Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Enquête exclusive. L’étrange éviction du PDG d’Ooredoo Hendrik Kasteel

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Enquête exclusive. L’étrange éviction du PDG d’Ooredoo Hendrik Kasteel

    C’est un cas unique dans le monde. Une multinationale privée de son PDG parce qu’il est considéré comme une Persona non grata par les autorités du pays où il doit travailler et manager ses employés. C’est l’incroyable destin que le PDG d’Ooredoo, Hendrik Kastell, est en train de vivre en Algérie.

    C’est, effectivement, l’histoire d’un PDG qui ne peut plus rentrer sur le territoire national pour occuper ses fonctions de premier responsable de l’un des opérateurs de téléphonie mobile les plus stratégiques de toute l’Algérie. Algériepart a mené des investigations qui ont démontré que le hollandais Hendrik Kastell est, officieusement, sous la coupe d’une interdiction de séjour en Algérie.

    Tout a commencé le 21 septembre 2016 lorsque Hendrik Kastell a remplacé à la tête d’Ooredoo, l’influent opérateur qatari en Algérie, Joseph Ged, l’ancien PDG libanais. Le hollandais, dés son arrivée, fait part de sa volonté de procéder à de nombreux changements qui remettent en cause le fameux système de Joseph Ged. Un système que le hollandais qualifie volontairement, auprès de son entourage, de “clientéliste” puisque il découvre que l’immense manne publicitaire, évaluée à plusieurs dizaines de milliards de centimes, d’Ooredoo servait à nourrir des partenaires et des amis de Joseph Ged sans respecter la moindre considération commerciale.

    Le nettoyage qui dérange…

    Hendrik Kastell commence ainsi à “faire le nettoyage” et limoge plusieurs cadres et collaborateurs de Joseph Ged à l’image de Farid Gaid, Directeur adjoint communication, événementiel et marketing d’Ooredoo. Un “nettoyage” qui suscite l’appréhension et la colère des “bénéficiaires” du système de Joseph Ged dans le monde des affaires et celui… de la Politique.

    Et c’est à ce moment-là que les ennuis du néerlandais Henrik Kastell ont commencé. Algériepart a obtenu une copie officielle du permis de Travail accordé par le ministère du Travail au manager hollandais Henrik Kastell. Comme on le voit dans ce document exclusif, Henrik Kastell a obtenu son permis de travail le 17/04/2017. Il s’agit d’un document officiel qui devait lui permettre de travailler en Algérie jusqu’au 16/04/2019. Or, le manager hollandais va vite déchanter car le 23 avril 2017, le directeur de l’emploi de la wilaya d’Alger, Boudiaf Chérif Eddine, décide de lui enlever le précieux sésame avec lequel il pouvait accomplir son travail à la tête d’Ooredoo.



    Une décision brutale et étrange qui fait suite, officiellement, à plusieurs P.V dressés par les inspecteurs de travail de l’inspection d’El-Achour supervisés par Abdenour Merazi, directeur de l’inspection de travail de toute Alger. Selon nos investigations, ces inspecteurs ont constaté plusieurs problèmes d’aération, de climatisation et d’autres petits écueils au niveau du siège de la direction générale d’Ooredoo à Ouled-Fayet. En tout et pour tout, 32 P.V ont été dressés et les inspecteurs de Travail considèrent que l’immeuble d’Ooredoo n’est pas adapté aux besoins des travailleurs de l’opérateur de téléphonie mobile.

    Un constat ahurissant puisque c’est le même siège dans lequel travaillait et assurait ses fonctions Joseph Ged, l’ex-PDG d’Ooredoo. Et pendant toutes les années de Joseph Ged, les inspecteurs du travail n’ont rien trouvé à redire. Comme par hasard, nous découvrons que Boudiaf Cherif Eddine, le principal responsable qui a travaillé sur le dossier d’Henrik Kastell a été promu récemment directeur central au ministère du Travail.

