Tweet
Sortie du nouvel album du groupe Lemma
La Saoura au féminin pluriel
Après une année de dur labeur, le premier album du groupe Lemma sera disponible, le 3 février prochain, chez les bons disquaires algériens.
Les amoureux de la musique et du chant de la Souara pourront découvrir non seulement cet album, sorti aux éditions Ostowana, mais également assister à deux concerts de promotion à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Un premier concert est prévu le 3 février pour les professionnels, suivi le lendemain d’un concert pour le public.
Lors d’un point de presse, animé hier, au niveau de la salle Frantz Fanon, l’artiste Souad Asla, accompagnée par la musicienne et présidente de l’Association féminine et culturelle de Béchar, Rabéa Boughazi, est revenue sur la genèse de cet album. Elle rappelle que ce produit est la concrétisation d’un rêve. «Il y a quelques années, confie-t-elle, j’allais souvent à Taghit où tous les vendredis il y avait des femmes qui chantaient.
Je voyais que le nombre du groupe rétrécissait. Quand je posais la question sur le fait qu’il n’y avait pas de filles qui venaient vers ce genre de cérémonie, on me disait que les filles n’aiment pas ce genre de musique. Je me suis dit que c’était dommage car si toutes ces femmes partaient, c’est tout un patrimoine qui partirait avec elles. De là est venue l’idée de monter un spectacle avec ces femmes». Ainsi, Souad Asla est allée à la rencontre de certaines femmes de Taghit dont une amie de longue date, Rabéa Boughazi, présidente d’une association de sauvegarde du patrimoine musical ancestral.
Cette dernière a tout de suite adhéré au projet. Souad Asla a alors commencé le casting en intégrant des éléments de ladite association à d’autres connaissances de son enfance dont la «Rockeuse» du désert, Hasna El Bécharia. Le casting en question a été suivi par quatre résidences d’une semaine à Taghit où quelques morceaux ont été sélectionnés. Comme le précise si bien l’oratrice, on ne peut pas présenter dans un seul album tous les genres musicaux.
Ainsi on retrouve dans cet album de seize titres entre autres : Ferda, El Djabarriettes, El Zafenettes, el Hadra, le diwan, le hidous, et le melhoun. Perfectionniste, Souad Asla avertit que le spectacle n’est pas fini. «Je n’ai pas eu le temps de peaufiner le spectacle. On le fait petit à petit. Nous avons évolué. Nous avons fait pas mal de concerts depuis deux ans. Mon premier but, c’était de faire un coffret car nous avons une cinquantaine de morceaux qui sont prêts à être enregistrés.
Nous avons enregistré 26 morceaux au studio et là on ne sort que 16 morceaux pour l’album. Pour moi, c’est très important de faire cet album parce que ces chansons n’ont jamais été enregistrées auparavant. C’est une façon de les répertorier afin qu’ils ne se perdent pas», martèle-t-elle. Elle indique que le produit a été enregistré chez Papidou pendant une dizaine de jours, à raison de huit heures par jour.
Les trois premiers jours ont été difficiles. Il fallait familiariser les musiciennes avec le studio et avec le micro. «Nous avons essayé de créer l’ambiance de la maison dans le studio. Il y avait beaucoup d’émotion et de fatigue. Ces femmes sont de vraies battantes. Elles m’ont suivie et ont assuré». «Lemma » est un album qui a été réalisé avec des instruments traditionnels où quelques arrangements ont été effectués.
Toutefois Souad Asla précise que les chansons sont à l’état brut. L’album est étrenné par une seule composition personnelle de Souad Asla intitulée Lemti, un hommage rendu à toutes ces femmes qui l’ont accompagnée dans ce projet musical. Souad n’a pas manqué de souligner qu’il y a un grand fossé entre le Nord et le Sud. Il n’y a ni studio d’enregistrement ni conservatoire à Béchar. «J’aimerais bien créer un studio d’enregistrement.
C’est quand même une ville qui a porté la musique. On a besoin d’aide. Je ne peux pas tout porter seule. Je ne peux pas solliciter tout le temps les gens. Qu’est-ce qu’on demande ? On demande un coffret pour que les chansons soient répertoriées. Je remercie l’Onda qui nous a aidés pour l’enregistrement mais il fallait payer la pochette. J’aurais voulu faire un carnet avec des photos.
La demande a été faite à l’Onda pour la réalisation d’un coffret mais cela n’a pas été accordé. Mais j’espère y arriver. Je lance un appel pour répertorier toute cette musique. Je suis ouverte à toute proposition. Nous demandons à pouvoir répertorier tous ces morceaux. C’est un travail de longue haleine mais faisable». Souad Asla espère que Lemma arrivera à faire une tournée nationale. En attendant, le groupe sera à l’affiche à Paris, à Grenoble et à Toulouse.
