Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mystère et boule de gomme

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mystère et boule de gomme

    On trouve de tout ici-bas. Je ne parle pas du marché aux légumes ou de la supérette qui, il y a qarrn wa zamara, a remplacé 3ami el piceri et le mzabi du coin. Tiens, d'où vient cette expression ? J'ai beau chercher le rapport entre qarn (siècle ?) et zamara (clarinette ?) Walou ! C'est le désert de Gobi dans ma tête. Mais bon, tant qu'il n'y aura pas de tempête de sable, je ne serai pas décoiffée.

    Peu importe, le vide dans la tête, l'essentiel est dans les apparences.
    Non, je ne me trompe pas, l'apparence prime sur l'intellect. Vous ne me croyez pas ? Allez voir du côté de chez El Hetta wa el Hama, le club du chic au féminin et au masculin. Là-bas, vous trouverez du chic et du magnifique quand ça ne parle pas. Mais quand ça ouvre la belle bouche bien dessinée aux dents bien rangées et le bouc bien taillé, c'est à prendre ses jambes à son cou. Une autre expression qui m'intrigue. Comment peut-on prendre ses jambes à son cou pour fuir ! Imaginez vos jambes à votre cou. Encore faut-il être souple pour pouvoir ramener ses jambes à son cou.
    N'essayez pas, vous tomberez à la renverse, en plus la couture de votre pantalon se défera. Parole de Makhlouka !

    Cela me fait rappeler que je dois dépoussiérer mon spin-bike qui sommeille dans le débarras depuis plus de quatre ans. Il n'est pas le seul, il y a aussi les raquettes de tennis, les haltères et la combinaison de plongée.
    C'est cela vouloir faire trente-six choses à la fois ! Ma darte walou ! Ni je me suis musclée, ni je suis devenue une plongeuse. Les haltères ont servi un mois, la tenue de plongée deux fois, les raquettes, je les sors de temps en temps, quant au vélo, il a trôné six ou sept mois dans ma chambre et a marqué de bleus mes pauvres jambes. Tous les matins, au réveil, je me le prenais dedans.
    Et mon père de me taquiner, en reprenant Devos " Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser."

    Comme je disais, il faut de tout pour faire un monde. Mon monde ne fait pas exception. Toutes les espèces d'humains y habitent : les authentiques, les faux, les sages, les fous, les gentils, les méchants, les altruistes, les égoïstes, les angéliques, les démoniaques, les naïfs, les rusés... Enfin de tout !

    Mais, il y a une espèce que je ne connaissais pas, que j'ai découverte en la personne d'un collègue. C'est un Terrien tout comme vous et moi. Mais il est à part. Je ne sais pas à quelle espèce humaine il pourrait appartenir.

    Je ne trouve pas de mot pour le qualifier. Bizarre est un mot trop faible pour le préciser. Il faut que j'en invente un autre.
    C'est un homme qui pourrait vous faire une omelette avec un étouffé dans l'oeuf. Vous prouver que les ovipares étaient là bien avant le big bang et que les mammifères sont leurs descendants. Qu'Eve avait une demi-soeur jumelle de père inconnu. Que la Terre est un ballon réglé qui n'a pas encore marqué son but et que le jour où elle le fera, tout partira en éclats, sauf Maqam Echahid. Que l'être humain n'est pas humain, qu'il est juste un point d'interrogation d'une ponctuation qui ne clarifie aucune phrase. Que les religions ne sont qu'un jeu de société, et j'en passe !

    Mais une chose est certaine, c'est l'employé le plus productif, le plus sérieux, le plus ponctuel de la boîte. Quand il travaille, il entre en transe, on dirait que le monde qui l'entoure n'existe plus pour lui. Il refuse de répondre au téléphone. Aux réunions, il prend des notes en dessinant des figures géométriques. C'est sa sténo, dit-il.
    Quand il mange, il ne remue ni lèvres ni mâchoire.

    Il a dit être marié depuis l'âge de 19 ans et qu'il n'a pas d'enfants car les enfants sont source d'insomnie et de dépenses inutiles, que l'on devrait tous naître adultes sans parents comme Adam et Eve.

