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Emmanuel Macron revient à Tunis sur la crise libyenne «La guerre contre EL Gueddafi était une grave erreur»

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  • Emmanuel Macron revient à Tunis sur la crise libyenne «La guerre contre EL Gueddafi était une grave erreur»


    le 03.02.18 | 12h00 EL WATAN


    Le chef de l’Etat français n’a pas tari d’éloges sur l’expérience tunisienne. Il a insisté sur la nécessité de soutenir le seul pays où le Printemps arabe de 2011 a fait naître la démocratie.


    L e président français Emmanuel Macron a reconnu, jeudi au cours de sa visite en Tunisie, que son pays a participé avec d’autres nations à «(…) plonger la Libye dans l’anomie sans pouvoir gérer la situation par la suite ». Dans un discours d’une heure prononcé devant l’Assemblée tunisienne et auquel a assisté son homologue Béji Caïd Essebsi, le chef de l’Etat français a ainsi expliqué que «la France tout comme des Etats de l’Europe et les Etats-Unis ont une responsabilité dans ce qui se passe dans la région».
    «Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pourvoir gérer la situation par la suite et cela a directement impacté la région et plus particulièrement la Tunisie», a dit Emmanuel Macron aux parlementaires tunisiens. Juste avant de s’envoler pour une autre visite d’Etat au Sénégal, M. Macron a encore amplifié ses propos lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Tunis-
    Carthage, qualifiant de «grave erreur» l’intervention militaire sous égide de l’ONU en Libye en 2011 – époque où Nicolas Sarkozy était à
    l’Elysée. «Cette intervention militaire a permis certes de provoquer l’effondrement du régime de Mouammar El Gueddafi, mais sans proposer d’alternative», a expliqué le locataire de l’Elysée.
    Aussi, le président Macron a promis qu’il ne laissera pas tomber la Tunisie. Il s’est engagé devant Béji Caïd Essebsi d’aider à la réussite de l’expérience démocratique tunisienne. Le gros de la presse tunisienne a d’ailleurs applaudi cet engagement. C’est le cas notamment du webzine tunisien spécialisé dans les informations économiques, Business News, qui a estimé que le discours du président français «n’a pas failli à ses promesses». «L’engagement de la France auprès de la Tunisie y a été réitéré», écrit le webzine.
    Une aide de 1,2 milliard d’euros
    Les Tunisiens ont effectivement de quoi être satisfaits de cette visite, surtout qu’Emmanuel Macron ne s’est pas rendu chez eux les mains vides. Il a annoncé en effet un fonds de 50 millions d’euros sur trois ans destiné aux jeunes entrepreneurs créant de l’emploi, en plus d’un plan d’aide de 1,2 milliard d’euros sur la période 2016-2020.
    Ce n’est pas tout. Le président Emmanuel Macron a affirmé que la France veut aider la Tunisie «comme on aide un frère ou une sœur» tout en appelant à doubler les investissements français dans ce pays à la transition démocratique «inédite» dans le monde arabe. M. Macron n’a cessé, selon l’AFP qui rapporte l’information, d’insister tout au long de sa visite sur la nécessité de soutenir le seul pays où le Printemps arabe de 2011 a fait naître la démocratie.
    La Tunisie a une «immense responsabilité» parce que «le monde arabe, le Maghreb, toutes les rives de la Méditerranée vous (...) regardent faire et ont besoin de vous voir réussir», a-t-il lancé devant le Parlement. «Si vous échouez, nous échouons aussi», a-t-il averti.
    Or, «le défi qui est le vôtre aujourd’hui, c’est de transformer ce printemps culturel et démocratique en printemps politique, économique et social» afin que «cette réussite puisse changer la vie des Tunisiennes et des Tunisiens, fasse mieux vivre les classes moyennes comme les classes populaires», a-t-il ajouté. Mais comme a eu à le relever la presse tunisienne, «la tâche est immense, comme l’a montré la récente vague de protestations contre l’austérité et la vie chère qui a touché plusieurs villes tunisiennes».

    Zine Cherfaoui
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    Bien sûr que l'assassinat de feu le Guide libyen obéissait à d'autres raisons que celles d'uniquement de "démocratiser" la Libye.

    C'est l'aveu même d'analystes français et américains.

    Il va de même du cas de l'Irakien feu Saddam Hussein.

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