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Complexe militaro-industriel: l'espoir vient de l'Inde

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  • Complexe militaro-industriel: l'espoir vient de l'Inde

    Qu'en est-il des avions de 5e générations russes ? MIG ou Sukhoy ? Le général Vladimir Mikhaïlov, chef de l'armée de l'air russe, a annoncé que l'avion de cinquième génération PAK-FA développé par Sukhoi prendrait son envol en 2007, avec une coopération Indienne les projets seront rentables et les prix défiant toute concurrences.

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    La Russie a remporté une importante victoire en convenant avec l'Inde de la conception conjointe d'un chasseur de cinquième génération. Faute de succès sur l'axe européen, le complexe militaro-industriel russe a fini par se trouver un nouveau partenaire pour un projet crucial garantissant à ses entreprises d'armement un carnet de commandes bien rempli pour les années à venir.

    Le nouvel avion de combat de cinquième génération revêt une importance comparable à celle d'un concept car pour les constructeurs automobiles. Censé supplanter les chasseurs de troisième et quatrième générations qui équipent actuellement les armées les plus avancées du globe, il sera difficilement repérable par les détecteurs infrarouges et les radars, disposera d'une autonomie importante en vol supersonique et offrira une manoeuvrabilité exceptionnelle.

    Les Etats-Unis sont actuellement les plus en avance en matière de conception d'un G5. Ils attribuent déjà à la cinquième génération le chasseur lourd F-22 dont les premiers exemplaires ont été mis en service la semaine passée dans l'armée de l'air américaine. L'Europe souhaite également avoir son G5. Le groupe EADS a reçu des commandes pour 620 appareils de quatrième génération Eurofighter (sans compter les 72 avions que compte acheter l'Arabie saoudite), et Dassault Aviation doit fabriquer 294 avions équivalents de la famille Rafale pour l'armée de l'air française. Mais ces appareils ont des caractéristiques nettement inférieures à celles d'un G5.

    Moscou a confié la conception d'un appareil de cinquième génération au groupe Sukhoi en 2002. Mais le financement budgétaire du projet était misérable. La Russie a bien essayé d'attirer l'Europe dans le projet, mais les pourparlers se sont achevés avec l'acquisition de 5% d'EADS par la Vneshtorgbank. L'arrivée au pouvoir en Allemagne de la chancelière Angela Merkel a mis fin au débat sur une extension de la participation russe dans EADS.

    Cependant, la Russie disposait d'un scénario de rechange assez viable: à l'issue de négociations ardues, l'Inde a accepté de participer au projet. Sans doute les Indiens étaient-ils séduits par le prix (selon des experts, la conception russe sera nettement moins chère par rapport aux équivalents étrangers) et les modalités avantageuses de l'offre (Moscou a annulé les dettes indiennes). La Russie en tire profit elle aussi. La conception d'un prototype d'avion exige énormément d'investissements, mais aussi l'engagement de beaucoup de sous-traitants et la recherche de solutions innovatrices. Pour la Russie, la réalisation d'un tel projet représente la possibilité d'une percée technologique dans l'aéronautique, les constructions mécaniques, l'industrie des matériaux composites, l'énergie et l'avionique. Cela doit permettre de créer de nouveaux départements dans les instituts de recherche, de nouveaux bureaux d'études et de nouveaux emplois dans les entreprises. Selon des experts, un rouble investi dans la conception et la fabrication de produits de ce genre rapporte 1,5 à 2 roubles d'investissements dans les industries connexes. En d'autres termes, il s'agit de l'unique espoir pour l'aéronautique russe, sans quoi cette dernière devra se contenter de la réparation de vieux appareils.

    Enfin, à défaut d'avoir un chasseur dernier cri, la Russie risque de perdre ses débouchés d'ici 2020-2025. Mais la conception d'un prototype promet de lui rapporter des commandes pour 500 à 650 avions, le montant global des contrats conclus avec les importateurs traditionnels d'avions russes pouvant s'élever à 25-35 milliards de dollars.

    RIA Novosti décline toute responsabilité quant au contenu des articles tirés de la presse.

    MOSCOU, 30 janvier - RIA Novosti.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Lancement du PAK-FA en 2007

    La firme aéronautique russe Sukhoi s’est vue confié par le gouvernement russe le développement d’un chasseur de cinquième génération en juillet 2002. Le développement a été achevé à l’automne 2004 et le projet a été présenté aux autorités en Novembre – Décembre puis accepté. La Russie a annoncé en janvier 2006 le lancement de ce chasseur de cinquième génération, aussi connu sous l’acronyme PAK-FA, pour 2007. Ruslan Aliev, assistant de recherche russe au CAST (Center for Analysis of Strategies and Technologies) commente cette annonce pour le journal russe KM.ru dont voici une traduction en français.