    Un manager qui gère sa compagnie depuis… son hôtel

    Privé de son permis de travail, Henrik Kastell a été contraint de gérer sa compagnie depuis.. son hôtel : le Sheraton d’Alger ! Oui, c’est dans cet hôtel où séjournait le manager hollandais que les réunions du top management d’Ooredoo étaient organisées. Entre temps, Henrik Kastell s’est déplacé au niveau du tribunal de Chéraga pour payer plusieurs amendes qui lui ont été infligées par l’inspection de travail.

    Interdit d’entrer dans les locaux de la direction générale d’Ooredoo à Ouled Fayet, Henrik Kastell a été obligé de s’absenter de tous les événements officiels organisés par la filiale algérienne de l’opérateur qatari. Le 23 novembre 2017, son visa algérien expire et Henrik Kastell doit quitter le territoire national pour déposer une nouvelle demande de visa étant donné que tous ses recours introduits auprès de la direction de l’emploi d’Alger et du ministère du Travail pour récupérer son permis de travail n’ont pas abouti.

    à La Haye, Henrik dépose sa demande de visa, mais son dossier est refusé ! Plongé dans le désarroi, le néerlandais a demandé une audience à l’ambassadeur algérien. Ce dernier refuse de le voir. Le consul fait de même. Seul le vice-consul accepte de le rencontrer et lui révèle qu’il fait l’objet d’une interdiction de séjour en Algérie justifiée par plusieurs violations du code de travail algérien.

    Le choc est immense. Henrik Kastell devient un PDG privé de son poste, de ses papiers et de toutes les autorisations lui permettant d’exercer son travail. Et sans aucun motif logique ou raisonnable. Il prend son mal en patience et continue à gérer ses équipe à Alger depuis l’étranger grâce à la…Visio-conférence. Un cas inédit.

    L’ambassadeur du Qatar s’en mêle

    En parallèle, l’ambassadeur du Qatar à Alger, Ibrahim Ben Abdelaziz Sahlawi, s’empare du dossier et réclame des audiences au ministre du Travail, Mourad Zemali. A 4 reprises, ce dernier refuse de recevoir le diplomate qatari aggravant ainsi les suspicions. Le diplomate qatari se plaint au ministère des Affaires Etrangères. Cette institution lui promet de sensibiliser les autorités compétentes. Des courriers et des lettres sont adressées au Palais d’El-Mouradia où personne ne comprend les tenant et aboutissants de ce dossier.

    Les qataris soupçonnent des cercles politiques occultes et hostiles aux intérêts du Qatar en Algérie. Les proches de Henrik Kastell soupçonnent des manoeuvres orchestrées en haut lieu par des hauts responsables amis et alliés avec Joseph Ged. Des hommes d’affaires et des hauts responsables qui n’ont pas toléré les changements radicaux voulus par le PDG néerlandais. Selon nos investigations, pour calmer et rassurer les qataris, le président de l’Assemblée populaire nationale ( APN), Said Bouhadja, a promis de transmettre leurs préoccupations à la Présidence de la République. Mais le dossier demeure toujours fermé. Le sort de Henrik Kastell est devenu une affaire politique. Algériepart reviendra encore sur ce dossier avec de nouvelles révélations lors de ses prochaines enquêtes.

    Par Abdou Semmar, Algerie Part - 24/01/2018
    Dernière modification par BeeHive, 25 janvier 2018, 15h06.

  • #2
    Histoire tellement étrange que j'ai cru à un fake, mais un autre article de 10/2017 va dans le même sens

    ----
    Ooredoo Algérie perturbé par l’éloignement de son PDG Hendrik Kasteel privé de permis de travail

    La dernière apparition publique de Hendrik Kasteel remonte à sept mois et l’opérateur qatari ne semble pas avoir trouvé l’aval des autorités algériennes pour son retour à Alger.



    L’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo Algérie fonctionne depuis des mois sans son Président Directeur général. Hendrik Kasteel, nommé à la tête de l’entreprise, filiale du groupe télécom Ooredoo, le 21 septembre 2016 en remplacement de Joseph Ged, a manqué plusieurs rendez-vous médiatiques importants.

