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Pénétrante port de Djendjen-El Eulma : 36 mois de plus, et encore !
Algeriemondeinfos 19/01/2018
Le projet de la pénétrante devant relier le port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, à l’autoroute Est-Ouest, au niveau de la ville d’El Eulma (wilaya de Sétif) enregistre un retard historique. Lancé en août 2013 en grande fanfare, en présence de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le projet disposait initialement d’un délai de réalisation de 36 mois. Bientôt cinq années se seront écoulées, sans que l’ouvrage donne des signes d’un achèvement plus ou moins rapproché dans le temps. Même le tronçon de 20 km- entre le port et la ville de Texanna, promis à la livraison pour la fin de l’année 2017 n’est pas encore finalisé.
Face à de multiples problèmes ayant grevé l’avancement des travaux, une inspection du Premier ministère a été dépêchée en 2015 sur le site, où elle a eu à écouter les arguments et les justifications de l’organisme réalisateur (groupement d’entreprises algéro-italien Rizani Deccher- SAPTA- ETRHB Haddad), des responsables de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et des responsables de la wilaya. La nature complexe du terrain et les problèmes d’expropriation ont été les raison principales invoquées.
En septembre dernier, un rapport d’une commission de l’Assemblée populaire de la wilaya de Jijel a fait état de la non-maturité des études inhérentes à ce grand projet structurant. Les études en question ont été réalisées par le groupement canado-algérien SNC Lavalin et CTTP.
En 2016, après le constat de l’immense retard enregistré par les travaux, le ministère des travaux publics renvoya la réception du projet à 2019, alors que l’échéance initiale le fixait pour la fin 2016. Cela s’est fait via une procédure de prorogation de délai de 36 mois (soit un taux d’augmentation de 100% du délai, situation exceptionnelle dans les annales des Travaux publics).
C’est là une contreperformance rare, d’autant plus qu’elle est assumée en tant que telle. L’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, expliquait qu’une telle situation est due au fait que des travaux préalables auraient dû être effectués. De même, ajoutait-t-il, « il y a eu confusion entre le délai de l’étude, le déplacement des réseaux et l’expropriation (…) Ces dernières missions requièrent un délai spécial« .
Il y a lieu de signaler que 400 propriétaires de terrains de piémont ou de montagne ont été indemnisés depuis le début de l’opération. La libération de l’emprise de l’autoroute a aussi requis la démolition de plusieurs habitations, soit 193 unités dont 151 dans la seule commune de Beni Yadjis.
Trois ans après le lancement des chantiers, les efforts de la wilaya et de l’Agence nationale des autoroutes ont été consacrés plutôt à la mission de déplacement des réseaux (électricité avec ses trois catégories de tension, réseaux hydrauliques,..) sur 42 km dans la wilaya de Jijel et 15,5 km dans la wilaya de Mila. Dans cette dernière wilaya, le transfert concerne aussi un cimetière abritant 500 tombes.
Le marché de la pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma a été attribué au groupement algéro-italien pour un montant de 160 milliards de dinars et un délai initial de réalisation de 36 mois. Avec la nouvelle rallonge, le délai atteint 72 mois.
L’itinéraire de cette pénétrante est considéré comme l’un des plus difficiles sur le plan du relief. En dehors du point de départ (port de Djendjen) et du point d’arrivée (échangeur d’El Eulma avec l’autoroute Est-Ouest), tout le reste de l’itinéraire est fait de collines et de montagnes (massif des Babors).
Cette situation topographique induit la réalisation de grands ouvrages d’art à plusieurs endroits, le long de l’autoroute: 54 viaducs, un tunnel de 1865 m, 13 échangeurs, 31 passages supérieurs, 200 passages hydrauliques, 12 passages inférieurs et 6 aires de service.
Algeriemondeinfos 19/01/2018
Le projet de la pénétrante devant relier le port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, à l’autoroute Est-Ouest, au niveau de la ville d’El Eulma (wilaya de Sétif) enregistre un retard historique. Lancé en août 2013 en grande fanfare, en présence de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le projet disposait initialement d’un délai de réalisation de 36 mois. Bientôt cinq années se seront écoulées, sans que l’ouvrage donne des signes d’un achèvement plus ou moins rapproché dans le temps. Même le tronçon de 20 km- entre le port et la ville de Texanna, promis à la livraison pour la fin de l’année 2017 n’est pas encore finalisé.
Face à de multiples problèmes ayant grevé l’avancement des travaux, une inspection du Premier ministère a été dépêchée en 2015 sur le site, où elle a eu à écouter les arguments et les justifications de l’organisme réalisateur (groupement d’entreprises algéro-italien Rizani Deccher- SAPTA- ETRHB Haddad), des responsables de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et des responsables de la wilaya. La nature complexe du terrain et les problèmes d’expropriation ont été les raison principales invoquées.
En septembre dernier, un rapport d’une commission de l’Assemblée populaire de la wilaya de Jijel a fait état de la non-maturité des études inhérentes à ce grand projet structurant. Les études en question ont été réalisées par le groupement canado-algérien SNC Lavalin et CTTP.
En 2016, après le constat de l’immense retard enregistré par les travaux, le ministère des travaux publics renvoya la réception du projet à 2019, alors que l’échéance initiale le fixait pour la fin 2016. Cela s’est fait via une procédure de prorogation de délai de 36 mois (soit un taux d’augmentation de 100% du délai, situation exceptionnelle dans les annales des Travaux publics).
C’est là une contreperformance rare, d’autant plus qu’elle est assumée en tant que telle. L’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, expliquait qu’une telle situation est due au fait que des travaux préalables auraient dû être effectués. De même, ajoutait-t-il, « il y a eu confusion entre le délai de l’étude, le déplacement des réseaux et l’expropriation (…) Ces dernières missions requièrent un délai spécial« .
Il y a lieu de signaler que 400 propriétaires de terrains de piémont ou de montagne ont été indemnisés depuis le début de l’opération. La libération de l’emprise de l’autoroute a aussi requis la démolition de plusieurs habitations, soit 193 unités dont 151 dans la seule commune de Beni Yadjis.
Trois ans après le lancement des chantiers, les efforts de la wilaya et de l’Agence nationale des autoroutes ont été consacrés plutôt à la mission de déplacement des réseaux (électricité avec ses trois catégories de tension, réseaux hydrauliques,..) sur 42 km dans la wilaya de Jijel et 15,5 km dans la wilaya de Mila. Dans cette dernière wilaya, le transfert concerne aussi un cimetière abritant 500 tombes.
Le marché de la pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma a été attribué au groupement algéro-italien pour un montant de 160 milliards de dinars et un délai initial de réalisation de 36 mois. Avec la nouvelle rallonge, le délai atteint 72 mois.
L’itinéraire de cette pénétrante est considéré comme l’un des plus difficiles sur le plan du relief. En dehors du point de départ (port de Djendjen) et du point d’arrivée (échangeur d’El Eulma avec l’autoroute Est-Ouest), tout le reste de l’itinéraire est fait de collines et de montagnes (massif des Babors).
Cette situation topographique induit la réalisation de grands ouvrages d’art à plusieurs endroits, le long de l’autoroute: 54 viaducs, un tunnel de 1865 m, 13 échangeurs, 31 passages supérieurs, 200 passages hydrauliques, 12 passages inférieurs et 6 aires de service.
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