Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Opération dans l'Himalaya pour retrouver une Française et un Polonais

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Opération dans l'Himalaya pour retrouver une Française et un Polonais

    Une opération de secours débutera samedi dans la partie pakistanaise de l'Himalaya pour tenter de retrouver l'alpiniste française Elisabeth Revol et son compagnon de cordée polonais Tomasz Mackiewicz bloqués sur les pentes du Nanga Parbat, a-t-on appris vendredi auprès des autorités.



    Les deux himalayistes ont été stoppés à 7.400 mètres d'altitude, d'où ils ont envoyé un appel de secours jeudi via téléphone satellite, a déclaré un porte-parole du Club alpin du Pakistan.

    Selon des messages envoyés par la Française, son compagnon de cordée souffre d'une ophtalmie des neiges et de gelures.

    Quatre membres d'une expédition polonaise qui tente actuellement la première ascension hivernale du K2, le deuxième plus haut sommet de la planète lui aussi situé au Pakistan, vont participer aux opérations de secours.

    Ils seront acheminés par un hélicoptère de l'armée pakistanaise.

    Une collecte de fonds en ligne a été lancée sur le site GoFundMe pour réunir les 50.000 euros nécessaires au financement de ces secours. La somme a été réunie en quatre heures.

    Selon Masha Gordon, qui a coordonné cette campagne de financement participatif, Elisabeth Revol aurait réussi à faire redescendre Tomasz Mackiewicz à une altitude de 7.280 m et lui aurait installé son bivouac.

    La Française, a-t-elle ajouté, a poursuivi sa descente et elle est lucide malgré les effets de l'altitude. "Elle passé sa dernière communication d'une altitude de 6.671 mètres."

    "Nous n'avons plus aucun contact avec Tomasz", a déclaré de son côté le grimpeur polonais Janusz Majer, qui a participé à la préparation de l'expédition polonaise sur le K2.

    "Nous ne savons pas dans quel état il est. Il s'est réfugié dans une crevasse pour chercher à se protéger du vent. Par le passé, Tomasz a déjà passé plusieurs nuits au-dessus de 7.000 mètres mais avec tout l'équipement approprié. Là, il n'a pas de tente."

    Le Nanga Parbat culmine à 8.126 mètres.
    Dernière modification par BeeHive, 26 janvier 2018, 19h52.

  • #2
    Je suis les infos depuis ce matin, ça me fait penser au film Everest tiré d'une histoire véridique.

    Commentaire


    • #3

      Commentaire


      • #4
        BeeHive, j'ai vu un article dessus...Très dangereux mais un surpassement de soi et bien être....

        La française Elisabeth Revol et le Polonais Tomek Mackiewicz s’apprêtent à passer une nouvelle nuit sur les pentes du Nanga Parbat quelque part entre 7.000 et 8.000m d’altitude (Himalaya pakistanais).

        Après une tentative au sommet qui aurait tourné court, ils ont appelé à l’aide dans la nuit de jeudi à vendredi. A presque 7.300m, l’alpiniste polonais souffrirait d’ophtalmie des neiges (une cécité temporaire mais très handicapante due à l’exposition trop soutenue aux rayonnements solaires). Après plusieurs jours à des altitudes élevées, ils pourraient également souffrir de gelures. Un temps évoqué, le mal d’altitude dont souffrirait Tomek n’a pas été confirmé à ce stade. L’état de santé de la française semblait moins préoccupant. Elle aurait réussi à descendre de quelques centaines de mètres après avoir installé Tomek dans une tente. Plusieurs sources confirment qu’elle était aux alentours de 6.700m lors de la dernière communication.

        Nous ne disposons pas d’information concernant son équipement et sa capacité à s’abriter. Cependant l’un comme l’autre n’en sont pas à leur première nuit à une telle altitude et sont très expérimentés.

        L’organisation du sauvetage

        Lancer une opération de secours dans cette région à cette période de l’année est une mission particulièrement délicate. Les ambassades françaises et polonaises à Islamabad (Pakistan) ont finalement mis sur pied un plan en collaboration avec les autorités pakistanaises.
        Un temps mise en stand-by pour des questions de garantie financière, cette opération de secours a finalement reçu le feu vert du ministre polonais des sports. La Pologne paiera donc la facture. Même si l’opposition politique au gouvernement en place s’est empressée de s’émouvoir de la rapidité avec laquelle on débloquait de l’argent pour « sauver des inconscients » au bout du monde.

