس لغات العالم جميعها في وقت واحد ليعرف أسباب موت اللغات وأسباب طول عمرها وقوتها وضعفها، وليعرف بالتالي أي اللغات هي اللغة الخالدة."
      وهو علم نشأ في المملكة المتحدة وموجود في بعض الدول الأوروبية وغير موجود في الشرق الأوسط كافة .

      وقد وجد العلماء الكثير من الأسباب المؤدية لموت اللغات ، ووجدوا هذه الأسباب موجودة – كلها أو بعضها – في كل لغات أهل الأرض الحية والميتة باستثناء اللغة العربية فهي اللغة الوحيدة التي حفظت من كل اسباب موت اللغات وتشوهها.على الرغم من أنها لم تكن مدرجة في الدراسات اللغوية أساسا، إلا أنها حين أدرجت انتقلت بسرعة فائقة من ذيل القامة إلى رأسها، حيث أذهلت علماء الغرب بخصائصها.
      فمن أسباب موت اللغات والتي تفسر بالتالي سبب كون اللغة العربية هي اللغة الناجية والباقية إلى قيام الساعة:
      - وجود صوت الأو (o) الإنجليزي لأنه صوت ناسف ينسف الحرف الذي يليه فلا ينطق مما يؤدي إلى تشوه الكلمات وتغير مدلولها وعدم فهمها، ومن ثم موتها. وهو موجود في كل اللغات عدا العربية بها صوت الواو وهو غير ناسف.
      - تجاور صوتي ( ق – ج ) ويسمان بالصوتان القاتلان ، فإن تجاورا في لغة ما عُرف إن عمر هذه اللغة قصير، وهذان الصوتان لا يتجاوران في اللغة العربية أبدا.
      - قصر الحروف المتحركة وسرعة النطق بها وهذا يحدث في كل اللغات مع مرور الزمن(( مثلا من يتحدث الإنجليزية بطلاقة لن يتحدثها بهدوء، بل سيسرع في نطق حروفها، وعلى سبيل المثال لو كان شخص اسبه إبراهيم، سيكون اسمه بعد شهر ابرايم، ثم ابريم ثم ابرم ثم ابر ثم اب . وهكذا بقية الكلمات إلى زوال )) ، أما العربية فقد حفظت من ذلك بوجود الحركات وكذلك أحكام التجويد من مد وغنه في القرآن فهي لغة وحفوظة بحفظ القرآن.
      - فقد صوت (ا) أو (ل) التعريفيتان أو أحدهما ، ووجودهما أو أحدهما من أسباب طول عمر اللغة، وهما موجودان (كليهما ) في العربية في أل التعريف.
      وكذلك فقد صوت ( الراء) وبدأ ذلك يحدث في الإنجليزية وبعض اللغات حيث لم تعد تنطق الراء بنطق الراء العربية وهذا دليل على مرور اللغة بمرحلة الشيخوخة.
      - فقد صوت (الباء) الأصلي وانشقاقه إلى عدة أصوات مثل (p – v – برا "في الهندية" )وتعرف الباء بصحتها من اعتلالها إن وافقت الباء العربية أم لم توافقها ,فإن وافقتها كانت باء صحيحة في اللغة، وإن وجدت منشقة عن أصلها كانت سبب في تحدر اللغة إلى قبرها.
      - فقد الضمائر والتصريفات الزمنية، وقد ظهر ذلك في كثير من اللغات منها الإنجليزية في انجلترا حيث ألغيت التصريفات الزمنية في مدارس انجلترا أعتمد التفريق بين الأزمنه بكلمة تلي الفعل على سبيل المثال انا أذهب اليوم - انا أذهب غذا - أنا اذهب أمس , أما اللغة العربية فهي محفوظة من ذلك لسهولة تصريفاتها ومشتقات أفعالها.


      حقائق علمية:

