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Maroc - Les recettes douanières atteignent un record historique

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  • Maroc - Les recettes douanières atteignent un record historique

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    Si les droits de douane qui représentent 9,1% du total, continuent de reculer sous l’effet de l’ouverture, il en va autrement pour les recettes de la TIC qui ont progressé de 4,78% au cours de 2017.
    La TVA, qui s’accapare 54,2% du total, s’est également bien comportée, avec une augmentation de 7,36%.
    Quant à la TVA sur les produits énergétiques, elle a enregistré un bond de 20,12%


    L’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) vient de faire tomber «un record historique»: les recettes douanières ont atteint 94,7 milliards de DH en 2017 contre 90 milliards l’année précédente, soit une progression de plus de 5%.
    Cette augmentation intervient en dépit d’une baisse importante des recettes liées à l’importation du blé à cause de la bonne récolte de l’année dernière (moins 800 millions de DH).

    De même, la Douane a dépassé les prévisions de la loi de finances avec près de 800 millions de DH.

    Cela s’explique notamment par le bon comportement des taxes intérieures de consommation sur les produits énergétiques et le tabac.
    Ce qui fait dire à Nabyl Lakhdar, le nouveau DG de l’ADII qu’une «partie non négligeable revient à l’effort déployé par les services douaniers.
    Globalement, sur les recettes, nous avons fait une excellente année, la meilleure de toute l’histoire».

    Efficacité du contrôle et sécurité des frontières,
    le cœur du métier

    Ces performances sont également à mettre à l’actif du management dont les maîtres mots sont le contrôle et la facilitation.
    Ces deux balises sont contenues dans la stratégie 2017-2021, en cours d’exécution, et qui comporte 5 grands objectifs.
    Si le premier porte sur la gouvernance, avec tout ce qui relève de la déconcentration, des délais de traitement, de l’aide à la décision,… le 2e vise le cœur du métier.
    Il s’agit de l’efficacité du contrôle et de la sécurité des frontières.

    Un troisième objectif concerne le renforcement des capacités de l’administration, avec la formation des ressources humaines.

    Les autres objectifs ont trait notamment à l’adaptation des procédures aux évolutions de l’environnement et à la facilitation du passage en douane.
    Ces objectifs sont déclinés en 20 projets, qui sont en phase d’implémentation. Cette stratégie est déployée et les projets sont lancés.

    Toutefois, le nouveau DG veut apporter sa touche au niveau du rythme de mise en œuvre des projets.
    Dans cette accélération, l’informatisation tient une place de choix. «Nous poussons pour que tous les paiements se fassent de manière électronique.

    Dans les opérations commerciales, nous avons enlevé le cash, qui nécessite des ressources supplémentaires.
    Le but est de trouver toutes les optimisations possibles en termes de charges de travail dans les différents postes», dit-il.

    D’autant qu’il est un pur produit de cette administration pour y avoir passé plus de 17 ans, avec une parenthèse de 3 années à la Direction générale des Impôts. Sur son bureau, une citation empruntée à feu Hassan II, lui rappelle l’essentiel de sa démarche: «Agissez d’abord, rectifiez ensuite, reprendre à zéro s’il le faut, mais ne restez pas inactif à la recherche du parfait».

    Elle l’accompagne depuis longtemps au point d’en faire une devise.

    Selon lui, «il existe deux domaines où les dépenses sont des investissements: les systèmes d’information et les ressources humaines.
    Deux chantiers qui s’inscrivent dans cette démarche d’accélération et de facilitation qui renforcent le partenariat avec les opérateurs et les associations professionnelles.
    Car, si les actions de la Douane ne cadrent pas avec les besoins et les attentes des opérateurs économiques, elles ne serviront qu’à la décoration éphémère, indique-t-il.

    Une manière pour lui de hisser l’aspect opérationnel en tête de son tableau de bord.
    Pour convaincre, il donne «l’exemple de la problématique des transporteurs internationaux, venus le voir le matin.
    L’après-midi de la même journée, leur problème a été réglé par une circulaire».

    Dans cette démarche, la bataille de l’emploi et de la valeur ajoutée est essentielle. «Je ne veux pas faire en sorte qu’à travers une mesure ou une procédure douanière un emploi est perdu», déplore-t-il.

    Il cite volontiers un chiffre donné par le président de l’Amith pour qui «8.000 euros d’importation dans le textile correspondent à un emploi de perdu au Maroc».
    Cette équation est valable pour d’autres domaines.
    Il ajoute: «un investissement qui ne se réalise pas, ce sont des emplois qui ne voient pas le jour.
    Il est donc impératif que l’acte d’investir soit le moins coûteux possible», martèle le DG de l’ADII.
    Code des douanes

    Nabyl Lakhdar met le curseur sur une mesure douanière phare de la loi de finances en cours sur le plan de la lisibilité et de la transparence.
    En effet, par le passé, des exonérations douanières totales ou partielles étaient dispersées dans d’autres textes que le Code des douanes. «Nous avons tout intégré dans le Code.
    Aujourd’hui, nous sommes en mesure de connaître ce qui est exonéré de ce qui ne l’est pas. Tout ce qui ne figure pas dans le Code des douanes n’est pas pris en compte», dit-il.

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