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Yannayer, Infos et histoire

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  • Yannayer, Infos et histoire

    Yennayer (Yennar dans l'Aurès et en Kabylie de l'est) est le premier jour de l'an du calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité par les Berbères à travers l'Afrique du Nord. Fêté selon les régions du 12 au 14 janvier de chaque année, il correspond au premier jour de janvier du calendrier julien, qui aujourd'hui est décalé de 13 jours par rapport au calendrier grégorien. Suite probablement à une erreur des premières associations culturelles qui ont prôné le retour à cette fête traditionnelle, menacée de disparition, l'opinion que la date traditionnelle est le 12 janvier est très répandue, surtout en Algérie, bien que selon certains spécialistes la date exacte serait le 14 janvier.

    En Algérie, une décision présidentielle annoncée le 27 décembre 2017 fait de Yennayer un jour chômé et payé, fêté pour la première fois officiellement le 12 janvier 2018, lorsqu'il ne coïncide pas avec un week-end.

    Dans certaines régions, Yennayer est précédé par imensi n yennayer, "la veille de Yennayer". Les gens se réunissent et attendent, à travers différentes manifestations, la venue de la nouvelle année. C'est le 11 que « amghar ouchouqyaye » est chassé par les habitants, qui l'accusent de tous les maux de l'année écoulée.

    Origines

    L'Académie berbère s'est basée sur le fait que les Nord-Africains avaient coutume de célébrer Yennayer le 12 janvier de chaque année, pour le décréter comme « nouvel an amazigh ». C’est Ammar Negadi qui mit en avant un calendrier berbère, en 1980, basé sur un évènement marquant dans l’histoire du peuple amazigh, un fait historique incontestable pour en faire le point zéro du calendrier. Son choix s’est porté sur l’an 950 avant Jésus-Christ qui correspond à la date où le roi berbère Sheshonq Ier (ⵛⴻⵛⵓⵏⴽ) (orthographié également Chichnaq ou Chichneq) fut intronisé pharaon d’Égypte et fonda la XXIIe dynastie qui régna sur l'Égypte jusqu’à l’an 715 av. J.-C. Ce roi berbère avait réussi à unifier l’Égypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu’il s’empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem en 926 avant Jésus-Christ. Cette date est mentionnée dans la Bible et constituerait, par-là-même, la première date de l’histoire berbère sur un support écrit. Le roi Sheshonq est évoqué dans la Bible sous le nom de Sésaq et Shishaq (שִׁישַׁק) en hébraïque ancien.

    Étymologie
    Yennayer est la prononciation kabyle ou arabe du mois de janvier qui se nomme en latin Ianuarius, en espagnol Enero et en arabe Yanayer.

    Il existe aussi une étymologie non confirmée qui voudrait que Yennayer soit un mot composé de deux mots berbères : yen qui veut dire le numéro un et ayer qui veut dire mois.
    Alors yennayer veut dire le premier mois. Une autre étymologie berbère serait « les paroles de la lune » ou encore « verbe du ciel ».

    Les jeux

    Les masques symbolisent le retour des invisibles sur Terre. En période du mois de yennayer, les enfants en Kabylie et dans l'Oranie se déguisaient (chacun confectionne son propre masque) et parcouraient les ruelles du village. Passant de maison en maison, ils quémandaient des beignets sfendj ou des feuilletés de semoule cuits lemsemmen pour qui les gens s’obligent de donner. Par ce geste d’offrande, le Berbère de Kabylie tisse, avec les forces invisibles, un contrat d’alliance qui place la nouvelle année sous d’heureux auspices.

    Ce rite, comme celui de la première coupe de cheveux du nouveau-né, est transposé à l’Achoura et repris lors de la période des labours. Le paysan distribuait d’humbles offrandes aux passants croisés sur son chemin et déposa de petites quantités de nourritures dans des lieux saints, en se rendant dans ses champs. Amenzu n yennayer marqua toutes les régions berbérophones par des jeux liés aux morts de retour sur Terre : carnaval de Tlemcen, jeux de taγisit (os) des femmes de Ghadamès…

    Le mythe de la vieille

    Dans l’univers culturel berbère, un drame mythique marqua, de sa forte empreinte, yennayer. Des histoires légendaires sont différemment contées au sujet d’une vieille femme. Chaque contrée et localité ont leur version. Les Kabyles disaient qu’une vieille femme, croyant l’hiver passé, sortit un jour de soleil dans les champs et se moquait de lui. Yennayer mécontent emprunta deux jours à furar (février) et déclencha, pour se venger, un grand orage qui emporta, dans ses énormes flots, la vieille.

    Chez les At-Yenni, la femme fut emportée en barattant du lait. Chez les At-Fliq, il emprunta seulement un jour et déclencha un grand orage qui transforma la vieille en statue de pierre et emporta sa chèvre. Ce jour particulier est appelé l’emprunt (Amerdil). Le Kabyle le célébra chaque année par un dîner de crêpes. Le dîner de l’emprunt (Imensi umerdil) fut destiné à éloigner les forces mauvaises.

    À Azazga et à Béjaïa (en Algérie), la période de la vieille (timγarin) duraient sept jours. Le mythe de la vieille exerçait une si grande frayeur sur le paysan berbère au point que celui-ci était contraint à ne pas sortir ses animaux durant tout le mois de yennayer. Le pragmatisme a fait que les jours maléfiques furent adaptés par le Kabyle à l’organisation hebdomadaire des marchés dans les villages. Cette répartition du temps de la semaine est encore d’actualité. Chaque commune de Kabylie possède son jour de marché. Pour l’esprit rationnel le tabou de ne pas sortir les animaux s’explique plutôt par l’utilisation de la bête comme source de chaleur pour la famille durant le mois le plus froid de l’année. L’architecture intérieure de la maison traditionnelle étaye au demeurant cette argumentation.

