Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Croissance marocaine: La BAD rejoint le club des optimistes

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Croissance marocaine: La BAD rejoint le club des optimistes


    Elle prévoit un taux de croissance de 4,7% en 2017
    Une hausse prévue du PIB africain de 3%
    L’enrichissement du continent tiré par les demandes intérieures des pays




    La tendance générale pointe vers une reprise de la croissance en Afrique.
    Les performances restent cependant très disparates.
    Alors que des économies affichent des taux de croissance allant de 4 à 5% (comme le Maroc), d’autres connaissent une stagnation, voire une récession
    Les analystes ont l’air de s’accorder sur la bonne tenue de la croissance marocaine.
    A son tour, la Banque africaine de développement a récemment émis ses anticipations sur le développement des économies africaines (1).

    Elle table sur une amélioration du PIB de l’ordre de 4,76% pour le Maroc au titre de l’année 2017.
    Cette prévision va dans le même sens que celle du FMI (4,8%), de la Banque mondiale (4,1%), du HCP (4%), et de Bank Al-Maghrib (4,4%).
    La croissance du continent africain semble également avoir bonne mine.
    La BAD prévoit une hausse du PIB de l’Afrique de l’ordre de 3% pour 2017, alors que ce taux n’avait pas dépassé les 2,2% en 2016.
    La tendance haussière de la croissance devrait se poursuivre en 2018 selon la BAD qui anticipe un enrichissement de 3,7% des économies africaines pour cette période.

    La Banque africaine de développement attribue cette hausse de la croissance à plusieurs facteurs.
    Le premier étant «le redressement de l’économie mondiale et la fin du tassement des prix des produits de base intervenus depuis 2014».
    On peut cependant exprimer quelques réserves quant à cette affirmation (édition du 09/10/2017 sur les cours des matières premières).
    La BAD a d’ailleurs souligné l’urgence de la diversification des économies africaines «pour éviter la répétition de phases successives d’expansion et de récession dans le sillage de la volatilité des prix des produits de base».

    La demande intérieure soutenue constitue un autre facteur déterminant.
    Les investissements publics dans l’infrastructure ont permis de maintenir de la croissance dans plusieurs pays, dont le Maroc. La consommation, autre composante de la demande intérieure, est dopée par l’accroissement démographique (le continent compte actuellement 1 milliard d’habitants), et par la montée en puissance de la classe moyenne (environ 350 millions).
    La consommation privée a progressé en moyenne de 3,7 % par an pour la période entre 2010 et 2016 et devrait conserver un rythme de 3,5 % de 2017 à 2018.

    «Ce dynamisme démographique devrait induire une hausse des dépenses de consommation, de 680 milliards de dollars en 2008 à 2.200 milliards de dollars d’ici 2030», indique la BAD.
    Les pays importateurs de pétrole s’appuient le plus sur la hausse de cette composante de la demande intérieure.
    Ils ont pu garder une croissance résiliente malgré la baisse des prix du pétrole.
    Le Maroc commence toutefois à entrer dans une nouvelle phase de développement où ce modèle de croissance commence à présenter des limites (discours du Roi: L’Economiste édition du 16/10/2017).

    Les indicateurs économiques par pays montrent cependant l’existence d’un nombre de disparités.
    Les économies les plus pauvres sont presque totalement cachées par les géants de l’Afrique, tels que le Maroc, l’Afrique du Sud, ou le Nigeria.
    A titre d’exemple, le PIB du Burundi n’a pas dépassé les 3,1 milliards de dollars en 2016.

    Cette économie n’a gagné qu’environ deux millions de dollars depuis 2006 (le Maroc à titre d’exemple a augmenté son PIB de 76% depuis cette date, enrichissant son économie de pas moins de 50 milliards de dollars).
    De plus, il est prévu que le PIB du Burundi va quasiment stagner en 2017.
    Les pays comme Djibouti, la Guinée, le Liberia, Madagascar, le Malawi, le Rwanda, et le Togo affichent des chiffrent similaires.
    D’autres comme la Mauritanie et le Mozambique connaîtront une récession en 2017.
    De moins en moins dépendants du pétrole

    Le rôle des ressources naturelles tend à s’estomper graduellement dans le développement d’un nombre de pays africains, bien qu’elles restent une importante source de revenus.
    A titre d’exemple, la part du pétrole dans le PIB est de 10% au Nigéria, alors que cette proportion était de 25,6% en 2000.
    Ce pays a en effet réduit sa dépendance vis-à-vis du pétrole au profit du secteur agricole. «Ce repli des industries extractives comme source de croissance s’observe pratiquement partout en Afrique», précise la BAD.
    Les pays non dépendants du pétrole ont clairement bénéficié de la diversification de leurs économies.
    Lors de la décélération de croissance qu’a connue l’Afrique lors des dernières années, ces pays ont pu garder des taux obstinément positifs.
    L’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie ont tous connu des taux de croissance du PIB supérieurs à 6% en 2016.

    l’économiste
Chargement...
X