Une «personnalité influente» arrêtée à Hydra pour «trafic de devises»

[nacer-eddine06]

Le marché du change parallèle brasse des sommes astronomiques qui se chiffrent en millions d’euros. New Press
Une «personnalité influente» dont le nom n’a pas été révélé a été interpellée hier dans le quartier cossu de Hydra, sur les hauteurs d’Alger, rapporte le journal arabophone Ennahar, proche des services de sécurité. Le journal précise qu’un fusil à pompe et une arme de poing ont été saisis au domicile de cette «personnalité dont l’activité clandestine s’étend entre Alger et Blida», toujours selon le journal, et qu’elle serait accusée de «trafic de devises».

Le quartier aurait été bouclé durant l’opération menée par des agents de la Police judiciaire, rapportent des témoins.

Le ministre du Commerce avait déclaré, il y a quelques jours, que la véritable cotation du dinar était celle pratiquée par les revendeurs de devises au marché noir. Mohamed Benmeradi faisait-il allusion à une opération d’envergure qui ciblerait la mafia de la devise qui sévit au su et au vu de tous sans que l’Etat intervienne pour y mettre fin ? L’arrestation de ce «baron», tel que décrit par Ennahar, sera-t-elle suivie par d’autres, sachant que le marché du change parallèle brasse des sommes astronomiques qui se chiffrent en millions d’euros, voire plus ? Ou s’agit-il d’une opération isolée dont on connaîtra sans doute les tenants et les aboutissants dans les jours et les semaines à venir ?

K. B.

[Risk]

il y a toujours cette caréctéristique très particulière en Algérie ... il y a la réalité, et ce qui existe sur le papier.


prenons un exemple, les véhicules renault, leur valeur officielle (à la vente au niveau des points de vente) est de X, leur valeur hors points de vente est de X + 300 000 DA.



cette dernière valeur est la valeur "réelle" car les véhicules ne sont pas disponnibles à la vente au niveau des show-room mais dehors. ceci est du au fait qu'il y ait une rupture de stock pérmanente expliquée par la très forte demande, et l'offre trop faible mais aussi et surtout, par les intermédiaires ou plus communémment nommés "revendeurs" qui ont les moyens et le pouvoir d'acquérir un grand nombre de véhicules neuf par des moyens détournés et simpliste (utilisation du nom d'un proche pour la passation de commande), ils ont surtout, la possibilité d'accélérer l'acquisition des véhicules par des pots de vin et des arrangement avec les concessionnaires, il y a même des cas où ce sont les commerciaux eux même, et les possésseur des concessionns auto qui proposent les véhicules neuf à la vente. leur clientélle est composée essentiellement de personne qui ne peuvent patienter plusieurs mois pour avoir leur symbole ou dacia stepway, et qui ont tenté leur chance par la voix officielle avant de renoncer.


ceci engendre un commerce très florissant et totalement hors de contrôle de l'Etat qui laisse faire dans l'indifférence et qui est en grande partie responsables de la crise.


cette différence entretenue entre le réel et l'officiel est d'une ampleur inconcevable, l'autre cas qui l'illustre encore mieux c'est le cours de l'Euro et du Dollars US avec une double valeur.


je ne suis pas dans le secret de l'Etat, mais je connais assez bien le système, et je peux vous assurer que quand je lis des infos comme celle du topic, pour moi, il s'agit d'une partie qui a éliminé un concurrent ou un réglement de compte, ou tout simplement, de quelqu'un qui a refusé de payer plus (comme commission) pour continuer son petit business, alors, on en fait un exemple.

[okba30]

De un, si cette personne était réellement influente elle ne serait pas arrêtée.
De deux, elle ne fait que profiter d'une situation instaurée par le régime (normalement destinée pour sa nomenklatura).
De trois, l'état a le bras long. S'il voulait réellement éradiquer le phénomène il aurait opéré par régularisation des bureaux de change.

[delci]

De trois, l'état a le bras long. S'il voulait réellement éradiquer le phénomène il aurait opéré par régularisation des bureaux de change.

Je me demande pourquoi les bureaux de change qui sont prévus par la loi, ne sont pas mis en oeuvre, privilégiant ainsi le change au noir mais qui, soit dit en passant, n'est pas noir du tout puisqu'il se fait au vu et au su de tout le monde mais des autorités.