    Le mythe de la vieille marqua, d’ouest en est, les régions berbérophones. À Fès (au Maroc), lors du repas de yennayer, les parents brandissaient la menace de la vieille, appelée « Hagouza » du mot arabe ajouza signifiant la vieille, si leurs enfants ne mangeaient pas à satiété : « la vieille de yennayer viendra vous ouvrir le ventre pour le remplir de paille ». Ainsi le nom du plat à base de lait et de grains de blé porte-t-il également le nom de Hagouza.

    À Ghadamès (en Libye), « Imma Meru » était une vieille femme, laide, redoutée malfaisante. Elle viendrait griffer le ventre des enfants qui ne mangeraient pas des légumes verts durant la nuit du dernier jour de l’an, disaient les parents. Pour permettre aux jeunes pousses d’aller à maturité, l’interdit de les arracher s’applique par « Imma Meru a uriné dessus ». Étant conté différemment, dans la quasi-totalité des régions berbérophones, le drame légendaire de la vieille de yennayer a le même support culturel.

    Des traditions berbères liées au changement de l’année se retrouvent dans plusieurs régions d’Afrique, voire du bassin méditerranéen. Elles s’apparentent parfois à de la superstition néanmoins elles participent à la socialisation des personnes, harmonisent et renforcent le tissu culturel. Des peuples d’identités différentes, considèrent les divers rites de yennayer faisant partie intégrante de leur patrimoine culturel.

    Yennayer et ses rites

    Le vocable yennayer s’apparente au terme latin ianuarius (janvier). Il est le plus utilisé dans l’univers culturel berbère, même si le Kabyle a tendance à employer parfois « ixf u segwas » (le début de l’année) ou encore « tabburt u segwas ». Les At Waziten (les berbères de Libye) préfèrent « anezwar n u segwas » (introduction de l’année). Ce mois marque les débuts du solstice d’hiver. Le soleil entame sa remontée. Les jours encore très froids se rallongent et instaurent l’espoir d’une meilleure année. Il est ritualisé d’une manière assez significative.

    La célébration de Yennayer s’articule autour de plusieurs symboliques.

    Croyances et superstitions

    Ainsi, pour espérer une nouvelle année plus prospère, Yennayer est marqué par quelques opérations de purification. Dans l’anti-Atlas par exemple, au petit jour de Yennayer, la maîtresse de maison nettoie toutes les recoins de la maison en y saupoudrant ibsis (mélange de farine, huile et sel). Elle balaie ensuite toutes les pièces pour « chasser » tamγart n gar aseggwas (« l'épouse de la mauvaise année ») qui n'est autre que tamara la « misère » (mot à éviter ce jour-là).

    Le sacrifice d'un animal est de rigueur, symbolisant l'expulsion des forces et des esprits maléfiques mais aussi marquant ses vertus prophylactiques. On prie alors les forces divines pour assurer une saison culturale féconde. Au cours de la fête de Yennayer, on fait intervenir des personnages tels teryel (tamZa, « ogresse » en rifain) ou aâdjouzet Yennayer (« la vieille de janvier » en arabe).

    Après le copieux repas de Yennayer, la maîtresse de maison mettait jadis un peu de nourriture dans le métier à tisser (azzetta), dans la meule domestique (tasirt) et dans le foyer au feu (kanun) pour embaumer de bénédictions ces objets essentiels dans la vie rurale (Aurès, Kabylie et Oranie).

    source : wikipedia
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    Centre "Intérêt de Mon Pays"

  • #2
    En fait le calendrier amazigh serait exactement l'an 38

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    • #3
      On s en fout si le calendrier a été crée ou recrée en 1980. Aucune importance.

      Les Amazighs de l Afrique du nord , du sahel fêtent cette journée depuis 2968 ans . C est ce qui compte . ceux qui aiment tant mieux, ceux qui n aiment pas on s en fout de leurs avis .

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      • #4
        ceux qui n aiment pas on s en fout de leurs avis
        Le problème c'est qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de le donner... Leur avis!La haine baveuse est tenace!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Ou sont les haineux ?
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          • #6
            Avec certains il ne faut pas donner ton avis sinon t'es taxé de haineux !

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            • #7
              bonne année au peuple berbère
              selon cette carte Jijel (ville où je suis née) est tamazight. Pourtant aussi loin que je me souvienne (arrière grand père), j'avais jamais vu ou entendu parlé de cette fête. J'ai toujours fêté que 2 fêtes : Aïd el Fitr et Aïd el Kebir. Mais je pense qu'il faut respecter les fêtes de chacun. On appelle cela la tolérance.

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              • #8
                moi je suis "arabe" ( les guillemets c'est pour dire assurément arabisé ).
                Ma famille à Biskra ne fête pas Yennayer. On ne connait pas.
                Ma famille à Alger le fête régulièrement.

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                • #9
                  Le plus important est de savoir qu'est ce qu'ont fête !

                  d'ou sa viens etc...

                  ce qui est sûr , c'est qu'il y'a une renaissance de cette culture , elle est pas uniforme par contre ... ni vulgarisé .
                  Droite des Valeurs
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                  • #10
                    Je ne suis pas berbère et pourtant on l'a toujours fêté dans ma famille
                    tchek tchek tchek

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