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La guerre perdue du Makhzen, au Rif

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  • La guerre perdue du Makhzen, au Rif

    Il restera de cette année 2017, lorsque nous en aurons tourné la page ultime, le souvenir d’une année noire, pour le Maroc en général. Et pour le Rif, en particulier. Ce n’est hélas pas une première, cette région étant passée du joug du colonialisme espagnol à celui du Makhzen, dont on sait les méthodes et les pratiques.

    Nasser Zefzafi et ses compagnons avaient, en effet, osé l’impensable, interpeller directement le roi sur l’ostracisme que la région subit depuis toujours, de la part de l’administration centrale, quand d’autres au fond du désespoir, adressent des vivats insupportables au premier de leurs tourmenteurs !!

    Étrangement, en cette année de disgrâce, lorsqu’il s’est agi d’opprimer, il ne fut plus question d’isolement, ni d’enclavement, ni de manque de moyens, le Makhzen trouvant alors, les ressources techniques et humaines, afin de mettre le Rif, à un jet de grenade lacrymogène de Rabat. On a même pu apprécier la dextérité avec laquelle les forces de l’ordre manipulaient les nouveaux équipements, comme les drones, afin d’espionner les manifestants ou coordonner ses attaques contre eux. Des moyens techniques que l’on doit au « savoir-faire………….reconnu dans le monde entier, pour régler des situations sécuritaires de ce type » de nos amis français.

    Face à des manifestants pacifiques qualifiés par le régime d’émeutiers ou de séparatistes, le pouvoir marocain a déployé ses meilleurs répressifs : gendarmerie, police anti-émeutes, forces auxiliaires, sans oublier policiers en civil et supplétifs du désordre, les jeunesses royalistes. Ces derniers instrumentalisés comme voyous et casseurs avaient pour but de donner du crédit à la répression sauvage qui s’est alors abattue sur les véritables patriotes, manifestant la détresse du peuple marocain, face à la misère et au dénuement, restera de cette année 2017, le souvenir d’une poignée de militants rifains courageux, dont on a voulu taire le discours intelligent et bien construit.

    Si bien construit que le régime marocain y a lu la résurgence d’un nationalisme rifain, imaginaire ou réel, qu’il croyait avoir enterré à tout jamais, avec des décennies d’une éducation abrutissante, de médias aux ordres, et d’Imams du Makhzen. Ce serait oublier que ceux du Rif à qui on tournait le dos avaient fini par regarder ailleurs plutôt vers le nord, pour y chercher les sources d’inspiration et d’espérance. Ils avaient simplement trouvé dans la tragédie qui les accablait, les ressorts de leur survie physique autant qu’intellectuelle. La parenté exilée en Europe et en Amérique, le surgissement de la parabole avec ses chaînes satellitaires, puis l’arrivée d’Internet, sans oublier le système D rifain, ont largement contribué à leur salut.

    Autant le dire, le régime marocain a perdu la guerre du Rif en 2017, parce qu’il y a laissé toute crédibilité. Dans plusieurs quartiers d’Al-Hoceima, d’Imzouren, de Tamassint, les populations ont tourné en bourrique des policiers-voyous. Tantôt coupant à travers champs pour rejoindre les manifestations, tantôt abandonnant la rue, pour se réfugier en terrasses pour y conspuer les forces de l’ordre contraintes, par dépit ou par vocation de s’en prendre aux biens privés, faute de pouvoir casser du manifestant. Tantôt en entonnant des slogans et des concerts de casseroles dans la pénombre totale. Tantôt en affamant les policiers par des grèves générales, rideaux baissés…….

    Il restera de cette année qui s’achève le souvenir d’un Makhzen défait et sans solution. Une déconvenue de plus pour un régime qui n’en finit plus de s’enfoncer dans l’ignominie. Il n’y a qu’à voir les réactions internationales et les manifestations de rue en Europe, pour se convaincre que le monde a compris ce qui gouverne le pays.