    Sa dernière apparition publique remonte à la cérémonie de lancement de l’offre « Haya ! » le 22 mars dernier à Alger, suivie d’une conférence de presse. Depuis, le PDG de Ooredoo est systématiquement absent des grands événements publics de l’opérateur.

    Le dernier en date est la cérémonie de la remise des prix du concours journalistique Média-Star 2017, organisée chaque année par Ooredoo. Pour sa onzième édition, ce concours a été « chamboulé » par l’absence de M. Kasteel qui n’aurait pas obtenu son permis de travail en Algérie, apprend-on de bonnes sources.

    Selon notre source, son dossier de permis de travail s’est enlisé dans le « circuit bureaucratique » algérien, en raison d’une décision importante qu’il aurait prise alors qu’il n’avait qu’une autorisation de travail temporaire. « M. Kasteel a signé une décision de rapatriement des dividendes de l’exercice précédant son installation comme PDG de l’entreprise », explique notre source.

    L’autorisation de travail temporaire de M. Kasteel suspendue, les dirigeants du groupe qatari ont eu des contacts avec les hautes autorités algériennes. Les négociations n’ont pas aboutis, alors qu’il y avait des prémices au règlement de cette affaire avant septembre, affirme notre source.

    L’opérateur continue à fonctionner sans son principal dirigeant, mais surtout à expédier les affaires courantes. Comme la cérémonie de remise des prix du concours Médias-Star qui s’est déroulée sans lui le 15 octobre dernier, qu’il aura fallu «délivrée », après plusieurs mois de retard. Toutefois, il convient de signaler que M. Kasteel a été présent le 25 octobre dernier à Paris à la cérémonie de remise des diplômes aux cadres managériaux de Ooredoo ayant suivi le programme Executive MBA International-Paris en partenariat avec MDI-Business School d’Alger.

    L’absence du premier manager de l’entreprise risque d’avoir un impact néfaste sur l’opérateur qui évolue dans un environnement très concurrentiel.

    Yazid Ferhat, Maghreb Emergent, 27 octobre 2017

    Commentaire


    • #3
      une vraie mafia aux commandes de l'Algérie.
      Y a pas un rab edzair, y a rboub dzair...

      Je me suis toujours demandé comment un investisseur étranger peut avoir l'audace d'investir en Algérie ?
      Dernière modification par Bachi, 25 janvier 2018, 17h05.

      Commentaire


      • #4
        La mafia a fait virer un premier ministre en moins de trois mois, virer un pdg est un jeu d'enfant. Avec une momie à la tête du pays, la mafia danse et fait danser.
        Dernière modification par BeeHive, 25 janvier 2018, 18h10.

        Commentaire


        • #5
          Incroyable cette histoire de fou !

          j'aimais je n'aura cru qu'on en arrive à çà, et ce au vue et su du monde entier !!! :22:
          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

          Commentaire


          • #6
            C'est pas évident pour un scandinave ou hollandais de bronzer en affaires en Algérie.

            La photo sur le permis n'est pas normale.

            Commentaire


            • #7
              Pour moi c'est un harraga (cela se voit sur le permis, les timbres de 1000 Da à la queue leu leu, pas de signature du concerné, un analphabète quoi), s'il était de bonne foi il aurait pu envoyer simplement son cadre, ça se fait non ....

              Commentaire


              • #8
                Citoyen, tu remarqueras sur le permis que le texte de signature du concerné est en arabe uniquement et n'a pas été traduit comme pour le reste des infos.

                Commentaire


                • #9
                  Une bande de hyennes.

                  Je me suis toujours demandé comment un investisseur étranger peut avoir l'audace d'investir en Algérie ?
                  investir est un mot un peut fort .... ceux qui le font c'est avec syasate wékél, wékel , wékel ...
                  Dernière modification par bouberita, 26 janvier 2018, 09h24.
                  وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X