      - قام الباحثون وعلماء اللغة بتجربة علمية لمعرفة عدد الأصوات الموجودة في لفظ الجلالة فقط ليتمكنو من ترجمتها إلى اللغات الأخرى غير العربية، حتى اخترعوا جهاز مخصص لذلك عندما عجزوا عن عد الأصوات بأنفسهم، فكانت قراءة الجهاز لعدد الأصوات في بداية الكلمة ( الّـ ) ثلاثة أصوات ، ثم إذا أكملوا الكلمة ( له ) لتكون ( الله ) كانت القراءة صوتا واحدا حيث نقص عدد الأصوات بدلا من أن يزيد عكسا لطبيعة الحال .
      فما كان منهم إلا أن آمنوا بأنها كلمة لا يمكن أن تترجم لأي لغة أخرى، كما آمن أحدهم بدين الإسلام بعد هذه الحادثة مباشرة.
      - ثبت علميا أن كلمة الحمد لله التي قالها أدم عليه السلام عند خلقه حين عطس، كانت بالعربية. وذلك لأن كلمة الحمد لا يمكن أن تترجم لأي لغة أخرى ثم تعود ( حمدا ) كما هي.فهي إن ترجمت ستكون إما شكرا وهو مقابل شي ما، أو مدحا وهو ما تجوز فيه المبالغة، أما الحمد فهو الشكر دون مقابل والمدح دون مبالغة. فهذه الكلمة لا تترجم الى معناها بكلمة أخرى أبدا في أي لغة على الأرض حية كانت أو ميته.
      وهذا يدل على أن اللغة العربية هي اللغة التي نطق بها آدم عليه السلام وهي لغة أهل الجنة. فهي اللغة الخالدة من أول الخلق إلى آخر منتهاه.
      - - أنزل الله سبحانه وتعالى الكتب السماوية غير القرآن بغير العربية ذلك لأنها موجهة لأقوامها فقط وفي ذلك الزمان فقط لذلك بلغاتهم وألسنتهم .
      أما القرآن فهو للناس كافة في كل مكان وكل زمان لذلك كان باللغة العربية التي اختارها الله وسخرها . فهي اللغة الخالدة إلى قيام الساعة، وهي محفوظة بحفظ الله للقرآن.-
      - ثبت علميا بدراسة نسبة وفاة اللغاة على الأرض أنه بعد 500 سنه لن تكون هناك سوى ثلاث لغات على رأسها اللغة العربية. وأنه اللغة الإنجليزية التي تهيمن على العالم الآن تمر بمرحلة شيخوخة ، غير أن وفاتها لن تكون كوفاة مغطم اللغات، فهي ستموت على الألسن وسستحول إلى مومياء الكتروني، إي انها ستتحول إلى لغة الكترونية للعلم فقط.

      أقوال المستشرقين وعلماء الغرب:

      يقول أرنست ربنان في كتابه تاريخ اللغات السامية.
      من أغرب ما وقع في تاريخ البشرية وصعب حل سره، انتشار اللغة العربية، فقد كانت هذه اللغة غير معروفة بادئ ذي بدء فبدت فجأة في غاية الكمال، بحيث لم يدخل عليها منذ نشأتها وإلى يومنا هذا أي تعديل مهم . فليس لها طفولة ولا شيخوخة، ظهرت لأول مرة تامة مستحكمة، ولم يمض على فتح الأندلس أكثر من خمسين سنة حتى اضطر رجال الكنيسة أن يترجموا صلواتهم بالعربية ليفهمها النصارى ,
      ومن أغرب المدهشات أن تنبت تلك اللغة القومية، وتصل إلى درجة الكمال وسط الصحارى عند امة من الرحل، تلك اللغة التي فاقت أخواتها بكثرة مفرداتها، ورقة معاييرها، وحسن نظام مبانيها. وكانت هذه اللغة مجهولة عند الأمم ومنذ علمت ظهرت لنا في حلل الكمال إلى درجة أنها لم تتغير أي تغيير يذكر، حتى أنه لم يعرف لها في كل أطوار حياتها طفولة ولا شيخوخة ، ولا نكاد نعلم من شأنها وانتصاراتها التي لاتبارى ,
      ولا نعلم شيئا عن هذه اللغة التي ظهرت للباحثين كاملة من غير تدريج وبقيت حافظة لكيانها خالصة من كل شائبة.

      يقول الأستاذ مرجليوت الأستاذ بجامعة اوكسفورد.
      اللغة العربية لا تزال حية حياة حقيقية وهى واحدة من ثلاث لغات استولت على سكان المعمورة استيلاء لم يحصل عليها غيرها، الانجليزية الاسبانية أختاها تخالف أختيها بان زمان حدوثهما معروف ولا يزيد سنهما على قرون معدودة أما اللغة العربية فابتداؤها أقدم من كل تاريخ.

      يقول المستشرق الأمريكي: وليم ورل- مدير المباحث الشرقية بالقدس:إن اللغة العربية لم تتقهقر فيما مضى أمام أي لغة أخرى من اللغات التي احتكت بها وينتظر أن تحافظ على كيانها في المستقبل كما حافظت عليه في الماضي وللغة العربية لين ومرونة يمكنانها من التكيف لمقتضيات هذا العصر، إن اللغة التركية من خلال 250 سنة لم تستطع القضاء على العربية أو إضعاف مكانتها.
      يقول الأستاذ ماكس فانتا جوا في كتابه المعجزة العربية:
      الحق أن مؤرخينا قد حاولوا جهد هم أن يجعلوا من العالم الغربي محواً للتاريخ مع العلم بان كل مراقب يدرك أن الشرق الأدنى هو المحور الحقيقي لتاريخ القرون الوسطى.

      إن تأثير اللغة العربية في شكل تفكيرنا كبير، وقد لاحظ ذلك الاجتماعي شبلنجر حيث سجل ملاحظاته في كتابه الشهير "انهيار الغرب" قائلا:
      لقد لعبت العربية دوراأساسيا كوسيلة لنشر المعارف،وآلية التفكير خلال المرحلة التاريخية التي بدأت حين احتكر العرب على حساب اليونان والرومان عن طريق الهند، ثم انتهت حين خسروها.

