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ITALIE Fusillade raciste : élan de solidarité pour... le tireur

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  • ITALIE Fusillade raciste : élan de solidarité pour... le tireur

    Samedi, Luca Traini, un agent de sécurité de 28 ans, a tiré sur une dizaine d'Africains à Macerata, avant de s'arrêter pour attendre la police, enveloppé d'un drapeau italien. Depuis, personne ou presque ne se soucie des victimes - six blessés. Mais le tireur, lui, reçoit de nombreux messages de soutien.

    Un flot de messages de solidarité pour Traini

    L'avocat de Luca Traini a déclaré mercredi recevoir un flot de messages de solidarité pour son client: "Ces messages continuent d'arriver, de tous bords politiques. Il s'agit de gens ordinaires la plupart du temps, des gens de gauche, de droite aussi bien sûr", a déclaré Me Giancarlo Giulianelli.


    "La plupart du temps, les gens disent qu'ils veulent donner de l'argent", a-t-il ajouté. "Mais mon client, même s'il remercie tout le monde pour les messages, ne veut pas de soutien financier et demande que cet argent évoqué pour sa défense soit envoyé à des familles italiennes en difficulté".
    "Il a motivé son geste par une forte pulsion de colère" liée à la mort de Pamela, une jeune fille de 18 ans qui a vraisemblablement succombé à une overdose et dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux à Macerata.

    Une personne "qui ne va pas bien"

    Son avocat avance l'acte "d'une personne qui ne va pas bien": Luca Traini était en route pour la salle de musculation quand il a entendu à la radio l'annonce de l'arrestation d'un Nigérian dans cette affaire. "Voilà ce qu'il a dit: 'J'ai pété un plomb, je voulais tuer des Noirs, des dealers'", a rapporté son avocat.

    "Luca n'est pas un fasciste criminel, c'est un garçon qui a besoin d'être aidé. Son acte a évidemment un élément racial lié à son idéologie politique, mais c'est surtout l'acte d'une personne qui ne va pas bien", a-t-il insisté.

    L'immigration au cœur de la campagne

    La question migratoire au cœur du débat. Pour Me Giulianelli, l'élan de solidarité autour de son client "donne une idée de la situation" après la gestion de la question migratoire ces dernières années.

    "Que ce soit la droite ou la gauche, ça ne m'intéresse pas, tous devraient se sentir coupables: ceux qui ont exagéré le problème et ceux qui l'ont ignoré. Mais il est sûr que la solution ne peut pas être celle donnée par Luca", a-t-il insisté.

    LE DAUPHINE

  • #2
    DES VICTIMES OUBLIÉES?

    En Italie, l’ensemble de la classe politique a condamné le geste de Luca Traini. Mais, depuis, à l'exception du ministre de la Justice Andrea Orlando - cinq jours après les faits - aucun responsable politique ne s’est rendu au chevet des six blessés.

    "Merkel ou Macron seraient allés voir les blessés du fou fasciste. En Italie, on a l’impression que c’était un accident de la route", a dénoncé dans un éditorial le journal "Il Fatto Quotidiano".

    En revanche, les leaders de la coalition droite/extrême droite ont vite lié ces tirs au poids de l’immigration dans un pays qui a vu débarquer plus de 630000 personnes depuis 2014.

    Les victimes devenues... coupables
    Au risque de faire passer les victimes... pour les coupables: Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, a immédiatement dénoncé l’"invasion migratoire" source selon lui d’"affrontement social".

    Quant à Silvio Berlusconi, le chef de file du centre droit et allié de M. Salvini, il a renchéri en évoquant "une bombe sociale prête à exploser". Il a aussi réclamé le rapatriement de 600000 clandestins "prêts à commettre des délits".

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