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L'Algérie recherche des secteurs de substitution aux hydrocarbures

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  • L'Algérie recherche des secteurs de substitution aux hydrocarbures

    La balance commerciale de l’Algérie s’est sensiblement améliorée en 2006. Elle a évolué dans le vert. Des indices circonscrits en fournissent la preuve.

    Au premier semestre 2006, par exemple, les exportations se sont chiffrées à 45,03 milliards de dollars, en hausse de 7,708 milliards par rapport à la même période de 2005, les importations à 17,58 milliards de dollars, soit une modeste augmentation de +1,86 milliards de dollars.

    Sur la même période de référence, les exportations d’hydrocarbures ont continué à représenter l’essentiel des ventes de l’Algérie à l’étranger avec 98,08% du volume global enregistrant ainsi une majoration de 18,68%, un relèvement qui s’explique, entre autres, par la tendance à la hausse des cours du brut sur les marchés internationaux. Les exportations hors hydrocarbures, elles, demeurent marginales avec seulement 1,92% du volume global des exportations et une valeur de 865 millions de dollars malgré une hausse de 1,01% par rapport à la même période de 2005.

    L’Algérie est toujours un pays mono exportateur, par la grâce du pétrole. Elle a affiché quarante-cinq milliards de dollars d’exportations d’hydrocarbures sur les dix premiers mois de 2006, chiffre appelé à augmenter en 2007. Autre donnée, la valeur des exportations de 2000 à fin octobre 2006 a atteint 204 milliards de dollars. Le volume global des exportations d’hydrocarbures est passé de 124 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2000 à 145 millions de TEP en 2005 reflétant une évolution de 17% durant la période. Et ce n’est pas fini, les recettes en devises sont appelées à augmenter également, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures votée en 2005 par les deux Chambres parlementaires, l’Algérie tirant profit de la surtaxe introduite dans la nouvelle législation pétrolière dont il est question. Cette imposition devrait rapporter en année pleine un milliard de dollars au Trésor public.

    Quels sont les critères sur la base desquels elle est calculée ? Selon cette disposition, les rentrées des compagnies pétrolières étrangères opérant en Algérie seront soumises à une surtaxe de cinq pour cent au minimum et de cinquante pour cent au maximum lorsque la moyenne arithmétique mensuelle du prix du baril dépasse trente dollars.

    Pendant que le secteur pétrolier cumule les performances, en valeur et en croissance, les branches industrielles, supposées booster les exportations hors hydrocarbures, périclitent. Elles n’arrivent pas à dégager des plus-values importantes.
    Et pourtant, l’Etat a mobilisé des milliards de dinars en soutien à l’industrie. Que faire ? L’or noir, synonyme de richesse, fait paradoxalement que les secteurs hors hydrocarbures ne démarrent pas dans beaucoup de pays pétroliers. Et, l’Algérie en fait partie. Dans l’imaginaire des dirigeants des pays à forte richesse minière, trouver des secteurs de substitution au pétrole équivaut à y consentir des investissements colossaux.

    Autant continuer à investir dans les hydrocarbures, un secteur que les pays pétroliers maîtrisent mieux. Si l’on prend le cas de l’Algérie, des efforts, étalés sur plusieurs années, déployés dans les exportations hors hydrocarbures n’ont débouché que sur de maigres résultats : environ un demi-milliard de dollars en exportation est enregistré chaque année. C’est maigre. Des efforts analogues dans le secteur pétrolier auraient permis d'augmenter de dizaines de milliards de dollars les recettes pétrolières. Problématique est et demeurera la canalisation de l’argent du pétrole et en Algérie et dans beaucoup de pays pétroliers. Une solution de rechange ?

    L’Etat s’essaye toutefois à une nouvelle stratégie industrielle dont le contenu a été adopté en conseil de gouvernement et des assises pour l’enrichir sont attendues fin février. La nouvelle vision industrielle est sous-tendue par des facilitations diverses, comme la priorité au développement des Hauts Plateaux, et les pôles de compétitivité. Certes, la stratégie industrielle dont il s’agit, tout le monde y adhère et l’argent coule à flots pour la soutenir. Mais encore faut-il pouvoir trouver des projets structurants pour la mettre en marche. Les plus optimistes estiment que trouver des secteurs de substitution aux hydrocarbures relève du possible, à condition que la mécanique ne s’essouffle pas, parce que l’industrie, c’est le long terme. Et, qu’il y ait réelle volonté de la part de l’Etat de promouvoir les exportations hors hydrocarbures dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE, signé en 2002, et de sa prochaine adhésion à l’OMC, entre autres circuits à l’échelle régionale et internationale. Or, aujourd’hui, l’Algérie ne tire pas grand-chose de son association avec les Vingt-sept. Elle reçoit de l’UE plus de marchands que d’investisseurs, estiment un chef d’entreprise de la banlieue d’Alger. Il sait de quoi il parle.