      يؤكد العلامة الألماني "اسوان اشبلنجر" في معجمه عن اللاتينية والعربية فيقول:ليست لغة العرب اغني لغات العالم فحسب، بل الذين نبغوا في التأليف بها لا يكاد يأتي عليهم العد، وان اختلفنا عنهم في الزمان والسجايا والأخلاق أمام بيننا نحن الغرباء عن العربية وبين ما ألفوه حجابا لا تتبين ما وراءه إلا بصعوبة ,
      وقد أتخذ بعض اللاتينين ديدنا لهم إظهار اللغة العربية الفصحى بمظهر لغة ميتة وغير مفهومة عند ثلاثة أرباع المتكلمين بها أما لغة الكلام في نظر هؤلاء اللاتينين عبارة عن لهجات عامية لا ارتباط بينهما ومصيرها الفناء بعد زمن قليل ولكن حسب الإنسان أن يذهب إلى بلاد المشرق إلى مصروسوريا لينجلي له البرهان القاطع على أن اللغة العربية لغة حية بكل ما في الحياة من قوة.

      يصرح ريتشارد كوتهبل:لا يعقل أناللغة الفرنسية والانجليزية تحل محل اللغة العربية. وأن شعبا له آداباً غنية متنوعة كالآداب العربية، ولغة مرنة ذات مادة لا تكاد تفنى، لا يخون ماضيه ولا ينبذ إرثاً اتصل إليه بعد قرون طويلة عن طريق آبائه وأجداده، إن التباين الجزئي الذي يبدو بين اللهجات العربية لا بد أن يزول وعليه فسيكون لدينا منطقة عربية تتكلم لغة واحدة شاملة, كان للعربية ماضٍ مجيد وفى مذهبي أن سيكون لها مستقبل باهر.

      معلومات :

      بدأ العلماء البريطانيون خصوصا والعلماء الغرب عموما وبعض مراكز الأبحاث في طوكيو , بتدوين وثائقهم المهمة جدا وكتبهم العلمية التي يكتبونها للتاريخ باللغة العربية، وذلك بعدما ثبت لهم ثبوتا علميا أن اللغة الإنجليزية آيله للزوال كما زالت اللغة اللاتينية عن الألسن الآن وتقوقعت على نفسها في مدينه الفاتيكان.
      وكان من الملاحظ لديهم أن الكتب المكتوبة باللغة الاتينية قبل 500 سنة فقط لا يمكن للعامة قراءتها، فلا يقرأها غير الدارسون المتخصصون جدا في هذه اللغة القديمة، فأصبحت هذه الكتب شيئا من التاريخ.

      في المقابل فإن العرب بإمكانهم قراءة الكتب المكتوبة قبل 1400 سنة وهو ما يقابل ضعفي المدة تقريبا بالنسبة للغة الاتينية، وأن ما دخل على اللغة العربية من تغيرات لم يدخل على معاني الكلمات ومدلولاتها أو طريقة نطقها الصحيحة وإنما دخل هو مجرد نقط للكلمات وتشكيل لها مما يزيد الغة قوة ووضوحا.
      ويتضح ذلك جليا في القرآن الكريم ، وهو الكتاب الذي يتلى تواترا ومشافهة منذ عهد الرسول صلى الله عليه وسلم إلى يومنا هذا.
      أما اللغات الأخرى فليس بها ما ينقل تواترا أو مشافهة مما أدى إلى تغير الكلمات ومدلولاتها.
      إذاً فاللغة العربية محفوظة بحفظ الله للقرآن الكريم وليس بمحافظة أهلها عليها، فهي لغة مقدسة كما ذهب إلى ذلك بعض العلماء ( الغرب والعرب ) بقدسية القرآن، ولو وكّل حفظها لأهلها لضاعت كما ضاعت مئات اللغات قبلها من سبأية وقبطية وسنسكريتية وأكدية وآرامية، وأعلن قريبا عن وفاة اللغة النوبية في جنوب مصر وشمال السودان ، أما اللغة العبرية فهي لغة ميتة منذ آلاف السنين وقد أعاد اليهود استعمالها لكنهم لم يستطيعون إحيائها إلا بعدما غيرو فيها الكثير والكثير جدان فصارت مسخا للغة كانت ذات يوم عبرية.
      علم اللغة الكوني صفعة لكل كافر , وليس الملاحدة وحسب
      ..
      سلسلة محاضرات الدكتور سعيد الشربيني
      رئيس قسم اللغة الأم - اللغة العربية - قسم اللغة الكوني - جامعة لندن
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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      • #4
        Pourquoi vouloir imposer à tous les Maghrébins UNE langue? C'est ça la vraie question ... L'unité n'est elle pas possible dans la diversité ? Quand est ce que les pays du Maghreb s'affranchiront des logiciels jacobins hérités de la France, de son centralisme acharné , voire même de l'Etat-nation .
        Ma nnan-ay-d matta teliḍ? Assen-iniɣ
        Amezwaru nečč d-ineslem din d-amaziɣ din d-adzayri

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