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Le marché algérien de l’électricité s'ouvre au privé

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    Six décrets exécutifs, qui consacrent l’ouverture et la régulation du marché de l’électricité et du gaz, viennent d’être promulgués et publiés dans le Journal officiel. Ces textes donnent une certaine impulsion à l’application de la loi sur la réforme du secteur de l’électricité et l’introduction progressive de la concurrence. Deux de ces décrets sont liés à la production. L’un prévoit la procédure d’octroi de l’autorisation d’exploiter étant donné que la loi stipule aujourd’hui que la production de l’électricité est libre. Le second concerne les droits et les obligations du producteur de l’électricité. Les quatre autres traitent du réseau de transport. Il s’agit des règles et la construction du réseau de l’électricité et du gaz. Un des quatre textes prévoit aussi la constitution d’un conseil consultatif de la commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg). “Ces textes décrivent d’une manière opérationnelle l’installation des producteurs intéressés par ce segment d’activité”, a souligné hier M. Nadjib Othmane, président de la Creg sur les ondes de la radio Chaîne III.

    Pour imposer cette concurrence sur le marché, il faut qu’il y ait une abondance de l’offre en quantité et une multitude d’acheteurs. Or, dans l’état actuel de la réglementation, relèvera le président de la Creg, seuls les distributeurs peuvent acheter de l’électricité. Les autres consommateurs potentiels n’ont pas encore le droit d’acheter de l’électricité à des producteurs. “Cela se fera avec la promulgation d’autres textes qui vont suivre prochainement”, précisera-t-il. L’ouverture du marché à la concurrence nationale et internationale a été marquée par une certaine frilosité des opérateurs. Plusieurs facteurs sont, avouera M. Nadjib Othmane, à l’origine de cette réticence pour le marché algérien. Il cite le climat général de l’investissement qui, selon lui, évolue néanmoins d’une manière substantielle. Pour lui, toutes les conditions nécessaires doivent être réunies pour que l’investisseur étranger puisse venir en Algérie. Outre Sonelgaz, il existe, indiquera-t-il, quatre nouveaux producteurs indépendants organiquement de cette entreprise. Ce sont Kahrama à Arzew, Sks à Skikda, Skb à Berouaguia et Skh, la société Charikat kahrab Hadjrat Ennouss, une centrale de 1 200 MW, dont le capital est dans la globalité détenu par des étrangers. Cette dernière sera opérationnelle vers la fin de l’année 2008. Ce sont des opérateurs indépendants qui peuvent évoluer et dont le capital peut être ouvert.

    La demande actuelle se situe entre 6 000 et 6 400 MW sur le réseau interconnecté du pays. Les capacités installées sont estimées à 7 000 MW alors que les réserves sont relativement faibles par rapport à ce qu’elles devraient être. Sonelgaz doit, selon lui, développer son réseau de transport et le gérer suivant les meilleurs standards. Quant au segment de la production, des efforts doivent être consentis pour pouvoir ramener le parc de Sonelgaz à rivaliser de façon concurrencée avec les nouveaux investisseurs qui viendront avec des moyens modernes et performants. Abordant les augmentations des prix revendiquées par la Sonelgaz, M. Nadjib Othmane a précisé que le dossier est transmis au gouvernement qui n’a pas encore pris de décision.

    source : Liberté
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