Elle est aussi fortement alimentée par l’intermédiation
Du simple au double entre la vente en gros et celle au détail
Entre la vente en gros et celle au détail, les prix passent du simple au double, voire le triple pour certains produits très demandés
Le couscous aux 7 légumes gagne en valeur.
Avec les prix pratiqués au détail, il est devenu un produit de luxe que seuls les ménages relativement aisés peuvent se l’offrir. Courges, aubergines, carottes, navets, fèves vertes et tomates flambent au grand dam du consommateur… et du producteur.
Le premier débourse de plus en plus d’argent pour se procurer la même quantité de fruits et légumes qu’il payait moins cher, il y a 2 à 3 semaines. Alors que pour le producteur, le manque à gagner est généré à la fois par la baisse des volumes et la stagnation des prix.
Selon de nombreux professionnels, joints par L’Economiste, la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions a fortement impacté la production des fruits et légumes. Ceci, aussi bien pour ce qui est des cultures sous serres que celles de plein champ.
Dans la région d’Agadir, qui approvisionne le pays à hauteur de plus de 60%, le froid a ralenti la croissance de certains fruits et légumes comme les tomates, le poivron, l’aubergine et les courgettes.
Du coup, la production s’est inscrite sur une tendance baissière entraînant ainsi un recul de l’offre. Le retour à la normale devrait s’amorcer dans les jours qui viennent avec la remontée des températures.
En attendant, la flambée n’est pas seulement entretenue par le repli de l’offre. Pour preuve, les prix relevés sur plusieurs marchés de gros font ressortir des variations minimes.
Chez les grossistes, les prix ont plutôt tendance à se stabiliser, à un niveau bas, pour certaines variétés de fruits et légumes comme les pommes de terre, les navets, les carottes ou encore les clémentines.
En revanche, les prix pratiqués au détail passent du simple au double, voire le triple.
La clémentine avec feuilles, cédée 2,50 DH/kg au marché de gros de Casablanca est revendue à 5 DH/kg, les carottes grimpent de 2 à 6 DH et les tomates de 7,50 à 10,50 DH/kg.
Des variations, plus ou moins prononcées, sont également constatées entre les marchés des quartiers populaires, la grande distribution et les places commerciales situées dans les milieux résidentiels.
Sans oublier les grands écarts entre les villes. A cet effet, Tanger et Oujda et, dans une moindre mesure, Fès peuvent être qualifiées de villes les plus chères.
L’explication trouve donc son origine dans l’intermédiation qui prélève de grosses marges sous l’effet de la multiplication des transactions.
Un lot de tomates fait souvent l’objet de pas moins de 3 à 4 opérations, estime un professionnel.
Au passage, le prix du produit est renchéri de 50 à 100%.
leconomiste
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