        Pas avant demain

        Il faudra attendre les premières lueurs de l’aube, demain matin, pour que deux hélicoptères militaires pakistanais décollent de leur base. Ils se rendont alors au camp de base du K2 (où une expédition d’envergure est également organisée cet hiver). Ils y récupèreront 4 grimpeurs et du matériel de secours, comme des bouteilles d’oxygène. Ces 4 alpinistes sont Adam Bielecki, Piotr Tomala, Jarek Botor et Denis Urubko. Marek Chmielarski s’ajoutera aux 4 autres si la taille des hélicos le permet. Ils sont tous très aguerris et surtout déjà en partie acclimatés aux hautes altitudes. Ils vivent à plus de 5.000m depuis plusieurs semaines maintenant. Bielecki connaît très bien le Nanga Parbat pour y être venu pendant l’hiver 2016. Leur tactique est de se séparer en deux cordées : une première rapide qui tentera de monter le plus vite possible à 7.300m, une seconde en soutien, prête à aider si nécessaire.

        Avec l’évolution de la météo, la suite des événements est très incertaine. Les hélicoptères ne pourront pas se poser à une altitude très élevée. Il est possible qu’ils tentent d’atteindre les 6.000m mais ils n’iront probablement pas beaucoup plus haut. Si les conditions ne sont pas optimales, les pilotes devront se résoudre à se poser au camp de base. Ce sera alors aux alpinistes de prendre le relais et de progresser vers le sommet. Les vents attendus à l’altitude du sauvetage pourraient dépasser les 80/90 km/h, les températures ressenties pourraient descendre jusqu’à -60°C. Autant dire que l’opération est très risquée.

        La bonne nouvelle est que la météo au camp de base du K2 et sur le trajet jusqu’au Nanga Parbat devrait être correcte demain matin. La première partie du vol devrait donc se dérouler sans encombre.


        Un sommet redouté

        Le Nanga Parbat n’est que le 9ème sommet le plus haut de la planète. Il n’en reste pas moins très délicat à conquérir. Ce n’est qu’en 2016 qu’il a été gravi pour la première fois en hiver ! Conquis pour la première fois par les Allemands en 1953, cette montagne fut le théâtre de nombreuses catastrophes. De l’expédition de 1937 où 16 grimpeurs furent emportés par une avalanche à l’été 2013 où des Talibans avaient perpétré un terrible attentat au camp de base, tuant 11 athlètes.
        ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

        Commentaire


        • #5
          Merci, j'ai lu l'article ce matin, il a l'air plus complet

          Because it's there !
          Réponse de Mallory aux journalistes qui lui demandaient sans relâche pourquoi il voulait escalader le mont Everest
          George Mallory, un alpiniste britannique aperçu pour la dernière fois le 8 juin 1924 sur la crête nord de l'Everest.

          Commentaire


          • #6
            Hello BeeHive, si un jour tu voudras l'escalader, je te souhaite un très beau et bon courage, une bonne préparation à vouloir relever ce défi.

            Le défi sera dans l'art et la manière de monter si haut et d'être en harmonie avec le silence qui régnera au sommet, excellent challenge et bon objectif...


            J'espère tout de même qu'ils vont réussir à les sauver....

            ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

            Commentaire


            • #7
              Bonjour Nadifleur,

              Je serai déjà bien content si j'arrive un jour à faire le Mont Blanc, 4800m.

              “Aventure est juste un nom romantique pour problème.”



              Derniers préparatifs au camp de base du K2 avant arrivée de l’hélico. Photo Asghar Ali Porik


              11 H 03 :
              Les hélicoptères ont récupéré les sauveteurs au Camp de base du K2, ils volent vers le Nanga Parbat (Au Pakistan, il est 15 heures). Près d’une heure de vol jusqu’à destination avec un stop d’une durée indéterminée pour faire le plein à Skardu.

              10 H 23 : L’Himalayiste française « est entièrement lucide » selon ses proches
              Dans un SMS transmis à ses proches il y a moins d’une heure, l’Himalayiste serait toujours au même endroit et attendrait les secours. "Elle est entièrement lucide. Et nous échangeons des messages continuellement. Là où elle se trouve, il n’y a pas de vent ni de nuage". On apprend aussi que deux hélicoptères avec de nombreux secours à leur bord sont sur le point de décoller pour rejoindre le Nanga à plus de 6000 m.

              Commentaire


              • #8
                Inch'allah BeeHive, tu nous mettras les photos en live?

                Merci pour les infos sur le secours....
                ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

                Commentaire


                • #9
                  Qui va payer ce sauvetage???
                  L'assurance devrait être obligatoire car le citoyen n'a pas à payer l'imprudence de ces soit disant sportifs de l'extrême.
                  Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

                  Commentaire


                  • #10
                    Hello,

                    Chouan, en 4 jours la solidarité à opérer pour payer le sauvetage..

