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Cela ne se passe pas à Gaza ni chez les Palestiniens, des femmes marocaines sont traitées comme du bétail

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  • Cela ne se passe pas à Gaza ni chez les Palestiniens, des femmes marocaines sont traitées comme du bétail

    Deux femmes marocaines porteuses de marchandises, surnommées localement les «femmes-mulets», sont mortes , après une bousculade survenue à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta.

    La bousculade a eu lieu au poste-frontière Tarajal II, réservé aux passeurs piétons, entre la ville marocaine de Fnideq et la cité espagnole de Ceuta.

    Les deux victimes s’apprêtaient à traverser la frontière pour y ramener de la marchandise sur leur dos. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes sous la supervision du parquet.

    En 2017, a cinq quatre porteuses sont mortes, piétinées dans des bousculades sur ce poste-frontière entre Fnidq et l’enclave espagnole qui jouit d’un statut de «port franc».

    Des ONG marocaines et espagnoles dénoncent régulièrement la «situation humiliante et dégradante» de ces femmes qui travaillent au péril de leur vie. Au Maroc, on les appelle les «hamalates» (porteuses), de l’autre côté de la frontière les «mujeres mulas» (femmes-mulets), en raison des colis, parfois plus lourds qu’elles, qu’elles transportent, harnachées comme des bêtes de somme.

    Elles seraient 15 000 à exercer ce travail et passent la frontière à tour de rôle. Les autorités de Ceuta avaient fixé début 2017 le quota quotidien de transit à 4 000 porteurs. Ces «femmes mulets» alimentent un commerce frontalier structuré et prospère qui enrichit des contrebandiers locaux.

    Ces femmes, qui portent parfois sur leur dos jusqu’à 80 kilos de marchandises diverses pour une rémunération de 10 euros par passage, font plusieurs aller-retours dans la journée. Elles sont traitées comme du bétail. Aucune association ne s’émeuve de leur sort, ni de leur situation humiliante et dégradante.

    Les autorités marocaines ont quant à elles sont occupées de la question palestinienne.

    A Ceuta, enclave espagnole au Nord du Maroc, elles sont chaque jour plus de 20 000 Marocaines à venir acheter des marchandises sur le territoire espagnol pour les revendre ensuite chez elles, de l’autre côté de la frontière. Un commerce inhumain qui ne faiblit pas. On les appelle les « femmes mulets » compte tenu des immenses sacs qu’elles doivent parfois porter : jusqu’à 80 kilos.

    Généralement ces femmes musulmanes, à cause de l’analphabétisme, refusent de parler aux médias. Elle sont victimes de tout genre de harcèlement de la part des gardes-frontières et des douaniers marocains. Les premiers bénéficiaires de la contrebande sont les grands contrebandiers et les douaniers marocains. Les femmes-mulets ne gagnent que quelques dirhams qui servent juste à éloigner le spectre de la faim.

    L’État marocain est responsable de l’injustice que subissent ces femmes. Tous les slogans sur les droits de l’Homme perdent tout sens dans ce terminal. A cause des bousculades, une femme a fait une fausse couche alors qu’une deux autres ont carrément trouvé la mort il y a deux ans de cela.

    Les autorités de Ceuta avaient pourtant rénové, fin février, l’ancien poste-frontière, notamment pour améliorer les conditions de travail des porteurs de marchandises. Elles avaient également annoncé un renforcement des mesures de contrôle, notamment le poids et les dimensions des colis portés par les travailleuses journalières, et l’établissement d’un quota maximum de 4 000 porteurs par jour.

    Ces mesures n’ont cependant pas réglé le problème et l’ouverture du nouveau point de passage a été marquée par de nombreuses bousculades, nécessitant à plusieurs reprises l’intervention musclée des forces de l’ordre. Le poste-frontière a par ailleurs été fermé une semaine, en août 2017, quand les agents espagnols chargés du contrôle des marchandises ont été réaffectés au contrôle de la clôture entre le Maroc et l’enclave espagnole face à la pression accrue de migrants tentant de rejoindre l’Europe.

    Les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, dans le nord du Maroc, sont les seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe et des accès privilégiés pour l’immigration clandestine et le commerce de contrebande.


    Ftouh Souhail
    Avocat tunisien, auteur de nombreux articles.

  • #2
    Ces produits doivent être introuvable au maroc pour se donner tant de mal

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