Le ministre des Affaires étrangères de la "République arabe sahraouie démocratique" (RASD) a tenu, lundi 5 février à Alger, une conférence de presse au cours de laquelle il a indiqué que le Polisario était prêt à avoir des "négociations directes" avec le Maroc.
Mohamed Salem Ould Salek a réitéré "la volonté de la RASD d'entamer des négociations directes avec le Maroc", lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade de la RASD à Alger, rapporte l'agence de presse algérienne APS.
Le chef de la diplomatie du Polisario a également menacé le Maroc de demander l'intervention militaire de l'Union africaine (UA) s'il "refuse la solution pacifique au conflit du Sahara occidental et dans le cas où il rejette les négociations directes, formule envisagée par l'envoyé spécial des Nations Unies, Horst Köhler", a-t-il affirmé.
Ces déclarations interviennent quelques jours après l'annonce faite par le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, au sujet des négociations sur le Sahara. Des négociations qualifiées de "bilatérales" et non "directes" par M. Dujarric, contrairement à ce qu'a laissé entendre Mohamed Salem Ould Salek.
"L’ONU peut confirmer aujourd’hui que l’envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, M. Horst Köhler, a l’intention de tenir des discussions bilatérales avec les parties et les pays voisins au cours de ce mois et en février", avait indiqué M. Dujarric lors d'un point de presse le 23 janvier.
"Il a envoyé des invitations au ministre marocain des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, au Secrétaire général du Front Polisario, M. Brahim Ghali, et aux ministres des Affaires étrangères algérien et mauritanien", avait-il précisé, sans donner les dates des rencontres bilatérales.
Mais deux jours après, le 25 janvier, Horst Köhler, ancien président allemand nommé en août dernier par le Secrétaire général de l'ONU pour superviser le dossier du Sahara, a rencontré une délégation du Polisario à Berlin, révélait Le360.ma.
La délégation était constituée de M'Hammed Khaddad, coordinateur du Polisario auprès de la Minurso, Khatri Addouh, président du "parlement sahraoui", Mohamed Ali Zerouali ("négociateur"), et Fatima El Mehdi, secrétaire générale de "l'Union des femmes sahraouies", précisait Le360.
Pour l'instant, le Maroc n'a pas réagi aux déclarations du chef de la diplomatie du Polisario. "Dans notre politique, on ne s'amuse pas à réagir à chaque fois que le Polisario déclare quelque chose, sinon cela deviendrait un jeu d'enfants", explique au HuffPost Maroc une source au sein du ministère des Affaires étrangères.
Selon une source diplomatique marocaine interrogée par TelQuel, le Maroc n'a pas l'intention de "mener de pourparlers directs avec le mouvement séparatiste et estime que la sortie d'Ould Salek est une 'fuite en avant' pour le Polisario qui a recours à de 'l'agitation médiatique'."
Selon lui, le Polisario "est en train de mendier des contacts directs et de fixer des dates et des lieux alors qu'il n'en est rien". Seul un "contact bilatéral, et strictement bilatéral, sera convenu avec l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU à une date et un lieu arrêtés d'un commun accord", a expliqué la même source.
Pour le directeur de l'Institut marocain des relations internationales (IMRI), Jawad Kerdoudi, "cette déclaration de Ould Salek n'apporte rien de nouveau. C'est la position traditionnelle du Polisario, appuyé par l'Algérie", explique-t-il au HuffPost Maroc. "Que les négociations soient directes ou indirectes, cela ne changera rien tant que les positions resteront diamétralement opposées. Et malheureusement, le Polisario, malgré le retour du Maroc à l'UA depuis plus d'un an, n'a absolument pas changé sa position ni essayé de trouver un chemin d'entente avec le Maroc", estime le spécialiste.
Jawad Kerdoudi rappelle que le Polisario souhaite qu'un référendum d'autodétermination soit organisé uniquement auprès du peuple sahraoui et sur la base du recensement espagnol de 1974, qui avait établi que la population du Sahara était de 70.000 individus. Le Maroc, lui, propose depuis 2007 à l'ONU un plan d'autonomie du Sahara.