                    "Ses sois disant sportifs de l'extrême", assouvissent leurs passions et sont de vrais sportifs, car faut quand même le faire, d'escalader ces monts avec des températures super négatives, en ayant la volonté et un intense courage, chapeau bas et félicitations à eux.

                    BeeHive, la Française à été sauver, et son compagnon non, je doute qu'il soit sauver et qu'il ait tenu autant d'heures face au froid..
                    ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

                    Commentaire


                    • #11
                      Chaoun, je ne crois pas qu'il existe une assurance pour l’Everest, c'est à leur risque et péril, le corps que de ceux meurent en montagne y restent.

                      Pour cet sauvetage, il y eu une collecte d'argent de 50 000 euros pour payer les hélicoptères pakistanais, l'intervention des ambassades français et polonais est juste pour l'image suite à la médiatisation de l'affaire.

                      Nadifleur, j'ai suivi en continue le sauvetage, je revoyais un peu les scènes des films Everest et Vertical Limit. L’hélicoptère à disposer 4 secouristes à 5000 mètres, la française est descendu jusqu’à 6100 m ou elle a été rejoint par deux secouristes. Ils ont renoncé à sauvé le polonais coincer à 7100 m, trop risqué.

                      Commentaire


                      • #12
                        BeeHive tel un film qui se reproduit en réel.. Comme quoi...

                        Paix à son âme pour son compagnon, ça me fait de la peine de voir qu'ils sont partis à deux et il n'y a qu'un survivant dans ce périple.

                        Elle ne doit pas être bien en ce moment, et les jours qui vont suivre, même s'ils s'attendaient aux meilleurs comme aux pires en connaissant bien le danger de la montagne...
                        ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

                        Commentaire


                        • #13
                          Hello BeeHive,

                          J'ai lu que la dame risquait d'avoir certains membres des extrémités amputés, ils n'ont pas eu le temps ou le nécessaire pour la soigner...
                          ❤️ ❤️ Two souls with but a single thought ❤️ Two hearts that beat as one❤️ ❤️

                          Commentaire


                          • #14
                            L’alpiniste Elisabeth Revol fait le récit de son sauvetage sur le Nanga Parbat

                            La Française a relaté mercredi son ascension sans oxygène ni sherpa du sommet de 8 126 m, au Pakistan, dont son compagnon de cordée n’est pas revenu.

                            Depuis sa chambre d’hôpital, l’alpiniste Elisabeth Revol a fait pour la première fois, mercredi 31 janvier, le récit de sa conquête du neuvième sommet du monde, qui s’est achevée par un drame. Une ascension dont la Française est revenue sauve, tandis que son compagnon de cordée polonais, Tomasz Mackiewicz, n’a pas pu être secouru.

                            A Sallanches (Haute-Savoie), où elle est soignée pour des gelures graves aux deux mains et au pied gauche, l’alpiniste de 37 ans a relaté sobrement son ascension sans oxygène ni sherpa du Nanga Parbat (8 126 m), au Pakistan. « C’était ma quatrième tentative hivernale, la septième pour Tomek et la troisième ensemble », a-t-elle détaillé. En « himalayistes » expérimentés, ils affrontaient de nouveau cette montagne dite « tueuse » sans appréhension, malgré les risques « que l’on accepte ».

                            « Là Tomek me dit “je ne vois plus rien” »

                            Partie de France le 15 décembre, Elisabeth Revol s’était engagée le 20 janvier, encordée avec Tomasz Mackiewicz, ce « passionné » de Polonais « en communion avec la montagne ». Quelques jours plus tard, à plus de 7 000 m d’altitude, ils touchent au but. « On était bien à ce moment-là », confie-t-elle. Ils tâtonnent pourtant dans « le cheminement compliqué » de la pyramide sommitale. A 17 h 15, un peu en retard, ils hésitent mais l’envie l’emporte : quarante-cinq minutes plus tard, c’est gagné. Mais le plaisir est de courte durée.

                            « Là Tomek me dit “je ne vois plus rien”. Il n’avait pas utilisé de masque car il y avait un petit voile pendant la journée et à la tombée de la nuit, il a eu une ophtalmie (une inflammation de l’œil). On n’a pas pris une seconde au sommet. C’était la fuite vers le bas ».

                            Tomek s’accroche à une de ses épaules et tous deux entreprennent une « descente très longue » en terrain plus que difficile, de nuit. « A un moment, il n’arrivait plus à respirer, il a enlevé la protection qu’il avait devant la bouche et a commencé à geler. Son nez devenait blanc et puis après les mains, les pieds », détaille celle qui envoie alors un message de détresse.