    On ne gagne pas de batailles en emprisonnant les consciences, les cachots loin de les étouffer décuplent leur écho. Le régime marocain qui ne cesse d’innover, pense-t-on, chez les « Idées-courtes », expérimente des méthodes éculées, comme la punition collective. Celle des familles que l’on exténue à voyager, à l’autre bout du pays pour visiter leurs enfants emprisonnées. Ou encore la mise au placard de quelques ministres, dont on sait qu’ils n’ont jamais détenu la moindre parcelle de pouvoir. Des lampistes et/ou des faire-valoir à qui on demande de s’enrichir et se taire, face aux infamies de la monarchie et de son clan. Le Makhzen expérimente même le fait de s’en prendre à présent à des enfants, les torturant, les condamnant à l’enfermement.

    Et c’est même à considérer cette dernière ******rie, que nous vient cette conviction intime qu’il a définitivement perdu sa guerre contre le Rif !

    Solidarité Maroc

    Publié le 31 décembre 2017 par salahel ayoubi

  • #2
    2018 verra de nouvelles défaites pour le makhzen et l'entité sioniste.

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    • #3
      2018 verra de nouvelles défaites pour le makhzen et l'entité sioniste.
      Elghifari, tes prédictions tombent toujours à l'eau.

      On se rappelle tous ici qu'au lendemain de la victoire de Trump que tu soutenais, tu nous avais prédit des lendemains qui chantent.

      Aujourd'hui, en guise de lendemains qui chantent, on se fait traiter de shithole par Trump.

      Commentaire


      • #4
        Le makhzen entasse bois sur bois dans le bucher qui créera sa perte , il ne manque que l’étincelle

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        • #5
          DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN

          Art. 7. -Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

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          • #6
            au maroc,on manifeste pour des droits a volonté,
            qu'en dire de plus,
            en 2018 manifester en Algérie est toujours interdit
            Un nouveau rassemblement a été réprimé à Alger ce mercredi. En Algérie, manifester dans la capitale est proscrit depuis 2001. Les opposants n'attendent plus d'autorisations avant de descendre dans les rues et sont souvent dispersés par les forces de l'ordre.
            Les médecins résidents algériens qui manifestaient ce 3 janvier à Alger n’ont pas eu le temps de se rassembler très longtemps avant d’être chargés par les forces de l’ordre. À hauteur de l’hôpital universitaire Mustapha Pacha d’Alger, alors qu’ils exigeaient une réforme du service civil et une dispense du service militaire, les policiers les ont repoussé avec des coups de matraque. Résultat : une vingtaine de blessés, dont un grave, et plusieurs arrestations, selon les associations de manifestants.
            Les articles de presse, où il est question de manifestations organisées dans la capitale algérienne, se ressemblent et terminent le plus souvent de la même manière : par des coups de matraque. Même une manifestation de solidarité avec la Palestine, une cause nationale, a été empêchée le 8 décembre dernier. Même les plus importantes marches traditionnelles du 1er mai ont lieu dans d’autres villes. Mais dans la capitale, se rassembler pour célébrer la fête des travailleurs reste risqué.
            Les explications d’Ali Benflis

            Depuis 2001, une interdiction de manifester empêche tout rassemblement dans la capitale, à quelques rares exceptions près. Plusieurs juristes assurent à Jeune Afrique que l’interdiction a été actée le 18 juin 2001, par le Conseil du gouvernement.
            Ce ne sont pas les attentats qui ont poussé les autorités à prendre cette décision, mais bien la marche du 14 juin
            Hacene Ferhati connaît bien cette période. Frère d’un disparu de la guerre civile, il est le membre fondateur du collectif SOS Disparus, qui exige la vérité concernant les disparitions de citoyens dans les années 1990. « Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les attentats qui ont poussé les autorités à prendre cette décision, mais bien la marche du 14 juin ». Quatre jours plus tôt, en effet, le 14 juin 2001, des centaines de milliers de manifestants venus de Kabylie convergeaient sur la capitale pour remettre au gouvernement une liste de revendications. La répression est féroce et dans les jours qui suivent, la décision est prise d’empêcher tout rassemblement dans la capitale. Et cette proscription, a priori encadrée par un décret, n’a jamais été levée, pas même lorsque l’état d’urgence, instauré en 1992 pour lutter contre la guérilla, a pris fin en 2011.
            Mon parcours politique et professionnel atteste sans ambiguïté que je ne suis pas, par instinct, par raison et par conviction, un ennemi des libertés
            Dans un entretien à Jeune Afrique en 2014, Ali Benflis, chef du gouvernement entre août 2000 et mai 2003, assurait ne pas être responsable de cette interdiction : « Vous évoquez comme précédent la marche interdite de juin 2001. Je veux à cet égard être très clair : mon parcours politique et professionnel atteste sans ambiguïté que je ne suis pas, par instinct, par raison et par conviction, un ennemi des libertés. »


