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Béjaïa: Seul un abonné sur trois paie l’électricité

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  • Béjaïa: Seul un abonné sur trois paie l’électricité

    Je comprend tout à fait que Sonelgaz en soit réduit à couper tout bonnement l'électricité quand on voit un tel taux d'impayés. C'est quand même un gros laisser aller et un je m'en foutisme généralisé qui atteint aussi bien le privé que le public. Honte à l'État quand même de ne pas montrer l'exemple en honorant ses créances.

    ====

    Sonelgaz, ses coupures intempestives, ses factures salées, ses démêlés avec les populations lors du Printemps noir ne laisse personne indifférent. Alternant d’excellents résultats pour le taux d’électrification de la wilaya, l’un des plus élevé du pays et une pénétration ridicule en gaz de ville, notre société d’électricité à intervalles réguliers fait sortir de leurs gonds les plus zen de nos concitoyens, notamment lors de ses augmentations itératives.

    Pourtant à en croire Abderrahmane Ikhlef, directeur régional, la situation n’est pas très reluisante. Tant s’en faut ! On le serait à moins, avec des créances impayées estimées à 107 milliards de centimes. Au 28 octobre 2006, elles se chiffraient même à 132 milliards. Ce qui a débouché sur une campagne de recouvrement à l’échelle de la wilaya, avec des coupures massives. Et là, on n’a pas fait dans le détail : APC et tout ce qui relève de ses compétences comme les écoles, daïras, industries publiques et privées, foyers, tous ont subi les foudres d’une Sonelgaz excédée et sommée de remplir son rôle commercial comme il se doit. Ainsi, 14 APC ont été touchées, mais 12 ont été réalimentées depuis. Deux mois plus tard, le chiffre est redescendu à 107 milliards de centimes dont 66 pour les seuls foyers. Presque une vétille puisque ne dépassant pas 19% du montant à récupérer.

    Autre chiffre intéressant, le taux de recouvrement par rapport au chiffre d’affaires : sur un chiffre d’affaires évalué à 323 milliards de centimes, 107 milliards demeurent impayés, soit un taux faramineux de 1/3. Par un simple jeu d’extrapolation, nous pouvons oser affirmer que Béjaïa, un consommateur sur trois est en rupture de ban avec Sonelgaz.

    Une constante s’impose d’elle-même : la wilaya affiche une nette propension à bouder et ignorer les factures d’électricité. Certains, sur la lancée du boycott lancé au plus fort des événements de 2001, se réclament plus que jamais de la même logique. Pourtant, le contentieux soulevé et arraché lors du dialogue s’élevant à 123 milliards de centimes a été apuré. A El Kseur et depuis le 1er janvier 2005, les créances accumulées s’élèvent aujourd’hui à 4 790 000 000 de centimes et concernent près de 45% de citoyens qui s’inscrivent toujours dans une dynamique de refus.

    Le reste de la wilaya n’est pas en marge et il n’y a pas de commune ou de daïra qui n’ait pas son lot de mauvais payeurs. Béjaïa, sur le plan régional, se taille la part du lion des créances impayées avec 17% du total obtenu par les 16 wilayas de l’Est. Excusez du peu !

    Autre sujet de discorde, les tarifs que le consommateur juge trop lourds. Sonelgaz se défend en arguant que le gaz, acheté auprès de Sonatrach, pour faire tourner les centrales, est facturé au prix du marché international. Il faudrait peut-être encore voir derrière cette mesure pénalisante la patte du FMI.

    Au chapitre investissement, pour 2006, il faut signaler qu’aucun projet d’envergure n’a été réalisé ou même lancé, malgré une mise à disposition de la wilaya de sommes colossales. L’idée de créer plusieurs départs (lignes électriques moyenne tension) nécessaires à une meilleure qualité de service est demeurée dans les tiroirs pour cause d’opposition des propriétaires terriens.

    Nous sommes dans une configuration où, du fait même de l’inertie des pouvoirs publics, l’argent non consommé reprend le chemin inverse, vers le Trésor public. Conséquences immédiates : zéro dinars pour l’année 2007 au titre de l’investissement. Du côté des projets immédiats, l’option gaz semble recueillir les faveurs de Sonelgaz. Il s’agit d’élever de manière substantielle le taux de raccordés à cette énergie. L’autre axe de développement est la rupture des contrats liant la société avec les particuliers chargés de relever les compteurs et de dispatcher les factures. 64 agents ont été recrutés, formés et injectés sur le terrain.

    Ils constituent l’interface de Sonelgaz avec les clients. De même, un nouveau local a été acquis à Akbou pour renforcer la structure déjà existante et largement dépassée aujourd’hui. Lire dans notre édition de demain, une interview exclusive avec M. Abderrahmane Ikhlef, directeur régional de Sonelgaz-Béjaïa.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    pourquoi payer , la société devrait rembourser pour toutes les coupures .
    Mr NOUBAT

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