                            Au bas d’une cuvette, ils se mettent à l’abri du vent, mordant, dans une crevasse. Tomek n’a plus la force de remonter au camp. Au lever du jour, la situation est dramatique : « Il avait du sang qui coulait en permanence de sa bouche » : des signes d’œdèmes, d’après les médecins consultés a posteriori, stade ultime du mal aigu des montagnes, fatal si le blessé n’est pas soigné dans les plus brefs délais.

                            « J’ai alerté un peu tout le monde, parce que Tomek ne pouvait pas redescendre tout seul. »

                            Des messages sont échangés pour organiser les secours. Dont certains se sont perdus dans l’immensité himalayenne, suscitant des incompréhensions. « On m’a dit : Si tu descends à 6 000 m, on peut te récupérer et on peut récupérer Tomek à 7 200 m (en hélicoptère). Ça s’est fait comme ça. Ce n’est pas une décision que j’ai choisie, mais qui m’a été imposée ».

                            A Tomek qu’elle quitte alors, elle dit simplement : « Ecoute, les hélicos arrivent en fin d’après-midi, moi je suis obligée de descendre, ils vont venir te récupérer ». Elle envoie le point GPS de sa position, protège son ami tant bien que mal et, persuadée d’une issue heureuse, part « sans rien prendre, ni tente, ni duvet, rien ». « Parce que les hélicos arrivaient en fin d’après-midi », ressasse-t-elle. Mais ils ne sont pas arrivés.


                            Hallucination et nuit sans chaussure


                            C’est donc une seconde nuit dehors, « sans équipement ».

                            « Je savais que j’allais m’en sortir, j’étais dans mon trou, je grelotais de froid mais je n’étais pas dans une position désespérée. J’avais plus peur pour Tomek, beaucoup plus affaibli ».

                            L’altitude lui provoque alors une hallucination – elle y avait toujours échappé jusqu’alors. Elle imagine que des personnes viennent lui porter « du thé chaud ».

                            « Une dame m’a demandé : “Est-ce que je peux prendre ta chaussure ?” À ce moment-là, machinalement, je me lève, j’enlève ma chaussure et je lui donne. Le matin, je me suis réveillée, j’avais simplement ma chaussette."

                            Elle passe le pied à l’air pendant cinq heures. C’est la gelure au pied gauche. Quand le jour revient, elle compte toujours sur les secours. Posée à 6 800 m, Elisabeth décide de ne pas bouger, pour « se préserver, emmagasiner de la chaleur ». Elle entend une rotation d’hélicoptère en bas du glacier « mais il était déjà trop tard, le vent se levait ».

                            Quand elle apprend que l’hélicoptère ne pourra venir que le lendemain, et qu’elle va devoir passer une troisième nuit dehors, elle choisir de descendre. « Ça commençait à être une question de survie », dit la jeune femme, qui n’avait pas reçu le texto lui annonçant que deux alpinistes polonais partaient à sa rencontre.

                            « Je me suis mise à hurler »


                            Elle décrit une descente prudente, « calme », malgré des « gants humides », le « froid vif » qui gèle ses doigts et la « douleur » dès qu’elle tient une des cordes fixes de l’itinéraire. Vers 3 h 30 du matin, elle atteint le camp 2 vers 6 300m. « J’ai vu deux frontales dans la nuit. Je me suis mise à hurler et je me suis dit : C’est bon », ajoute l’alpiniste. « Ça a été une grosse émotion », admet cette grande pudique. D’autant que ses deux sauveteurs sont Adam Bielecki, qu’elle connaît – ils avaient un projet d’ascension dans l’Everest – et Denis Urubko, sa légende sur les 8 000 mètres.

                            La suite est connue : son évacuation vers Islamabad dimanche, son retour en France mardi soir. L’avenir, Elisabeth Revol l’aborde au jour le jour. « Récupérer au maximum », éviter peut-être l’amputation, et surtout « aller voir les enfants » de Tomek. Repartir en montagne ? L’enseignante drômoise reconnaît qu’elle a « besoin de ça ». « C’est tellement beau », dit-elle.

                            Le Monde.fr, 01.02.2018

                            Commentaire


                            • #15
                              Bonjour tout le monde, bonjour Nadifleur

                              De son récit j'ai retenu qu'il ne faut pas donner ses chaussures même contre un thé bien chaud

                              Repartir en montagne ?
                              L’enseignante drômoise reconnaît qu’elle a « besoin de ça ». « C’est tellement beau », dit-elle.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X