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Un vaste réseau de cités mayas découvert sous la jungle au Guatemala

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  • Un vaste réseau de cités mayas découvert sous la jungle au Guatemala




    Plus de 60 000 structures ont été révélées grâce à un balayage laser puis reconstituées en 3D.
    Un consortium international d’une trentaine de chercheurs vient de réaliser une « percée majeure » en mettant au jour un réseau de cités mayas bien plus vaste qu’imaginé jusqu’à présent, rapporte ce jeudi le magazine National Geographic. L’existence de plus de 60 000 structures - maisons, fortifications, palais et grandes routes surélevées -, dissimulées depuis des siècles sous la jungle de la région de Petén, dans le nord du Guatamela, a été révélée, grâce à un balayage laser.

    Les scientifiques ont utilisé une technologie connue sous le nom de LiDAR, pour « Light detection and ranging » (détection et télémétrie par ondes lumineuses, en français). Pas besoin de couper des arbres : la forêt a été retirée « numériquement » d’images aériennes, révélant les ruines d’une civilisation précolombienne tentaculaire, plus complexe que les spécialistes le supposaient.

    La taille et la densité de ce foyer de population ont été « grossièrement sous-estimées », a commenté l’archéologue Thomas Garrison. Ce n’est plus 2 à 5 millions d’habitants, mais 15 à 20 millions de Mayas qui vivaient dans les plaines, assurent les experts.

    Une pyramide sort virtuellement de terre
    Avec des drones capables de pénétrer les feuillages denses, les chercheurs ont cartographié une zone de plus de 2 100 km² située dans la réserve de biosphère maya. Des capteurs thermiques ont permis de localiser des systèmes souterrains qui reliaient entre elles les cités connues de longue date. Mais aussi des monuments à l’intérieur même des villes antiques : une pyramide restée secrète jusqu’ici apparaît désormais en plein cœur de la plus célèbres d’entre elles, Tikal. Les ruines ont été reconstituées en 3D et incluses aux images en réalité augmentée.

    « Ces recherches représentent l’aboutissement le plus important de l’archéologie Maya en l’espace d’un siècle », affirme Thomas Garrison dans un documentaire qui sera diffusé en France, en mars*. « Ces relevés ont permis la découverte de villes entières dont nous ignorions jusqu’ici l’existence », s’enthousiasme pour sa part l’archéologue Francisco Estrada-Belli. « Il reste encore 20 000 km² à explorer et je peux vous assurer que des centaines de villes demeurées inconnues seront révélées. »

    *Le documentaire « Les mystères de la dynastie des serpents Mayas », sera diffusé le dimanche 4 mars à 21h30 sur la chaîne National Geographic.


    le Parisien

  • #2
    Impressionnant, hâte de voir le documentaire complet,

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    • #3
      merci pour le partage

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      • #4
        Plus de 60 000 structures ont été révélées grâce à un balayage laser puis reconstituées en 3D.
        Une pyramide sort virtuellement de terre
        Avec des drones capables de pénétrer les feuillages denses, les chercheurs ont cartographié une zone de plus de 2 100 km² située dans la réserve de biosphère maya. Des capteurs thermiques ont permis de localiser des systèmes souterrains qui reliaient entre elles les cités connues de longue date. Mais aussi des monuments à l’intérieur même des villes antiques : une pyramide restée secrète jusqu’ici apparaît désormais en plein cœur de la plus célèbres d’entre elles, Tikal. Les ruines ont été reconstituées en 3D et incluses aux images en réalité augmentée.
        juste pour donné une idée sur la numérisation et modulation des donnée relever par un scanner 3D
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          La technologie au service des archéologues





          Big Data, Archéogéographie et Drone
          Depuis quelques années l’archéologie bénéficie de nouvelles données (photographies aériennes, scènes satellitaires, SIG, LiDAR) qui lui permettent d’appréhender des kilomètres carrés de zones géographiques et restituer des implantations antiques.