Huffpost
Mohamed Salem Ould Salek a réitéré "la volonté de la RASD d'entamer des négociations directes avec le Maroc", lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade de la RASD à Alger, rapporte l'agence de presse algérienne APS.
Le chef de la diplomatie du Polisario a également menacé le Maroc de demander l'intervention militaire de l'Union africaine (UA) s'il "refuse la solution pacifique au conflit du Sahara occidental et dans le cas où il rejette les négociations directes, formule envisagée par l'envoyé spécial des Nations Unies, Horst Köhler", a-t-il affirmé.
Ces déclarations interviennent quelques jours après l'annonce faite par le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, au sujet des négociations sur le Sahara. Des négociations qualifiées de "bilatérales" et non "directes" par M. Dujarric, contrairement à ce qu'a laissé entendre Mohamed Salem Ould Salek.
"L’ONU peut confirmer aujourd’hui que l’envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, M. Horst Köhler, a l’intention de tenir des discussions bilatérales avec les parties et les pays voisins au cours de ce mois et en février", avait indiqué M. Dujarric lors d'un point de presse le 23 janvier.
"Il a envoyé des invitations au ministre marocain des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, au Secrétaire général du Front Polisario, M. Brahim Ghali, et aux ministres des Affaires étrangères algérien et mauritanien", avait-il précisé, sans donner les dates des rencontres bilatérales.
Mais deux jours après, le 25 janvier, Horst Köhler, ancien président allemand nommé en août dernier par le Secrétaire général de l'ONU pour superviser le dossier du Sahara, a rencontré une délégation du Polisario à Berlin, révélait Le360.ma.
La délégation était constituée de M'Hammed Khaddad, coordinateur du Polisario auprès de la Minurso, Khatri Addouh, président du "parlement sahraoui", Mohamed Ali Zerouali ("négociateur"), et Fatima El Mehdi, secrétaire générale de "l'Union des femmes sahraouies", précisait Le360.
Pour l'instant, le Maroc n'a pas réagi aux déclarations du chef de la diplomatie du Polisario. "Dans notre politique, on ne s'amuse pas à réagir à chaque fois que le Polisario déclare quelque chose, sinon cela deviendrait un jeu d'enfants", explique au HuffPost Maroc une source au sein du ministère des Affaires étrangères.
Selon une source diplomatique marocaine interrogée par TelQuel, le Maroc n'a pas l'intention de "mener de pourparlers directs avec le mouvement séparatiste et estime que la sortie d'Ould Salek est une 'fuite en avant' pour le Polisario qui a recours à de 'l'agitation médiatique'."
Selon lui, le Polisario "est en train de mendier des contacts directs et de fixer des dates et des lieux alors qu'il n'en est rien". Seul un "contact bilatéral, et strictement bilatéral, sera convenu avec l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU à une date et un lieu arrêtés d'un commun accord", a expliqué la même source.
Pour le directeur de l'Institut marocain des relations internationales (IMRI), Jawad Kerdoudi, "cette déclaration de Ould Salek n'apporte rien de nouveau. C'est la position traditionnelle du Polisario, appuyé par l'Algérie", explique-t-il au HuffPost Maroc. "Que les négociations soient directes ou indirectes, cela ne changera rien tant que les positions resteront diamétralement opposées. Et malheureusement, le Polisario, malgré le retour du Maroc à l'UA depuis plus d'un an, n'a absolument pas changé sa position ni essayé de trouver un chemin d'entente avec le Maroc", estime le spécialiste.
Jawad Kerdoudi rappelle que le Polisario souhaite qu'un référendum d'autodétermination soit organisé uniquement auprès du peuple sahraoui et sur la base du recensement espagnol de 1974, qui avait établi que la population du Sahara était de 70.000 individus. Le Maroc, lui, propose depuis 2007 à l'ONU un plan d'autonomie du Sahara.
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