    KM.ru : Les Etats-Unis ont désormais atteint la phase finale de développement d’un avion de cinquième génération (le JSF). Son concurrent russe sera-t-il aussi performant ?

    R.A. : Tout d’abord personne ne sait quel type d’appareil ce sera. Pour le moment, aucune information officielle précise n’a filtré sur les caractéristiques de cet avion, ni même sur son aspect général.

    KM.ru : Le Commandant en Chef de la Force Aérienne Russe, Vladimir Mikhaylov, a promis aux journalistes que son design serait dévoilé très prochainement aux personnes intéressées ; le commandement de la Force Aérienne Russe n’ayant rien à cacher.

    R.A. : En effet, il reste des éléments encore non dévoilés… Je peux seulement dire, à titre de comparaison, que le programme américano-européen JSF concurrent est en voie de finalisation et qu’il entrera en service en 2008 pour les forces américaines. On sait même quel sera son coût : 37 à 50 millions de dollars au cours de 2002. Donc à l’exception des données purement techniques, c’est un projet totalement connu. Pour son homologue russe, on ne sait même pas quel est le coût du programme tout comme il est impossible de savoir combien Sukhoï a investi. Ces informations relèvent du « secret défense ».

    KM.ru : Est-il possible d’attirer des capitaux privés dans ce programme ?

    R.A. : Sukhoï est une holding détenue à 100% par l’Etat. Donc, de par sa structure même, l’apport éventuel de capitaux privés est exclu.

    KM.ru : Quelles caractéristiques aérodynamiques et militaires cet appareil devrait posséder ?

    R.A. : La génération à laquelle cet appareil appartient ne dépend pas de la façon dont le commandement russe veut le positionner mais d’un certains nombre de critères. En premier lieu, il s’agit de l’intégration de l’électronique embarquée. Le pilote ne se préoccupe pas directement des instruments de bord. L’intelligence artificielle en prend en charge une bonne partie pour lui donner un aperçu de la situation tactique globale. Elle peut même lui suggérer quelles cibles attaquer en premier par exemple. Le second paramètre est la capacité à voler dans la durée à vitesse supersonique (la vitesse de croisière). Enfin, la discrétion radar est une caractéristique supplémentaire.

    KM.ru : C’est une question de furtivité ?

    R.A. : Oui tout à fait.

    KM.ru : Si ce projet est réellement proche de sa réalisation et que le nouvel appareil sera lâché dans les airs avant fin 2007 (selon les mots de Vladimir Mikhaylov), alors nous serions capables de prendre le pas sur les Etats-Unis qui auraient attaqué le marché export en premier ?

    R.A. : Le fait est que le F-35 (JSF) sera mis en service en 2008 au sein de l’USAF. Notre avion fera son premier vol qu’en 2007 puis subira une série de tests. A ce jour, il est impossible de prédire quels seront les délais nécessaires avant la production en série. Parce que, et je me répète, c’est un projet très complexe et très coûteux. Il n’y a qu’à regarder le temps qu’il nous aura fallu pour créer une société aéronautique unifiée pour comprendre que notre industrie aéronautique n’est simplement pas prête à faire aboutir rapidement un projet tel que le chasseur de cinquième génération. Même en considérant le fait que le président lui-même est intervenu pour créer une holding intégrée. Sachant ça, aucun expert ne saurait prédire le temps de préparation nécessaire avant l’entrée en production de cet avion.

    KM.ru : Qui sont les prospects pour cet appareil si l’on suppose que la Russie est capable de le réaliser dans les prochaines années ?

    R.A. : Quand il existera, alors sa cible sera les pays qui achètent traditionnellement des équipements russes comme le Pérou, le Venezuela, le Vietnam, la Chine et l’Inde.

    KM.ru : La Russie vendra-t-elle à ces deux derniers pays des avions complets ou leur technologie ?

    R.A. : C’est difficile à dire. Mais cela sera très certainement une longue et difficile négociation parce que depuis quelques temps la Chine et l’Inde ont tendance à refuser des équipements militaires complets. Et ils ne veulent pas entendre parler de production sous licence non plus. Ils veulent participer au développement. C’est-à-dire qu’ils veulent accéder aux nouvelles technologies en y investissant leurs propres sous. Les américains sont confrontés au même problème avec leurs partenaires européens qui insistent leur participation. Je peux dire avec précision que l’avion russe occupera de 20 à 30% du marché rien que par sa qualité et son bas prix.
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