    A la dernière réunion, il a dit qu'il avait de grandes ambitions pour l'humain qu'est l'Algérien et qu'il travaillait dur pour lui apprendre à exister.
    Comment faut-il prendre cette déclaration ?

    Une collègue, celle qui a la larme facile, dal tnawah a3lina, et que l'on a trouvée un jour, mrab3a - assise en tailleur - dans son bureau, en train de pleurer. A3lach kanate tebki ? Pourquoi pleurait-elle ce jour-là ? Elle pleurait parce que sa cousine avait rompu avec son fiancé. Le troisième, s'il vous plaît !
    Une autre collègue pensant la réconforter lui avait dit : " Abki 3la hamek, toi qui n'as pas encore trouvé ton âme soeur, quant à ta cousine ma tkhafich 3liha, demain elle en trouvera un autre." Et une autre collègue experte en réconfort lui avait conseillé de se mettre avec l'un des ex de sa cousine.
    Eh bien, cette collègue, la pleureuse, pas les démoralisatrices, a une peur bleue de ce collègue. Elle dit que c'est un djinn déguisé en humain, qu'il est ici pour nous exterminer, qu'il faut l'enchaîner à un palmier, sinon il nous tuera tous et nous remplacera par ses semblables.

    Quand j'ai répété ses mots à mon père, il m'a dit " Ça va ta collègue n'est pas trop atteinte. Elle ne croit pas que ce collègue est une menace pour l'Algérie, qu'il n'est pas envoyé par ses ennemis pour déstabiliser le pays d'un million et demi de martyrs, ni par ceux qui la jalousent parce que le sous-sol de son Sahara est riche en hydrocarbures.
    Tu lui diras qu'une roqia, un imam et une bouteille de Saïda exorciseront le collègue qu'elle prend pou un démon. "

    Je me suis contentée de lui dire que notre collègue ne pouvait être un djinn. Il n'aurait pas pu vivre parmi nous, vu les coupures d'eau que nous subissons au quotidien et vu que nos ascenseurs sont toujours en panne, car les djinns aiment l'eau et peuvent voler. Je lui ai aussi demandé si elle l'avait déjà vu voler jusqu'au bureau qui se trouve au quatrième étage.
    Je ne sais pas si elle a gobé cette explication tirée par les cheveux. En tout cas, maintenant, elle a cessé d'attendre qu'il ait quitté la cantine pour descendre déjeuner.

    Ce qui m'inquiète moi, c'est son absence, pas de la pleureuse. Elle, elle est toujours présente, mouillant de larmes PC et documents. Je m'inquiète pour l'autre collègue, "l'alien". Cela fait une quinzaine de jours qu'il n'est pas venu travailler. Sa femme n'a pas de ses nouvelles non plus. Personne ne sait où il est. Il s'est volatilisé.

    Et si la pleureuse avait raison...

    Makhouqiate
    Samedi le 20 janvier 2018

  • #2
    bonne et heureuse année à toutes et à tous, avec un peu de retard.

    Commentaire


    • #3
      Bonne année, Makhlouka.
      Assegwaz ameggaz, ça te fera moins de retard.

      Quand j'ai répété ses mots à mon père, il m'a dit " Ça va ta collègue n'est pas trop atteinte. Elle ne croit pas que ce collègue est une menace pour l'Algérie, qu'il n'est pas envoyé par ses ennemis pour déstabiliser le pays
      Hahahahahahahahahah,
      Echeikh a toujours le mot juste. Pas trop atteinte, comparés à « Ces malades qui nous gouvernent ».

      Sinon, ou le frangin, qui travaille au sud, qu'est-ce qu'il devient ? Zewedjtouh wella mazal ?
      "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
      Socrate.

      Commentaire


      • #4
        Hello et bonne année à toi aussi !

        Sinon j'ai rien compris ...

        Commentaire


        • #5
          Les djinn n'aiment pas faire du sport mais ils accumulent chez eux des machines de fitness pour tromper leurs entourages

          Bonne année et Assegwaz ameggaz Makhlouka

          Commentaire

          Chargement...
          X