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Privatisations : le rappel à l’ordre de Bouteflika

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  • Privatisations : le rappel à l’ordre de Bouteflika


    Les opérations de privatisation des entreprises publiques doivent avoir l’approbation de la présidence de la République. « Nous n’avons jamais procédé à l’ouverture de capital des entreprises sans qu’il y ait consultation au niveau du gouvernement (…)
    Le dernier mot revient au président de la République.
    Aucune ouverture de capital, aucune privatisation d’une entreprise nationale ne sera faite sans l’accord de Monsieur le président de la République, et ce sont ses prérogatives », a déclaré le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, en marge d’une visite de travail à Relizane, ce dimanche.

    Le gouvernement a été destinataire d’une directive du chef de l’État l’enjoignant de soumettre à son approbation toute opération de privatisation, selon nos sources. Une décision qui met prématurément fin au processus de privatisation qui a été déclenché, après la signature de la Charte du partenariat public-privé (PPP), le 23 décembre dernier, entre le gouvernement, l’UGTA et le FCE. « Nous faciliterons l’ouverture du capital des Petites et Moyennes Entreprises publiques dans le cadre de la législation en vigueur », avait notamment indiqué M. Ouyahia lors de cette réunion.

    Le rappel à l’ordre de Abdelaziz Bouteflika, exprimé une vingtaine de jours après cette Tripartite est un recadrage du gouvernement d’Ahmed Ouyahia.
    Théoriquement, le Premier ministre, connu pour être un responsable attaché au respect de la voie hiérarchique, consulte le président de la République sur toute démarche qu’il entreprend. Que s’est-il passé cette fois-ci ? Les canaux de communication sont-ils bloqués ?

    Climat de suspicion

    Le FLN, qui a, dès le début, marqué son hostilité à la volonté du gouvernement de reprendre le processus de privatisation des entreprises publiques, a organisé, le 3 janvier dernier, une Tripartite Parallèle, en présence des responsables de l’UGTA et du FCE.
    Djamel Ould Abbes, secrétaire général du parti de la majorité parlementaire, s’est comporté, contrairement à son habitude, comme un lanceur d’alerte.
    Il a tout fait pour créer un climat de suspicion.
    « Le FLN veut préserver, garder et protéger le secteur public stratégique.
    Toutes les entreprises stratégiques sont intouchables.

    C’est une position irréversible.
    C’est le serment de Novembre. Cela concerne autant Sonatrach et Sonelgaz que l’ENIE, l’ENIEM, PMA Constantine et SNVI. Tout cela est sacré pour le FLN.
    C’est protégé par la Constitution.
    Notre président de la République et président du parti protège également le secteur public », a déclaré Ould Abbes.
    Pourtant, lors de la Tripartite du 23 décembre, la privatisation des entreprises publiques stratégiques n’a pas été évoquée.
    Il était question d’ouverture de capital pour les PME en difficultés financières.

    « À partir d’aujourd’hui, le gouvernement va coordonner avec nous », a déclaré Ould Abbes sur un ton presque menaçant.
    Il a convoqué ensuite des cadres du FLN pour évaluer l’action du gouvernement dont son parti fait partie.
    Pourquoi le FLN n’évalue pas et ne contrôle pas l’action du gouvernement au sein du Parlement où il est majoritaire ? Constitutionnellement, le Parlement est le seul cadre légal où l’action de l’Exécutif peut être contrôlée et évaluée.

    Le FLN adopte le ton de l’opposition

    Le FLN cherche-t-il à innover en adoptant le ton de l’opposition alors qu’il est impliqué dans la gestion publique et dans l’application du programme du président de la République ? Les critiques du FLN contre Ahmed Ouyahia n’ont pas été suivies de réponses du Premier ministre.
    Silence tactique.
    Ouyahia, deux fois chefs du gouvernement sous Bouteflika, sait parfaitement que toute mise à nu sur un champ de bataille ouvert, dans la conjoncture explosive actuelle, est à haut risque.

    Surtout que le départ accéléré en 2017 de Abdelmadjid Tebboune, son prédécesseur, a été « préparé » par une vague de critiques et relayé par une instruction présidentielle appelant au respect « des opérateurs économiques » soumis « à une provocation réelle » de la part du gouvernement.
    « Les opérateurs économiques » sont également au cœur de la controverse soulevée par la dernière Tripartite, soulignant le poids politique pris par le privé algérien ces dernières années.
    Cela dit, la nouvelle instruction du chef de l’État semble aller à contresens des intérêts de ces opérateurs, du moins temporairement.

    Bouteflika ne veut visiblement pas que le dossier sur les privatisations avec son lots de licenciements et de colère sociale vienne ajouter à la complexité de la situation sociale, économique et politique du pays durant une année qui s’annonce difficile.
    Le gouvernement a déjà prévenu qu’il ne pourra plus soutenir indéfiniment les entreprises publiques en état de faillite.
    Ces entreprises vont-elles fermer leurs portes et mettre au chômage des milliers de salariés comme dans les années 1990 ?

    Le PPP sera-t-il applicable efficacement sur le terrain maintenant que le processus d’approbation politique est allongé ? 2018 sera lourde pour le gouvernement Ouyahia qui, théoriquement, aura à préparer les élections présidentielles d’avril 2019 tout en essayant de relancer l’économie nationale, éviter autant que faire se peut les colères et « les éruptions » sociales et surmonter les pièges de l’imprévu.
    TSA

  • #2
    Encore un qui nous parle de son brizidan...
    Je donne une récompense à celui qui pourra me trouver une déclaration d'un ministre algérien oû le brzdan n'est pas encensé.

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    • #3
      il faut voir ici le fremissement du prix du petrole, des que celui ci atteint 50 dollars plus personne sur le pont bande d'incapable populiste

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