Nacima Chabani
La Saoura au féminin pluriel
Après une année de dur labeur, le premier album du groupe Lemma sera disponible, le 3 février prochain, chez les bons disquaires algériens.
Les amoureux de la musique et du chant de la Souara pourront découvrir non seulement cet album, sorti aux éditions Ostowana, mais également assister à deux concerts de promotion à la salle Ibn Zeydoun à Alger. Un premier concert est prévu le 3 février pour les professionnels, suivi le lendemain d’un concert pour le public.
Lors d’un point de presse, animé hier, au niveau de la salle Frantz Fanon, l’artiste Souad Asla, accompagnée par la musicienne et présidente de l’Association féminine et culturelle de Béchar, Rabéa Boughazi, est revenue sur la genèse de cet album. Elle rappelle que ce produit est la concrétisation d’un rêve. «Il y a quelques années, confie-t-elle, j’allais souvent à Taghit où tous les vendredis il y avait des femmes qui chantaient.
Je voyais que le nombre du groupe rétrécissait. Quand je posais la question sur le fait qu’il n’y avait pas de filles qui venaient vers ce genre de cérémonie, on me disait que les filles n’aiment pas ce genre de musique. Je me suis dit que c’était dommage car si toutes ces femmes partaient, c’est tout un patrimoine qui partirait avec elles. De là est venue l’idée de monter un spectacle avec ces femmes». Ainsi, Souad Asla est allée à la rencontre de certaines femmes de Taghit dont une amie de longue date, Rabéa Boughazi, présidente d’une association de sauvegarde du patrimoine musical ancestral.
Cette dernière a tout de suite adhéré au projet. Souad Asla a alors commencé le casting en intégrant des éléments de ladite association à d’autres connaissances de son enfance dont la «Rockeuse» du désert, Hasna El Bécharia. Le casting en question a été suivi par quatre résidences d’une semaine à Taghit où quelques morceaux ont été sélectionnés. Comme le précise si bien l’oratrice, on ne peut pas présenter dans un seul album tous les genres musicaux.
Ainsi on retrouve dans cet album de seize titres entre autres : Ferda, El Djabarriettes, El Zafenettes, el Hadra, le diwan, le hidous, et le melhoun. Perfectionniste, Souad Asla avertit que le spectacle n’est pas fini. «Je n’ai pas eu le temps de peaufiner le spectacle. On le fait petit à petit. Nous avons évolué. Nous avons fait pas mal de concerts depuis deux ans. Mon premier but, c’était de faire un coffret car nous avons une cinquantaine de morceaux qui sont prêts à être enregistrés.
Nous avons enregistré 26 morceaux au studio et là on ne sort que 16 morceaux pour l’album. Pour moi, c’est très important de faire cet album parce que ces chansons n’ont jamais été enregistrées auparavant. C’est une façon de les répertorier afin qu’ils ne se perdent pas», martèle-t-elle. Elle indique que le produit a été enregistré chez Papidou pendant une dizaine de jours, à raison de huit heures par jour.
Les trois premiers jours ont été difficiles. Il fallait familiariser les musiciennes avec le studio et avec le micro. «Nous avons essayé de créer l’ambiance de la maison dans le studio. Il y avait beaucoup d’émotion et de fatigue. Ces femmes sont de vraies battantes. Elles m’ont suivie et ont assuré». «Lemma » est un album qui a été réalisé avec des instruments traditionnels où quelques arrangements ont été effectués.
Toutefois Souad Asla précise que les chansons sont à l’état brut. L’album est étrenné par une seule composition personnelle de Souad Asla intitulée Lemti, un hommage rendu à toutes ces femmes qui l’ont accompagnée dans ce projet musical. Souad n’a pas manqué de souligner qu’il y a un grand fossé entre le Nord et le Sud. Il n’y a ni studio d’enregistrement ni conservatoire à Béchar. «J’aimerais bien créer un studio d’enregistrement.
C’est quand même une ville qui a porté la musique. On a besoin d’aide. Je ne peux pas tout porter seule. Je ne peux pas solliciter tout le temps les gens. Qu’est-ce qu’on demande ? On demande un coffret pour que les chansons soient répertoriées. Je remercie l’Onda qui nous a aidés pour l’enregistrement mais il fallait payer la pochette. J’aurais voulu faire un carnet avec des photos.
La demande a été faite à l’Onda pour la réalisation d’un coffret mais cela n’a pas été accordé. Mais j’espère y arriver. Je lance un appel pour répertorier toute cette musique. Je suis ouverte à toute proposition. Nous demandons à pouvoir répertorier tous ces morceaux. C’est un travail de longue haleine mais faisable». Souad Asla espère que Lemma arrivera à faire une tournée nationale. En attendant, le groupe sera à l’affiche à Paris, à Grenoble et à Toulouse.
Nacima Chabani
Commentaire