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Le plan de sauvegarde de la Casbah d'Alger par les chiffres

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  • Le plan de sauvegarde de la Casbah d'Alger par les chiffres

    Le plan de sauvegarde de la Casbah d'Alger par les chiffres



    Le HuffPost Algérie publie pour ses lecteurs un résumé des informations présentées le dimanche 21 janviers 2018 lors de la réunion internationale d’experts sur la sauvegarde et la revitalisation de la Casbah d’Alger.

    La surface entière du secteur sauvegardé est de: 105 hectares

    Elle englobe quatre communes d’Alger: la commune de la Casbah, celle de Bab el Oued, de Oued Koriche et d’Alger centre.

    La population qui habite le secteur sauvegardé est de: 52 000 habitants

    Le nombre de bâtisses est de : 1816

    La somme attribuée pour la mise en oeuvre du plan de sauvegarde est de : 24 milliards de DA (attribués en 2013)

    Sur les 1816 parcelles qui constituent le secteur sauvegardé:

    605 sont dans un état de dégradation moyen ou superficiel
    507 sont dans un état de dégradation avancé
    331 sont dans un état de dégradation extrême
    373 sont vides ou en état de ruines

    De 2008 à 2014 des “travaux d’urgence” ont été réalisés en deux phases: la première entre 2008 et 2011 et la deuxième entre 2012 et 2014.

    En tout 717 bâtisses ont été touchées par les travaux de rénovation.

    Le coût global des travaux d’urgence s’est élevé à: 1,56 milliards de dinars

    Aprsè les travaux d’urgence, une stratégie d’intervention a été mise au point suivant un “plan d’attaque”. Ce plan comprend la restauration de:

    7 monuments majeurs
    5 lieux de culte
    37 ruines et ou vides prioritaires
    51 bâtisses évacuées par la wilaya

    Ce sont là 212 interventions programmées qui ne nécessitent pas de relogement

    Ensuite il restera des interventions qui nécessiteront le relogement des habitants de:

    103 bâtisses en dégradation extrême ou menaçant ruine
    9 maisons historiques

    Pour ce qui est des travaux de restauration des édifices de la Citadelle d’Alger, lancés en juin 2012 et qui sont en cours de réalisation ils comprennent:

    La Poudrière
    Les Palais des Beys, Batterie 4
    Les Casemates
    Le Pavillon d’été
    Le Hammam des Janissaires
    Le Quartier des janissaires
    Les Nouvelles mosquée du Dey
    Le Palais du Dey

    La restauration de la Mosquée Ketchaoua est achevée.
    La réalisation en cours de la station de métro et musée Place des Martyrs et la mise en valeur des vestiges archéologiques.


    La wilaya d’Alger a également entamé la réhabilitation des réseaux d’assainissement et collecteurs. L’éradication de 90 points noirs et évacuation de 10 000m3 d’ordures et autres déchets. L’aménagement de 10 placettes. La réparation de l’éclairage public et enfin l’installation d’une unité spéciale de l’entreprise de nettoyage de la ville d’Alger Netcom avec 30 baudets et 174 agents communaux.


    Les exposés ont été faits par plusieurs représentants des pouvoirs publics qui sont ou qui ont été en charge du dossier de sauvegarde de la Casbah d’Alger: M. Zekkagh, directeur de l’Office national des biens culturels protégés, Mme Sadqi, directrice de l’Agence nationale des Secteurs conservés et M. Berkoun, directeur des équipements publics de la wilaya d’Alger. La mise en oeuvre du plan de sauvegarde de la Casbah qui était du ressort du ministère de la Culture est passée en 2016 aux services de la wilaya d’Alger.

  • #2
    Casbah d'Alger: l'Algérie a perdu du temps dans la réhabilitation du site

    ALGER- L'expert allemand en architecture Armin Dürr a déploré mardi à Alger le "temps, précieux, perdu" et les moyens humains et financiers "importants" engagés depuis des années, "sans résultat" selon lui, dans les différentes opérations de sauvegarde de la Casbah d'Alger.

