«Je n’ai pas accusé Sidi Saïd et Rahabi se trompe»
En ouvrant avec fracas le lourd dossier des faux moudjahidine, le colonel Ahmed Bencherif savait pertinemment que son action n’allait pas susciter que des sympathies.
En effet, en remettant sur le tapis cette sensible question, en avançant non seulement des chiffres mais aussi des accusations à l’endroit de certains responsables politiques, l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale a incontestablement frappé fort. Bencherif, qui a lancé l’initiative de «libérer la famille révolutionnaire» des usurpateurs et ceux qui ont foulé au sol l’esprit de la Révolution de novembre, a bien cadré ses tirs croisés et, bien mieux, il ne s’est pas empêché de s’en prendre au ministre des Moudjahidine et au secrétaire général de l’ONM (organisation nationale des moudjahidine). Bencherif a reproché à Mohamed Chérif Abbas d’être en partie responsable du dossier des faux moudjahidine. Il l’accuse ainsi de donner des chiffres tronqués. Le ministre des Moudjahidine a, il y a quelque temps, avancé le chiffre de 10 000 faux moudjahidine. En outre, ce dernier a aussi soutenu qu’il existe actuellement 600 000 moudjahidine. Le colonel Bencherif conteste ces chiffres en estimant qu’il y a aujourd’hui plus de
50 000 faux moudjahidine. Semblant être très au fait du dossier, il a déclaré qu’en 1978 ce nombre ne dépassait pas les 78 000 personnes. La différence, comme on le constate, est très importante. Saïd Abadou, le secrétaire général de l’ONM, est lui aussi passé à la trappe. Dans une déclaration faite au Jour d’Algérie, hier, Ahmed Bencherif lui reproche d’avoir déclaré devant les moudjahidine d’Oran être parfaitement au courant de l’existence de faux moudjahidine, mais qu’il ne peut rien contre eux parce ils ont voté pour lui lors du dernier congrès de l’ONM.
«C’est une honte», a-t-il martelé. Notre interlocuteur pointe un doigt accusateur en direction de Abadou et de Chérif Abbas pour n’avoir pas bougé le petit doigt. «Ils ne prennent pas leurs responsabilités», a-t-il souligné avant d’ajouter à leur adresse : «Vous n’avez pas le courage alors que la mafia politico-financière a infiltré les rangs des moudjahidine». Et sur un ton interrogatif, il poursuit : «Pourquoi vous n’avez pas voulu assainir la situation ?» Ces deux responsables ont très mal perçu ces accusations .Ils ont critiqué l’initiative de Bencherif de créer une association de lutte contre les faux moudjahidine en considérant qu’elle verse exclusivement dans le chapitre de la «surenchère» et que par conséquent, «elle va à l’encontre des intérêts des moudjahidine». Bencherif nous a expliqué hier en avoir ras-le-bol de cette situation, d’où le lancement de cette initiative à travers laquelle aussi, a-t-il affirmé, «je voulais aider le président Bouteflika et le FLN». Il n’a pas manqué d’adresser ses plus vives éloges en direction de Abdelaziz Bouteflika qui «est un chef d’Etat au sens propre du terme». L’initiative du colonel Bencherif est en train de susciter le débat, comme l’atteste la contribution de Abdelaziz Rahabi, ex-ministre de la Communication , faite hier dans les colonnes d’un quotidien national. Ce point de vue intitulé «Laissez les moudjahidine en paix» a été critiqué par Bencherif qui nous a déclaré que «Rahabi n’a absolument rien compris au dossier car il s’agissait de défendre les moudjahidine et rien d’autre». Enfin, il a tenu à préciser qu’il n’a jamais accusé le secrétaire général de l’UGTA d’être un faux moudjahid contrairement à ce qui a été rapporté par certains organes de la presse nationale.
En ouvrant avec fracas le lourd dossier des faux moudjahidine, le colonel Ahmed Bencherif savait pertinemment que son action n’allait pas susciter que des sympathies.
En effet, en remettant sur le tapis cette sensible question, en avançant non seulement des chiffres mais aussi des accusations à l’endroit de certains responsables politiques, l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale a incontestablement frappé fort. Bencherif, qui a lancé l’initiative de «libérer la famille révolutionnaire» des usurpateurs et ceux qui ont foulé au sol l’esprit de la Révolution de novembre, a bien cadré ses tirs croisés et, bien mieux, il ne s’est pas empêché de s’en prendre au ministre des Moudjahidine et au secrétaire général de l’ONM (organisation nationale des moudjahidine). Bencherif a reproché à Mohamed Chérif Abbas d’être en partie responsable du dossier des faux moudjahidine. Il l’accuse ainsi de donner des chiffres tronqués. Le ministre des Moudjahidine a, il y a quelque temps, avancé le chiffre de 10 000 faux moudjahidine. En outre, ce dernier a aussi soutenu qu’il existe actuellement 600 000 moudjahidine. Le colonel Bencherif conteste ces chiffres en estimant qu’il y a aujourd’hui plus de
50 000 faux moudjahidine. Semblant être très au fait du dossier, il a déclaré qu’en 1978 ce nombre ne dépassait pas les 78 000 personnes. La différence, comme on le constate, est très importante. Saïd Abadou, le secrétaire général de l’ONM, est lui aussi passé à la trappe. Dans une déclaration faite au Jour d’Algérie, hier, Ahmed Bencherif lui reproche d’avoir déclaré devant les moudjahidine d’Oran être parfaitement au courant de l’existence de faux moudjahidine, mais qu’il ne peut rien contre eux parce ils ont voté pour lui lors du dernier congrès de l’ONM.
«C’est une honte», a-t-il martelé. Notre interlocuteur pointe un doigt accusateur en direction de Abadou et de Chérif Abbas pour n’avoir pas bougé le petit doigt. «Ils ne prennent pas leurs responsabilités», a-t-il souligné avant d’ajouter à leur adresse : «Vous n’avez pas le courage alors que la mafia politico-financière a infiltré les rangs des moudjahidine». Et sur un ton interrogatif, il poursuit : «Pourquoi vous n’avez pas voulu assainir la situation ?» Ces deux responsables ont très mal perçu ces accusations .Ils ont critiqué l’initiative de Bencherif de créer une association de lutte contre les faux moudjahidine en considérant qu’elle verse exclusivement dans le chapitre de la «surenchère» et que par conséquent, «elle va à l’encontre des intérêts des moudjahidine». Bencherif nous a expliqué hier en avoir ras-le-bol de cette situation, d’où le lancement de cette initiative à travers laquelle aussi, a-t-il affirmé, «je voulais aider le président Bouteflika et le FLN». Il n’a pas manqué d’adresser ses plus vives éloges en direction de Abdelaziz Bouteflika qui «est un chef d’Etat au sens propre du terme». L’initiative du colonel Bencherif est en train de susciter le débat, comme l’atteste la contribution de Abdelaziz Rahabi, ex-ministre de la Communication , faite hier dans les colonnes d’un quotidien national. Ce point de vue intitulé «Laissez les moudjahidine en paix» a été critiqué par Bencherif qui nous a déclaré que «Rahabi n’a absolument rien compris au dossier car il s’agissait de défendre les moudjahidine et rien d’autre». Enfin, il a tenu à préciser qu’il n’a jamais accusé le secrétaire général de l’UGTA d’être un faux moudjahid contrairement à ce qui a été rapporté par certains organes de la presse nationale.
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