Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Energie: Rolls Royce dans le projet Medgaz

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Energie: Rolls Royce dans le projet Medgaz

    La britannnique Rolls Royce vient rejoindre les quatre autres multinationales qui sont deja dans le projet Medgaz. Les travaux, qui ont déjà commencé en Algérie, doivent s’accélérer en 2007, avec la construction du tronçon sous-marin du gazoduc, long de deux cents km.

    ==

    C’est parti, la construction de Medgaz, le gazoduc transméditerranéen qui doit acheminer du gaz algérien en Espagne, a été confiée à cinq entreprises multinationales. Il s’agit des entreprises japonaises Mitsui et Sumitomo, de la britannique Rolls Royce, de l’italienne Saïpem et du consortium hispano-français Tecnicas Reunidas-Amec Spie. C’est un groupement d’entreprises inédit ; il porte en son sein une entité moins connue dans l’industrie gazière, Rolls Royce.

    L’ouvrage, dont le coût total est estimé à neuf cents millions d’euros, doit entrer en service en 2009, avec une capacité initiale de transport de huit milliards de m3 par an, qui pourra être augmentée à seize mds de m3/an à terme. Il reliera Beni Saf (ouest de l’Algérie) à Almeria (Espagne). Les travaux, qui ont déjà commencé en Algérie, doivent s’accélérer en 2007, avec la construction du tronçon sous-marin du gazoduc, long de deux cents km. Avec 36%, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est majoritaire dans le capital de Medgaz, suivie par les sociétés espagnoles Cepsa et Iberdrola (20% chacune), par l’italienne Endesa et par Gaz de France (12% chacune). Les adjudicataires qui sont spécialisés dans ce type d’infrastructures, emploient les technologies les plus avancées et ont acquis une vaste expérience dans des projets similaires, est-il écrit dans un communiqué que la société Medgaz, a rendu public. Mitsui et Sumitomo fourniront les 226 km de tuyaux en acier au carbone à haute résistance du gazoduc, Rolls Royce fabriquera et installera les trois compresseurs de la station qui élèveront la pression du gaz depuis la côte algérienne afin d’assurer sa traversée jusqu’en Espagne via la Méditerranée. La pose du tronçon sous-marin sera effectuée par l’entreprise italienne Saïpem, et la station de compression, ainsi que le terminal de réception en Espagne, seront réalisés par le consortium hispano-français Técnicas Reunidas-Amec Spie. Medgaz, projet grandiose, est de nature à renforcer le bilatéral entre l’Algérie et l’Espagne et à introduire plus de fluidité dans les approvisionnements gaziers dans l’Europe des Vingt-sept. Il permet par ailleurs au groupe Sonatrach de se frayer une place plus importante que celle qu’il occupe aujourd’hui dans le marché espagnol, notamment dans la distribution du gaz.
    Le groupe y est déjà implanté : il est sur l’usine de propylène qu’il a réalisée en partenariat avec le groupe allemand BASF. La société nationale des hydrocarbures détient 49% de part dans cette usine alors que son associé BASF en détient 51%. Partenaire traditionnel de l’Algérie, l’Espagne est l’un des pays les plus présents sur le marché algérien. Et pas seulement dans les hydrocarbures.

    Les deux pays s’attellent depuis quelques années à promouvoir davantage le flux des échanges commerciaux. Des chiffres ?
    Des statistiques officielles établissaient à plus de 3,7 milliards de dollars le volume des échanges entre l’Algérie et l’Espagne. En 2003, par exemple, l’Algérie avait exporté vers l’Espagne pour 2,9 milliards de dollars. Elle en avait importé pour seulement 800 millions de dollars. L’Algérie en importe du ciment, des produits chimiques, sidérurgiques et pharmaceutiques, entre autres. L’Espagne est classée parmi les pays ayant investi le plus en Algérie : 2,3 milliards de dollars en investissements étrangers directs en 2003. Elle occupe la quatrième place comme client de l’Algérie. Le Medgaz, est aussi un projet structurant ; il conférerait une nouvelle configuration au marché du gaz à l’échelle européenne.

    Et, il constituerait ainsi une nouvelle donne en matière gazière à même de consolider la position dont jouissent aujourd’hui les pays gaziers traditionnels. Seulement, cette géographie gazière n’arrange pas les affaires de tout le monde, des pays consommateurs craignant une «cartelisation», dans le secteur du gaz. C’est pourquoi, ils prêtent à des pays gaziers comme l’Algérie et la Russie l’idée de vouloir monter une OPEP du gaz. Faux, répliquent Russes et Algériens. Qu’en pense un spécialiste, comme l’économiste Nicolas Sarkis. Celui-ci a souligné, dans la revue Pétrole et gaz arabes (PGA) parue vendredi dernier, reprise par l’APS, que l’OPEG, le cartel des pays exportateurs de gaz n’est qu’une idée en l’air, alors que celui des pays importateurs est déjà là, sans porter de nom.