    S'exprimant au cours de la réunion internationale d'experts sur la conservation et la revitalisation de la Casbah d'Alger, Armin Dürr, qui précise avoir travaillé à la fin des années 1980 en qualité de coopérant en architecture dans la restauration de la Casbah, dit trouver l'état actuel de la vieille médina de la capitale algérienne "assez déprimant".

    L'architecte qui est revenu à Alger en 2010 regrette constater que des projets datant de plus de 30 ans, dont certains réalisés sous sa direction, soient "à ce jour dans les cartons", malgré les moyens humains et financiers "importants" dont dispose l'Algérie.

    A l'appui de ces affirmations, l'architecte allemand cite les plans élaborés par ses soins en 1987 pour des sites comme "Dar El Ghoula", "toujours pas exécutés".

    "A la place des projets de reconstructions, facile à réaliser, j'ai retrouvé des bidonvilles" qui, une fois rasés, laisseront place à des terrains "nus et inexploités", a-t-il expliqué.

    L'expert a également relevé avec étonnement la "disparition" de certains sites importants, à l'image du Cimetière des Princesses et la "difficulté de trouver (encore aujourd'hui) une maison bien entretenue pour inspirer les restaurateurs", dira-t-il.

    Il a également pointé du doigt le comportement de certains habitants de cette cité, classée au patrimoine mondial de l'humanité en 1992, qui se conduisent comme des "locataires en transit, dans l'attente d'un logement dit moderne".

    Par ailleurs, affirme l'expert, il est facile de trouver des solutions modernes en matière d'accessibilité de voirie, ou encore de ramassage des déchets, adaptées à la nature du tissu urbain de la Casbah.

    Outre la restauration du bâti, la vieille cité, surpeuplée, fait face quotidiennement aux problèmes dus à l'activité humaine: ramassage des ordures ménagères, évacuation des eaux usées et autres amoncellement de gravats des maisons effondrées et qui ajoutent à son déclin.

    A titre comparatif, l'expert allemand a cité l'exemple de Nuremberg (Allemagne), une ville détruite à plus de 80% après la deuxième guerre mondiale et dont "la reconstruction, qui a pris vingt ans, a nécessité beaucoup moins de moyens financiers que ceux engagés par l'Algérie pour la réhabilitation de la Casbah d'Alger", affirme-t-il.

    Pour nuancer son propos, l'architecte allemand dit préférer rester réaliste concernant l'avenir de la Casbah d'Alger, tout en étant "conscient des capacités humaines et financières importantes" de l'Algérie, dira-t-il.

    Ouverte dimanche, la réunion internationale sur la conservation et la revitalisation de la Casbah d'Alger se déroule en présence d'experts algériens et internationaux de plusieurs pays où des expériences innovantes sont menées pour la réhabilitation des villes anciennes, en particulier de leurs centres historiques.

    APS

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    • #3
      La casbah andalouse de Dellys antérieure à celle d'Alger de plusieurs siècles, est quant à elle dans un état lamentable suite au séisme de 2003. Des milliards furent dépensés pour soit disant sa réhabilitation mais rien de concret ne vit le jour sauf la mise en place de la taule ondulée en certains endroits. De la taule ondulée qui a coûté presque une vingtaine de milliards. Quelle gâchis!
      Dernière modification par delci, 25 janvier 2018, 06h56.
      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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      • #4
        A titre comparatif, l'expert allemand a cité l'exemple de Nuremberg (Allemagne), une ville détruite à plus de 80% après la deuxième guerre mondiale et dont "la reconstruction, qui a pris vingt ans, a nécessité beaucoup moins de moyens financiers que ceux engagés par l'Algérie pour la réhabilitation de la Casbah d'Alger", affirme-t-il.
        Rien à dire de plus, la gestion du pays malgré la rente pétrolière est catastrophique.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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