          Les données LiDAR par exemple sont produites en attachant un scanner laser à un avion. Un nuage de points de mesure à travers le paysage est produit lorsque le faisceau laser est tiré au sol et mesuré lorsqu'il est réfléchi vers l'avion. En fonction du niveau de vol et de la façon dont les données brutes sont traitées, il peut résulter par exemple un jeu de données de points espacés de 25 cm à 2 m, avec une tolérance verticale allant jusqu'à 20 cm. Le traitement des Big Data issues d’un LiDAR permet une restitution très fine de la topographie et en particulier à travers le couvert d’une forêt.

          La technique du radar (engin aérien ou terrestre) a déjà permis de faire avancer notre connaissance de nombreux sites comme pour les 10 exemples suivants :
          · Au Cambodge à Angkor, le centre urbain de la ville s'étend sur au moins 35 kilomètres carrés, beaucoup plus que les 9 km² conventionnellement reconnus dans les murs d'Angkor Thom, et Mahendraparvata une ville antique jusque-là inconnue a également été découverte.

          · En Angleterre à Stonehenge ou une étude a déjà révélé des centaines d’anciennes caractéristiques non identifiées auparavant et la découverte d’une version beaucoup plus grande de Stonehenge enterrée à seulement 3 km du site emblématique.

          · Au Belize : le périmètre de la cité maya de Caracol a été agrandi d’une grande partie qui est actuellement noyée sous la forêt.

          · Au Honduras : on a découvert une cité inconnue qui est peut-être la Cité d'Or perdue, Ciudad Blanca ce qui mettrait fin à un mystère qui a maintenant près de 500 ans.

          · En Italie : à Portus, le port artificiel créé par les Romains à côté de Rome, des bâtiments et d’anciens canaux aujourd’hui comblés ont été identifiés.

          · En Tunisie : à côté de tronçons du Fossatum Africae, des murs de défense de l’empire romain en Afrique avec notamment 3 tronçons de plus de 40 km chacun, des villages inconnus ont été révélés.

          · En Syrie : à Pétra, identification de villages agricoles en périphérie de la ville.

          · En Autriche : à Carnuntum, découverte d’un ancien camp militaire romain.

          · En Roumanie : délimitation exacte à travers la forêt du camp romain près des restes du pont de Trajan.

          · En France : mise en lumière d’anciennes structures romaines et celtes dans la forêt de Chailluz près de Besançon.
          La technique LiDAR donne d’excellents résultats, mais elle est coûteuse. L'étude menée à Angkor à couvert 370 kilomètres carrés, pour un coût d'environ 240 K€ et il faut compter 20 à 30 K€ pour un petit relevé de 5 km sur 5. En termes de données à traiter, un projet utilisant cette approche et couvrant une superficie d'environ 40 km a par exemple impliqué le traitement de 19 bandes de données LiDAR contenant 133,5 millions de points de données. Ces données sont utilisées pour fournir des produits analytiques dérivés tels que des images raster et des surfaces en pente à la résolution des données de source (c.1m), prêts pour l'interprétation et la numérisation des caractéristiques clés. Cependant pour réduire les coûts les chercheurs misent sur les drones pour explorer des petites zones d’arpentage (de moins de 100 hectares).

          Enfin il faut noter que la technique LiDAR ne sert pas qu’à l’archéogéographie, notamment quand elle est mise en œuvre avec un drone, elle permet de rendre des services à des entreprises : cartographie, modélisation 3D, y compris sous couvert forestier, mais aussi sur des objets très fins (lignes électriques) ou en mouvement.

          Pour ceux que ce domaine intéresse il y a régulièrement des conférences internationales sur ce sujet, à ma connaissance la prochaine en Europe aura lieu à Bucarest en juin 2017.
          par Michel BRULEY le 1 Mai 2017
          dz(0000/1111)dz

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