Les troubles en Iran inquiètent en Europe, mais pas dans le sens voulu par les USA et Israël. Washington et Tel-Aviv sont furieux - même si les communiqués des officiels ne l’expriment pas — contre le manque d’allant anti-iranien de l’Union européenne.
Bruxelles, pour sa part, considère que la décision de transférer l’ambassade US vers Jérusalem est, déjà, en soi un motif — sérieux — d’escalade. Pas la peine d’en rajouter, c’est trop dangereux et surtout trop risqué pour la fragile Union européenne. Révolus les temps pas si lointains où les 28 devenus 27, Brexit oblige, s’alignaient sans chercher leur dû sur les positions américaines. Les Hollande, Fabius, Blair et Cameron ne sont plus là pour porter la parole et les actes des States. Entre-temps, l’Union européenne a perdu beaucoup à la bourse des relations internationales. L’aveuglement européen, et notamment français, sur les dossiers iranien, déjà, et surtout syrien a laissé la Russie seule sur le front damascène. Brillants diplomates et déterminés politiquement et militairement, pour ne pas s’en laisser conter en pays omeyyade, les Russes ont réglé, avec l’Etat syrien, le dossier Daesh, Nosra et toute la nébuleuse islamiste. Le retour aux plans économique et politique de l’Union européenne en Syrie leur coûtera énormément cher. Sans doute plus cher que leur alignement stupide, sans honneur et sans perspectives sur la politique américaine au Proche-Orient. Depuis peu, des éléments nouveaux laissent supposer que Bruxelles tente de sortir de l’emprise de Washington sur pas mal de dossiers. C’est Trump qui aide à ce nouveau positionnement de la Vieille Europe. En humiliant chaque jour davantage l’Union européenne (sortie de la COP 21 de Paris, menaces quotidiennes d’intervention directe en Corée du Nord, remise en cause de fait des principaux piliers de l’Organisation du commerce (OMC), provocations régulières sur les échanges entre les deux entités, soutien indéfectible du Brexit), le Président américain contraint Bruxelles à se défendre, à se protéger. Pour autant l’Union européenne, frileuse, sans âme, sans dignité ne peut pas grand-chose contre l’ogre américain. Il la terrorise, ne la calcule même pas vu ses divisions internes et son manque de vision à l’intérieur. Les 27 n’ont pas de politique étrangère commune, ni de défense commune, souvent leurs divergences économiques à l’international les font se bagarrer entre eux, comme des clochards dans les instances multilatérales. L’Union européenne est un tigre en papier. Ça, tout le monde le sait. Les Chinois, les Russes, les Vietnamiens, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie, la Malaisie, les deux Corée, le Canada, Cuba, le Mexique, une partie de l’Afrique. Et, évidemment, les Américains. Est-ce, sera-ce trop tard pour l’Union européenne ?... Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non. La suite des événements en Iran nous enseignera davantage.
A. M.
Bruxelles, pour sa part, considère que la décision de transférer l’ambassade US vers Jérusalem est, déjà, en soi un motif — sérieux — d’escalade. Pas la peine d’en rajouter, c’est trop dangereux et surtout trop risqué pour la fragile Union européenne. Révolus les temps pas si lointains où les 28 devenus 27, Brexit oblige, s’alignaient sans chercher leur dû sur les positions américaines. Les Hollande, Fabius, Blair et Cameron ne sont plus là pour porter la parole et les actes des States. Entre-temps, l’Union européenne a perdu beaucoup à la bourse des relations internationales. L’aveuglement européen, et notamment français, sur les dossiers iranien, déjà, et surtout syrien a laissé la Russie seule sur le front damascène. Brillants diplomates et déterminés politiquement et militairement, pour ne pas s’en laisser conter en pays omeyyade, les Russes ont réglé, avec l’Etat syrien, le dossier Daesh, Nosra et toute la nébuleuse islamiste. Le retour aux plans économique et politique de l’Union européenne en Syrie leur coûtera énormément cher. Sans doute plus cher que leur alignement stupide, sans honneur et sans perspectives sur la politique américaine au Proche-Orient. Depuis peu, des éléments nouveaux laissent supposer que Bruxelles tente de sortir de l’emprise de Washington sur pas mal de dossiers. C’est Trump qui aide à ce nouveau positionnement de la Vieille Europe. En humiliant chaque jour davantage l’Union européenne (sortie de la COP 21 de Paris, menaces quotidiennes d’intervention directe en Corée du Nord, remise en cause de fait des principaux piliers de l’Organisation du commerce (OMC), provocations régulières sur les échanges entre les deux entités, soutien indéfectible du Brexit), le Président américain contraint Bruxelles à se défendre, à se protéger. Pour autant l’Union européenne, frileuse, sans âme, sans dignité ne peut pas grand-chose contre l’ogre américain. Il la terrorise, ne la calcule même pas vu ses divisions internes et son manque de vision à l’intérieur. Les 27 n’ont pas de politique étrangère commune, ni de défense commune, souvent leurs divergences économiques à l’international les font se bagarrer entre eux, comme des clochards dans les instances multilatérales. L’Union européenne est un tigre en papier. Ça, tout le monde le sait. Les Chinois, les Russes, les Vietnamiens, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie, la Malaisie, les deux Corée, le Canada, Cuba, le Mexique, une partie de l’Afrique. Et, évidemment, les Américains. Est-ce, sera-ce trop tard pour l’Union européenne ?... Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non. La suite des événements en Iran nous enseignera davantage.
A. M.
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