            Et concernant l’empêchement des marches à Alger, il préférait renvoyer vers les interdictions décidées dans le cadre de l’état d’urgence. La même année, candidat aux élections présidentielles, Benflis concédait lors d’un meeting que la décision avait bien été prise durant son mandat, malgré son opposition de principe. Il précisait également que suite à la manifestation du 14 juin, la décision avait été prise de proscrire tout rassemblement dans la capitale jusqu’au retour au calme et ce dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence.
            Les manifestants n’attendent plus d’autorisations

            L’interdiction n’est pas sans connaître quelques dérogations informelles. Les familles de disparus avec lesquelles milite Hacene Ferhati se réunissent, par exemple, chaque mercredi à Alger, souvent à hauteur de la Grande Poste. Un droit à la démonstration acquis après des années de rassemblements réguliers et après bien des tracas. Othmane Aouameur, activiste, se souvient du rassemblement autorisé qu’il a organisé à Alger en 2015 : « C’était contre les violences entre Algériens à Ghardaïa. Les autorités ont dû se dire que c’était sans risque et que nous serions peu nombreux, quoi qu’il en soit. J’ai déposé une notification dans un commissariat et nous nous sommes rassemblés sur la place du 1er Mai. »
            « L’interdiction des manifestations à Alger est appliquée strictement par les autorités, qui mobilisent d’importants effectifs de police pour entraver les manifestations et interpeller les participants, lesquels sont d’ordinaire gardés à vue pendant quelques heures avant d’être remis en liberté », remarquait encore l’ONG Human Rights Watch dans un rapport rendu public en 2017.
            On se regroupe parce que […] nous n’avons jamais pu lire le texte qui nous interdit de nous rassembler dans la capitale
            Depuis, les opposants, les activistes, les militants associatifs ou syndicats ont pris le pli. « On ne dépose plus de demande d’autorisation lorsqu’on veut manifester, explique une militante de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). On se regroupe parce que ce droit est consacré par la Constitution et les textes internationaux ratifiés par l’Algérie et parce que nous n’avons jamais pu lire le texte qui nous interdit de nous rassembler dans la capitale. Et nous savons comment ça se termine : par des coups. »
            En février 2011, alors qu’un vent de révolte souffle sur la région, un rassemblement de partis d’opposition, de représentants de la société civile et de syndicats, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), décide de manifester dans la capitale. Parmi les revendications, justement : la levée de la proscription. Ce 12 février 2011, après avoir eu le droit de se regrouper quelques heures, les manifestants avaient finalement été dispersés avant la fin de l’après-midi.
            jeune afrique

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            • #7
              @hakimcasa

              Elghifari, tes prédictions tombent toujours à l'eau.

              On se rappelle tous ici qu'au lendemain de la victoire de Trump que tu soutenais, tu nous avais prédit des lendemains qui chantent.

              Aujourd'hui, en guise de lendemains qui chantent, on se fait traiter de shithole par Trump.
              Il n'a pu et su appliquer sa politique et c'est encore mieux, conséquence des tares d'un régime impérialiste aux abois et quelque soit le président.
              Les bêtises de Trump lui ont aliéné plusieurs alliés et réveillé certains Palestiniens de leurs illusions pour ne pas dire davantage.
              Dernière modification par Elghifari, 19 janvier 2018, 00h50.

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