    Les pays importateurs de gaz naturel, notamment l’Union européenne, ont-ils raison de s’inquiéter de l’offensive du géant russe Gazprom sur le marché mondial, du rapprochement en cours entre certains grands exportateurs de gaz et de la création éventuelle d’une Organisation des pays exportateurs de gaz (OPEG) plus ou moins semblable à l’OPEP et dans laquelle certains voient déjà un «cartel» et une menace pour les pays consommateurs, s’est demandé l’économiste dans la revue du Centre arabe des études pétrolières, basé à Paris. Les démentis formels d’une entente sur la production où les prix exprimés aussi bien par le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, que par le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, n’ont pas suffi à dissiper les appréhensions des Européens, a-t-il poursuivi. Mais l’inquiétude qu’un «cartel» éventuel des pays exportateurs a suscitée en Europe et ailleurs n’a d’égale que l’irritation ressentie par les pays exportateurs face à ce qu’ils considèrent comme un cartel qui existe déjà de facto parmi les pays importateurs, tant dans le cadre de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) que surtout de l’UE, a-t-il ajouté.

    Sarkis a précisé que les longues discussions sur la clause de destination ont, à titre d’exemple, bien illustré le pouvoir considérable que confère à l’UE l’harmonisation des politiques de ses pays membres dans le domaine énergétique, dont le gaz naturel, tout comme dans d’autres domaines. Il a aussi souligné les problèmes de montage d’un cartel des pays exportateurs du fait de l’inexistence d’une politique commune et par la structure des échanges gaziers mondiaux car, contrairement au pétrole, ces derniers sont dominés par des contrats à long terme, donc rigides sur de très longues périodes, et par le transport, non moins rigide, par gazoduc.
    Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le Forum des pays exportateurs de gaz, dont la mise sur pied a été annoncée en 2001 par la Russie, l’Iran et le Qatar, soit resté jusqu’à maintenant une coquille vide et n’ait même pas tenu une seule réunion depuis 2005, a estimé cet expert, notant que les obstacles auxquels ce forum s’est heurté sont grosso modo identiques à ceux qui se dressent encore sur la voie de la création d’une organisation des pays exportateurs de gaz.

    En attendant, si la mise sur pied d’une OPEG reste une idée dans l’air, le fait est que, sans en avoir le nom, une organisation des pays importateurs de gaz (OPIG) existe bel et bien déjà et défend farouchement les intérêts de ses pays membres, a-t-il conclu. Sur le même sujet, le P-DG de Gazprom a déclaré que les grands producteurs de gaz ne sont plus des concurrents mais des partenaires naturels, étant donné la forte demande mondiale de gaz, si bien qu’un cartel calqué sur l’OPEP est inutile. Et d’ajouter : «Nous assistons dans le monde entier à une lutte acharnée pour l’accès aux ressources énergétiques.» Dans ces conditions, les principaux producteurs de gaz ne sont plus en concurrence mais sont des partenaires naturels. Le patron de Gazprom a estimé également que la structure qui lierait les exportateurs de gaz ne peut pas être la même que celle d’un cartel comme l’OPEP, même si, selon lui, un mécanisme de coordination des actions est, bien sûr, indispensable. Il a affirmé que les grands producteurs de gaz ont intérêt à s’accorder sur des stratégies à long terme dans le domaine de l’exploration, de la production et de l’exportation de gaz et dans l’optimisation des projets d’investissement afin que l’offre corresponde toujours à la demande.

    A notre qu’au début du mois, le président russe, Vladimir Poutine, avait qualifié d’«intéressante» l’idée d’une «OPEP du gaz», alors que les experts pensent au contraire que sa mise en œuvre est impossible en raison des spécificités du marché du gaz.

    Par La Tribune

  • #2
    il porte en son sein une entité moins connue dans l’industrie gazière, Rolls Royce.

    Il faut etre fou pour dire cela. Rolls Royce (RR) est le plus grand fournisseur de turbines a Gaz dans le monde. Pratiquement toutes les installations d'exploitations de Petrol et Gaz (plateformes) en offshore utilisent les fameux moteurs Avon (engines) pour entrainer les compresseurs et autres generateurs d'electricite. Les moteurs Avon ont cette particularite d'etre extremement compacte (tres important en offshore au vue de la limitation de l'espace) et tres puissants.
    Je pense que la strategie d'avoir d'ores et deja sub-divises le travail en gros lots est tres interessante:economie, execution des lots en parallele d'ou une duree limite dans le temps, meilleure gestion du projet par les actionnaires, etc.

    Commentaire

    Chargement...
    X