    A en juger par les chiffres, l’Algérie demeure toujours une bonne adresse pour les exportateurs européens, à commencer par les Allemands et les Français (deux poids lourds dans l’espace européen). Le volume des importations en provenance de l’Allemagne sur la période 1994-2003, par exemple, s’est situé entre un minimum de 482,6 millions de dollars en 1997, et un maximum de 847 millions de dollars en 2003, soit une hausse de… 62% en dix ans. Le volume annuel moyen est de l’ordre de 685 millions de dollars. La tendance à la hausse des importations en provenance de l’Allemagne a été constatée à partir de 1998, une période où les unités industrielles nationales avaient été soumises à des plans de restructuration et de redressement drastiques qui, il faut le dire, n’avaient pas débouché sur ce à quoi aspiraient leurs promoteurs. C’était une sorte de programmes de soutien à des entreprises en difficulté à la suite de la mise en œuvre des plans d’ajustement structurel dictés par le Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale. Une des sociétés concernées par ces plans de redressement, la SNVI.

    Celle-ci avait été, dans cette période, au contact des Allemands, non pas pour négocier des transactions commerciales, mais pour monter des projets de partenariat, avec la firme Man. Seulement, les discussions avaient tourné court.

    Et la SNVI n’était pas un cas isolé, en l’espèce. Et ce n’est pas l’échec de ces négociations qui va influencer le volume des échanges, les Allemands voulant parler commerce et seulement commerce. Et ça leur réussit.
    En valeurs, le volume des importations en provenance de l’Allemagne représente 6,78% en moyenne annuelle de celui total des importations de l’Algérie et 11,71% des importations en provenance de l’Union européenne. La France présente les mêmes similarités ou presque, qui reste le premier fournisseur de l’ Algérie et de façon constante depuis 1992. C’est une position que les entreprises hexagonales défendent jalousement, parce qu’elle les conforte dans un marché colossal, évolutif, attractif en matière commerciale. Et ce marché, des indices l’illustrent.

    Les importations algériennes de France ont plus que doublé entre 1992 et 1994, passant d’un montant de l’ordre de… deux milliards de dollars en 1992 à 2,65 milliards de dollars en 2002, à 3,12 milliards de dollars en 2003 et à… 4,12 milliards de dollars en 2004. Le solde commercial a toujours tourné à l’avantage de la France, à l’exception des quatre années suivantes : en 1997 avec un solde positif de 151 millions de dollars, en 2000 avec 756 millions de dollars, en 2001 avec 499 millions de dollars et, enfin, en 2002 avec 134 millions de dollars. Inversement, le solde commercial avec l’Union européenne a été à l’avantage de l’Algérie durant toute la période.

    La part de la France dans le volume des échanges se situe entre 22 et 25% du montant des importations totales de l’Algérie, tous pays confondus. 38 et 48% du montant des importations de l’Algérie en provenance de l’Union européenne. Autres données, 43% du montant annuel des importations de France concernent neuf produits classés par ordre d’ importance décroissant. Les médicaments occupent le premier rang avec un montant de l’ordre de 300 millions de dollars par an en moyenne (1992-2004). Ils représentent ainsi, sur la période considérée, 12% du montant annuel des importations de marchandises de France et 63% du montant des importations.

    En ce qui concerne les exportations algériennes, la France se posait en deuxième client de l’Algérie sur la période 1992, 1993, 2001, 2002 et 2004. Elle occupait le troisième rang en 2004 derrière l’Italie (2ème rang) et les Etats-Unis (1er rang). Dans l’ensemble des marchés de ces pays avec lesquels elle entretient des relations étroites, l’Algérie n’en est pas encore arrivé à développer ses exportations hors hydrocarbures.

    Par la Tribune

  • #2
    apres l'ere des hydrocarbures , l'Algérie va se spécialiser dans les énergies renouvelables : alcool de datte , essence d'huile d'olive ;........................
    Mr NOUBAT

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    • #3
      Tous se vends et tous s'exporte,autant savoir le faire et avoir les moyens adéquats.
      Nos hommes d'affaires ne veulent pas trops investir,
      L'etat n'encourage pas,
      Les moyens de transports et de stockages sont obsolletes.

      Par exemple, le maroc exporte des fleurs vers l'europe,du poissons ,des mondarines et la monthe fraiche vers le quebec.
      Meme chose pour la Tunisie
      Pour l'Algerie,on espere,c'est pas sorciers de faire de meme,ooh la chemma par exemple ,qu'est ce qui empeche la SNTA de l'exporter,y'a que benchico qui le fait à partir de la belgique.
      la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

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      • #4
        Il faut s’orienter vers l’industrialisation basée sur les PME et l’économie immatérielle basée sur les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication).
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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        • #5
          >>>Il faut s’orienter vers l’industrialisation basée sur les PME et l’économie immatérielle basée sur les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication).

          Franchement il n'y a rien d'autre à faire mais j'ajouterai une mention particulière concernant l'agriculture et l'agroalimentaire.

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